Annoncé en décembre de l’an dernier, le rapprochement entre Mecachrome et WeAre Group est finalisé. Le premier, réputé dans la conception et l’usinage de sous-ensembles et d’ensembles aéronautiques, a racheté le second, spécialisé dans la mécanique de précision pour les secteurs aéronautique et défense. Ensemble, ils espèrent notamment profiter du rebond des commandes d’avions d’Airbus, leur principal client commun (près de la moitié de leur chiffre d’affaires respectif). Car la situation a été critique. Avec la crise sanitaire, Mecachrome a vu ses revenus chuter à 220 millions d’euros l’an dernier (associé à un Ebitda négatif), contre 380 millions en 2019. En mai 2020, il avait bénéficié d’une injection de capital de 50 millions d’euros et d’un prêt garanti par l’Etat de 60 millions d’euros. Chez WeAre, les revenus étaient quant à eux passés de 143 à 95 millions d’euros entre 2019 et 2021. Mais le nouvel ensemble prévoit de renouer avec la rentabilité cette année, en affichant 345 millions d’euros de chiffre d’affaires et 450 millions en 2022.
La liste des candidats au rachat du catalogue de Pink Floyd s’allonge. Après Warner Music et BMG, soutenu par KKR, c’est au tour de Blackstone de se positionner dans l’enchère, dont le dénouement devrait intervenir d’ici à la fin de l’année. Selon Reuters, Blackstone cherche à renforcer sa collection de droits musicaux. Cette stratégie a commencé à prendre forme l’an dernier, avec une prise de participation dans Hipgnosis Song Management (fondé par l’ancien manager d’Elton John), dans le cadre d’un partenariat qui prévoyait le déploiement de près d’un milliard de dollars pour acheter des droits musicaux et enregistrer des chansons. Le projet d’opération avec Blackstone pourrait donc passer par cette structure, pour un montant avoisinant 500 millions de dollars. L’an dernier, KKR était aussi passé sur le devant de la scène en rachetant le catalogue du chanteur de OneRepublic, Ryan Tedder, sur la base d’une valorisation de 200 millions de dollars.
Le groupe japonais Olympus serait proche de vendre son activité de microscopes à une société de private equity pour plus de 300 milliards de yens (2,2 milliards d’euros), selon des informations de Reuters. Bain Capital serait en pole position pour emporter la mise mais Carlyle Group et KKR auraient aussi déposé des offres. En avril dernier, Olympus avait scindé son activité de fabrication de microscopes, vidéoscopes et analyseurs à rayon X dans une nouvelle entreprise baptisée Evident.
Bird Office et Kactus, deux start-up tech françaises évoluant dans le marché de l’événementiel B2B, s’unissent. La nouvelle entité est soutenue par une levée de fonds de 10 millions d’euros alimentée par Eurazeo, ainsi que plusieurs fonds tels que BNP Paribas Développement et Raise. Le pari ? Tirer profit du développement du télétravail et de la diminution de certains déplacements d’affaires. Sur le seul mois de mai, leur plateforme a enregistré la réservation de 1.800 séminaires, soit trois fois plus qu’en 2019 (dernière année pleine de référence sur ce marché). En Europe, le marché des réunions, des conférences et des événements professionnels est évalué à 15 milliards d’euros, dont 3 milliards en France, selon EY. D’ici cinq ans, Bird Office et Kactus espèrent devenir l’un des acteurs de référence sur le Vieux Continent. L’une et l’autre comptabilisent aujourd’hui 30.000 clients, dont 10.000 entreprises récurrentes.
Le fonds de private equity suédois EQT veut racheter les 14% du capital de son compatriote Karo Pharma qu’il ne détient pas encore en vue de retirer la société de la Bourse. Dans cette optique, le groupe a annoncé mardi avoir déposé une offre à 60 couronnes par action, représentant une prime de 17% sur le cours de clôture du 15 août. L’opération valorise Karo Pharma 16,4 milliards de couronnes, soit environ 1,56 milliard d’euros. Karo Pharma est coté sur le Nasdaq First North Growth Market. Le 16 août, l’action a clôturé en hausse de 17%, s’alignant sur le prix de 60 couronnes proposé par EQT.
