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Négoce. Le président Trump a décidé de faire une pause dans la guerre commerciale avec la Chine. « Nous allons planifier un sommet pour le président Xi et moi-même, à Mar-a-Lago, afin de conclure un accord. Un très bon week-end pour les USA et la Chine ! », a-t-il déclaré le 24 février dernier. Une hausse des droits de douane de 15 points, à 25 %, était programmée si un accord n’était pas conclu d’ici le 1er mars. Faut-il pour autant considérer que la hache de guerre est enterrée ? Les investisseurs restent prudents : « Peut-on se mettre à échafauder des plans sur la mise en place à date rapprochée d’un nouveau cadre stable et transparent en matière de relations entre la Chine et les Etats-Unis ? Je ne crois pas. La question du déséquilibre commercial connaîtra probablement une réponse assez complète et celle des relations économiques, une autre, davantage partielle. Quant aux rapports géopolitiques, le terrain serait resté très largement en jachère », tempère Hervé Goulletquer, responsable stratégie et communication chez LPB AM. Chad P. Bown, expert au Peterson Institute, rappelle que les tarifs déjà appliqués ne sont pas remis en question par cette annonce. Tarifs dont les conséquences sont mesurables : « Les tarifs et contre-tarifs actuels réduisent déjà les exportations américaines vers la Chine de 37,1 milliards d’euros et la production économique américaine de 2,6 milliards d’euros. Les exportations chinoises vers les Etats-Unis diminuent de 52,1 milliards d’euros, ce qui pourrait coûter au pays 5,7 milliards d’euros de sa production économique », explique l’Ifo dans une note. La guerre commerciale va laisser des traces durables, notamment dans le secteur agricole. Les Etats-Unis et le Brésil produisent 66 % du soja (photo) mondial. La Chine importe 60 % de la production mondiale. Pékin a révisé ses standards en matière d’alimentation animale, afin d’éviter de commercer avec les Etats-Unis. Les analystes pensent que les échanges ne pourront jamais retrouver leurs niveaux d’avant-crise.
Négociateurs américains et chinois ont repris jeudi leurs discussions sur les moyens de mettre fin au conflit commercial qui oppose les Etats-Unis et la Chine, une semaine avant la date butoir fixée par l’administration Trump. Faute de quoi, les taxes douanières passeraient de 10% à 25% sur 200 milliards de dollars d’importations de Chine. Selon Reuters, l’esquisse d’un accord commercial commence à émerger des discussions, qui portent sur le transfert de technologies et les vols informatiques, la propriété intellectuelle, et les barrières non douanières au commerce. Les demandes américaines contraindraient le président chinois Xi Jinping à entreprendre de profondes réformes économiques structurelles alors que les Etats-Unis n’offrent pas de réelles concessions en échange.
Si l’excédent des comptes courants de l’Allemagne s’est légèrement contracté au cours de l’année dernière, à 294 milliards de dollars (259,8 milliards d’euros), soit 7,4% du PIB, après 7,9% en 2017, il demeure toujours de loin le plus élevé au monde pour la troisième année consécutive, selon les données publiées par l’Institut Ifo. Le Japon arrive en deuxième position avec un excédent courant de 173 milliards de dollars l’an dernier, suivi par la Russie avec 116 milliards d’excédent. Mais la pression s’accroît de la part du FMI et de la Commission européenne pour que l’Allemagne stimule sa demande intérieure afin d’augmenter ses importations, soutenir la croissance de ses partenaires commerciaux, et réduire les déséquilibres mondiaux de balances des paiements.
Le président américain Donald Trump a déclaré mardi que les discussions commerciales en cours avec la Chine se passaient bien, et a laissé entendre qu’il pourrait reporter l'échéance fixée pour l’instant au 1er mars, afin de permettre aux négociations d’aller à leur terme. Les négociations entre les Etats-Unis et la Chine ont repris mardi à Washington. L’administration Trump menace, en l’absence d’accord d’ici au 1er mars à minuit, de porter de 10% à 25% les droits de douane sur 200 milliards de dollars (175 milliards d’euros) de produits chinois importés sur le marché américain. L’agence de presse Bloomberg a rapporté mardi que les Etats-Unis cherchaient à obtenir de la Chine la promesse qu’elle ne dévaluerait pas sa monnaie, le yuan.
