L’Autriche a autorisé, ce mardi, la réouverture de milliers de magasins mardi, devenant l’un des premiers pays de l’Union européenne à lancer franchement la levée du confinement décidé face à l'épidémie de nouveau coronavirus. Comme la France, elle avait fermé les écoles, les bars, les restaurants, les théâtres, les commerces non essentiels et les divers lieux de rassemblement il y a environ quatre semaines, et demandé à ses habitants de rester chez eux.
Le Fonds monétaire international (FMI) a, sans surprise, révisé en forte baisse ses prévisions économiques mondiales pour tenir compte de la chute de l’activité provoquée par la pandémie de coronavirus. «Le ‘Grand Confinement’, comme on pourrait l’appeler, devrait amputer fortement la croissance», indique l’institution de Washington qui prévoit désormais une contraction de l’économie de 3%, au lieu d’une croissance de 3,3% annoncée en janvier dernier avant que la pandémie ne prenne de l’ampleur.
Le produit intérieur brut (PIB) pourrait se contracter de 8% cette année en France, la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai rendant caduques les prévisions évoquées la semaine dernière. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie a annoncé mardi sur BFMTV et RMC que la contraction de l'économie française serait plus marquée que prévu jusqu’ici (-6%). «Le confinement est plus long que ce qui pouvait avoir été anticipé (...) évidemment ça aura un impact plus fort sur notre croissance nationale. Nous avions prévu une croissance à -6, nous aurons une prévision de croissance qui va être fixée à -8 pour le projet de loi de finances rectificative» qui sera présenté mercredi en conseil de ministres, a déclaré mardi Bruno Le Maire.
Les données d’échanges commerciaux avec la Chine sont meilleures qu’attendues en mars mais elles continuent de montrer une reprise progressive de l’activité. Les exportations ont chuté de 6,6%, tandis que les importations ont diminué de 0,9%, ce qui est supérieur aux attentes des économistes interrogés par Reuters qui tablaient sur une chute de de 14% des exportations et de 9,5% des importations.
Avec 517 décès supplémentaires en 24 heures, le nombre de morts provoquées par le coronavirus en Espagne est passé lundi à 17.489 mais ce bilan quotidien marque une décélération. Le pays a commencé à assouplir légèrement les mesures de confinement en vigueur depuis plus d’un mois. Certaines entreprises, notamment dans la construction et l’industrie, ont pu reprendre leur activité lundi. Les forces de l’ordre distribuaient lundi des masques de protection aux passagers empruntant les transports en commun pour se rendre de nouveau au travail. Mais la plupart des Espagnols sont toujours soumis au confinement, et les magasins, les bars et les lieux publics resteront fermés au moins jusqu’au 26 avril. La crise sanitaire pèse lourdement sur l'économie espagnole. Depuis la mi-mars, 900.000 emplois ont disparu.
La contraction du produit intérieur brut de l'économie britannique pourrait atteindre 25% à 30% au deuxième trimestre, rapporte lundi le quotidien The Times, relayant des propos attribués au ministre des Finances, Rishi Sunak. Le nombre de décès imputés au Covid-19 en milieu hospitalier a franchi dimanche le cap des 10.000 morts en Grande-Bretagne. Jeremy Farrar, directeur du Wellcome Trust, une fondation active dans le domaine de la santé, et membre du conseil scientifique rattaché au gouvernement, a déclaré à la BBC que le pays serait «certainement l’un des plus lourdement atteints, sinon le plus lourdement atteint, en Europe». Touché par le coronavirus, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, 55 ans, a quitté dimanche l’hôpital Saint-Thomas de Londres où il avait été admis une semaine plus tôt, et entamé sa convalescence dans la résidence officielle de Chequers, au nord-ouest de Londres. Le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, a été chargé d’assurer l’intérim.
Les marchés resteront attentifs la semaine prochaine aux développements sur le front de la pandémie de coronavirus et prendront connaissance des premiers résultats d’entreprises au premier trimestre. La semaine sera écourtée sur les marchés européens en raison d’un jour férié lundi. Le ralentissement du nombre de nouveaux cas de Covid-19 en Europe et aux Etats-Unis a suscité une vague d’optimisme sur les places boursières mondiales, qui ont nettement rebondi ces derniers jours.
La production industrielle a progressé de 0,9% sur un mois en février dans l’ensemble de l’industrie, après un bond de 1,1% en janvier, selon des chiffres publiés ce matin par l’Insee. Dans le seul secteur manufacturier, la production était également en hausse de 0,9%, suivant une progression de 1,2% en janvier. Mais de décembre à février, la production industrielle dans son ensemble a reculé de 1,4% par rapport aux trois mois précédents.
