Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
La banque allemande Aareal Bank a déclaré lundi que son directoire et son conseil de surveillance recommandaient aux actionnaires d’accepter l’offre de rachat faite par les sociétés américaines Advent International et Centerbridge Partners, estimant que l’offre était équitable. Les deux fonds proposent de racheter le prêteur allemand pour 1,7 milliard d’euros. La période d’acceptation de l’offre a débuté le 17 décembre et expirera le 19 janvier 2022.
Piraeus Bank a annoncé lundi la vente d’une partie de ses créances douteuses titrisées à Intrum et Serengeti Asset Management. Cette transaction s’inscrit dans le cadre du programme de transformation Sunrise de la banque grecque. Le portefeuille Sunrise II comprend environ 47.000 prêts aux particuliers et aux entreprises, pour une valeur comptable brute de 2,7 milliards d’euros. Lors de l’annonce de la mise en vente début novembre, Piraeus Bank avait déclaré que la valorisation implicite correspondait à 47,4% de la valeur comptable brute du portefeuille. La banque conservera 5% des obligations mezzanine et junior de Sunrise II, conformément aux exigences réglementaires applicables, et la totalité des obligations senior.
Les salariés de BNL, la banque italienne de BNP Paribas, se sont mis en grève lundi pour la première fois depuis les années 90, afin de protester contre des réductions de personnel dans les services administratifs et informatiques. Les syndicats bancaires italiens ont déclaré que la grève était «un grand succès». Les chiffres officiels sur la mobilisation n'étaient pas disponibles et un représentant de BNL n’a fait aucun commentaire, selon Reuters. L’appel à la grève visait à protester contre la décision de BNL de recourir à des sous-traitants extérieurs dans les services informatiques et le back-office, une réorganisation qui concerne, selon les syndicats, 900 salariés sur un effectif total de 11.500 en Italie. Les syndicats dénoncent aussi la vente à Worldline d’une participation de 80% dans la filiale italienne d’Axepta, spécialisée dans le traitement des paiements par carte.
Credit Suisse cherche à obtenir des informations par le biais des tribunaux américains, ce qui pourrait l’amener à engager une action en justice en Grande-Bretagne contre le japonais SoftBank pour récupérer des fonds qu’elle estime être en droit de réclamer après la faillite de la société de financement Greensill, selon des documents judiciaires américains. La banque suisse vise les 2,3 milliards de dollars (2 milliards d’euros) de prêts accordés par Greensill à trois contreparties, dont Katerra, soutenue par SoftBank, et pour lesquels des retards de paiement se sont accumulés. Elle cherche à établir ce que les dirigeants de SoftBank savaient des plans de restructuration de Katerra.
Starling Bank s’apprête à acheter une entreprise de prêt pour tenter d’alimenter sa croissance avant son entrée en bourse. La banque numérique est à la recherche de sociétés allant des prêteurs aux petites entreprises aux fournisseurs de prêts hypothécaires, a expliqué au Mail on Sunday Anne Boden, sa fondatrice et directrice générale. Lancée en 2014, Starling est une banque sans agence, basée sur une application, qui fournit des services numériques à ses clients. Rentable, la banque, qui compte notamment Goldman Sachs parmi ses actionnaires, envisage une introduction en bourse dès la fin de l’année prochaine, à Londres.
Le Fonds de résolution du Portugal a injecté 112 millions d’euros dans Novo Banco, issu de l’effondrement de Banco Espirito Santo (BES) en 2014. Novo Banco est détenue depuis 2017 à 75 % par la société américaine de capital-investissement Lone Star mais le Fonds de résolution détient encore 25 % de la banque. Le contrat de vente stipule que le Fonds doit injecter jusqu'à 3,9 milliards d’euros en cas de pertes dans un portefeuille d’actifs toxiques hérité de BES. Le Fonds a déjà fourni plus de 3 milliards d’euros de capital depuis 2018. Ces injections sont destinées à maintenir les ratios de solvabilité de la banque aux niveaux requis par les régulateurs.