Si l’excédent des comptes courants de l’Allemagne s’est légèrement contracté au cours de l’année dernière, à 294 milliards de dollars (259,8 milliards d’euros), soit 7,4% du PIB, après 7,9% en 2017, il demeure toujours de loin le plus élevé au monde pour la troisième année consécutive, selon les données publiées ce matin par l’Institut Ifo. Le Japon arrive en deuxième position avec un excédent courant de 173 milliards de dollars l’an dernier, suivi par la Russie avec 116 milliards de dollars d’excédent.
La mise en place de mesures protectionnistes sur l’automobile gèlerait les négociations commerciales avec l’Europe et pénaliserait l’économie mondiale.
Le département américain du Commerce a confirmé avoir transmis dimanche à Donald Trump ses recommandations sur l’enjeu pour la sécurité nationale des Etats-Unis des importations de véhicules et de composants automobiles, une étape vers une possible instauration de droits de douane de 25% sur ces produits. Une porte-parole a déclaré que le département ne dévoilerait pas la teneur du rapport transmis au président américain par le secrétaire au Commerce Wilbur Ross.
Le groupement public des industries militaires saoudiennes (Sami) et le français Naval Group ont signé dimanche un protocole d’accord afin de créer une coentreprise dédiée à la production et au développement de systèmes navals, dont des navires de guerre. La société saoudienne, lancée par le fonds public d’investissement saoudien en 2017, sera majoritaire avec 51% de la coentreprise. Naval Group est détenu à plus de 62% par l’Etat français, et à 35% par le groupe Thales. Des appels ont été lancés pour interdire les ventes d’armes à l’Arabie saoudite, à la suite de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en octobre dernier. Le royaume est le deuxième plus gros client export de la France en matière d’armements.
Le Parlement européen a approuvé mercredi deux accords sur le commerce et la protection des investissements entre l’UE et Singapour, dénoncés, comme les précédents accords avec le Canada ou le Japon, par certaines ONG. L’accord commercial pourrait entrer en vigueur courant 2019, mais celui sur les investissements devra lui être ratifié par l’ensemble des parlements de l’UE. Les deux parties ont échangé pour 53,3 milliards d’euros de marchandises en 2017 et pour 44,4 milliards dans les services en 2016. Il contient aussi des dispositions sur la protection de la propriété intellectuelle, la libéralisation des investissements, les marchés publics, la concurrence et le développement durable. Ce texte fait cependant l’objet de critiques des ONG, notamment parce que le chapitre consacré au développement durable «n’est toujours pas contraignant».
Le Parlement européen a approuvé mercredi deux accords sur le commerce et la protection des investissements entre l’UE et Singapour, dénoncés, comme les précédents accords avec le Canada ou le Japon, par certaines ONG. Les deux textes ont été approuvés à une large majorité par les eurodéputés. L’accord commercial pourrait entrer en vigueur courant 2019, mais celui sur les investissements devra lui être ratifié par l’ensemble des parlements de l’UE.
Le Royaume-Uni et la Suisse ont signé lundi un accord visant à poursuivre leur relation commerciale, évaluée à 32 milliards de livres (36,5 milliards d’euros), après le Brexit, a annoncé le gouvernement suisse. Il permettra de garantir le respect des «droits et obligations économiques et commerciaux» résultant des accords conclus entre la Suisse et l’UE. Le ministre britannique du Commerce, Liam Fox, avait dit le mois dernier espérer la conclusion d’une quarantaine d’accords du genre avec des pays tiers d’ici au Brexit. Alors que le Parlement britannique n’arrive toujours pas à s’entendre sur les conditions de sa sortie de l’UE, le ministre du Brexit, Stephen Barclay, doit rencontrer lundi le négociateur en chef des Européens, Michel Barnier.
