Nos articles d’actualité et d’analyse portant sur les questions budgétaires, en France, aux Etats-Unis, au niveau de l’Union européenne et dans les principales puissances économiques.
Le gouvernement japonais a approuvé vendredi un projet de budget représentant l'équivalent de près de 800 milliards d’euros, un niveau record qui s’explique par une augmentation des dépenses censée compenser le relèvement de la TVA. Le montant total pour l’exercice commençant le 1er avril prochain est de 101.500 milliards de yens (795,64 milliards d’euros), alimenté par une hausse des dépenses dans la santé, les travaux publics et la défense. Sur l’enveloppe budgétaire totale, une somme de 2.000 milliards de yens sera consacrée aux mesures d’amortissement de la hausse de la TVA, que cela soit par des grands travaux ou des bons d’achat pour les revenus les plus bas.
Suite à l’incapacité de Donald Trump et du Congrès à s’entendre sur une loi de finance du fait des sommes exigées par le président américain pour construire un mur à la frontière avec le Mexique, le blocage partiel de l’administration fédérale («shutdown ») pourrait se poursuivre jusqu’au 3 janvier. Les financements d’environ 25% des programmes fédéraux dont le département de la sécurité intérieure, de la justice et de l’agriculture ont cessé vendredi à minuit. «Je ne peux pas vous dire que le gouvernement va rouvrir», a déclaré hier le président dans une vidéo-conférence avec des soldats américains stationnés à l'étranger. Donald Trump a également estimé que la Réserve fédérale relevait trop rapidement les taux d’intérêt, mais que ceci était dû au dynamisme de l’économie. La perspective d’un «shutdown» prolongé a pesé sur l’indice boursier américain S&P 500 qui a terminé la séance de lundi en baisse de 2,7%, entraînant dans son sillage l’indice japonais Nikkei qui a clôturé hier en repli de 5%.
Le gouvernement japonais a approuvé aujourd’hui un projet de budget représentant l'équivalent de près de 800 milliards d’euros, un montant record qui s’explique par une augmentation des dépenses censée compenser une hausse de la TVA. Le montant total pour l’exercice commençant le 1er avril prochain est de 101.500 milliards de yens (795,64 milliards d’euros), alimenté par une augmentation des dépenses dans la santé, les travaux publics et la défense.
Le Parlement français a définitivement adopté jeudi le projet de loi de finances (PLF) 2019, un texte revu en toute fin de marathon budgétaire automnal pour intégrer une partie des concessions consenties par le gouvernement pour tenter d’enrayer la crise des «gilets jaunes». Ce texte, qui a reçu le soutien des députés de la majorité présidentielle (La République en marche et Modem), a été adopté par 182 voix contre 52.
La réforme de la prime d’activité va concerner 12% des fonctionnaires, soit 400.000 personnes, contre 8% actuellement, et 18% des indépendants, contre 15%, a annoncé mercredi la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. La prime d’activité, ce complément de salaire versé mensuellement depuis 2016 aux travailleurs à revenus modestes, bénéficiera à «150.000 familles monoparentales supplémentaires», a souligné la ministre. Et 20.000 agriculteurs supplémentaires devraient en bénéficier, a-t-elle dit quelques heures plus tard devant les sénateurs. L’exécutif a précisé ces derniers jours plusieurs mesures, dont une augmentation de 90 euros de la prime d’activité, qui sera élargie de 3,8 à 5 millions de foyers éligibles.
Le comité d'évaluation des réformes sur la fiscalité du capital, dont celle de l’impôt sur la fortune, sera installé ce jeudi, a assuré mercredi Olivia Grégoire, députée LReM. L'évaluation va porter sur la flat tax (sur les revenus de l'épargne), la suppression de l’ISF et la suppression de la taxe 3% sur les dividendes. L’ISF a été remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), une mesure au cœur de la contestation des «gilets jaunes». Si le président Macron a exclu un rétablissement de l’ISF, l’exécutif a maintenu sa promesse d'évaluer les effets de cette réforme.
L’Assemblée nationale a validé mardi le gel des taxes sur les carburants jusqu’en 2022, qu’avait déjà voté le Sénat dans le cadre du projet de budget pour 2019, en réponse à la crise des «Gilets jaunes». Cela revient à supprimer la hausse en 2019 de 3 centimes sur l’essence et 6 centimes sur le gazole, et au total, d’ici à 2022, de 10 centimes sur l’essence et 19 centimes sur le gazole. En outre, le texte adopté supprime la trajectoire de ces taxes jusqu’en 2022. Le gel concerne la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN) et la taxe intérieure sur la consommation de charbon (TICC).
Rome attend une issue positive de la réunion cruciale prévue mercredi à Bruxelles sur le projet de budget italien pour 2019. La Commission européenne avait rejeté en octobre une première version du projet de budget préparé par la coalition formée par la Ligue d’extrême droite et le Mouvement 5 Etoiles (M5S) au motif qu’il violait les règles budgétaires européennes en prévoyant un déficit de 2,4% du PIB en 2019. Selon une source gouvernementale italienne, la Commission a accepté le nouvel objectif de déficit budgétaire fixé par Rome à 2,04% du PIB italien.
