Démarrée en pleine pandémie de Covid-19, la commercialisation du quatrième fonds d’Eurazeo PME est aujourd’hui bouclée avec des engagements atteignant un peu plus d’un milliard d’euros. La stratégie de la société d’investissement cotée a donc payé, le véhicule dédié aux PME étant deux fois plus gros que son prédécesseur. En 2006, Eurazeo PME (alors connu sous le nom d’Ofi Private Equity) ne disposait encore que de 50 millions d’euros. La part des investisseurs institutionnels et privés atteint aujourd’hui plus de 60% du fonds, contre 38% pour le précédent millésime. Parmi ses investisseurs partenaires figurent des institutionnels de premier rang – gérants d’actifs, fonds souverains et compagnies d’assurance – et familiaux en provenance de France (à hauteur de 64%), du reste de l’Europe (24%) et d’Asie (12%). Récemment, Eurazeo PME a enregistré plusieurs succès avec les cessions d’Orolia (3,7 fois la mise initiale), de Vitaprotech (3,2 fois) et d’Intech Medical (3 fois). Le fonds, qui investit des tickets entre 70 et 120 millions d’euros, compte déjà cinq investissements représentant 40 % de l’enveloppe.
Le groupe spécialisé dans l’assistance et la garantie panne mécanique a été revendu par Ardian un peu moins de 400 millions d’euros, selon nos sources.
Euromoney Institutional Investor quitte la Bourse pour rejoindre l’univers du non coté. Le groupe britannique d’informations financières a accepté de se vendre à un consortium de fonds composé d’Astorg Asset Management et d’Epiris. Cela sur la base de 14,61 livres sterling par action, soit environ 1,6 milliard de livres (1,9 milliard d’euros). L’accord représente donc une prime de 34 % par rapport au cours d’Euromoney du 17 juin, veille de l’annonce de l’opération. A terme, les deux gérants de private equity prévoient de diviser en deux le groupe. L’activité de données sur les prix des matières premières, Fastmarkets, deviendra une structure autonome appartenant à Astorg. Le reste des activités sera quant à lui majoritairement détenu par Epiris. Basé à Londres, Euromoney vend des abonnements à des professionnels de la finance et organise des événements – un segment de marché en convalescence après deux années de Covid-19.
Vitaprotech change de propriétaires. Contrôlé par Eurazeo depuis 2018, le spécialiste des équipements et logiciels de sécurité des sites sensibles Vitaprotech va rejoindre le portefeuille d’Apax Partners. A l’occasion de cette enchère animée par la banque Raymond James, le gérant présidé par Eddie Misrahi aurait remis une offre valorisant le groupe lyonnais près de 200 millions d’euros. Pour financer ce LBO, une unitranche apportée par Goldman Sachs a été privilégiée. Pour Eurazeo, l’opération est un succès. La société d’investissement cotée, qui avait initialement misé environ 40 millions d’euros, est parvenue à afficher un taux de rendement de plus de 30% et un multiple de 3,2 fois la mise. Pour en arriver là, Vitaprotech a mené une intense politique de croissance externe. Une petite dizaine d’acquisitions ont été faites en quatre ans, permettant de doubler le chiffre d’affaires, attendu à 80 millions d’euros cette année.
Les fonds actions ont rendu près de 3 milliards d’euros entre le 7 et le 13 juillet. Le monétaire et la dette souveraine concentrent l’essentiel de la collecte.
Les fonds actions ont rendu près de 3 milliards d’euros entre le 7 et le 13 juillet. Le monétaire et la dette souveraine concentrent l’essentiel de la collecte.
Audacia peut avoir le sourire. La société de gestion créée en 2006 par Charles Beigbeder a bouclé son fonds d’amorçage dédié aux technologies quantiques à 91 millions d’euros. Baptisé Quantonation Ventures, ce véhicule a ainsi dépassé son objectif initial de 50 millions d’euros. En trois ans, la holding amorcée en amont de ce fonds a constitué un portefeuille de 21 participations et compte déjà deux sorties. Elle a notamment investi dans des projets lancés par des universités comme le MIT, l’Ecole Polytechnique, l’Ecole normale supérieure, l’Institut d’Optique, Oxford, Waterloo ou Sherbrooke. Quantonation Ventures compte à ce jour deux lignes à son portefeuille : le développeur et producteur de processeurs quantiques Pasqal, qui a fusionné en fin d’année dernière avec Qu&Co, ainsi que le créateur du premier ordinateur quantique photonique Quandela.
