L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La banque centrale suédoise a annoncé hier qu’elle poursuivrait son programme de rachats obligataires au second semestre, mais qu’elle en réduirait le montant. La Riksbank, qui a également décidé de laisser son taux d’intérêt directeur inchangé, a indiqué qu’elle n'était pas pressée de relever ses taux, repoussant la date probable d’une première hausse à mi-2018. «L’activité économique en Suède est de plus en plus robuste», a indiqué la Riksbank, en notant toutefois qu’il faudrait plus de temps pour que l’inflation se stabilise autour de son objectif de 2%.
La banque centrale suédoise a annoncé qu’elle poursuivrait son programme de rachats obligataires au second semestre, mais qu’elle en réduirait le montant. La Riksbank, qui a également décidé de laisser son taux d’intérêt directeur inchangé jeudi, a toutefois indiqué qu’elle n'était pas pressée de relever ses taux, repoussant la date probable d’une première hausse à mi-2018.
Après les résultats de l'élection présidentielle française, et au vu des bons indicateurs économiques, le marché attend une évolution du message dès la réunion de juin.
La longueur et la profondeur de la crise financière de 2007 ont fait bouger les lignes entre les gouvernements et les banques centrales dans certaines pays. Les programmes inédits engagés par les banquiers centraux (rachats d’actifs, lignes de financement aux banques…) se sont apparentés pour bon nombre d’entre eux à des mesures quasi-budgétaires, provoquant souvent la surprise et parfois la critique des responsables politiques.
La politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) est fixée pour le restant de l’année, a déclaré Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de l’institut de Francfort. «Nous poursuivons les rachats d’actifs à un rythme ralenti et laissons en place la structure des taux», a indiqué le gouverneur de la banque centrale d’Autriche au magazine autrichien Profil. «Au cours du second semestre, nous allons alors parvenir à des décisions concernant la période au-delà de fin 2017», a ajouté le dirigeant. Ces propos vont à l’encontre du souhait émis par le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, qui aimerait voir la BCE renoncer à sa politique ultra-accommodante à l’image de la Réserve fédérale américaine. Mais «les Américains sont de facto au plein emploi et ont un taux d’inflation proche de 2%. Dans la zone euro, nous avons un chômage d’environ 10% et une inflation qui commence seulement lentement à se redresser», relève Ewald Nowotny.
D’après Credit Suisse, la Réserve fédérale pourrait devoir maintenir son bilan à un niveau élevé pour ne pas risquer une pénurie de dollars au niveau mondial.
Après la nouvelle baisse du taux Selic de 100 pb mercredi, l'institution a même indiqué que la baisse de l'inflation lui permettra de le ramener à 8,5% cette année.
La Banque du Canada n’a pas touché à ses taux d’intérêt hier, estimant qu’on ne pouvait pas encore dire que la croissance, même si elle a été plus vive que prévu en janvier, était assurée d'être durable. La banque centrale, qui maintient ainsi son taux d’intervention à 0,50%, a relevé sa prévision de croissance réelle du PIB cette année, à 2,6% contre 2,1% prévus en janvier, mais elle a réduit celle de 2018, à 1,9% contre 2,1%. La Banque du Canada observe le statu quo depuis 2015, que l’on impute à la forte inflation du marché immobilier.
La Banque du Canada n’a pas touché à ses taux d’intérêt aujourd’hui comme cela était prévu, estimant qu’on ne pouvait pas encore dire que la croissance, même si elle a été plus vive que prévu en janvier, était assurée d'être durable. La banque centrale, qui maintient ainsi son taux d’intervention à 0,50%, a relevé sa prévision de croissance réelle du PIB cette année, à 2,6% contre 2,1% prévus en janvier, mais elle a réduit celle de 2018, à 1,9% contre 2,1%.
« Les marchés du repo ne sont pas encore stabilisés », relève William Dudley, président de la Fed de New York, dans un rapport publié ce midi par la Banque des règlements internationaux (BRI) sur les sales and repurchase agreements (emprunts de cash à court terme contre un actif apporté en garantie). Le comité sur le système financier global (CGFS) de la BRI a analysé les «changements dans la disponibilité et le coût du repo» et la manière dont ils «affectent la capacité de cet instrument de financement de court terme à soutenir» les marchés financiers.
Un environnement persistant de taux bas pose des défis "considérables" aux institutions financières mais pourrait se révéler propice aux gestionnaires d’actifs, avance le Fonds monétaire international, selon qui les régulateurs et autorités de surveillance devraient davantage se pencher sur les risques que ceux-ci font peser sur la stabilité financière.
Après la publication en début d’après-midi de chiffres de l’emploi américain inférieurs aux attentes, les investisseurs estiment que la Réserve fédérale sera moins empressée de relever ses taux. Ce rapport confirme «qu’il n’existe aucune urgence, pour la Fed, à relever ses taux en mai», et renforce peu la probabilité d’une hausse des taux en juin, estime Vassili Serebriakov, directeur de la stratégie changes chez Crédit Agricole CIB. Après la parution du rapport sur l’emploi, 66% des investisseurs pronostiquaient un relèvement des taux en juin, contre une proportion de 71% la veille, selon les données de CME Group. Ils étaient par ailleurs 55% à parier sur au moins deux relèvements des taux supplémentaires en 2017, après celui intervenu en mars, contre 57% jeudi.