Donald Trump martelait qu’il n’y aurait pas d’accord budgétaire si le Congrès ne débloquait pas 5 milliards de dollars pour construire un mur à la frontière avec le Mexique, mais il a assoupli sa position mardi. «Nous avons d’autres moyens d’arriver aux 5 milliards», a déclaré sur Fox News Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche, sans les détailler. Si les élus républicains et démocrates du Congrès ne parviennent pas à un accord d’ici vendredi à minuit, une partie des administrations fédérales seront paralysées en l’absence de fonds pour fonctionner. A partir du 3 janvier, les démocrates reprendront le contrôle de la Chambre des représentants. Ce qui ne les incite pas à céder sur les demandes du président républicain.
Après avoir reçu mardi les banques, qui ont consenti à stabiliser leurs frais, puis les grandes entreprises, priées de verser une prime, Emmanuel Macron recevait cet après-midi les assurances et les mutuelles pour leur demander de modérer leurs tarifs, dans le cadre des gestes destinés à apaiser les Gilets jaunes.
Le crédit d’impôt pour l’isolation des fenêtres sera rétabli, a annoncé lundi le ministre de la Transition écologique, François de Rugy sur Europe 1. Il cite cette mesure en exemple pour montrer une continuité dans la politique énergétique du pays. Cette mesure avait été supprimée du Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) en juin 2018 en raison de son faible rendement coût/efficacité, ce qui avait suscité la colère de la filière du bâtiment français. Le dispositif concernera le remplacement de simple vitrage par des doubles vitrage, et que le crédit d’impôt sera plafonné à 100 euros par fenêtre.
La France commencera à prélever la taxe sur les Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon, etc.) à partir du 1er janvier, sans attendre son adoption au niveau européen, a annoncé lundi Bruno Le Maire. «La taxe s’appliquera en tout état de cause au 1er janvier 2019, et elle portera donc sur l’ensemble de l’année 2019 pour un montant que nous évaluons à 500 millions d’euros», a affirmé le ministre de l’Economie, lors d’une conférence de presse à Paris. Le gouvernement français compte sur cette taxe pour qu’elle contribue à financer les mesures sociales annoncées il y a une semaine par le président Emmanuel Macron, dont le coût est estimé à 10 milliards d’euros.
La Banque de France a abaissé de nouveau, jeudi, ses prévisions de croissance pour l'économie française. Elle table dorénavant sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,5% en 2018 comme en 2019, soit 0,1 point de moins que dans ses précédentes estimations. Puis elle table sur 1,6% de croissance en 2020, et 1,4% en 2021. Ces chiffres tiennent compte des conséquences économiques de la crise des «Gilets jaunes», qui l’ont déjà conduit à abaisser ses prévisions de croissance du quatrième trimestre, à 0,2% contre 0,4% auparavant. Elles n’incluent pas l’effet des mesures annoncées ces derniers jours par l’exécutif, qui représentent 10 milliards d’euros. Concernant l’inflation harmonisée selon les normes européennes (IPCH), la BdF s’attend à la voir refluer à 1,6% en 2019, contre 2,1% cette année, principalement sous l’effet du pic de cet été, lié à l’augmentation des prix de l'énergie, ainsi qu’aux hausses des taxes sur le tabac et l'énergie.
Le gouvernement envisage de faire participer les plus grandes entreprises à l’effort nécessaire pour limiter le dérapage du déficit hors des clous européens - à 3% de PIB - à la suite des concessions consenties aux «gilets jaunes», a déclaré mercredi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, lors d’une audition au Sénat, mercredi. Plusieurs chefs d’entreprises reçus auparavant à l’Elysée ont déclaré qu’il n’en avait pas été question. Priée de dire s’il était possible de retarder des aides ou de moduler l’application du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) l’an prochain, une source a répondu à Reuters: «c’est vrai, on peut moduler les baisses de taxes.» Sur la possibilité de modifier la trajectoire de baisse de l’impôt sur les sociétés, les réflexions sont en cours.
Gérald Darmanin a assuré jeudi que les comptes publics de la France seraient tenus en 2019, malgré l’abandon de la hausse de la taxe carbone. Tout en concédant que l’objectif d’un déficit public à 2,8% du PIB pourrait être revu. «Le manque à gagner, si la taxe carbone n’est pas dans le projet de loi de finances, c’est 4 milliards d’euros», a précisé Gérald Darmanin sur France Inter, au lendemain de la décision de l’exécutif de renoncer à la taxe carbone en 2019. Le gouvernement va être confronté à un nouveau casse-tête budgétaire pour rester dans les clous européens, alors que le projet de loi de finances 2019 doit être adopté d’ici la fin du mois. Pour autant, «nous tiendrons nos comptes publics», a-t-il assuré.
Le président du Conseil italien Giuseppe Conte a déclaré qu’il rencontrerait mardi prochain Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, pour lui présenter une nouvelle proposition de budget pour l’année 2019. Le projet de budget initial du gouvernement italien table sur un déficit de 2,4% du PIB. La Commission européenne l’a retoqué et a ouvert une procédure à l’encontre de l’Italie. Le président du Conseil exclut toute vente d’actifs stratégiques pour éviter une procédure disciplinaire de l’UE.