L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque centrale européenne (BCE) doit continuer à mener une politique monétaire accommodante en adaptant son intensité à l'évolution de l'économie de la zone euro et aux progrès de l’inflation, a déclaré mercredi François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.
L’encours de titres d’Etat à rendements négatifs de l’indice Bloomberg Barclays Global Benchmark a fondu de moitié par rapport à ses niveaux de juin 2016.
Le président de l’antenne de la Réserve fédérale à Chicago s’est à nouveau prononcé vendredi pour une hausse très progressive des taux d’intérêt aux Etats-Unis, au motif que la faiblesse persistante de l’inflation constitue un « sérieux raté de la politique monétaire ». Charles Evans a admis que l'économie réelle était solide aux Etats-Unis et il s’est prononcé pour une réduction de la taille du bilan de la Fed. Il a cependant jugé que la banque centrale américaine devait afficher sa détermination à atteindre sans tarder son objectif d’une inflation de 2%.
L'inflation reste bien en dessous du niveau de la cible fixée par l'institution, qui a relevé ses taux hier, mais celle-ci estime qu'il s'agit d'un mouvement temporaire.
Banque du Canada a relevé mercredi son principal taux directeur pour la première fois depuis près de sept ans, une décision largement attendue qui illustre une tendance à la normalisation des politiques monétaires à travers le monde 10 ans après le début de la crise financière. La Banque du Canada a relevé son taux de base d’un quart de point à 0,75%, tout en s’abstenant de définir une trajectoire de hausses à venir. Le dollar canadien s’est apprécié en réaction à cette annonce, atteignant un plus haut de 10 mois contre la devise américaine à 1,2850 dollar canadien pour un dollar.
La Banque du Japon (BoJ) a annoncé ce matin son intention d’acheter un montant illimité d’obligations d’Etat et d’augmenter ses achats de titres à cinq et dix ans, des mesures destinées à freiner la remontée des rendements provoquée par les tensions sur les marchés obligataires des pays développés. Cette décision marque un revirement dans la politique de la BoJ, qui procède depuis peu à une discrète réduction de sa politique d’assouplissement quantitatif. Avant cette annonce, le rendement des emprunts d’Etat japonais à 10 ans avait atteint 0,105%, son plus haut niveau depuis début février, et nettement au-dessus de l’objectif de 0% fixé par la BoJ. Après l’annonce, le rendement à dix ans est tombé à 0,085% tandis que le yen a chuté à 113,835 dollars, son plus bas niveau depuis un mois et demi.
En juin, les gouverneurs ont envisagé de modifier leur discours sur le QE pour marquer leur optimisme mais y ont renoncé devant la faiblesse de l'inflation.
La Banque de Réserve d’Australie (RBA) a maintenu hier son taux directeur à 1,5% au terme de la réunion mensuelle de son comité de politique monétaire, ne signalant aucune volonté, au contraire d’autres grandes banques centrales, de donner un tour de vis dans un avenir proche. La banque centrale australienne laisse ainsi son taux directeur à son creux historique pour le onzième mois consécutif après deux assouplissements l’an dernier, en mai puis en août.
La Riksbank suédoise et la RBA australienne n'ont pas suivi hier les propos plus durs de la BCE, de la BoE et de la banque du Canada la semaine dernière.
La Banque centrale européenne (BCE) recommande aux banques de décider rapidement de ce qu’elles comptent faire face au Brexit. «Mon message [aux banques moyennes] est très clair : pressez-vous. Prenez une décision et contactez-nous tôt de façon à ce que nous puissions discuter sur vos plans et de nos attentes respectives », a déclaré la vice-présidente du mécanisme de supervision européenne (SSM), Sabine Lautenschläger, à l’occasion d’un entretien publié aujourd’hui par le Financial Times. «Je crois que les très grosses [banques] sont assez bien avancées dans leur programme», poursuit-elle. Mais de préciser que «beaucoup d’entre elles doivent encore prendre une décision sur le type de structure qu’elles veulent adopter et sur l’implantation qu’elles veulent avoir pour leurs activités. Il n’est pas encore trop tard mais je pense que ces décisions doivent être prises rapidement parce que le temps file». Dans le même entretien, Sabine Lautenschläger, défend par ailleurs la gestion par son institution de la déroute des deux banques italiennes, Veneto Banca et Popolare di Vicenza.
La banque centrale suédoise a retiré ce matin le biais accommodant de sa politique monétaire, caractérisée depuis deux ans par des taux d’intérêt négatifs, en disant ne pas s’attendre à abaisser encore le loyer de l’argent, sans pour autant fermer totalement la porte à un nouvel assouplissement. La Riksbank a laissé son taux directeur à -0,5% et son programme de rachats d’actifs obligataires à 290 milliards de couronnes (30 milliards d’euros). Après le durcissement des discours des présidents de la BCE, de la BoE et de la banque du Canada la semaine dernière qui avait entraîné un vif réajustement des marchés de taux et de changes, la baisse de la couronne suédoise suite à l’annonce montre que les investisseurs anticipaient un réajustement plus profond du discours de la banque centrale suédoise.
La Banque de Réserve d’Australie (RBA) a maintenu mardi son taux directeur à 1,5% au terme de la réunion mensuelle de son comité de politique monétaire, ne signalant aucune volonté, au contraire d’autres grandes banques centrales, de donner un tour de vis dans un avenir proche. La banque centrale australienne laisse ainsi son taux directeur à son creux historique pour le onzième mois consécutif après deux assouplissements l’an dernier, en mai puis en août. Quarante-neuf des 50 économistes interrogés par Reuters s’attendaient à ce statu quo.
La croissance économique a certainement accéléré au deuxième trimestre en Espagne en raison de la vigueur de la demande intérieure et de la hausse des créations d’emploi, a déclaré hier la Banque d’Espagne. Cette dernière s’attend à une progression du produit intérieur brut (PIB) espagnol de 0,9% sur la période avril-juin par rapport aux trois mois précédents, après +0,8% au premier trimestre. Il s’agirait de la plus forte croissance depuis le troisième trimestre 2015. L’institut espagnol de la statistique doit publier son estimation de la croissance du deuxième trimestre le 28 juillet.
La croissance économique a certainement accéléré au deuxième trimestre en Espagne en raison de la vigueur de la demande intérieure et de la hausse des créations d’emploi, a déclaré jeudi la Banque d’Espagne. Cette dernière s’attend à une progression du produit intérieur brut (PIB) espagnol de 0,9% sur la période avril-juin par rapport aux trois mois précédents, après +0,8% au premier trimestre. Il s’agirait de la plus forte croissance depuis le troisième trimestre 2015. L’institut espagnol de la statistique doit publier son estimation de la croissance au deuxième trimestre le 28 juillet.
Les banques britanniques pourraient devoir augmenter leurs fonds propres de 11,4 milliards de livres sterling (12,9 milliards d’euros) après la décision de la Banque d’Angleterre (BoE) de relever ses exigences destinées à prévenir une distribution de crédit trop lâche. La BoE avait précédemment renoncé à une hausse de cette surcharge de fonds propres, connue sous le nom de coussin de fonds propres contra-cycliques (CCB), en raison de ses craintes d’un durcissement des conditions de crédit après le vote britannique en faveur d’une sortie de l’Union européenne (UE) en juin 2016.