Le laboratoire allemand de biotechnologie CureVac a annoncé mardi que le fonds souverain Qatar Investment Authority avait pris une participation pour un montant non divulgué dans son capital, dans le cadre d’un tour de table de 126 millions de dollars (110 millions d’euros). Cette annonce intervient au lendemain d’une prise de participation de 10% du géant pharmaceutique GlaxoSmithKline dans le capital de la biotech pour 130 millions de livres (144 millions d’euros). C’est la quatrième injection de fonds dans CureVac en deux mois, qui a levé au total 640 millions de dollars. Le nouveau tour de table a été réalisé auprès de QIA et d’un groupe composé de nouveaux investisseurs et d’actionnaires actuels, a déclaré CureVac, sans préciser la répartition de chacun ni la part du fonds qatari.
Juan Salazar - Directeur, analyste en investissement responsableNina Roth - Directrice, analyste en investissement responsableLes arguments économiques en faveur de l’intégration par les banques d’un processus de due diligence solide visant à identifier les risques environnementaux et sociaux dans leurs activités de prêt et de souscription sont très clairs : ce processus permet d’améliorer la gestion globale des risques, il aide à identifier de nouvelles opportunités commerciales et il renforce la réputation et la valeur de la marque.Une étude réalisée en 2019 par MSCI établit que les banques enregistrant des scores ESG élevés affichent également de meilleures performances, des profils de risque plus faibles et des valorisations plus intéressantes.L’Asie du Sud-Est est très vulnérable aux impacts environnementaux et sociaux négatifs, et notamment au changement climatique. Cependant, les banques de la région, y compris celles des pays membres de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), ont mis du temps à vérifier les systèmes de gestion des risques existants pour s’assurer qu’ils prennent en compte les facteurs de risque liés au développement durable, lesquels revêtent une importance croissante. Cela peut avoir des répercussions négatives sur la qualité du crédit et, en fin de compte, sur les résultats.En 2019, nous avons cherché à intensifier nos efforts d’engagement auprès des banques les plus importantes et les plus influentes de la région afin de les encourager à améliorer l’intégration des questions environnementales et sociales dans les systèmes de gestion des risques, notamment de crédit. Notre engagement, tout en privilégiant la gestion des risques, a également abordé une dimension plus stratégique des pratiques bancaires durables, à savoir les implications et les opportunités commerciales découlant des défis environnementaux, sociaux et de développement de notre époque. Nos attentes par rapport à cet engagementNous avons contacté 15 banques cotées en bourse possédant d’importantes activités bancaires de gros en Indonésie, en Malaisie, en Thaïlande, aux Philippines et à Singapour. Nous avons entamé une procédure d’engagement auprès de certaines de ces banques sur des questions de pratiques bancaires durables pour une période de cinq ans minimum.Nos recherches pour ce projet se sont inspirées de l’outil d’évaluation des pratiques bancaires durables (SUSBA), développé par le Fonds mondial pour la nature (WWF). Dans sa mise à jour de 2019, l’outil montre comment 35 banques cotées de la zone ASEAN parviennent à intégrer les critères ESG dans leur stratégie d’entreprise et leur processus décisionnel.Dans le cadre de cette procédure d’engagement, nous avons demandé à ces groupes :• De renforcer les systèmes de gestion des risques existants en établissant des politiques et des procédures environnementales et sociales au niveau de l’intégration des clients, de l’exercice de due diligence et des transactions – en mettant particulièrement l’accent sur les clients issus des secteurs ayant un impact élevé sur le développement durable (par exemple les industries extractives, l’agriculture, l’alimentation et les boissons. Principales conclusionsToutes les banques avec lesquelles nous avons été en contact reconnaissent que l’exposition aux risques ESG intégrés dans leurs portefeuilles de prêts commerciaux et aux entreprises peut avoir un impact sur la qualité de crédit de ces portefeuilles.Toutefois, seule une poignée de grandes banques ont élaboré et mis en œuvre des mesures significatives pour gérer ces risques.Ces mesures comprennent des politiques et des procédures spécifiques comme des outils de due diligence et de suivi, une capacité interne à identifier et à gérer les risques environnementaux et sociaux, et une bonne communication de l’information.Nous avons constaté que les banques singapouriennes sont à la pointe de la gestion des risques sociaux et environnementaux (RSE), et affichent des pratiques de plus en plus alignées sur celles des grandes banques européennes et nord-américaines. Les banques des autres pays de la zone ASEAN sont encore en retard par rapport à ce que l’on considère comme les bonnes pratiques ; cependant, certaines d’entre elles ont commencé à prendre des mesures afin de rattraper leur retard.• D’impliquer plusieurs équipes d’experts dans toute l’organisation, y compris les équipes chargées du développement durable, de la gestion des risques et des clients, dans l’élaboration et la mise en œuvre des procédures de gestion des risques environnementaux et sociaux.