Audacia peut avoir le sourire. La société de gestion créée en 2006 par Charles Beigbeder a bouclé son fonds d’amorçage dédié aux technologies quantiques à 91 millions d’euros. Baptisé Quantonation Ventures, ce véhicule a ainsi dépassé son objectif initial de 50 millions d’euros.
Evolution. Les fonds d’investissement ont encore du travail de pédagogie à faire auprès des PME. Une étude pilotée par In Extenso, Bee Up Capital et le Crédit Agricole Centre-Est et menée auprès de 365 PME de l’Ain, du Rhône et de Saône-et-Loire, révèle que seules 21 % des PME interrogées ont déjà eu recours à un investisseur en capital. Pour financer leurs projets, elles se tournent encore majoritairement vers le prêt bancaire (55 %). Toutefois, 54 % d’entre elles se déclarent favorables à ce qu’un investisseur en capital les accompagne, idéalement pour leur prochaine étape de développement (44 %), ou leur transmission (36 %). L’étude dresse le portrait-robot de l’investisseur souhaité : « Il s’agit d’un investisseur qui connaît le secteur de l’entreprise, qui est en phase avec ses valeurs, et qui est prêt à s’engager à long terme avec elle et qui, au-delà du retour sur investissement, peut contribuer au développement économique », précise Sophie Pourquéry, présidente de Bee UP Capital.
Après une fin juin difficile, qui a vu une sortie nette de plus de 40 milliards de dollars (39,6 milliards d’euros) entre le 23 et le 29 juin, les investisseurs ont remis un peu de carburant. Entre le 30 juin et le 6 juillet, ils ont notamment placé 62,6 milliards de dollars dans les fonds monétaires, selon le «Flow Show», le rapport hebdomadaire publié vendredi sur les flux dans les fonds de BofA Global Research. Les fonds obligataires sont également dans le vert, avec une collecte de 2,4 milliards de dollars, grâce à la bonne santé des fonds de dettes souveraines. A l’inverse, les retraits continuent sur les fonds actions (-4,6 milliards de dollars) et or (-2,1 milliards de dollars).
Eurazeo a annoncé, jeudi, avoir mené à bien la cession à Safran de sa participation majoritaire dans le groupe Orolia, leader mondial des solutions et applications de R-PNT (resilient positioning, navigation and timing). L’opération a généré pour Eurazeo un produit de cession de 189 millions d’euros, soit un multiple cash-on-cash de 3,7x et un TRI (taux de rentabilité interne) de l’ordre de 25%. Selon Eurazeo, Orolia est une parfaite illustration de la stratégie d’investissement de son équipe small-mid buyout, qui consiste à accompagner le développement d’entreprises leaders sur leur marché, portées par la vision et l’engagement de leur équipe dirigeante.
Résistance. Le private equity continue à faire preuve de robustesse. Sur les quinze dernières années, le taux de rendement interne (TRI net) de la classe d’actifs s’élève à 12,2 %, contre une performance de 5,1 % pour le CAC 40 (avec dividendes réinvestis) et 6,3 % pour l’immobilier, selon l’étude annuelle réalisée par France Invest (Association des investisseurs pour la croissance) et EY. Sur dix ans, la performance du non-coté reste très largement supérieure aux autres classes d’actifs, à 14,5 %. « C’est le résultat du travail d’accompagnement très actif des actionnaires professionnels que nous sommes », se félicite Claire Chabrier, présidente de France Invest. Toutefois, « la guerre en Ukraine, qui entraîne une inflation et des difficultés d’approvisionnement, va amener à des ajustements et nous travaillons auprès de nos participations pour les préparer à un temps moins clément », prévient-elle.
