L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La règle tacite fixée par la présidente Christine Lagarde en avril 2022 afin que les membres de la Banque centrale européenne (BCE) évitent d’exprimer des opinions divergentes dans les quatre jours qui suivent la réunion de politique monétaire semble caduque. Revenant sur la décision de jeudi de relever le taux directeur de 50 points de base (pb) en février (à 2,50%) et très probablement en mars (à 3%), le gouverneur autrichien Robert Holzmann a déclaré lundi lors d’une conférence que, l’inflation en zone euro restant beaucoup trop élevée, «le risque d’un resserrement excessif semble minuscule par rapport au risque d’en faire trop peu (…). Nos décisions de politique monétaire doivent continuer à montrer les ‘dents’ jusqu’à ce que nous observions une convergence crédible vers notre objectif qui soit également ressentie par le grand public», a-t-il ajouté.
Un arrêt prématuré des politiques monétaires restrictives pourrait être dommageable. L’analyse de Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires chez Allianz Global Investors.
L’institution devrait relever une dernière fois son taux de 50 points de base jeudi, avec un marché du travail toujours tendu, et guider les marchés vers une prochaine longue pause.
Les marchés attendent une hausse des taux de 25 points de base de la Fed ce mercredi. Celle-ci conservera un discours restrictif, tout en étant consciente des effets retard de son action.
Une nouvelle hausse de taux d'un demi-point est attendue ce jeudi. L’institution devrait maintenir son discours restrictif tant que l’inflation sous-jacente n’aura pas chuté.
Les membres du conseil de la Banque du Japon sont divisés sur les perspectives d’atteindre leur objectif d’inflation de 2 %, certains avertissant qu’il faudra du temps pour que les salaires augmentent de manière durable, selon les minutes publiées jeudi de la réunion de janvier. Les gouverneurs se sont entendus sur la nécessité de maintenir une politique monétaire ultra-accommodante pour soutenir l'économie et aider les entreprises à augmenter les salaires. Les débats ont porté sur la nécessité de maintenir les taux d’intérêt à long terme à un niveau bas, ce qui suggère que la BoJ n’est pas pressée de mettre fin à son programme de relance massif. Jeudi, le Fonds Monétaire International (FMI) a déclaré que la politique monétaire japonaise restait appropriée. Toutefois, la BoJ devrait relâcher son contrôle des rendements à long terme, en relevant le plafond de son contrôle de la courbe, en visant des maturités inférieures à 10 ans, ou en supprimant ce contrôle.
Le gouvernement sud-coréen a promis de soutenir les exportateurs, à travers des allégements fiscaux et des aides administratives, après que le pays ait enregistré jeudi sa première contraction économique depuis deux ans. Selon les estimations de la banque centrale, le PIB s’est contracté de 0,4% au cours de la période octobre-décembre par rapport au trimestre précédent. Ce recul est dû à des baisses de 5,8% des exportations et de 0,4% de la consommation, tandis que les dépenses publiques ont enregistré une hausse de 3,2%. Ces données ont conforté l’opinion du marché selon laquelle la Banque de Corée serait contrainte de commencer à réduire son taux directeur cette année pour soutenir l’activité.
Le gouvernement sud-coréen a promis de soutenir les exportateurs, à travers des allégements fiscaux et des aides administratives, après que le pays ait enregistré jeudi sa première contraction économique depuis deux ans.
Les membres du conseil de la Banque du Japon sont divisés sur les perspectives d’atteindre leur objectif d’inflation de 2 %, certains avertissant qu’il faudra du temps pour que les salaires augmentent de manière durable, selon les minutes publiées jeudi de la réunion de janvier.