La plupart des obligations en dollars d’Adani Group ont vu leurs prix remonter au-dessus des niveaux indiquant des tensions financières importants (70 centimes sur le dollar). Seules trois des 15 obligations en dollars d’Adani Group sont en dessous de ce niveau, contre 13 sur 15 il y a quelques semaines. La direction du groupe a déclaré jeudi qu’elle cherchait à réduire le ratio de dette nette sur Ebitda à moins de trois l’an prochain, contre 3,2 aujourd’hui. Le remboursement d’échéances, ces dernières semaines, ont aussi rassuré les investisseurs sur la qualité de crédit d’Adani. Le groupe a par ailleurs déclaré ne pas être confronté à un risque de refinancement important et n’avoir pas de besoins de liquidités à court terme. Plusieurs hedges funds, dont Oaktree Capital Management ou Davidson Kempner Capital Management, selon Bloomberg, ont opéré des achats à bon compte ces dernières semaines sur ces obligations décotées, contribuant au rebond.
Les marchés de taux commencent clairement à craindre une scénario de «no landing», c’est-à -dire de réaccélération/surchauffe des économies américaine et européenne, qui pousserait notamment la Réserve fédérale à aller plus loin que prévu dans son resserrement monétaire. Les stratégistes de Goldman Sachs ont indiqué dans une note jeudi qu’ils s’attendaient désormais à ce que la Fed augmente ses taux d’intérêt de 25 points de base (pb) trois fois de plus cette année, après que les données de cette semaine ont encore indiqué une inflation persistante et la résilience du marché du travail.
Les débats au sujet de l'évolution de la politique monétaire résonneront de nouveau dans les salles de marchés la semaine prochaine, alors qu’est attendue une nouvelle série d’indicateurs économiques majeurs des deux côtés de l’Atlantique, ainsi que les «minutes» de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed) américaine. En parallèle, la saison des résultats se poursuivra en Europe, mais s'éteindra outre-Atlantique.
L’indice des prix à la consommation harmonisé français a augmenté de 7% sur un an en janvier, après une hausse de 6,7% sur un an en décembre, selon des données publiées vendredi par l’Insee. Le consensus avait anticipé ces chiffres de hausses de prix. L’alimentation (+13,3% après +12,1%) et l’énergie (+16,3% après +15,1%) ont tiré les prix à la hausse. Sur un mois, les prix à la consommation ont augmenté de 0,4% en janvier, après un recul de 0,1% en décembre.
Les ventes au détail ont augmenté de 0,5% en rythme mensuel en janvier après une baisse de 1,2% en décembre (révisée au lieu de -1%), dépassant de beaucoup les prévisions d’une baisse de -0,3%.
En 2022, le ratio de dette publique sur PIB de l’Espagne s’est amélioré de 5 points, à 113,1 points, a annoncé vendredi la Banque d’Espagne. C’est la plus forte baisse jamais enregistrée en un an par le pays après une hausse de 20 points de pourcentage pendant la crise du Covid.
Le Premier ministre britannique a informé ce vendredi les différents partis politiques d’Irlande du Nord que les discussions avec Bruxelles avançaient mais qu’aucun accord n’avait encore été trouvé dans le délicat dossier de la frontière nord-irlandaise.
La Macédoine du Nord a annulé mercredi dernier une émission obligataire en euros dont le prix avait été fixé une semaine plus tôt. Un nouveau placement sera organisé ultérieurement après la désignation d’un nouveau ministre de la Justice, selon Bloomberg. Alors que le premier ministre Dimitar Kovaceski cherche cherche à garantir le soutien d’un nouveau partenaire minoritaire dans sa coalition, ce pays des Balkans est en plein remaniement ministériel. Mercredi 8 février, la Macédoine a placé sa première émission obligataire en euros en deux ans. D’un montant de 600 millions à quatre ans, elle offrait un rendement de 6,5% (spread de 349 points de base). Les investisseurs seront sondés plus tard pour la nouvelle émission qui devait servir à rembourser de la dette existante (450 millions d’euros en juillet) et financer un déficit public de 4,6%.
