Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'économie chinoise, son évolution, ses perspectives et son impact sur les principales institutions financières.
L’activité dans le secteur des services en Chine s’est accélérée en décembre, portée par une hausse de la demande et un allègement des pressions inflationnistes, selon l’enquête privée publiée jeudi par Caixin/Markit, alors que l’apparition des petits foyers de contaminations pèse sur les perspectives.
Les marchés restent sereins face à la nouvelle vague de contaminations en Europe et aux Etats-Unis mais la stratégie zéro-Covid de l'Asie pourrait affecter la tendance.
L’activité manufacturière en Chine a progressé en décembre à son rythme le plus élevé en six mois, portée par une accélération de la production et un allègement des pressions inflationnistes, selon l’enquête privée publiée par Caixin/Markit mardi. L’indice PMI manufacturier s’est établi à 50,9 en décembre, soit un pic depuis juin 2021, après 49,9 en novembre. Le consensus ressortait à 50, soit le seuil qui sépare contraction et expansion de l’activité. Le gouvernement chinois a pris des mesures pour favoriser l’approvisionnement en matières premières et stabiliser les prix, dont la flambée pesait sur les entreprises industrielles.
Les actions de China Evergrande ont repris mardi leur cotation, après avoir été suspendues la veille dans l’attente d’un communiqué, mais terminent loin de leur plus haut en séance. Après avoir bondi de 10%, elles ont rapidement effacé leurs gains ne progressant finalement que de 1,3%, sous-performant ainsi l’indice sectoriel (+3,5%).
L’activité manufacturière en Chine a progressé en décembre à son rythme le plus élevé en six mois, portée par une accélération de la production et un allègement des pressions inflationnistes, selon l’enquête privée publiée par Caixin/Markit mardi.
Le géant chinois de l’immobilier China Evergrande Group, en grande difficulté financière, a annoncé qu’il allait suspendre ce lundi sa cotation à la Bourse de Hong Kong en amont de la publication d’un communiqué qui contiendrait des «informations privilégiées». Le groupe n’a pas donné davantage de précisions.
La Chine a accordé le premier lot de 85,5 milliards de yuans (13,4 milliards de dollars) de prêts à faible coût aux institutions financières en vue de promouvoir les projets verts et les efforts des entreprises pour réduire les émissions de carbone, a annoncé jeudi la banque centrale (PBoC). Le mécanisme de réduction des émissions de carbone (CERF) fait partie de l’objectif plus large de Pékin d’amener les émissions de carbone à un pic avant 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060, ainsi que de protéger l'économie des retombées de la pandémie de Covid-19. Dans ce cadre, la PBoC fournira aux institutions financières des fonds équivalents à 60% du principal d’un prêt à un taux d’intérêt sur un an de 1,75%. Le taux ‘reverse repo’ à sept jours est à 2,2%. La banque a également officiellement mis en place des prêts à faible coût visant à soutenir les efforts des entreprises pour utiliser du charbon propre, a déclaré Sun Guofeng, chef du département de politique monétaire de la PBoC, sans précisé le montant. Le CERF pourrait conduire à investir 1.000 milliards de yuans par an dans des projets liés à l'énergie propre après le déploiement complet de l’outil monétaire en 2022.
Lors du fixing de décembre, la Banque populaire de Chine (PBoC) a réduit son taux préférentiel de prêt (loan prime rate, LPR) à 1 an de 5 points de base (pb), à 3,80%. Il s’agit de la première baisse de ce type depuis avril 2020. L’objectif : soutenir une croissance de l’économie en ralentissement dans un contexte de problèmes d’endettement immobilier et de Covid-19 persistant. Cette annonce fait suite à une décision de la banque centrale d’abaisser le 15 décembre de 50 pb le ratio des réserves obligatoires (RRR), ce qui a libéré 1.200 milliards de yuans (166 milliards d’euros) de liquidités à long terme. Dans le même temps, le taux LPR à 5 ans est resté inchangé, à 4,65%, suggérant que Pékin préfère ne pas utiliser à nouveau le secteur immobilier pour stimuler la croissance économique. Les décideurs politiques devraient assouplir davantage leur politique monétaire en 2022, certains analystes prédisant une nouvelle baisse de 45 pb du LPR à 1 an au cours de l’exercice.
La Banque centrale chinoise a rehaussé de 200 points de base les taux de réserve obligatoire pour les changes. L’institution, qui avait déjà remonté ce taux cette année, cherche en effet à limiter l’appréciation du yuan, mais les flux de capitaux importants et une balance commerciale positive vont continuer à soutenir la monnaie.
Les ventes au détail ont augmenté de 3,9% en novembre par rapport à l’année précédente, montrent des données officielles publiées mercredi, alors que les analystes s’attendaient à une croissance de 4,6%, après une progression de 4,9% en octobre.
Fitch Ratings a rétrogradé le promoteur en défaut, même si ce dernier n’a pas été officiellement déclaré. La restructuration, très politique, sera longue.
Les prix à la production en Chine ont augmenté de 12,9% par rapport à l’année précédente en novembre, sous l’effet des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la flambée des prix des produits de base et l’atténuation de la pénurie d'électricité, dans le cadre des efforts déployés par Pékin pour soutenir l'économie.
Les développeurs immobiliers China Evergrande Group et Kaisa Group ont été rétrogradés en « restricted default » par Fitch ratings en raison du non-paiement de leurs obligations offshore. Une source a déclaré à Reuters que Kaisa avait commencé à restructurer sa dette offshore de 12 milliards de dollars.
Déménagement. Le groupe chinois Didi (photo) aura fini par céder aux pressions de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’autorité des marchés américaine, et des régulateurs chinois. L’entreprise va quitter la Bourse de New York pour celle de Hong Kong, et les détenteurs d’actions Didi pourraient se voir proposer un rachat ou un transfert de titres lors de la finalisation de ce transfert. Si Didi est un cas emblématique d’une entreprise rattrapée par le gouvernement chinois pour sa gestion hasardeuse des données personnelles, l’ensemble des groupes chinois cotés à Wall Street dévissaient la semaine dernière. De fait, Pékin pousse ses entreprises à se financer sur les marchés locaux. Et la SEC vient de mettre la dernière main à son projet de modification des règles s’appliquant aux sociétés étrangères cotées sur le Nyse ou sur le Nasdaq. En l’absence d’audit de leurs comptes par une société agréée, la SEC pourra les sortir de la cote dans les trois ans. Une modification qui vise implicitement la Chine, qui s’est toujours refusée à appliquer cette obligation. Le départ de Didi pourrait augurer d’un rapatriement plus large.