Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
La Financial Conduct Authority a rendu jeudi son rapport final sur le traitement par la division restructuration de RBS de sa clientèle de PME en difficulté. L’autorité britannique reconnaît que ce Global Restructuring Group a lésé certains clients, mais estime que son activité n'était pas régulée à l'époque des faits. La FCA s’est donc abstenue de mettre à l’amende RBS ou de sanctionner ses dirigeants, comme elle l’avait déjà annoncé lors d’un rapport intermédiaire en juillet dernier.
Deutsche Bank est classée numéro 2 au niveau mondial avec 8,41% de parts de marché, après avoir été en huitième position en 2018 (5,41% des parts de marché) dans la 41ème édition de l'étude annuelle Euromoney (FX Survey) sur le marché des changes, publiée jeudi. JPMorgan reste en première position, pour la deuxième année consécutive. Citi arrive en troisième position (7,87% des parts de marché), suivie par XTX Markets (7,22%), UBS (6,63%), State Street (5,50%), HCTech (5,28%), HSBC (5,93%), Bank of America (4,63%), et enfin Goldman Sachs, qui arrive en dixième position (4,50%).
La direction de Santander et les syndicats sont parvenus à un accord portant sur la suppression de 3.223 emplois en Espagne dans le cadre de l’intégration de Banco Popular, a annoncé jeudi le syndicat CCOO. La banque espagnole visait initialement3.700 suppressions de postes.
Le Crédit Agricole a indiqué ce jeudi le lancement d’un test de six mois d’une carte bancaire biométrique auprès des clients de la Caisse régionale du Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou. La carte biométrique intègre un capteur d’empreinte digitale. Elle n’aura pas de limite de plafond et sa commercialisation est prévue pour 2020, précise la banque. Lors de la présentation de son plan moyen terme à horizon 2022, le groupe avait annoncé vouloir investir 450 millions d’euros dans les paiements.
PRÉCAUTION « La prudence fait partie de notre ADN », a déclaré Jérôme Grivet, directeur général adjoint de Crédit Agricole SA, structure cotée du groupe bancaire, lors de la présentation de son plan stratégique à horizon 2022. La feuille de route, qui intègre comme hypothèse un maintien des taux bas et une hausse du coût du risque de 40 points de base (contre 23 en 2018), doit ainsi conduire à une rentabilité des fonds sur capitaux propres tangibles (ROTE) supérieure à 11 %. Un élément qui a quelque peu déçu les investisseurs, ce taux s’étant élevé à 12,7 % l’an passé. La banque, qui a par ailleurs annoncé une simplification de sa structure capitalistique (débouclage partiel du mécanisme de garantie Switch accordée par les caisses régionales à Crédit Agricole SA), entend accroître les synergies de 1,3 milliard d’euros, à 10 milliards, en misant notamment sur l’assurance et les services financiers spécialisés.
VIGILANCE Malgré une tendance globale vers la transparence, la fraude et les infractions financières perdurent. A partir de ce constat, l’enquête « Global Regulatory Outlook 2019 », menée par Duff & Phelps auprès de 183 professionnels de la finance à l’international, s’intéresse aux pistes d’amélioration. Un quart des établissements financiers attribuent une note faible à la qualité de leur audit interne concernant la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. L’étude révèle une corrélation entre la manière dont les établissements financiers évaluent les composantes de leur programme de lutte contre le blanchiment de capitaux, et celles de leur dispositif de lanceur d’alerte. L’efficacité du premier serait liée à l’efficacité du second. L’excellence en matière de conformité serait avant tout un état d’esprit qui s’étend à tous les aspects d’une entreprise : près de trois quarts (73 %) des acteurs du secteur financier interrogés reconnaissent le rôle crucial que jouent les dispositifs de lanceur d’alerte. Une forte majorité (86 %) pensent que les dispositifs de lanceur d’alerte devraient être obligatoires.
