Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a annoncé ce mardi qu’il suspendait ses prévisions pour 2020 et allait tirer environ 16 milliards de dollars (14,8 milliards d’euros) sur ses lignes de crédit renouvelable, afin d’accroître sa trésorerie pendant la pandémie de coronavirus. Le groupe a ajouté que ces fonds compléteraient d’environ 15 à 16 milliards de dollars la trésorerie attendue fin mars.
Bercy et la Banque de France mettent en place un comité de crise. Les acteurs craignent un décalage entre le discours officiel rassurant et la réalité de terrain.
Saint-Gobain a suspendu ce matin ses objectifs financiers pour 2020 et a annoncé avoir souscrit une nouvelle ligne de crédit syndiqué de 2,5 milliards d’euros en raison de la pandémie du coronavirus. Ce crédit s’ajoute à des lignes confirmées et non utilisées de 4 milliards d’euros.
Goldman Sachs a injecté plus d’un milliard de dollars (930 millions d’euros) dans deux de ses fonds monétaires «prime» cette semaine face à des retraits massifs, selon Reuters, qui cite une déclaration au régulateur boursier américain. La banque américaine a racheté pour 722,4 millions de dollars d’actifs de son fonds Goldman Sachs Financial Square Money Market et 301,2 millions de dollars du fonds Goldman Sachs Fund Square Prime Obligations. Cet apport intervient après une nouvelle semaine d’extrême volatilité sur les marchés, alimentée par les inquiétudes sur l’impact de l'épidémie de coronavirus. Il constitue une initiative rare dans le secteur. Selon la déclaration à la Securities and Exchange Commission, les investisseurs avaient retiré pour un total de 8,1 milliards de dollars des deux fonds en l’espace de quatre jours avant que la banque n’intervienne.
S&P Global Ratings s’attend à une forte hausse des défauts sur les obligations d’entreprises américaines de catégorie spéculative dans les douze prochains mois, en raison de la récession attendue avec l'épidémie de coronavirus. Les analystes de l’agence de notation prévoient un taux de défaut sur ces obligations de 10% à la fin décembre 2020, contre 3,1% en décembre 2019. Le nombre d'émetteurs ayant une note B, ou inférieure, est à son plus haut niveau historique et représente 30% du total des émetteurs, selon S&P. «La récession en cours aux Etats-Unis arrive à un moment où le marché de la catégorie spéculative est particulièrement exposé à un gel des liquidités ou à une chute des bénéfices», souligne Nick Kraemer, un responsable de la recherche de S&P Global Ratings.
La France a annoncé jeudi un réinvestissement de 5 milliards d’euros sur dix ans dans la recherche en général, dont un milliard dans le domaine de la santé afin de préparer le pays à de potentielles futures épidémies. A ce réinvestissement, s’ajoutera un fonds d’urgence de 50 millions d’euros spécifiquement consacré à l'épidémie de coronavirus, qui a contaminé à ce jour 9.134 personnes et fait 264 morts en France. Selon l’Elysée, le déblocage des 5 milliards se traduira notamment par une augmentation du budget de l’Agence nationale de la recherche (ANR), une «revalorisation substantielle» des carrières, la création de nouvelles chaires de professeurs juniors et une amélioration de l’efficacité du système de recherche.
La France a annoncé jeudi un réinvestissement de 5 milliards d’euros sur dix ans dans la recherche en général, dont un milliard dans le domaine de la santé afin de préparer le pays à de potentielles futures épidémies.
Dans le cadre du projet de loi de finances rectificative (PLFR), le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a arrêté mercredi le détail du programme révisé de financement pour 2020. Les émissions de moyen et long terme nettes des rachats s'établiront à 210 milliards d’euros, en hausse de 5 milliards d’euros par rapport à la Ioi de finances initiale (LFI) pour 2020, a indiqué l’Agence France Trésor (AFT) dans un communiqué. La variation des titres d’Etat à court terme (BTF) est pour sa part portée à 27,5 milliards d’euros, en hausse de 17,5 milliards d’euros par rapport à la LFI pour 2020. avec un besoin de financement augmenté de 15,1 milliards d’euros par rapport à la Ioi de finances initiale pour 2020, le déficit budgétaire est porté à 108,5 milliards d’euros, annonce l’AFT.
