Nos articles d’actualité et d’analyse portant sur les questions budgétaires, en France, aux Etats-Unis, au niveau de l’Union européenne et dans les principales puissances économiques.
Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), a réitéré vendredi son message de politique monétaire accommodante aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE), en soulignant qu’elle devrait s’accompagner d’une politique budgétaire expansionniste. Il a expliqué que l'économie des 19 pays de la zone euro restait robuste mais que les signes de faiblesse se multipliaient et que le rebond économique était moins net que prévu dans le contexte d’incertitude sur le commerce mondial depuis plus d’un an.
Le service national universel (SNU), dont la phase pilote a été lancée dimanche, devrait coûter moins de 1,5 milliard d’euros par an lorsqu’il sera généralisé, a précisé mercredi le secrétaire d’Etat portant le projet, Gabriel Attal. Le coût dépendra des choix qui seront faits après les expérimentations, a-t-il souligné devant des journalistes à l’issue du conseil des ministres.
Le service national universel (SNU), dont la phase pilote a été lancée dimanche, devrait coûter moins de 1,5 milliard d’euros par an lorsqu’il sera généralisé, a précisé aujourd’hui le secrétaire d’Etat portant le projet, Gabriel Attal. Le coût dépendra des choix qui seront faits après les expérimentations, a-t-il souligné devant des journalistes à l’issue du conseil des ministres.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ont annoncé l’instauration d’un bonus-malus sur les contrats courts dans sept secteurs, une dégressivité des allocations pour les chômeurs qui touchaient plus de 4.500 euros brut et l’allongement à six mois de la période de travail nécessaire pour bénéficier de l’assurance chômage. Le gouvernement a aussi décidé de durcir le système pour les personnes cumulant une indemnisation et des revenus d’activité. La réforme doit dégager 3,4 milliards d’euros d'économies sur la période 2019-2021, et devrait réduire de 150.000 à 250.000 le nombre de demandeurs d’emploi sur cette période. Les syndicats ont tous dénoncé ces mesures, soulignant que les salariés les subiraient davantage que les entreprises.
La réduction des niches fiscales pour les entreprises dégagera un milliard de recettes supplémentaires en 2020, combinées à 4 milliards d’euros d'économies sur la dépense publique, afin de financer les nouvelles baisses d’impôt promises aux particuliers, a annoncé dimanche le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, lors de l'émission «Le Grand Jury». Bercy prévoit aussi de se concentrer sur les niches fiscales comme le taux réduit des taxes sur le gazole non routier (GNR) ou la déduction forfaitaire pour frais professionnels (DFS), réservé aux entreprises de certains secteurs. Le gouvernement doit aussi ramener l’impôt sur les sociétés à 25% en 2022.
Edouard Philippe a prononcé mercredi un discours de politique générale, et s’est dit prêt à reporter la réforme constitutionnelle à 2020. Dans le cadre de la baisse de 5 milliards d’euros de l’impôt sur le revenu promise par Emmanuel Macron, pour les 12 millions de foyers de la première tranche, l’impôt sera réduit d’un tiers en moyenne à partir de l’an prochain, soit 350 euros, et de 180 euros pour les 5 millions de foyers de la seconde tranche, a-t-il dit. Il a confirmé que la taxe d’habitation serait supprimée pour tous les Français. La modification des règles de l’assurance chômage présentée mardi créera un bonus-malus pour limiter le recours aux contrats courts dans les cinq à dix secteurs qui les utilisent le plus. Une autre mesure sera prise pour limiter les CDD «d’usage». Sur les retraites, le Premier ministre a confirmé le maintien de l'âge légal à 62 ans.
Le chef du gouvernement Giuseppe Conte a déclaré mardi que ses deux vice-présidents du Conseil Matteo Salvini et Luigi Di Maio et lui-même, rencontreraient le ministre de l’Economie Giovanni Tria «pour élaborer une stratégie à adopter dans les discussions avec l’Europe afin d'éviter une procédure d’infraction pour le pays et d’oeuvrer ensemble à la mise au point du budget». Il avait menacé de démissionner si les deux vice-présidents ne trouvaient pas un compromis. Il a déclaré mardi que le déficit budgétaire pourrait descendre à 2,2% du PIB cette année, au lieu des 2,4% évoqués précédemment. Pourtant, réunis mardi à Bruxelles, les représentants des Etats membres de l’UE se sont accordés sur le fait que l'état des finances publiques italiennes justifiait l’ouverture d’une procédure disciplinaire puisque la dette publique continue d’augmenter.
A l’issue d’une réunion nocturne avec ses deux vice-présidents du Conseil, Matteo Salvini et Luigi Di Maio, le chef du gouvernement Giuseppe Conte a déclaré mardi que les trois hommes rencontreraient le ministre de l’Economie Giovanni Tria « pour élaborer une stratégie à adopter dans les discussions avec l’Europe afin d'éviter une procédure d’infraction pour le pays et d’oeuvrer ensemble à la mise au point du budget ». Giuseppe Conte avait menacé à plusieurs reprises de démissionner si les deux vice-présidents ne s’accordaient pas pour trouver un compromis susceptible de régler le contentieux avec la Commission européenne.
Le vice-président du Conseil italien Matteo Salvini a assuré hier qu’il ne cherchait pas l’affrontement avec l’Union européenne et s’est dit confiant sur la conclusion d’un accord avec Bruxelles à propos du budget italien. A propos de l’idée controversée avancée par la Ligue de recourir à des «mini-bons» du Trésor pour rembourser la dette de l’Etat italien à ses fournisseurs, Matteo Salvini s’est dit ouvert à d’autres solutions. Samedi, le ministre italien de l’Economie Giovanni Tria a estimé que le recours à ces «mini-bons» serait soit illégal, soit inutile.
Le non-paiement des 39 milliards de livres (44 milliards d’euros) promis par Londres à l’Union européenne (UE) dans le cadre du Brexit ne constituerait pas un défaut souverain, ont estimé lundi les trois principales agences de notation (S&P Global, Moody’s, Fitch). «Nos notes s’appliquent aux obligations de dette commerciale», a déclaré à Reuters Aarti Sakhuja, principale analyste de S&P Global pour le Royaume-Uni. Boris Johnson, favori pour succéder à Theresa May à la tête du gouvernement britannique, a menacé ce week-end de refuser de payer la facture du Brexit s’il devient Premier ministre, dans le but d’obtenir un meilleur accord de sortie de l’UE.
Un « petit peu » de flexibilité sur le yuan est bon pour l'économie chinoise et mondiale, a indiqué le gouverneur de la banque centrale chinoise (PBOC), Yi Gang, dans un entretien à Bloomberg publié vendredi. Interrogé sur le fait de savoir s’il existait une ligne rouge pour le yuan, qui a chuté de plus de 3% face au dollar depuis mi-avril et flirte avec le seuil de 7 pour un dollar, Yi Gang a indiqué qu’il n’y avait pas de « nombre numérique » plus important qu’un autre. « La guerre commerciale met une pression à la baisse temporaire sur le renminbi, mais vous verrez, après le bruit, le renminbi continuera à être très stable et relativement fort comparé aux devises des marchés émergents et même aux devises convertibles », estime-t-il, confiant.
Le Fonds monétaire international (FMI) a prévenu les Etats-Unis qu’une aggravation des différends commerciaux ou un retournement brutal des marchés financiers présenteraient des risques importants pour leur économie. Dans un rapport publié jeudi, le FMI estime que les Etats-Unis pourraient réaliser 2,6% de croissance cette année, alors qu’il ne projetait que 2,3% en avril. Le Fonds conseille malgré tout à la Réserve fédérale de s’abstenir de relever à nouveau les taux d’intérêt car une telle décision freinerait la croissance. Il se montre critique sur la méthode suivie par les Etats-Unis, à coups de droits de douane, pour rééquilibrer les relations commerciales internationales.
La Commission européenne (CE) a averti la France et la Belgique mercredi sur leurs finances publiques. Mais elle ne considère pas, comme pour l’Italie, que l’ouverture d’une procédure disciplinaire est justifiée. La dette publique de la France a représenté l’an dernier 98,4% du PIB. Le déficit devrait s’accroître cette année à 3,1% du PIB. La Belgique, dont le ratio dette/PIB s'élève à 102%, soit le cinquième ratio dette/PIB le plus élevé de l’UE, est également sermonnée par la CE, qui note que ses réformes structurelles sur les retraites ou les impôts ces dernières années sont «importantes».
Berlin attend des avancées au G20 ce week-end sur la proposition franco-allemande de taux minimal d’impôt sur les sociétés, a déclaré mercredi Olaf Scholz, le ministre allemand des Finances. «Il semblerait qu’on puisse obtenir le soutien d’une bonne partie des ministres des Finances des pays participants», a-t-il déclaré à Reuters. L’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) travaille sur un projet de taux minimum d’impôt sur les sociétés dans le cadre d’une revue globale des règles fiscales à l'ère de l'émergence de géants du numérique comme Google (groupe Alphabet) ou Facebook.
La Commission européenne a averti la France et la Belgique mercredi sur leurs finances publiques. Mais elle ne considère pas, comme pour l’Italie, que l’ouverture d’une procédure disciplinaire est justifiée.
Le déficit du budget de l’Etat français atteignait 67,2 milliards d’euros à fin avril, en hausse de 12,9 milliards d’euros par rapport à un an plus tôt (54,3 milliards), selon le ministère des Comptes publics. Au 30 avril, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) s'établissaient à 116,7 milliards d’euros contre 115,3 milliards un an plus tôt (+ 1,0%), tandis que les prélèvements sur recettes atteignaient 19,5 milliards contre 17,9 milliards. Les recettes s'élevaient pour leur part à 88,7 milliards d’euros, contre 98,2 milliards à fin avril 2018, soit une chute de 9,6%. En 2018, le déficit de l’Etat s’est élevé à 76,0 milliards d’euros, après 67,7 milliards en 2017. Pour 2019, la loi de finances votée fin décembre l’anticipe en hausse, à 107,7 milliards d’euros.
Le déficit du budget de l’Etat français atteignait 67,2 milliards d’euros à fin avril, en hausse de 12,9 milliards d’euros par rapport à un an plus tôt (54,3 milliards), selon le ministère des Comptes publics. Au 30 avril, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) s'établissaient à 116,7 milliards d’euros contre 115,3 milliards un an plus tôt (+ 1,0%), tandis que les prélèvements sur recettes atteignaient 19,5 milliards contre 17,9 milliards. Les recettes s'élevaient pour leur part à 88,7 milliards d’euros, contre 98,2 milliards à fin avril 2018, soit une chute de 9,6%. Les seules recettes fiscales nettes s’inscrivent en baisse de 9,6 milliards, à 86,3 milliards d’euros. Sur ce total, les rentrées nettes de TVA affichent un recul de 6,0 milliards, à 45,1 milliards, du fait de l’augmentation des transferts aux organismes de sécurité sociale. Celles de l’impôt sur le revenu chutent de 34,3%, à 18,3 milliards d’euros, contre 27,8 milliards un an plus tôt, «en raison de la mise en oeuvre du prélèvement à la source qui modifie le rythme infra-annuel des décaissements et des encaissements de l’impôt sur le revenu», relève le ministère. Le solde des comptes spéciaux est déficitaire de 19,8 milliards contre -19,3 milliards à fin avril 2018.
Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, va mettre sa démission dans la balance lundi pour obtenir de la Ligue et du Mouvement 5 Etoiles, les deux partis de la coalition au pouvoir, un mandat de négociation avec l’Union européenne, rapporte le quotidien La Repubblica. « Je ne serai pas celui qui signera la procédure d’infraction », devrait dire le chef du gouvernement dans une allocution à la presse prévue à 18h15, après la fermeture des marchés.
La Commission européenne a demandé officiellement mercredi à l’Italie de s’expliquer sur la détérioration de ses finances publiques, selon Reuters. Cela aboutir dès la semaine prochaine à l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre Rome. La dette publique italienne a atteint 132,2% du PIB l’an dernier et pourrait encore augmenter, à 133,7% cette année et 135,2% en 2020 selon les dernières prévisions de la Commission. La lettre à Rome a été envoyée après la réunion du collège des commissaires européens mercredi. Jeudi soir, le ministre de l’Economie italien Giovanni Tria a déclaré que le déficit budgétaire serait inférieur à l’objectif officiel de 2,4% du produit intérieur brut (PIB) et qu’aucune mesure corrective ne s’imposait.
La Commission européenne a demandé officiellement mercredi à l’Italie de s’expliquer sur la détérioration de ses finances publiques, a appris Reuters de source officielle de l’Union européenne, une démarche qui pourrait aboutir dès la semaine prochaine à l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre Rome.