C’est le coût estimé des cyberattaques d’ici à 2021, selon le « 2019 Official Annual Cybercrime Report » publié par Cybersecurity Ventures en collaboration avec le groupe Herjavec. Ce chiffre intégre le coût pour les organisations des destructions et compromissions de données, l’argent volé, les pertes de productivité, les vols de propriété intellectuelle, vols de données personnelles et financières, les dommages « réputationnels »... Selon le rapport, le cybercrime rapporterait ainsi davantage que la totalité du commerce de drogues, soit un niveau de gains jamais atteint. La préparation aux attaques et les investissements en cybersécurité doivent absolument être renforcés, estime son auteur.
Pour contrebalancer les taux négatifs de la BCE, susceptibles de se creuser davantage, les banques espagnoles réfléchissent à la taxation des dépôts des entreprises.
Les actionnaires de Nomura devraient voter contre la reconduction de son PDG de longue date, Koji Nagai, ainsi que de son président Nobuyuki Koga, après que la plus grosse banque japonaise a été pénalisée pour une fuite d’informations sensibles, selon Bloomberg, qui cite la société de conseil en votes Institutional Shareholder Services (ISS). Le régulateur financier japonais a ordonné à Nomura d’améliorer ses contrôles internes le mois dernier, suite à des révélations selon lesquelles ses employés avaient fait fuiter des informations confidentielles sur des changements potentiels de critères de cotation à la bourse de Tokyo. L’assemblée annuelle des actionnaires de Nomura est prévue le 24 juin.
La Société Générale a annoncé mercredi que 50,2% de ses actionnaires, en assemblée générale le 21 mai, ont opté pour le paiement du dividende en actions. En conséquence, plus de 39 millions d’actions nouvelles seront émises, représentant 4,9% du capital de la banque avant prise en compte de cette émission. Ces actions nouvelles seront livrées et admises aux négociations sur le marché d’Euronext Paris à compter du 14 juin 2019. «A l’issue de cette opération, le capital de la Société Générale sera composé de 847.732.648 actions de 1,25 euro de nominal», précise la banque. L’opération aura un impact de 24 points de base sur le ratio de CET1 du groupe qui est de 11,7% au 31 mars 2019.
La Société Générale a annoncé mercredi que 50,2% de ses actionnaires, réunis lors de l’assemblée générale du 21 mai 2019, ont opté pour le paiement du dividende en actions. En conséquence, plus de 39 millions d’actions nouvelles seront émises, représentant 4,9% du capital de la banque avant prise en compte de cette émission, a indiqué la Société Générale dans un communiqué. Ces actions nouvelles seront livrées et admises aux négociations sur le marché d’Euronext Paris à compter du 14 juin 2019.
Wells Fargo poursuit sa recherche d’un nouveau patron, alors que plusieurs dirigeants du secteur bancaire américain ont préféré passer leur tour, indique le Wall Street Journal. Selon le journal, le conseil d’administration a approché quelques candidats potentiels de premier plan, dont Gordon Smith, qui dirige la division de banque de détail de JPMorgan Chase, ainsi que le président-directeur général de PNC Financial Services Group, William Demchak, et l’ancien patron de Bancorp, Richard Davis. Ils ont fait savoir à Wells Fargo qu’ils n'étaient pas intéressés. Le directeur juridique de Wells Fargo, Allen Parker, occupe les fonctions de directeur général par intérim depuis le départ de Timothy Sloan.
Boursorama, la banque en ligne filiale de la Société Générale, qui domine le marché français avec 1,7 million de clients fin 2018, a annoncé mardi le lancement d’une offre de carte bancaire premium gratuite conçue pour l’international. Baptisée « Ultim », cette offre sans condition de revenus permet de faire des retraits et des paiements à l’international sans frais, marchant ainsi sur les plates-bandes des néobanques comme Revolut et N26.Boursorama impose tout de même une utilisation obligatoire de la carte « ultim » par mois sous peine de se voir facturer 15 euros.