L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Olli Rehn, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) et gouverneur de la Banque de Finlande, a déclaré mardi que «la possibilité d’acheter des obligations ‘high yield’, est quelque chose que l’on peut envisager, et je regarde les différentes options avec un esprit ouvert». Même si le Conseil n’a, selon lui, «pas eu de discussion sérieuse sur le sujet», a-t-il ajouté.
L'économie française mettra deux ans pour se relever de la récession provoquée par l’épidémie de coronavirus, a estimé mardi la Banque de France. Le PIB de la deuxième économie de la zone euro devrait se contracter de -10,3% cette année, avant de rebondir de +6,9% en 2021, puis de +3,9% en 2022, précise la banque centrale dans ses dernières projections macroéconomiques, qui «reposent sur l’hypothèse que le Covid-19 continuerait de circuler dans les mois à venir mais que la France, affectée comme l’ensemble des économies dans le monde, s’adapterait progressivement».
«Il ne faut jamais dire jamais», répond Robert Holzmann, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, quant à savoir si la BCE pourrait élargir ses rachats de titres aux actions, et plus aux seules obligations souveraines ou d’entreprises. Cette question n’a pas encore été discutée, ajoute le gouverneur de la banque centrale autrichienne dans une interview au journal Die Presse. La BCE a décidé jeudi d’augmenter de 600 milliards d’euros, pour le porter à 1.350 milliards, son programme d’achats de dettes sur les marchés. Alors que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a fait du changement climatique une priorité, Robert Holzmann est plus prudent, «parce qu’avec ces instruments, le marché est encore souvent très petit et peu liquide», en référence apparemment aux obligations «vertes».
La banque centrale a augmenté significativement la taille de son programme de rachats d’urgence (PEPP) et revu en forte baisse ses prévisions de croissance et d’inflation.
La réaction ne s’est pas fait attendre. Les rendements des emprunts périphériques, notamment de l’Italie, se sont fortement détendus après l’annonce par la Banque centrale européenne (BCE) de l’augmentation de la taille de son programme d’achats d’urgence PEPP (pandemic emergency purchase programme) lancé fin mars pour faire face au choc économique provoqué par le coronavirus. Celui-ci est accru de 600 milliards d’euros à 1.350 milliards tandis que sa durée est étendue de fin 2020 à fin juin 2021. Les tombées des obligations achetées dans le cadre du PEPP seront réinvesties jusqu’à fin 2022, a précisé l’institution de Francfort.
La mesure était très attendue par le marché. La Banque centrale européenne (BCE) a décidé ce jeudi, lors de son Conseil des gouverneurs, d’accroître de 600 milliards d’euros la taille de son programme d’achats d’urgence PEPP (pandemic emergency purchase programme), à 1.350 milliards d’euros et d’étendre sa durée de fin 2020 à fin juin 2021.
La Banque centrale européenne (BCE) a publié hier (lire par ailleurs) la répartition de ses programmes d’achats. Concernant son programme «normal» appelé APP, qui a été porté le 12 mars de 20 à 36 milliards d’euros mensuels jusqu’à fin décembre, il se montait à fin mai à 2.743 milliards, dont 2.218 milliards pour la partie dettes publiques (PSPP), 281 milliards pour la partie obligations sécurisées (CBPP), 212 milliards pour la partie dettes d’entreprises (CSPP) et 30,9 milliards pour la partie titrisations (ABSPP). Concernant le PSPP (hors dettes supranationales), les dettes de l’Allemagne y pèsent 26% (pour 26,4% selon les clés de capital de la BCE sur la zone euro), devant celles de la France (22% au lieu de 20,4%) et celles de l’Italie (19,1% au lieu de 17%) puis de l’Espagne (13,3% au lieu de 11,9%).
La Banque centrale européenne (BCE) a publié mardi la répartition de ses programmes d’achats. Concernant son programme «normal» appelé APP, qui a été porté le 12 mars de 20 à 36 milliards d’euros mensuels jusqu’à fin décembre, il se montait à fin mai à 2.743 milliards, dont 2.218 milliards pour la partie dettes publiques (PSPP), 281 milliards pour la partie obligations sécurisées (CBPP), 212 milliards pour la partie dettes d’entreprises (CSPP) et 30,9 milliards pour la partie titrisations (ABSPP).
La Banque de Corée du Sud (BOK) a de nouveau abaissé hier son principal taux directeur d’un quart de point de pourcentage à 0,5%, un plus-bas depuis que la banque centrale a adopté en 1999 le système actuel de politique monétaire, dans le but d’atténuer l’impact économique de la crise liée au coronavirus. Elle a aussi revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2020. Alors qu’elle anticipait en février une progression de 2,1% sur l’ensemble de l’année, la banque centrale s’attend désormais à une contraction de 0,2%.
La Banque de Corée du Sud (BOK) a de nouveau abaissé jeudi son principal taux directeur d’un quart de point de pourcentage à 0,5%, un plus bas depuis que la banque centrale a adopté en 1999 le système actuel de politique monétaire, dans le but d’atténuer l’impact économique de la crise liée au coronavirus.
Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), estime que la Bundesbank ne se trouvera pas confrontée à une interdiction d’acheter des obligations dans le cadre du programme d’assouplissement quantitatif (QE) de l’institution, en dépit de la décision de la Cour constitutionnelle allemande à ce sujet, selon un entretien accordé au Financial Times et publié sur le site Internet de la BCE. La Cour constitutionnelle allemande a rendu début mai un verdict jugeant que la BCE devait démontrer la «proportionnalité» du QE pour qu’il puisse se poursuivre en Allemagne. Interrogée sur l’impact qu’aurait une interdiction pour la Bundesbank d’acheter des actifs, Isabel Schnabel a déclaré : «Cela n’arrivera pas».
Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), estime que la Bundesbank ne se trouvera pas confrontée à une interdiction d’acheter des obligations dans le cadre du programme d’assouplissement quantitatif (QE) de l’institution, en dépit de la décision de la Cour constitutionnelle allemande à ce sujet, selon un entretien accordé au Financial Times et publié sur le site internet de la BCE.
La Banque centrale européenne (BCE) est en train d'élaborer des procédures qui lui permettraient de poursuivre la mise en oeuvre de ses programmes d’achats d’actifs sur les marchés sans la Bundesbank au cas où la Cour constitutionnelle allemande obligerait cette dernière à se retirer de ce dispositif, révèle mardi Reuters. Dans ce cas, la BCE ou (moins probable) les autres banques centrales nationales assumeraient les quotas d’achats de la Buba dans le cadre du Public Sector Purchase Program (PSPP), mis en cause par la cour allemande, et achèteraient donc des obligations allemandes. Les projets en cours d'élaboration ne sont pas finalisés. Dans le pire des scénarios, la BCE lancerait une procédure judiciaire sans précédent contre la Bundesbank, son premier actionnaire, pour l’obliger à participer de nouveau aux programmes.