L’investisseur activiste ValueAct, basé à San Francisco, a déclaré jeudi dans une lettre aux investisseurs qu’il détenait désormais une participation de 7% dans la société éditrice du quotidien ‘New York Times’. Il juge que la valorisation actuelle du groupe de presse ne reflète pas les perspectives de croissance à long terme de l’entreprise et que l’équipe dirigeante a plusieurs pistes pour faire face aux vents contraires auxquels le secteur est confronté. ValueAct estime que l’entreprise pourrait enregistrer une croissance à deux chiffres de ses revenus numériques et tripler sa rentabilité opérationnelle à long terme.
Berkshire Hathaway a acquis environ 6,7 millions d’actions Occidental Petroleum entre jeudi et lundi, selon une déclaration faite lundi soir au gendarme boursier américain (SEC). La société d’investissement de Warren Buffett détient maintenant 20,2% du capital du groupe américain d’hydrocarbures, après avoir réalisé pour près de 400 millions de dollars de nouveaux achats ces derniers jours. Cette participation supérieure à 20% devrait lui permettre d’intégrer une part équivalente des résultats d’Occidental dans ses propres comptes. Berskhire Hathaway détient désormais 188,4 millions d’actions Occidental, dont les bénéfices ont bondi cette année en raison de la hausse des prix du gaz et du pétrole.
Avec le départ surprise du directeur général, annoncé dimanche, il ne reste plus rien du duo nommé en 2018 pour succéder aux trois fondateurs du gérant américain.
Baring Private Eqyuity Asia (BPEA), le fonds de LBO en cours de fusion avec la société d’investissement suédoise EQT, envisage de céder le groupe pharmaceutique nippon Bushu Pharmaceuticals, rapportait vendredi Bloomberg de sources proches du dossier. Le processus de vente pourrait être lancé dès septembre et l’opération pourrait valoriser Bushu plus de 100 milliards de yens, soit 752 millions de dollars ou 737 millions d’euros. Les acquéreurs potentiels seraient d’autres sous-traitants de l’industrie pharmaceutique ou des fonds d’investissement, ajoutent ces sources. BPEA a acquis Bushu auprès de Tokio Marine Capital en 2014 pour une valeur d’entreprise d’environ 670 millions de dollars.
Citant les données d’EPFR Global, Bank of America a indiqué vendredi que les fonds d’actions mondiales ont essuyé des sorties de 2,6 milliards de dollars (2,55 milliards d’euros) au cours de la semaine close le 3 août, après avoir enregistré pour la première fois depuis six semaines des flux positifs sur la période hebdomadaire précédente. A l’inverse, les fonds obligataires ont attiré environ 12 milliards de dollars, un montant qui n’avait plus été observé depuis novembre dernier.
Eurazeo a annoncé jeudi son entrée effective au capital de Sevetys aux côtés de l'équipe de direction de l’entreprise et de vétérinaires associés. Cet investissement, qui devrait représenter un montant global d’environ 250 millions d’euros, sera réalisé par les stratégies SMBO et MLBO regroupées au sein de la société de gestion Eurazeo Mid Cap. «Fondé en 2017, Sevetys est un groupe d'établissements de soins vétérinaires avec plus de 200 cliniques réparties sur l’ensemble du territoire français», a indiqué la société d’investissement.
La société d’investissement a publié vendredi un actif net réévalué (ANR) en légère hausse au deuxième trimestre 2022, tandis que son chiffre d’affaires semestriel a également progressé. Au 30 juin, l’ANR s’est établi à 7,35 milliards d’euros, soit 165,6 euros par action. Il s’inscrit en progression de 1,7% par rapport au 31 mars. Sur la période de janvier à juin, son ANR a reculé de 10,4%, essentiellement en raison de la baisse des marchés financiers. Son chiffre d’affaires consolidé a augmenté de 16,3% à 4,22 milliards au premier semestre. Son ratio ‘loan to value’ est ressorti à 7,8% au 30 juin et devrait s'établir à 5,3% avec l’encaissement au second semestre du dividende payé par Bureau Veritas et du produit de cession de l’immeuble du siège parisien de Wendel.
Le puissant financier américain entend marier le prestataire français de services externalisés et son homologue britannique OCS International dans une opération à près de 3 milliards d’euros.