Les conséquences néfastes du protectionnisme continuent d’être mises en avant par les économistes. Après la BCE, qui avait souligné l’impact des contre-mesures, c’est au tour de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) de se pencher sur le sujet en s’intéressant cette fois aux flux commerciaux après la mise en place de tarifs bilatéraux. Or, si des productions locales sont substituées à une partie des importations taxées, la majorité des flux est simplement déviée vers d’autres sources, estime la Cnuced. «Les tarifs bilatéraux accroissent la compétitivité au niveau global pour les entreprises opérant dans des pays qui ne sont pas directement touchés par ses tarifs», explique l’organisation internationale.
Le Royaume-Uni et la Suisse ont signé lundi un accord visant à poursuivre leur relation commerciale, évaluée à 32 milliards de livres (36,5 milliards d’euros), après le Brexit, a annoncé le gouvernement suisse. Cet accord, qui entrera en vigueur dès que le Royaume-Uni sera sorti de l’Union européenne, permettra de garantir le respect des «droits et obligations économiques et commerciaux» résultant des accords conclus entre la Suisse et l’UE, a-t-il ajouté.
Le négociateur en chef américain Robert Lighthizer et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin seront à Pékin les 14 et 15 février pour poursuivre les négociations commerciales avec la Chine, a annoncé vendredi la Maison Blanche. L'échéance a été fixée au 1er mars par les dirigeants des deux pays. Après celle-ci, Washington a menacé de relever à 25%, contre 10% aujourd’hui, les droits de douane sur 200 milliards de dollars de produits chinois importés. Robert Lighthizer cherche à obtenir de la Chine des engagements en matière de réformes structurelles censées mettre fin à ce que Washington considère comme des pratiques commerciales déloyales, notamment le vol de propriété intellectuelle et les transferts de technologie forcés. La Chine a toujours nié user de telles pratiques.
Fonds commun. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont abouti dans leur projet de véhicule pour contourner les sanctions décrétées par les Etats-Unis contre l’Iran. Les entreprises pourront réaliser des échanges avec ce pays sans encourir de sanctions via le système financier américain. Pour éviter tout lien avec ce dernier, le véhicule est construit en forme de fonds commun de créances, le principe étant de procéder par compensation entre créances des importateurs et exportateurs. Instex (Instrument for supporting trade exchanges) est domicilié à Paris, sa localisation ayant représenté une question délicate. Le montage devrait être opérationnel d’ici quelques mois. L’idée est de rallier à cette initiative d’autres pays, y compris hors de l’Union européenne.
Téhéran critique les conditions posées par l’Union européenne pour créer un mécanisme de paiement sans recours au dollar, qui vise à permettre la poursuite du commerce avec l’Iran en dépit des sanctions américaines. La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont présenté jeudi dernier ce véhicule financier (SPV), baptisé Instex (Instrument for supporting trade exchanges). «L’Iran n’acceptera jamais leurs conditions (...) que sont l’adhésion au Gafi [Groupe d’action financière, organisme créé par le G7 pour combattre le blanchiment d’argent, NDLR] et des négociations sur son programme de missiles balistiques», a déclaré lundi Sadeq Amoli-Larijani, le chef du système judiciaire iranien, cité par l’agence de presse semi-officielle Tasnim. L’UE, de son côté, a entériné le SPV lundi, dans une déclaration commune. L’Iran doit encore créer une entité miroir pour permettre à l’Instex de devenir opérationnel.
Les Européens sont bien placés pour tirer profit des perturbations du commerce mondial liées à la recrudescence des tarifs bilatéraux, d’après la Cnuced.
Téhéran refuse les conditions posées par l’Union européenne pour mettre en place un mécanisme de paiement sans recours au dollar, qui vise à permettre la poursuite du commerce avec l’Iran en dépit des sanctions américaines.