L'économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), Philip Lane, a déclaré jeudi que la diminution du portefeuille d’obligations de l’institution monétaire pourrait n’avoir qu’un impact modéré sur l’inflation et la croissance. «Nos modèles suggèrent que la réduction de notre portefeuille par une réduction cumulative normalisée de 500 milliards d’euros sur 12 trimestres contribue à réduire l’inflation de 0,15 point de pourcentage et la production de 0,2 point», a déclaré Philip Lane. La BCE compte réduire son portefeuille d’obligations de 15 milliards d’euros par mois en moyenne de mars à fin juin. Ce rythme, qui sera ajusté au fil du temps, devrait être accéléré à partir du troisième trimestre 2023, estiment certains responsables de la BCE.
Les prix à la production pour la demande finale (PPI) ont augmenté de 0,7% d’un mois sur l’autre en janvier aux Etats-Unis, un plus haut de sept mois, et bien plus que les prévisions de 0,4%. Les marchés n’ont que modérément réagi à cette nouvelle jeudi après-midi, le S&P 500 et le Nasdaq reculant de 0,6%. Les anticipations de hausse de taux de la Fed sur les marchés de swaps restent stables, aux environs de 5,25%.
Repsol a indiqué jeudi qu’il allait contester en justice la taxe sur les surprofits (windfall tax) mise en place par Madrid, en estimant que cette taxe violait la réglementation espagnole et européenne. Le groupe pétrolier a ajouté que son coût représentera 450 millions d’euros dans ses comptes 2022. Les entreprises auront le droit de demander le remboursement de cette taxe auprès des autorités fiscales espagnoles, après s’être acquittées de leur premier versement dont l’échéance est fixée au 20 février. Le groupe a par alleurs publié un bénéfice net de 4,25 milliards d’euros en 2022, en hausse de 70% par rapport aux 2,5 milliards d’euros dégagés en 2021. Ce bénéfice reste cependant éloigné des attentes des analystes qui s’attendaient en moyenne à 6,29 milliards.
Bernard-Xavier Spokojny, actionnaire minoritaire d’Orpea, lance Adamo (Association des actionnaires minoritaires d’Orpea) dans l’objectif de rassembler, défendre et représenter ces actionnaires auprès de toutes les parties prenantes. L’inscription est gratuite. Adamo veut notamment que les actionnaires puissent participer à la restructuration financière pour préserver la valeur de leur investissement, alors qu’ils « risquent de réellement tout perdre dans le projet de restructuration ». Adamo ne veut pas du plan actuel « qui écrase les actionnaires, permet une prise de contrôle de la société sans l’approbation de ces mêmes actionnaires ».
Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis se sont établies à 194.000 lors de la semaine finissant le 11 février, un nombre peu changé par rapport aux 195.000 comptabilisées la semaine précédente, a annoncé jeudi le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 200.000 inscriptions au chômage. Celles de la semaine au 4 février ont été révisées en petite baisse par rapport à une estimation initiale de 196.000.
Le déficit commercial du Japon s’est creusé pour atteindre un niveau record de 3.497 milliards de yens en janvier (24,4 milliards d’euros), après 2.199 milliards de yens le même mois un an plus tôt (+59%), alors que le consensus craignait un écart de 3.871 milliards.
Les Etats-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement dès juillet si aucun accord n’est trouvé d’ici là entre la Maison-Blanche et l’opposition républicaine majoritaire à la Chambre des représentants pour relever le plafond de la dette, a alerté mercredi le service du budget du Congrès (CBO).
Le président de la Banque mondiale David Malpass a annoncé mercredi soir dans un communiqué qu’il démissionnera d’ici au 30 juin de ce poste à la tête de l’institution de Washington qu’il tenait depuis 2019.
L’indice CAC 40 a dépassé son plus haut historique jeudi en séance. L’indice phare de la Bourse de Paris a atteint 7.387,29 points, vers 11h30, soit un nouveau record historique. L’indice CAC 40 gagnait alors 1,2% soutenu par Orange, qui a publié un nouveau plan stratégique, Airbus, Kering et les bons résultats annuels de Pernod Ricard. Il a finalement terminé 0,9%, à 7.366,16 points.
