L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
L’Ukraine a suspendu jeudi une émission d’obligations en euros à la suite de la démission inattendue du gouverneur de la banque centrale (NBU). Celle-ci risque de mettre en cause l’accord conclu par le pays avec le Fonds monétaire international (FMI) en juin pour faire face à la crise liée au coronavirus. Yakiv Smoliy a démissionné en raison des pressions politiques systématiques exercées contre lui et son équipe pour faire baisser les taux et la devise. La NBU est parvenue, sous la direction de Yakiv Smoliy qui en a pris la tête en 2018, à se forger une véritable crédibilité auprès des investisseurs internationaux. Le ministre des Finances a assuré que le pays avait suffisamment de réserves pour payer ses prochaines échéances.
La démission inattendue du gouverneur de la banque centrale d’Ukraine(NBU) pourrait mettre en cause l’accord conclu par le pays avec le Fonds monétaire international (FMI) en juin pour faire face à la crise liée au coronavirus. Yakiv Smoliy a donné, hier, sa démission en raison des pressions politiques systématiques exercées contre lui et son équipe pour faire baisser les taux et la devise. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy l’aurait acceptée, selon une note publiée par le Parlement.
Le patron de la Fed de Saint Louis craint que le nombre élevé de faillites causées par la pandémie de coronavirus ne provoque une crise financière. Un avertissement lancé par James Bullard dans un entretien au Financial Times : «Sans une gestion plus fine des risques de la part des autorités sanitaires, nous pourrions avoir une vague de faillites importante ce qui pourrait alimenter une crise financière». Ce dernier s’inquiète des rebondissements de la crise sanitaire. Les nouveaux cas de Covid-19 ont encore augmenté de près de 50.000 hier, selon un décompte de Reuters, ce qui est la plus forte progression en une seule journée depuis le début de la pandémie.
La Banque populaire de Chine (PBoC) a encore baissé le niveau de ses taux re-lending et re-discouting de 25 points de base. Cette décision, attendue, doit permettre de réduire le coût d’emprunt des PME et du secteur agricole. Les marchés actions chinois ont salué mercredi cette annonce. Les investisseurs étaient également rassurés par l’indice PMI Caixin Markit manufacturier ressorti au-delà des attentes à 51,2, en ligne avec l’indice PMI officiel publié hier et confirmant une tendance favorable à la reprise.
La Riksbank a annoncé l’augmentation de son programme de rachat d’actifs (QE) de 200 milliards de couronnes suédoises (19 milliards d’euros), à 500 milliards ainsi que l’extension de sa durée à juin 2021. La banque centrale suédoise va en outre, pour la première fois, acquérir des obligations d’entreprises pour 10 milliards de couronnes à partir de septembre. Elle cherche ainsi à maintenir les conditions financières les plus accommodantes possibles face à la crise du coronavirus, à laquelle le pays n’échappe pas. En revanche, la Riksbank laisse son taux repo inchangé à 0% mais n’exclut pas de repasser en taux négatifs en cas de besoin. La Suède est le seul pays à être sorti des taux négatifs.
La Banque populaire de Chine (PBoC) a encore baissé le niveau de ses taux re-lending et re-discouting de 25 points de base. Cette décision, attendue, doit permettre de réduire le coût d’emprunt des PME et du secteur agricole. Les marchés actions chinois ont salué ce matin cette annonce, le CSI 300 gagnant 2% à un plus haut de 4 mois. Les investisseurs étaient également rassurés par l’indice PMI Caixin Markit manufacturier ressorti au-delà des attentes à 51,2, en ligne avec l’indice PMI officiel publié hier et confirmant une tendance favorable à la reprise.
La Riksbank a annoncé ce matin l’augmentation de son programme de rachat d’actifs (QE) de 200 milliards de couronnes suédoises (19 milliards d’euros), à 500 milliards ainsi que l’extension de sa durée à juin 2021. La banque centrale suédoise va en outre, pour la première fois, acquérir des obligations d’entreprises pour 10 milliards de couronnes à partir de septembre.
Le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, a affirmé mardi que la réouverture de l'économie américaine et le rebond des dépenses et des embauches qui l’a accompagnée au printemps - s'était produite plus tôt que les responsables de la banque centrale l’avaient anticipé. Mais il a ajouté que la volonté de lever les restrictions sur les activités commerciales comportait d’autres risques, comme en témoigne l’augmentation récente des contaminations au coronavirus et des hospitalisations dans les États du Sud et du Sud-Ouest des États-Unis. Il s’exprimait aux côtés du secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, dans le cadre des auditions trimestrielles liées au plan d’aide de 2.000 milliards de dollars approuvé par le Congrès en mars. Le Trésor a reçu dans ce cadre 450 milliards de dollars pour couvrir les pertes des programmes de prêts d’urgence gérés par la Fed. La banque centrale américaine a mis en place neuf programmes de prêts d’urgence différents, dont plusieurs pour soutenir les prêts aux entreprises et aux collectivités locales.
La banque centrale suisse a annoncé lundi de nouvelles opérations d’injection de liquidités ainsi qu’une baisse du taux de sa facilité d’urgence. Le taux spécial de cette «facilité pour resserrements de liquidités» (FRL), qui permet aux contreparties de la Banque nationale suisse de faire face à une pénurie de cash, voit son niveau minimal abaissé à 0% et non plus 0,5%.
La Réserve fédérale américaine a annoncé dimanche avoir acheté pour 428 millions de dollars d’obligations d’entreprises notées investement grade dans le cadre du programme Secondary market corporate credit facility lancé pendant la crise du Covid-19. Ces premiers chiffres sont détaillés dans le cadre d’un rapport qui sera présenté ce mardi au Congrès. La banque centrale américaine a ainsi acheté des obligations Walmart, AT&T ou Philip Morris International. La première série d’achats a porté sur quelque 86 émetteurs, sur les 790 dont les obligations sont éligibles à ce programme. La Fed a également achété des obligations Ford Motor, la note de crédit du constructeur automobile était tombé en catégorie junk après le lancement du plan.
La zone euro a probablement passé le pire de la crise provoquée par la pandémie de coronavirus mais la reprise s’annonce incertaine en raison du risque d’une deuxième vague de contagion, a déclaré ce matin Christine Lagarde lors d’un débat en ligne. La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) a précisé que le redémarrage de l'économie serait irrégulier et incomplet et que certains secteurs, comme le transport aérien ou les loisirs, ne retrouveraient jamais la situation d’avant la crise.