L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Le président de la banque centrale allemande, Jens Weidmann, a mis en garde aujourd’hui contre le risque de nervosité des marchés devant le maintien prolongé des taux à un niveau historiquement bas. « Ils [ndlr : les gérants de portefeuilles] pourraient devenir de plus en plus nerveux à mesure que les responsables de la politique monétaire tenteront de maintenir leur politique de taux d’intérêt bas », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Cela pourrait, ensuite, augmenter la probabilité d’une soudaine hausse des primes de risque, à mesure que cette communication avancée se prolonge et que l’assouplissement quantitatif devient plus massif », a-t-il poursuivi alors qu’en mars dernier, la Banque centrale européenne a abaissé le taux de la facilité de dépôt à -0,40% et le taux de refinancement à 0%.
Commerzbank étudie la possibilité de thésauriser des milliards d’euros dans ses coffres, plutôt que de payer des pénalités pour le placement de ses fonds auprès de la Banque centrale européenne (BCE), indiquait hier Reuters de sources proches du dossier. Une telle initiative émanant d’une banque partiellement détenue par l’Etat représenterait une des manifestations les plus fortes contre la politique de taux bas de la BCE, vivement critiquée par les dirigeants politiques allemands.
Commerzbank étudie la possibilité de thésauriser des milliards d’euros dans ses coffres, plutôt que de payer des pénalités pour le placement de ses fonds auprès de la Banque centrale européenne (BCE), indique mercredi Reuters de sources proches du dossier. Une telle initiative de la part d’une banque partiellement détenue par l’Etat représenterait une des manifestations les plus fortes contre la politique de taux bas de la BCE, vivement critiquée par les dirigeants politiques allemands. Même si aucune décision n’a été prise jusqu'à présent, l'établissement de crédit a discuté avec les autorités allemandes, rapportent deux sources gouvernementales.
La Banque centrale européenne (BCE) se concentre en priorité sur la mise en oeuvre du paquet de mesures de politiques monétaires décidées début mars et aucune mesure supplémentaire n’est nécessaire à ce stade, a déclaré hier lors d’un colloque à Sciences Po Paris François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France et membre du conseil des gouverneurs de la BCE. Celle-ci doit démarrer prochainement ses achats d’obligations d’entreprises et son nouveau programme de refinancement des banques à long terme, dit TLTRO2.
L’autorité des marchés financiers australienne (ASIC) a accusé hier la National Australia Bank (NAB) d’avoir manipulé des taux d’intérêts. C’est la troisième banque visée par le régulateur australien après ANZ (Australia and New Zealand Banking) et Westpac Banking. NAB indique avoir coopéré avec le régulateur mais elle nie les accusations, ce qui ouvre la voie à un procès.
L’autorité des marchés financiers australienne (ASIC) a accusé mardi la National Australia Bank (NAB) d’avoir manipulé des taux d’intérêts. C’est la troisième banque visée par le régulateur australien après NZB et Westpac Banking. NAB indique avoir coopéré avec le régulateur mais nie les accusations, ce qui ouvre la voie à un procès.
La banque centrale australienne a comme attendu maintenu son taux directeur à 1,75%, un plus bas record, mardi à l’issue de sa réunion de politique monétaire, une décision qui a permis au dollar australien de se raffermir sur le marché des changes. Après deux baisses lors des deux dernières réunions, le statu quo de la Banque de Réserve d’Australie (RBA) était largement anticipé par les économistes. Sur le marché des changes, le dollar australien a progressé face au dollar américain pour atteindre un plus haut d’un mois de 0,7426 dollar US en réaction au ton neutre de la banque centrale.
L'économie américaine a créé au mois de mai le plus faible nombre d’emplois depuis plus de cinq ans, un chiffre qui souligne certaines faiblesses du marché du travail et pourrait dissuader la Réserve fédérale de relever ses taux d’intérêt lors des prochaines réunions, en juin et en juillet. Le département du Travail n’a recensé que 38.000 créations de postes le mois dernier après 123.000 (révisé) en avril. Le chiffre de mai est le plus faible depuis septembre 2010. Les chiffres des deux mois précédents ont été revus à la baisse de 59.000 au total. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 164.000 créations de postes pour le mois dernier après les 160.000 annoncées initialement pour avril.
Il n’est pas impossible que la BCE mette un terme à son programme d’achat d’obligations dans un an. L'expérience de la Fed lui serait alors bien utile.
La banque centrale pourrait à nouveau accepter de prendre les titres d'Etat grecs en collatéral lors des opérations de refinancement des établissements.
La Banque d’Angleterre (BoE) pourrait devoir réactiver son programme de relance monétaire si le ralentissement de la croissance récemment observé a d’autres causes que les incertitudes autour du référendum de juin sur l’adhésion à l’Union européenne, a déclaré hier Gertjan Vlieghe, membre de son conseil de politique monétaire. Les prochaines projections macro-économiques de la BoE, attendues en août, tiendront compte de l’impact du résultat du vote du 23 juin sur la situation économique, a-t-il dit lors d’un discours prononcé à la London Business School. «La réaction des marchés financiers sera immédiate, et assez rapidement - disons six semaines après - on disposera des premières enquêtes sur la confiance et l’activité pour cette période post-référendum. On devrait donc avoir une idée de la direction et de la magnitude de cet impact», a souligné le responsable lors de la séance de questions-réponses qui a suivi son intervention.
La zone euro reste menacée d’une baisse prolongée des prix, a déclaré hier Ignazio Visco, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). A ses yeux, ce risque est même supérieur à l’impact de la politique monétaire ultra-accommodante de la BCE sur les épargnants. « Je suis davantage inquiet au sujet de la déflation. C’est la pire chose qui puisse arriver », dit Ignazio Visco, cité par le journal allemand Handelsblatt.
La zone euro reste menacée d’une baisse prolongée des prix, déclare Ignazio Visco, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), dans une interview publiée mardi. A ses yeux, ce risque est même supérieur à l’impact de la politique monétaire ultra-accommodante de la BCE sur les épargnants. « Je suis davantage inquiet au sujet de la déflation. C’est la pire chose qui puisse arriver », dit Ignazio Visco, cité par le journal allemand Handelsblatt.