L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque centrale européenne (BCE) a reprécisé l’heure de publication du futur taux à court terme de l’euro (€STR), qui avait fait débat dans la mesure où les professionnels préconisaient plutôt 11h, contre actuellement 19h, du fait d’un grand nombre de données à agréger en provenance des banques pour calculer le nouveau taux €STR. Le régulateur a décidé qu'à compter de son entrée en vigueur, le 2 octobre, le taux €STR sera publié à 8h CET chaque jour ouvrable de Target 2 sur son site Internet via la plate-forme de diffusion d’informations sur les marchés (MID). Si des erreurs sont détectées à la suite de cette publication affectant le taux de plus de 2 points de base, la BCE révisera et republiera le taux €STR le même jour à 9h, sans possibilité d’autre modification après cette heure. Les spécifications techniques liées à la publication de ce taux seront disponibles en septembre.
Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi, revient sur la situation inédite des taux d’emprunt d’Etat à dixans (OAT 10), Ces conditions particulièrement favorables pour le crédit immobilier devraient selon lui se maintenir en 2019, voire en 2020
Selon les minutes de la Banque centrale européenne (BCE) publiés jeudi, ses responsables s’étaient mis d’accord, lors de leur réunion des 5 et 6 juin, sur la nécessité pour le Conseil de se tenir «prêt et préparé» à apporter un soutien supplémentaire à l'économie de la zone euro dans le contexte d’une «incertitude accrue», face aux conflits commerciaux affectant la zone euro et à une Réserve fédérale américaine également prête à baisser ses taux.
La Banque du Canada a laissé mercredi son taux directeur inchangé à 1,75%, tout en soulignant les risques liés aux tensions commerciales. Elle a laissé son taux directeur inchangé depuis octobre dernier dans un contexte de ralentissement de l'économie. Elle précise tabler désormais sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) canadien de 2,3% en rythme annualisé au deuxième trimestre, contre 1,3% auparavant, en partie en raison de facteurs temporaires, parmi lesquels figure l’augmentation des exportations pétrolières. Mais elle a réduit ses prévisions de croissance mondiale pour 2019 et 2020.
La Banque du Canada a laissé aujourd’hui comme prévu son taux directeur inchangé à 1,75%, tout en soulignant les risques que les tensions commerciales font peser sur l'économie mondiale. La banque centrale, qui a laissé son taux directeur inchangé depuis octobre dernier dans un contexte de ralentissement de l'économie, ne fait aucune mention de la possibilité d’une modification dans son communiqué.
Les inquiétudes liées au commerce international et le ralentissement mondial «continuent de peser sur les perspectives économiques aux Etats-Unis» et la Réserve fédérale reste prête à «agir de manière appropriée» pour soutenir la croissance, a déclaré mercredi le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, lors de audition au Congrès. Interrogé sur les dernières statistiques, le dirigeant a aussi souligné les chiffres de l’emploi au mois de juin, meilleurs qu’attendu par les économistes, ne modifiaient pas fondamentalement les prévisions économiques de la Fed.
La plate-forme de négociation interbancaire chinoise (NIFC) a introduit des systèmes d’alertes afin d’empêcher les taux monétaires de tomber au-dessous de certains niveaux spécifiques, ont déclaré mercredi des traders à Reuters. Mardi, la banque centrale de Chine (PBoC) s’inquiétait, en dépit de ses efforts d’assouplissement monétaire, de la chute brutale des taux courts à des niveaux assez proches de son principal taux de dépôt pour les banques, actuellement de 0,72%. Les traders seraient alertés s’ils plaçaient des offres en dehors d’une plage de négociation quotidienne de 70 points de base autour du taux de pension moyen pondéré. Les marchés attendaient ce mercredi plus de détails sur le fonctionnement de ce nouveau cadre. Le taux d’intérêt au jour le jour restait, lui, nettement plus élevé autour de 1,82%.
La livre turque abandonnait lundi jusqu'à 2,7% face au dollar, après l’annonce surprise du limogeage du gouverneur de la banque centrale ce week-end. Recep Tayyip Erdogan s’est séparé de Murat Cetinkaya, qui laisse sa place à son adjoint Murat Uysal, selon un décret publié samedi. Le président turc était en désaccord avec la politique monétaire jugée à ses yeux trop rigide du banquier central, estimant «inacceptable» le taux directeur de 24 % depuis septembre. Le mandat de Murat Cetinkaya devait prendre fin en avril 2020.
La Banque du Japon (BoJ) n’exclurait aucune possibilité, y compris d’abaisser davantage les taux négatifs, si elle devait prendre de nouvelles mesures de soutien, a déclaré vendredi Masayoshi Amamiya, vice-gouverneur de la banque centrale. Le conflit commercial sino-américain plombant les perspectives d’une économie japonaise très tournée vers l’exportation, la BoJ pourrait, dès ce mois-ci, baisser encore un peu plus les taux déjà négatifs, réduire son objectif de rendement obligataire long de 0%, augmenter les rachats d’actifs, accélérer la cadence de la création monétaire. Comme en Europe, les établissements financiers se plaignent toutefois que la politique de taux négatifs est préjudiciable à leurs marges et risque de déstabiliser le système bancaire. Conformément à sa politique dite de contrôle de la courbe, la BoJ s’est fixé un objectif de taux court de -0,1% et de 0% environ pour le rendement à 10 ans. .
Le gouverneur de la banque centrale turque, Murat Cetinkaya, a été limogé samedi a remplacé par le vice-gouverneur, Murat Uysal, selon un décret présidentiel publié au journal officiel. Les marchés avaient émis l’hypothèse ces dernières semaines d’un renvoi de Cetinkaya en raison de sa réticence à réduire les taux. Le président Recep Tayyip Erdogan a déjà exercé des pressions sur la banque centrale pour faire baisser les taux d’intérêt afin de stimuler la croissance du pays.La banque centrale turque a assuré qu’elle continuerait à fonctionner de manière indépendante et que le nouveau gouverneur se concentrerait sur le maintien de la stabilité des prix.
La Banque du Japon (BoJ) n’exclurait aucune possibilité, y compris d’abaisser davantage les taux négatifs, si elle devait prendre de nouvelles mesures de soutien, a déclaré vendredi Masayoshi Amamiya, vice-gouverneur de la banque centrale. « Pour l’instant, notre hypothèse de base est que l'économie japonaise continuera de croître modérément et amènera progressivement l’inflation vers notre objectif, a-t-il dit à Reuters. Mais il existe divers risques baissiers et s’ils affectent la dynamique de l'économie au regard de notre objectif de prix, alors nous n’hésiterons pas à agir. »
Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, n’est pas candidat à la succession de Christine Lagarde à la tête du Fonds monétaire international, a indiqué un porte-parole de la banque centrale allemande. Plusieurs noms sont avancés pour remplacer Christine Lagarde, appelée à prendre la présidence de la Banque centrale européenne, en novembre 2019. Celui de Mario Draghi, l’actuel président de la BCE, est évoqué tout comme celui de Mark Carney, le président de la Banque d’Angleterre.