• D’intégrer des facteurs de développement durable permettant d’étayer les décisions de financement au niveau du portefeuille.• D’étudier et de développer des procédures dédiées à la gestion des risques climatiques, en utilisant les recommandations du groupe de travail sur l’information financière liée au climat (TCFD).• D’établir des procédures internes pour la surveillance réglementaire liée au développement durable.• De développer des produits et services innovants pour répondre aux défis liés au développement durable.•D’améliorer l’information sur la gestion des risques et opportunités significatifs sur le plan environnemental et social.•De mettre en place une gouvernance adéquate pour garantir la responsabilité des questions de pratiques bancaires durables au plus haut niveau. Voici quelques-unes de nos principales conclusions :• La mise en place de pratiques de gestion RSE a clairement pris une place prépondérante dans la liste des priorités de l’équipe dirigeante et du conseil d’administration. Nous attribuons ce phénomène à la pression croissante exercée par la réglementation, les investisseurs et la société civile, ainsi qu’à la prise de conscience de l’impact des mégatendances économiques, environnementales et sociales qui se concrétisent rapidement.• Toutes les banques avec lesquelles nous avons échangé ont mis au point des cadres de gestion RSE avec différents niveaux de sophistication. Dans l’ensemble, nous avons constaté que la plupart d’entre elles doivent encore combler les lacunes dans la mise en œuvre – notamment en ce qui concerne les procédures de contrôle de conformité avec leurs propres politiques et plans d’action en matière de gestion RSE en cas de violation.• La publication des cadres de gestion RSE et des résultats de leur mise en œuvre, y compris le profil RSE des portefeuilles de prêts, doit être améliorée.•Les banques n’ont pas encore identifié de manière approfondie l’ampleur de l’exposition de leurs portefeuilles aux risques liés au changement climatique, ni élaboré une stratégie pour mesurer et gérer ces risques.•La plupart des banques de la zone ASEAN sont d’importants bailleurs de fonds de l’industrie de l’huile de palme en Indonésie et en Malaisie. Certaines d’entre elles ont formulé des recommandations ou des exigences pour prévenir les risques environnementaux et sociaux spécifiques à ce secteur. Ces exigences se limitent généralement au respect des réglementations ou des systèmes de certification locaux, tels que les normes pour l’huile de palme durable en Indonésie (ISPO) et en Malaisie (MSPO). Nous reconnaissons l’importance de ces programmes pour favoriser le caractère durable de la culture et de l’approvisionnement en huile de palme ; toutefois, les exigences en matière de certification ne sont pas aussi strictes que celles des normes internationales, telles que la Table ronde pour une huile de palme durable (RSPO).•De nombreuses banques ont développé pour leurs clients des produits et des services financiers « verts », lesquels privilégient essentiellement les énergies renouvelables et les bâtiments écologiques. Nous signalons que les banques thaïlandaise Kasikornbank et indonésienne Bank Rakyat ont lancé avec succès des obligations sur le thème du développement durable. Cependant, les banques n’ont pas développé de stratégies globales visant à saisir les opportunités liées à la transition vers une économie bas carbone.Perspectives et étapes suivantesNos échanges avec les 15 banques de la zone ASEAN, et notre analyse des informations qu’elles ont rendues publiques, ont confirmé que toutes – à des degrés de sophistication divers – reconnaissent les impacts potentiels des risques environnementaux et sociaux sur la qualité du crédit et le profil de risque de leurs portefeuilles de prêts. En général, il existe cependant une marge de progression importante en ce qui concerne le cadre et la mise en œuvre des politiques, de la gouvernance et de la publication des informations existantes en matière de gestion RSE.Étant donné la vulnérabilité élevée des pays de la région aux impacts du changement climatique, nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que les banques n’ont pas encore pris de mesures décisives pour identifier ou gérer les risques et opportunités liés au changement climatique dans leurs portefeuilles. C’est pourquoi elles sont confrontées à des risques sans précédent dans leurs bilans et risquent de passer à côté d’opportunités importantes pour aider leurs clients à évoluer vers des modèles économiques plus durables dans des secteurs tels que l’alimentation, l’énergie, les infrastructures ou les transports. À l’avenir, nous prévoyons de poursuivre notre engagement auprès des banques de la zone ASEAN pour les encourager à continuer d’améliorer leurs pratiques globales de gestion RSE. Qui plus est, nous nous appuierons sur nos travaux effectués dans le cadre de notre projet d’engagement 2020 « Les institutions financières et le risque climatique » pour demander aux banques de la zone ASEAN une gestion rigoureuse des risques et des opportunités climatiques.