Santander prévoit de contester la décision de justice qui l’a condamnée à verser 68 millions d’euros à Andrea Orcel pour avoir changé d’avis sur sa nomination au poste de directeur général de la banque, indique Reuters. Santander a 20 jours ouvrables pour faire appel suivant la publication de la décision du 10 décembre. Le jugement - bien que financièrement abordable - a été un coup dur pour la présidente de Santander, Ana Botin, qui avait personnellement courtisé le dirigeant italien et s'était ensuite présentée au tribunal pour défendre le changement de cap de la banque.
Plusieurs fonds s’estimaient lésés par le refus du Conseil de résolution unique d’effectuer une valorisation de la banque après sa reprise par Santander.
La Banque centrale européenne (BCE) n’a fait aucune annonce sur une éventuelle nouvelle série d’opérations de refinancement ciblé à long terme (TLTRO), alors que la dernière tranche de la troisième série s’est terminée jeudi matin, avec 52 milliards d’euros levés pour trois ans par 159 banques. Mais elle a annoncé qu’elle s’attend à ce que les conditions d’emprunt spéciales (-1%) applicables aux opérations TLTRO 3 prennent fin en juin 2022… «Comme annoncé», alors que le vice-président Luis de Guindos avait indiqué que ce ne serait pas un sujet pour ce Conseil. «La BCE tente de rassurer sur le fait qu’elle surveillera les conditions de financement bancaire avec l’arrivée à échéance des grandes opérations de TLTRO (1.300 milliards en juin par exemple) ainsi que le cadre de son ‘tiering’ (mécanisme de rémunération des réserves bancaires à deux niveaux) afin d'éviter tout resserrement injustifié des conditions de liquidité», a commenté Frederik Ducrozet chez Pictet WM.
Projections. Dans le cadre de son nouveau plan stratégique, UniCredit prévoit d’accroître de façon significative son bénéfice net, de plus de 3,3 milliards d’euros en 2021 à plus de 4,5 milliards d’euros en 2024, soit une croissance annuelle moyenne de 10 %. Le rendement des fonds propres devrait atteindre à cet horizon 10 %, contre 7 % en 2021. La banque italienne entend par ailleurs choyer ses actionnaires via 16 milliards d’euros de distribution, sous forme de rachats d’actions ou de dividendes d’ici à 2024. « UniCredit affiche un plan assez ambitieux en termes d’efficacité opérationnelle et de rentabilité », perçoit le bureau d’études Octo Finances. La banque entend par ailleurs simplifier son organisation avec notamment une segmentation en quatre régions (Italie, Allemagne, Europe centrale et Europe de l’Est).
La Commission européenne (CE) a présenté mercredi sa nouvelle stratégie «Supervisory Date Strategy» visant à améliorer et à moderniser la déclaration d’informations aux fins de surveillance financière dans l’Union européenne (UE). L’objectif : mettre en place un système qui fournira des données récentes aux différentes autorités de surveillance du secteur (européennes et nationales), tout en réduisant autant que possible la charge liée à ces déclarations pour les entreprises. Elle s’intègre dans la réalisation des objectifs de l’Union des marchés des capitaux (UMC). Avec quatre grands axes : assurer la cohérence et la normalisation des données sur la base d’une terminologie claire et commune ; faciliter le partage et la réutilisation des données déclarées entre autorités de surveillance ; améliorer la conception des exigences de déclaration ; mettre en place des dispositifs de gouvernance conjoints.
La Commission européenne (CE) a présenté mercredi sa nouvelle stratégie «Supervisory Date Strategy» visant à améliorer et à moderniser la déclaration d’informations aux fins de surveillance financière dans l’Union européenne (UE). L’objectif : mettre en place un système qui fournira des données récentes, exactes et cohérentes aux différentes autorités de surveillance du secteur (européennes et nationales), tout en réduisant autant que possible la charge liée à ces déclarations pour les entreprises, a indiqué Mairead McGuinness, commissaire européenne aux services financiers.
La banque italienne BPER Banca a proposé de reprendre Banca Carige en difficulté pour un prix symbolique à condition que le mouvement ne nuise pas à son capital et augmente ses bénéfices. BPER a soumis une offre non contraignante au fonds interbancaire de garantie des dépôts en Italie (FITD) pour l’acquisition de 88,3% du capital de Carige, comprenant les 80% directement détenu par le FITD et 8,3% détenus par la Cassa Centrale Banca (CCB).