Accord. London Stock Exchange (LSE) et Microsoft, Nasdaq et Amazon Web Services (AWS)… et maintenant Deutsche Börse avec Google Cloud. Sur fond de maîtrise des données toujours plus nombreuses, les opérateurs boursiers trouvent dans les maîtres de l’informatique délocalisée d’utiles partenaires. Le dernier accord en date est noué pour dix ans, faisant de Google Cloud le « fournisseur cloud privilégié » de Deutsche Börse grâce son « infrastructure évolutive et sécurisée ». Il doit permettre au groupe allemand d’« accélérer l’innovation ». Notamment pour sa plateforme de titres numériques D7 ou l’innovation commerciale en matière d’actifs numériques par l’alimentation de la plateforme de Deutsche Börse visant à « établir un écosystème institutionnel pour le commerce des actifs numériques »
Capital. Dans un marché actions particulièrement volatil l’an dernier, avec des craintes de récession, les introductions en Bourse (IPO) ont connu une chute historique en 2022, globalement de 70 % dans le monde par rapport à 2021, et de 90 % aux Etats-Unis, selon l’analyse que vient de publier PwC. En Europe, l’IPO de Porsche, valorisé 75 milliards d’euros, a gonflé les statistiques. Le marché chinois fait exception avec des introductions de sociétés locales. Les acteurs du marché attendent à présent un rebond du marché des IPO au second semestre de cette année, toujours selon PwC. Des augmentations de capital seraient en attente d’un contexte macroéconomique plus stable, ainsi que des émissions de convertibles et d’instruments structurés, alors que la dette devient moins facile à lever. En Europe et aux Etats-Unis, les investisseurs privilégieront des modèles robustes, des prix revus à la baisse et plutôt des secteurs comme la défense, la pharmacie, l’environnement. L’activité des special purpose acquisition companies (Spac) a fortement baissé aussi, et les auteurs de l’étude s’attendent à voir souvent les véhicules retourner leurs fonds aux investisseurs cette année, faute de trouver des cibles dans les temps impartis et les conditions prévues avant le bouleversement du contexte.
Les affaires ne chôment pas au gouvernement, effets d’annonce compris ! Le 10 février, pas moins de trois ministres – de la Transition écologique, de la Transition énergétique et des Transports – ont annoncé de concert un premier bilan prometteur du plan de covoiturage annoncé… en décembre 2022. En un mois, les résultats débouchent sur un satisfecit ! Un peu juste, comme référence, semble-t-il. Surtout si l’on considère les résultats du baromètre de l’« autosolisme » réalisé par Vinci Autoroutes et publié par le journal La Croix deux jours plus tôt. Les choses sont moins avantageuses, avec près de 9 conducteurs sur 10 se déplaçant seuls sur les trajets du quotidien. Une proportion en hausse, malgré l’augmentation des prix du carburant et la baisse des cas de Covid ! La part des automobilistes roulant seuls est passée, par rapport au précédent baromètre six mois plus tôt, de 82,6 % à 84,7 %. Et pourtant, l’analyse a été réalisée sur les trajets quotidiens et sur des axes souvent embouteillés. Vraiment pas de quoi lancer des messages réjouis…
Si près de la moitié des entreprises européennes déclarent avoir des plans de transition climatique aligné à +1,5 degré, moins de 5 % d’entre elles montrent des progrès, selon le rapport annuel du CDP et d’Oliver Wyman. Seulement un quart des entreprises évaluent dans quelle mesure leurs achats ou leurs revenus sont alignés sur l’objectif de 1,5 degré, et moins de 40% intègrent les questions climatiques dans les échanges avec leurs fournisseurs. Les entreprises françaises sont sous la moyenne, avec seulement 2 % des entreprises considérées comme « avancées », et 40 % « en développement », autrement dit avec des objectifs alignés sur +2 degrés. Moins d´un tiers des entreprises lient la rémunération de l´exécutif aux performances en matière de climat, d’eau et de déforestation.
L’amélioration des perspectives économiques touche l’ensemble des marchés. Dans son dernier rapport mensuel sur le pétrole, l’Agence Internationale de l’Energie a ainsi revu en hausse la demande pour 2023. Celle-ci devrait augmenter de 2 millions de barils par jour (mbpj) pour atteindre 101,9 mbpj, 0,2 mbpj de plus que les dernières prévisions réalisées en janvier. Le record avait été atteint en 2019, lorsque la demande avait représenté 102,1 mbpj. La moitié (0,9 mbpj) de la demande additionnelle sera liée à la réouverture de la Chine. Les inventaires se vident. Les stocks des pays de l’OCDE atteignent 2,8 milliards de barils, un niveau 4% inférieur à sa moyenne sur cinq ans.