Le gérant d'actifs immobilier de la Caisse des dépôts s’associe à un développeur et à un promoteur pour poursuivre sa vocation d’investissement social.
La transaction, évaluée à 13 milliards de dollars dette incluse, constitue la plus importante réalisée aux Etats-Unis cette année dans le secteur de l'énergie.
Après une bonne année 2019, les entités souveraines ont pu tirer parti des opportunités de marché créées par la crise du Covid, selon une étude d’Invesco. Leur horizon long terme s’affirme, ainsi que leur intérêt pour des classes d’actifs illiquides. Ils ne sont toutefois pas épargnés par le sentiment d’urgence envers le climat.
Robeco a décidé de fermer à la souscription (hard close) ses fonds d’obligations high yield à compter du 1er septembre 2020. La société de gestion néerlandaise indique que cette décision intervient en raison d’une très forte collecte au cours de la période écoulée, et vise à garantir l’intégrité de l’approche d’investissement de Robeco sur le créneau high yield, celui-ci ayant désormais atteint sa capacité maximum. La gestion crédit dans son ensemble représente plus de 30 milliards d’euros d’encours chez Robeco. Les fonds fermés sont : Robeco High Yield Bonds, Robeco European High Yield Bonds Fund, RobecoSAM SDG High Yield Bonds Fund, Robeco High Yield Bonds Feeder Fund zero duration, Robeco European High Yield Bonds Feeder Fund. Ces fonds resteront ouverts aux rachats de parts, et leur fermeture n’affectera pas la manière dont les portefeuilles sont gérés. La stratégie obligations à haut rendement de Robeco est gérée par Sander Bus, Roeland Moraal et Christiaan Lever. Les fonds QI Global Multi-Factor High Yield et QI Dynamic High Yield ne seront pas affectés par les mesures et resteront ouverts aux souscriptions, précise la société.
Selon une étude de BNPP AM, le facteur Social de l'ESG devient très important pour 92% des investisseurs français depuis la crise, ce qui correspond à un bond de 50 points.
Maif Avenir, fonds de capital-risque, a adopté en début d'année le statut de "fonds à mission" pour se mettre dans les pas de la Maif. Milène Gréhan, responsable du fonds et Mohamed Adbesslam, directeur d'investissement, présentent les nouvelles orientations du fonds.
L’Elysée veut éviter une flambée de chômage chez les jeunes. Emmanuel Macron a annoncé mardi plusieurs mesures pour ceux-ci, lors d’une interview télévisée à l’occasion de la fête nationale. Outre le dispositif existant de soutien à l’apprentissage, figurent des exonérations de charges ou des contrats d’insertion. 300.000 projets et contrats d’insertion vont être créés, ainsi que 100.000 contrats de service civique dans les six mois qui viennent, soit presque un doublement par rapport aux 140.000 existants. Pour les jeunes diplômés sur le marché du travail, il sera possible d’effectuer un semestre ou une année d'études en plus avec l’ouverture de 200.000 places dans des formations qualifiantes supérieures. Sur un plan plus financier, le président de la République a aussi annoncé un «dispositif exceptionnel», dont la durée devrait être d’un ou deux ans, d’exonération de charges pour les jeunes à faibles qualifications pour les emplois jusqu'à 1,6 Smic. En outre, il a promis que «au moins 100 milliards d’euros» de plus des 400 milliards déjà engagés seront consacrés à la relance du pays.
Une ONG a publié une étude qui porte sur les 478 Md$ de financements reçus par les élevages industriels mondiaux depuis 5 ans. Et pointe l’impact environnemental des mégafermes.
Investissements PSP a achevé son exercice à fin mars à -0,6% sur un an, avec des classes d’actifs plus touchées que d’autres, mais reste toutefois bien orienté sur le long terme.
Le ministre de l’Economie, des finances et de la relance Bruno Le Maire a annoncé hier avoir signé deux arrêtés accordant aux partenaires bancaires de la société Conforama France SA la garantie de l’Etat pour des prêts de 100 millions et de 200 millions d’euros. Cette opération intervient alors que le distributeur sud-africain Steinhoff International a annoncé officiellement qu’il allait céder sa part dans Conforama France à Mobilux, maison mère de But. Bercy précise que cette garantie sauve Conforama d’un dépôt de bilan. Elle financera par ailleurs le plan de sauvegarde de l’emploi en cours, la préservation «d’un grand nombre d’emplois», ainsi que la pérennité de l’activité de Conforama et de ses fournisseurs.
Le ministre de l’Economie, des finances et de la relance Bruno Le Maire a annoncé avoir signé deux arrêtés accordant aux partenaires bancaires de la société Conforama France SA la garantie de l’Etat pour des prêts de 100 millions et de 200 millions d’euros.