Les inscriptions au chômage hebdomadaires ont de nouveau dépassé 6 millions aux Etats-Unis la semaine du 4 avril portant à plus de 15 millions leur nombre en trois semaines. Les nouvelles demandes d’allocations ont progressé de 6,606 millions. La moyenne sur quatre semaines, elle, augmente fortement à 4,27 millions contre 2,67 millions (révisé) la semaine précédente. Cette statistique était très attendue par le marché car il s’agit d’un indicateur en temps réel des conséquences sur l’emploi et l’économie des mesures de restriction prises pour lutter contre le coronavirus. Les données mensuelles sur l’emploi, publiées vendredi dernier pour le mois de mars, ne donnent qu’une vue partielle avec 701.000 postes détruits.
Le dispositif de chômage partiel mis en oeuvre par le gouvernement pour éviter les licenciements coûtera plus de 20 milliards d’euros à l’Etat, a déclaré la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. «Le coût pour l’Etat et pour l’Unedic (...), je pense qu’il sera de plus de 20 milliards d’euros», a-t-elle dit sur RMC-BFM TV. Selon le décompte dressé par son ministère, 6,9 millions de salariés sont actuellement concernés par ces mesures sollicitées par 628.000 entreprises et associations, dont 6 sur 10 sont des PME et des TPE.
Le gouvernement s’attend désormais à une contraction de 6% du Produit intérieur brut (PIB) de la France cette année en raison des effets de l'épidémie de coronavirus, ce qui serait la plus importance récession enregistrée dans l’Hexagone depuis 1945, déclare le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, dans un entretien paru jeudi sur le site du quotidien Les Echos.
Les inscriptions au chômage hebdomadaires ont de nouveau dépassé 6 millions aux Etats-Unis la semaine du 4 avril portant à plus de 15 millions leur nombre en trois semaines. Les nouvelles demandes d’allocations ont progressé de 6,606 millions, a indiqué jeudi le département américain du Travail, un peu moins que la semaine précédente (6,847 millions chiffre révisé à la hausse) mais plus que les anticipations de 5,25 millions d’inscriptions des économistes interrogés par Reuters. La moyenne sur quatre semaines, elle, augmente fortement à 4,27 millions contre 2,67 millions (révisé) la semaine précédente.
Le dispositif de chômage partiel mis en oeuvre par le gouvernement pour éviter les licenciements coûtera plus de 20 milliards d’euros à l’Etat, a déclaré ce matin la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. «Le coût pour l’Etat et pour l’Unedic (...), je pense qu’il sera de plus de 20 milliards d’euros», a-t-elle dit sur RMC-BFM TV.
L'économie française devrait nettement se contracter aux premier et deuxième trimestres de 2020, en raison de la perte d’activité liée aux mesures de confinement adoptées pour limiter la propagation du Covid-19, a prévenu jeudi l’Institut national de la statistique et des études économique (Insee) dans son dernier point de conjoncture.
Rien ne vaut une bonne récession pour lutter contre le réchauffement climatique. Usines à l’arrêt, avions cloués au sol et voitures au garage, le confinement a entraîné une baisse spectaculaire des émissions de carbone. Il n’était point besoin d’en arriver à la paralysie pour admettre l’impératif du développement durable de nos économies. La crise sanitaire ne fait que remettre en lumière des tendances déjà établies : le vieillissement des populations, la surexploitation des ressources naturelles, la perte de biodiversité propice à la transmission de virus de l’animal vers l’homme, les fractures sociales… Dans cet après-coronavirus qu’il faut préparer dès maintenant se dessinent sans doute un recours accru au télétravail, une accélération du commerce en ligne, une régionalisation de certaines chaînes de valeur. Mais jusqu’où poussera-t-on la transformation socio-environnementale de notre modèle de croissance ?
Le commerce international risque de subir cette année une chute pire encore que celle enregistrée pendant la crise financière de 2008-2009, a déclaré mercredi l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Elle prévoit une baisse de 13% à 32% du commerce des biens, une fourchette dont la largeur reflète l’incertitude actuelle quant à l’impact de la crise sanitaire qui touche la quasi-totalité des pays de la planète. Pour 2021, l’OMC table sur un rebond de 21% à 24% des échanges. En octobre, l’organisation prévoyait une croissance de 2,7% du commerce mondial en 2020 après +1,2% attendu alors pour 2019.
Paris intra-muros s’est vidé de 11% à 12% de ses habitants depuis le début du confinement, et même de 22% à 23% si on prend en compte ceux qui y séjournent sans y résider, selon une étude de l’Insee, basée sur des données anonymes issues du réseau de téléphonie Orange.