Déjà actif dans l’Hexagone en décembre 2021, Waterland Private Equity lève le voile sur son projet de prise de contrôle de Boncolac et de Mag’M, deux acteurs français spécialisés dans la fabrication de pâtisseries et de produits traiteurs surgelés. Le fonds d’origine néerlandaise est entré en négociations exclusives avec Sodiaal et la famille Mathé, actionnaires respectifs de ces entreprises. Boncolac s’adresse aux marchés de la restauration, aux réseaux de magasins surgelés et à la grande distribution. Mag’M est une société spécialisée dans la fabrication de macarons surgelés. Le nouvel ensemble totalise plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires et prévoit de continuer à croître en misant sur une stratégie de croissance externe soutenue par Waterland.
Déjà actif dans l’Hexagone en décembre 2021, Waterland Private Equity lève le voile sur son projet de prise de contrôle de Boncolac et de Mag’M, deux acteurs français spécialisés dans la fabrication de pâtisseries et de produits traiteurs surgelés. Le fonds d’origine néerlandaise est en effet entré en négociations exclusives avec Sodiaal et la famille Mathé, les actionnaires respectifs de ces entreprises. Basée à Toulouse, Boncolac s’adresse aux marchés de la restauration, aux réseaux de magasins surgelés et à la grande distribution. Mag’M, située en Loire Atlantique, est une société en forte croissance spécialisée dans la fabrication de macarons surgelés qui connaît une expansion internationale. Le nouvel ensemble totalise plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires et prévoit de continuer à croître en misant sur une stratégie de croissance externe soutenue par Waterland.
Sicame Group maintient le statu quo autour de son actionnariat. Le spécialiste français des accessoires et services liés au transport et à la distribution d’énergie électrique est désormais détenu par un fonds de continuation d’Equistone Partners Europe, regroupant AlpInvest et plusieurs autres «limited partners». Par là même, la société de gestion présidée par Guillaume Jacqueau apporte une solution de liquidité aux investisseurs de son fonds V (un vintage de 2015 doté de 2 milliards d’euros), en valorisant sa participation près de 550 millions d’euros. L’histoire entre le gérant et l’industriel a commencé il y a une douzaine d’années. Equistone Partners Europe y avait investi près de 20 millions d’euros dans le cadre d’une opération de capital-développement, avant d’en prendre le contrôle en décembre 2015 pour un peu moins de 300 millions d’euros. Sicame s’est construit à coups de croissance externe, en rachetant des entreprises en France, en Turquie et aux Etats-Unis – comme en 2020 avec le californien Kortrick. Une recette que le groupe tricolore, fort d’un chiffre d’affaires de plus de 450 millions d’euros, entend continuer à suivre.
Le fournisseur de recherches HFR a recensé le lancement de 185 nouveaux ‘hedge funds’ au premier trimestre 2022. Mais le contexte macroéconomique n’est pas favorable à toutes les stratégies.
Sicame Group maintient le statu quo autour de son actionnariat. Le spécialiste français des accessoires et services liés au transport et à la distribution d’énergie électrique est désormais détenu par un fonds de continuation d’Equistone Partners Europe, regroupant AlpInvest et plusieurs autres « limited partners. » Par là même, la société de gestion présidée par Guillaume Jacqueau apporte une solution de liquidité aux investisseurs de son fonds V (un vintage de 2015 doté de 2 milliards d’euros), en valorisant sa participation près de 550 millions d’euros.
En dépit de sa prudence à racheter Sommet Education (maison mère des écoles Ducasse et des célèbres Glion et Les Roches), Galileo Global Education continue de grandir. Le premier groupe européen d’enseignement supérieur privé vient d’acquérir l’école d’arts britannique LMA, selon Les Echos. Basé à Liverpool et à Londres, cet établissement a vu le jour en 2009 grâce aux frères Richard et Simon Wallace, et est notamment connu pour avoir à son capital le chanteur Robbie Williams – lequel prévoit de rester financièrement impliqué. LMA rejoint ainsi un groupe fort de 55 écoles et doté de 85 campus dans une vingtaine de pays. Parmi les écoles de Galileo Global Education figurent notamment les Cours Florent, l’ESG et la Paris School of Business.