Le premier semestre 2022 a été des plus fructueux pour Tikehau Capital. Sur l’ensemble de ses stratégies, la société de gestion a levé 3,5 milliards d’euros, soit une hausse de 77% par rapport aux six premiers mois de 2021. Le principal bénéficiaire de cet afflux : Tikehau Direct Lending 5. Le gérant a enregistré le closing final de son cinquième fonds de dette privée et de ses véhicules associés à 3,3 milliards d’euros. Un montant en hausse de 57% par rapport au millésime de 2019, qui devrait permettre de maintenir le haut niveau des investissements. Au premier semestre, le déploiement des fonds a atteint 3,3 milliards d’euros, tout en gardant un taux d’exclusion de 97% sur les opportunités d’investissement. Sur le front des désinvestissements, Tikehau Capital a généré 600 millions d’euros de cessions, sur l’ensemble de ses métiers. En mai, le remboursement par le groupe de mode féminine Ba&sh de l’unitranche arrangée par Tikehau a généré un TRI d’environ 9%. Plus récemment, son fonds européen de transition énergétique a cédé partiellement sa participation dans GreenYellow, cristallisant un multiple de 1,9 fois et un TRI de 18 %. Au total, les encours de l’activité de gestion d’actifs ont grimpé de 21 % sur douze mois, à 35,6 milliards d’euros au 30 juin.
Le puissant financier américain entend marier le prestataire français de services externalisés et son homologue britannique OCS International dans une opération à près de 3 milliards d’euros.
Le groupe britannique de capital investissement BC Partners a annoncé mardi avoir conclu un accord en vue de racheter 50 % du fabricant de papier italien Fedrigoni à son homologue américain Bain Capital dans le cadre d’une opération qui valorise la cible à 3 milliards d’euros (3,1 milliards de dollars). La transaction se classe parmi les plus gros rachats de capitaux privés en Italie cette année. Depuis l’acquisition de Fedrigoni par Bain Capital en 2017, l’entreprise italienne a plus que doublé son chiffre d’affaires et quasiment triplé ses bénéfices en diversifiant sa gamme de produits et en élargissant son empreinte géographique. A la clôture de l’opération attendue fin 2022, Bain Capital restera co-actionnaire de l’entreprise aux côtés de la famille fondatrice et de l’équipe dirigeante. La transaction permettra également de refinancer la dette senior existante de Fedrigoni. L’an dernier, BC Partners avait pris une participation dans IMA Group, basé à Bologne et leader mondial dans la fabrication de machines d’emballage automatique.
Keensight Capital a pris une participation majoritaire dans Byg4lab, un éditeur indépendant de logiciels de data management pour les laboratoires médicaux. Le fonds s’est aussi entouré d’Irdi Capital Investissement, déjà actionnaire. Fondé en 1982, Byg4lab développe des logiciels destinés à améliorer les performances des laboratoires (optimisation de la gestion des flux, conception de tableaux de bord, gestion du contrôle qualité…). Il s’adresse à la fois aux laboratoires centraux et décentralisés, ainsi qu’à toutes les disciplines du domaine de la biologie médicale – immunochimie, hématologie, biologie moléculaire, microbiologie… – et dessert plus de 4.500 laboratoires individuels. Depuis son acquisition par Cyril Verhille en 2012, le groupe dispose aujourd’hui d’une équipe de près de cent employés, dont 40 % en recherche et développement.
Auteur d’une levée de fonds de 486 millions d’euros en début d’année, Qonto inaugure sa stratégie de croissance externe. La néobanque française s’est offert sa concurrente allemande Penta, en puisant dans sa trésorerie et en procédant à un échange de titre. Cette entreprise était jusqu’alors soutenue par HV Capital, le start-up studio Finleap et ABN Amro. Elle a vu le jour la même année que Qonto, en 2017, et revendique 50.000 clients rien qu’en Allemagne. Une aubaine pour la « frenchie » qui s’est lancée outre-Rhin en 2019 sans pour autant y rencontrer un franc succès. La marque Penta devrait cependant disparaître au profit de Qonto, qui va s’efforcer d’intégrer les 200 collaborateurs de sa cible. D’ici à 2025, le nouvel ensemble espère compter près de 2.000 salariés et vise la barre du million de clients. Qonto est à ce jour leader européen sur la néobanque B2B.