Après la BCE, c’était au tour de la Fed de se réunir le 20mars. Les investisseurs attendaient un discours similaire à celui de la banque centrale européenne, inscrit dans une vision plus accommodante. Le message s’est révélé encore plus conciliant que prévu, la Réserve Fédérale américaine rappelant aux investisseurs les risques qui pèsent sur la croissance mondiale. Du côté européen, la reprise est plus molle que prévu. L’annonce d’une baisse de la production industrielle allemande de 0,8 % en janvier a montré que le moteur de la zone (30 % de son PIB) connaissait des ratés, pour cause d’exportations en berne. Il y aura donc moins de croissance en 2019 et 2020, annonce Mario Draghi, en raison des incertitudes géopolitiques, et il repousse à mi2020 au plus tôt cette hausse des taux que les marchés attendent tant, car elle marquerait à leurs yeux la sortie de crise.