Le propriétaire de Travelex, Finablr, a averti mardi qu’il se préparait à une insolvabilité potentielle, alors que les opérations de son unité des Emirats Arabes Unis ont été saisies par la banque centrale du pays, qui souhaite vérifier sa conformité avec les lois locales. Travelex, spécialiste du change de devises, a récemment été victime d’un logiciel malveillant et souffre également des difficultés du secteur du tourisme en raison des restrictions de voyage liées à la pandémie. La société cotée à Londres a vu son cours suspendu lundi, et a indiqué mardi qu’elle avait engagé un cabinet d’expertise comptable pour étudier une possible insolvabilité.
Elis a abaissé ses objectifs pour 2020 en raison de l’impact du coronavirus sur ses activités. De nouveaux chiffres seront communiqués «dès que la situation permettra une visibilité suffisante», a expliqué le groupe de blanchisserie. «Pour chaque euro de chiffre d’affaires perdu, l’Ebitda sera impacté d’environ 50 centimes, et 20 centimes devraient être économisés sur les investissements», a ajouté Elis. Des discussions ont été engagées avec les créanciers afin d’obtenir un relèvement du covenant bancaire au 30 juin 2020. Il concerne deux lignes de crédit renouvelable confirmées, entièrement non tirées à ce jour, pour un montant total de 900 millions d’euros.
Facebook annonce dans un communiqué, diffusé mardi, le lancement d’un programme de dons à hauteur de 100 millions de dollars (91 millions d’euros) destiné à 30.000 TPE-PME à travers le monde. Il en donnera les détails dans les prochaines semaines, et le lancera d’abord dans les 30 pays où il est présent.
Les entreprises européennes dont l’activité est affectée par l’impact de l'épidémie de coronavirus pourraient bientôt prétendre à un programme de prêts soutenu par l’Union européenne et de grandes banques commerciales, selon Reuters. Le projet, encore en discussion, pourrait être coordonné par la Banque européenne d’investissement (BEI). L’une des options envisagées prévoit une coopération entre la BEI et certaines banques de l’Union pour fournir plusieurs centaines de millions d’euros de prêts à taux faibles, selon les sources. Le projet pourrait s’appuyer sur le budget de l’Union européenne afin de couvrir d'éventuelles pertes, par exemple si une entreprise est incapable de rembourser son emprunt. Le projet pourrait être abordé lors des réunions prévues lundi et mardi à Bruxelles.
La filiale de financement des équipements professionnels (hors automobile) de BNP Paribas affiche pour 2019 une activité en croissance : elle a produit 14,1 milliards d’euros et 346.000 nouveaux contrats, soit +4% par rapport à 2018, ce qui porte ses encours sous gestion à 34 milliards d’euros, en progression de 6%. Cette hausse d’activité résulte de la demande forte dans certaines activités comme la manutention liée au e-commerce, le médical, l’informatique et les télécoms. Le rachat en 2018 d’une plate-forme de leasing en Norvège a permis à la société de s’implanter au Danemark et en Suède. BNP Paribas 3 Step IT, joint venture créée l’année dernière pour le recyclage des outils mobiles, a lancé son activité en France et en Italie et devrait attaquer le Royaume Uni et l’Allemagne. BNP Leasing Solutions a prévu de réaliser davantage de cessions de créances en 2020 et d’utiliser la titrisation en 2021.
Toute fermeture du marché obligataire «constitue forcément un souci. Si elle ne dure que quelques jours comme actuellement, c’est un moment désagréable mais pas dramatique, car la stratégie de financement ne doit pas être contrainte au jour près», estime Daniel Biarneix, vice-président de l’AFTE (Association française des trésoriers d’entreprise). Qui se remémore le marché quasi-fermé pendant près de trois mois fin 2008-début 2009. Mais selon Jérôme Guttieres, administrateur de l’association et président de sa commission financements, les ricochets du coronavirus confirment «l’intérêt de disposer d’un crédit bancaire syndiqué et confirmé, non tiré dit ‘de back-up’, constituant un matelas de liquidités, dont dépendent nombre d’entreprises». Les dirigeants de l’AFTE saluent l’engagement de Bruno Le Maire pour l’accompagnement des financements aux PME, y compris par des mesures de la BCE afin que les banques puissent soutenir les entreprises. Des banques ont, selon ces mêmes dirigeants, contacté des trésoriers, pour les sonder quant à leurs intentions de mobiliser leurs crédits syndiqués.
