Après avoir décidé au début du mois de prolonger ses rachats d’actifs, la Banque centrale européenne (BCE) ne fera plus rien jusqu’en septembre, mois où se dérouleront les élections législatives en Allemagne, le pays le plus critique vis-à-vis de sa politique monétaire ultra-accommodante, rapportait hier Reuters de sources officielles. La BCE avait surpris les marchés financiers le 8 décembre en annonçant qu’elle réduirait ses achats d’obligations sur les marchés à partir d’avril, tout en se réservant le droit de les augmenter de nouveau en cas de besoin. Mais aucune possibilité n’est écartée a priori; ainsi, la BCE interviendrait si la croissance ralentissait nettement ou si le risque politique, lié aux diverses élections de 2017 en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et peut-être en Italie ou à un changement de cap économique aux Etats-Unis, déstabilisait les marchés, ont dit les sources. «Mais si tout va bien, nous ne discuterons pas sérieusement de la prochaine décision de politique monétaire avant septembre», a observé l’une d’elles. La BCE s’est abstenue de tout commentaire.