Schneider Electric a annoncé vendredi le lancement d’une émission obligataire EMTN (Euro Medium Term Note) de 800 millions d’euros à 9 ans avec un taux fixe de 0,25% pour le coupon. «Cette transaction permet au groupe d’améliorer le profil de maturité de sa dette tout en continuant de réduire le coût de sa dette», a souligné le spécialiste des systèmes électriques dans un communiqué.
Le gouvernement français a décidé de débloquer 260 millions d’euros pour les hôpitaux afin de faire face à une éventuelle épidémie de coronavirus sur le territoire, a annoncé ce mardi le ministre de la Santé. Cette somme pourra être utilisée à leur gré : innovation, investissement, personnel. Cinq millions de masques chirurgicaux ont été distribués aux agences régionales de santé, aux établissements de santé et aux Ehpad, et dix millions à toutes les pharmacies, où les médecins de ville peuvent s’en procurer. Entre 15 et 20 millions de masques supplémentaires seront déstockés en cours de semaine.
Le gouvernement français a décidé de débloquer 260 millions d’euros pour les hôpitaux afin de faire face à une éventuelle épidémie de coronavirus sur le territoire, a annoncé ce mardi le ministre de la Santé. Cette somme pourra être utilisée par les hôpitaux comme bon leur semble - innovation, investissement, personnel - en fonction de leurs besoins, a ajouté Olivier Véran. La France comptait 191 cas de nouveau coronavirus lundi soir, a rappelé le ministre.
Le groupe Eiffage a annoncé lundi avoir finalisé l’acquisition de 4% du capital de MAF2, un fonds d’investissement géré par la banque australienne Macquarie qui détient des participations dans ses filiales de concessions autoroutières APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) et Adelac, pour un montant de 150 millions d’euros. Cet investissement a été financé par le groupe sur sa trésorerie disponible. APRR et Adelac sont majoritairement détenues par Eiffage. APRR a dégagé un chiffre d’affaires de 2,61 milliards d’euros en 2019, en hausse de 2,9%, représentant environ 15% du chiffre d’affaires d’Eiffage.
La Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé vendredi un prêt de 170 millions d’euros pour soutenir la stratégie du groupe coopératif Limagrain en matière de R&D sur la semence. Ce financement long terme de la BEI est garanti par le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS). Limagrain, via sa Holding Vilmorin & Cie, utilisera ces fonds pour soutenir son effort de recherche de semences de grandes cultures et semences potagères. Il s’agit de la première opération pour la BEI dans le secteur semencier. Limagrain est une coopérative agricole détenue par des agriculteurs français et le quatrième semencier mondial. En 2018-2019, le groupe a consacré 16% de son chiffre d’affaires semences à la recherche, soit 242 millions d’euros.
Le fonds souverain norvégien va exclure quatre sociétés en raison de leurs importantes émissions de gaz à effet de serre, ou du moins leur imposer une période probatoire pour les forcer à changer, a indiqué le responsable de l'éthique du fonds à l’agence Reuters. Le comité d'éthique du fonds opère sur un nouveau front, a indiqué Johan H. Andresen: vérifier si les outils des entreprises technologiques sont utilisé pour une «surveillance inappropriée», dont les concepteurs sont tenus pour responsables indépendamment de leur intention. 65 sociétés ont été exclues du fonds, pour des raisons diverses, sur les conseils du comité d'éthique.
Plus de levée de dette. Pas de vente d'actions. Le coronavirus a gelé les sources de financement mettant en risque des groupes comme CMA CGM, Vallourec ou Technicolor.
La Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé vendredi un prêt de 170 millions d’euros pour soutenir la stratégie du groupe coopératif Limagrain en matière de R&D sur la semence, premier maillon de la chaîne alimentaire. Ce financement long terme de la BEI est garanti par le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS).