Nos articles d'actualité et d'analyse sur les principales campagnes lancées par des actionnaires activistes (Elliott, Amber, Third Point, Trian Partners, Cevian, TCI etc.) sur des entreprises cotées en Bourse.
La société de gestion alternative allemande Golding Capital Partners lève actuellement des capitaux pour un fonds de fonds à impact. Son directeur général et responsable de l'investissement à impact, Andreas Nilsson, explique pourquoi il est urgent pour l’univers de l’impact d’éviter tout "travestissement".
Michael Sieg, directeur général et fondateur de la société zurichoise ThomasLloyd, explique à NewsManagers pourquoi les investissements en infrastructures énergétiques durables en Asie seront cruciaux pour atteindre un monde net zéro carbone en 2050.
La Banque Cantonale de Genève France (BCGE) a accueilli en 2018 Vincent Passa, ancien directeur France de Legg Mason, en tant que directeur de la distribution. Le responsable revient sur les ambitions de la banque privée genevoise en France sur le segment de la distribution.
François Pauly, nouveau directeur général d’Edmond de Rothschild, donne ses pistes pour le redéploiement des 600 millions de francs suisses de capital excédentaire de la banque.
Le courtier en ligne Bourse Direct doit prochainement acquérir la majorité du capital de la table de négociation externe Exoé. Sa présidente et directrice générale Catherine Nini explique ses motivations pour un tel rapprochement.
L'avocat Sébastien Canton, spécialiste des énergies renouvelables, analyse pour Newsmanagers l'évolution des décisions concernant la révision des tarifs d'achat de certains contrats de production photovoltaïque, qui touche quelques gérants d'actifs, et les différentes suites juridiques que les producteurs pourraient tenter de prendre.
Blackstone veut s'imposer en France comme en Europe avec sa plateforme d'investissements alternatifs. Todd Myers, directeur global (Chief Operating Officer) de Blackstone Private Wealth Solutions, est confiant sur la capacité du fonds à jouer des coudes avec la concurrence en établissant une relation privilégiée avec les conseillers financiers.
Fondée en 2017 par des anciens d’ETF Securities, Boost ETP et WisdomTree Europe, HANetf propose des services aux sociétés de gestion leur permettant de créer des ETF au format Ucits en quelques semaines. Dans un entretien à NewsManagers, Hector McNeil, co-fondateur et co-directeur général de la société, le « H » de HANetf, fait un point sur son actualité.
La nouvelle présidente de l'association des fonds d'investissement dévoile son programme et les défis qui attendent le secteur dans les prochaines années.
Arrivé dans la finance «par accident», Naïm Abou-Jaoudé a plutôt bien mené sa barque. Il est à la tête de Candriam, une société de gestion qui enchaîne les succès depuis plusieurs années, et vient d’être nommé président de l’Efama, l’association européenne des fonds et de la gestion d’actifs. Il est aussi président de New York Life Investments. Pourtant, la traversée n’a pas été un long fleuve tranquille. Né au Liban, Naïm Abou-Jaoudé est arrivé à l'âge de 12 ans en France pour échapper à la guerre civile qui avait éclaté dans son pays. En plus de quitter sa terre natale, il laisse ses parents – médecins - restés au pays pour soigner les blessés. Il s’installe à Paris avec ses deux grands frères et un tuteur. Naïm Abou-Jaoudé admet pudiquement que tout cela n’a pas été facile mais préfère évoquer sa chance d’avoir été accueilli par la France et d’avoir pu y faire ses études. Cette expérience précoce de l’autonomie le fait grandir plus vite que les autres. «Je signais moi-même mes carnets de correspondance», s’amuse-t-il. Cela l’aide peut-être aussi à rompre avec la tradition familiale d’exercer la médecine. «J’étais destiné à faire médecine. Mais j’ai réalisé que je n’en avais pas la vocation », avoue-t-il, s’excusant presque. Il se tourne alors «par hasard» vers des études d’économie et de finance à Assas et Science Po. Le baptême de la finance Puis survient «l’accident» qui le fait basculer dans la gestion d’actifs. «En deuxième année à Sciences Po, il fallait faire un stage», raconte-t-il. Naïm Abou-Jaoudé écrit alors des centaines de lettres de motivation, envoie des CV. En vain. «Tous mes camarades avaient des stages, sauf moi. Je n’avais pas les bons réseaux, ni les bons tuyaux », analyse-t-il. Il entend alors parler d’un stage chez Indosuez. «J’ai fait le forcing en allant directement chez eux, et c’est comme cela que j’ai décroché mon premier stage». Commence alors l’aventure financière. «J’ai rencontré des gens formidables, comme Erich Bonnet, passionnés par la finance!», s’enthousiasme-t-il. Une passion qu’ils lui transmettent. Alors qu’il prépare son Grand Oral, Erich Bonnet l’appelle, lui annonce que l’équipe pour laquelle il travaillait est partie chez Transoptions Finance, et lui propose de les rejoindre. Naïm Abou-Jaoudé devient market maker sur les taux. Au début des années 1990, une petite société de gestion est créée à côté de Transoptions Finance. Naïm Abou Jaoudé y monte et gère un fonds d’obligations convertibles, dont il s’occupera pendant plusieurs années. «Au bout de trois ans, on m’a proposé de devenir partenaire. J’adorais ce que je faisais», se remémore Naïm Abou-Jaoudé. En 1995-1996, Transoptions Finance est absorbée par la BGP, filiale du Crédit Agricole Indosuez. Ses huit salariés partent alors chez Alfi Gestion pour y monter une activité de gestion alternative aux côtés d’Eric Bonneville. C’est là que se forme une partie de l’équipe que l’on retrouve encore aujourd’hui chez Candriam - Fabrice Cuchet, Philippe Noyard ou Emmanuel Terraz. «Une bonne partie de l’équipe de gestion d’aujourd’hui a démarré ensemble dans les années 90!», souligne Naïm Abou-Jaoudé. «En termes de stabilité, de loyauté et de continuité, il y a peu d’exemples de ce type sur le marché ». Alfi Gestion sera ensuite vendue à UBS puis à… Dexia. Les années difficiles Dans le giron de Dexia, Naïm Abou-Jaoudé se voit proposer le rôle de directeur général de Dexia AM en 2006. Un poste qu’il n’a pas spécialement convoité. Encore un accident, somme toute. «Cela n’était pas du tout un objectif. J’étais un gérant qui était passionné par le métier de gestion », confie-t-il. «J’ai été très surpris qu’on me propose le poste. Avec le recul, je pense que ma connaissance des métiers de gestion et des équipes a dû jouer en ma faveur», analyse-t-il. Naïm Abou Jaoudé renonce au contact direct avec les marchés pour travailler sur le développement de la société, des produits, le support, les relations avec les clients, l’actionnaire… Après quelques mois de «développement à tout va et d’insouciance» survient la crise financière de 2008. Le ciel s’assombrit soudain, d’autant plus que Dexia connaît de nombreux déboires et se voit contraint de vendre tous ses biens, dont la gestion d’actifs. Débute alors une longue période d’incertitude pour Dexia AM. Pour assurer son devenir, il faut trouver un nouvel actionnaire. Et ce, dans un contexte tourmenté. «Le processus de vente a duré deux ans et demi. A cette époque, nous étions tout juste rentables. Il fallait tenir. Nous devions gérer les coûts au quotidien, tout en essayant de conserver les équipes qui étaient convoitées par la concurrence. Et il fallait trouver un acquéreur et un avenir à la société », se souvient Naïm Abou-Jaoudé. Dans la tempête, le capitaine garde le cap, en puisant dans l’humain et le collectif, notamment dans ces équipes qu’il connaît depuis des années. Et il finit par trouver un actionnaire en 2014, après une première déconvenue avec un groupe basé à Hong Kong. Il s’agit de New York Life Investments. Dexia AM devient alors Candriam. De cette expérience difficile, Naïm Abou-Jaoudé ne retient là encore que le côté positif. «Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort», cite-t-il (Nietzsche). «La force de Candriam aujourd’hui, c’est d’avoir traversé cette épreuve avec les équipes», ajoute-t-il. Naïm Abou Jaoudé sort lui aussi grandi de cette crise. «Ce fut une bonne expérience pour démarrer en tant que CEO au bout de 18 mois», analyse-t-il. «Je me suis retrouvé à gérer la crise financière et les conséquences de la crise de Dexia pour notre activité. J’ai beaucoup appris à cette période», résume-t-il. La renaissance Depuis le rachat par New York Life Investments, c’est «la renaissance». «Nous figurons parmi les 20 gestionnaires ayant eu la croissance la plus rapide en termes d’actifs. Nous sommes passés de 65 milliards d’euros d’encours à plus de 140 milliards d’euros. Cela a été une réussite à tous les niveaux: marque, produits, encours...», s’enorgueillit Naïm Abou-Jaoudé, qui souligne s’être appuyé sur l’humain et le collectif. Candriam recueille aussi les fruits de son positionnement précoce sur l’investissement durable et responsable et de son acharnement dans ce domaine. Naïm Abou-Jaoudé admet que cela n’a pas toujours été une évidence. Car l’activité n’était pas rentable et, pendant les années de vaches maigres, garder les équipes et continuer à investir dans ce domaine était un défi. Mais là encore, la société tient bon. Une conviction payante. Aujourd’hui, la société gère près de 90 milliards d’euros en ESG et figure parmi les spécialistes de ce domaine. Famille et sport Passionné et très accaparé par son métier, Naïm Abou-Jaoudé consacre son précieux temps libre à sa famille et notamment ses trois garçons de 14, 11 et 7 ans. «Mes week-ends ne sont pas très reposants entre le foot et les activités!», sourit-il. Ancienne ceinture noire de judo, Naïm Abou-Jaoudé aime commencer ses journées par une courte séance de sport – marche ou course à pieds. Quand il peut prendre des vacances, il apprécie la marche en montagne. Il a découvert le ski de randonnée il y a un an, qui joint l’effort physique au calme des sommets, et qu’il préfère désormais au ski de piste. Il pratique aussi le tennis. Alors que l’Europe sort peu à peu du confinement et qu’il vient de se faire vacciner, le patron de Candriam estime que la période que nous venons de vivre a été l’une des plus difficiles pour sa société après celle qui a suivi directement la crise financière. «Cela a créé une anxiété énorme chez tout le monde, partout. Nous avons déployé beaucoup d’énergie pour garder les équipes motivées, mais aussi pour aider les personnes seules», dit-il. D’un point de vue personnel, les deux confinements à Londres avec l’école à la maison ont parfois été acrobatiques, et les parties de foot en intérieur ont fait un peu de casse... Mais, comme toujours, Naïm Abou-Jaoudé relativise. Surtout face à la profession médicale, dont il se sent proche et pour laquelle il éprouve une grande admiration, même s’il a choisi un autre métier. Dont il estime d’ailleurs qu’il peut et doit aussi avoir un impact…
Fin observateur et acteur de la gestion d’actifs depuis plus de 30 ans, le président de Comgest, Arnaud Cosserat, décrypte l’évolution de cette activité à l’aune de la crise. Le dirigeant dévoile aussi les ambitions de sa société tant sur le plan de la gestion que sur l’amélioration de sa renommée à l’international.
Dans un entretien à NewsManagers, Michael Israel et Sidney Oury font le point sur l’activité d’IVO Capital Partners, société qu’ils ont fondée en 2012, et dont ils sont respectivement président et directeur général. La société de gestion française spécialiste de la dette gère environ 950 millions d’euros d’encours. Elle a développé dernièrement plusieurs activités de niche comme le litigation finance et la venture debt. Elle pourrait s’ouvrir à d’autres classes d’actifs, dont les actions. Pour se développer, toutes les options sont sur la table.
Christophe Girondel, responsable mondial de l'activité Institutionnels et Distribution chez Nordea Asset Management, détaille l'activité du groupe et ses ambitions de développement.
Lionel Aeschlimann, associé gérant de Mirabaud, et Isabelle Richard, la nouvelle directrice générale déléguée et directrice du développement de Mirabaud AM France, font le point pour NewsManagers sur l’activité gestion d’actifs et sa transformaton au sein de la banque privée suisse. Alors que le premier trimestre a été « excellent », des débuts prometteurs se font sentir en Europe du Nord.
La filiale française du suisse Bordier & Cie a connu une année record en termes de collecte. Son directeur général, Christophe Burtin, dévoile ses axes de développement, tant internes qu'externes, pour maintenir sa croissance.
Adrien Dumas a pratiqué le rugby pendant près de 10 ans. A l’approche de la quarantaine, il a préféré s’adonner à des sports moins «rugueux», selon ses termes. Mais le nouveau directeur de la gestion de Mandarine Gestion a conservé de cette véritable passion le souci du collectif et les qualités d’un troisième ligne centre, le poste qu’il occupait. Aussi appelé numéro 8, le troisième ligne centre «est un joueur qui fait partie des avants, dont il est l’un des éléments les plus importants sur le plan tactique», peut-on lire sur Wikipedia. «Il a un rôle d’animateur et d’organisateur», confirme Adrien Dumas, qui était aussi capitaine de son équipe. Une position qu’il affectionne aussi dans sa vie professionnelle… à condition d’obtenir la bénédiction de sa hiérarchie et de ses équipes. «Il est important d’être légitime auprès des personnes qui vous entourent en interne», glisse Adrien Dumas. Le passionné de rugby tire aussi sa légitimité de son parcours. Né en Auvergne, Adrien Dumas est issu d’un milieu «assez éloigné de la finance», dit-il. Ses grands-parents étaient agriculteurs et ses parents travaillaient dans la réinsertion sociale et la réintégration de travailleurs handicapés. Pendant son enfance, la famille d’Adrien Dumas déménage souvent, mais reste dans le Sud-Ouest de la France, son fief, où sa passion pour le rugby naîtra et s’épanouira. «Cela fait partie des choses qui m’ont éduquées, fait grandir», souligne-t-il. Des études à l’Edhec La finance s’imposera dans ses études pour étancher «sa soif de comprendre le monde». Après avoir hésité avec labiologie, il se tourne vers une prépa HEC, qui lui permet ensuite d’intégrer l’Edhec. Entre les campus de Nice et de Lille, le choix est vite fait. Adrien Dumas jette son dévolu sur la cité azuréenne pour sa spécialisation financière et son cursus en anglais. La proximité de «Nissa la Bella» avec la mer et la montagne ne le laisse pas non plus indifférent… Adrien Dumas est plutôt montagne. Entre deux révisions, il passe ses week-ends à découvrir l’arrière-pays niçois. Il préside d’ailleurs au sein de l’école de commerce l’association qui organise les événements de trails en montagne. Pour son année de césure, Adrien Dumas quitte le Sud-Est de la France pour rejoindre Londres. Il y intègre Sgam, la société de gestion de Société Générale qui a depuis été absorbée dans Amundi. Il travaille avec un gérant dans l’équipe actions émergentes, «une chance», selon lui. «C’était passionnant et très enrichissant.Cela a conforté mon intérêt pour ce métier», se souvient-il. Adrien Dumas aurait pu transformer l’essai chez Sgam où on lui offre un poste. Mais il renonce à Londres pour Paris, où sa conjointe a déjà trouvé un emploi. Sa rencontre avec les équipes de La Financière de l’Echiquier achève de le convaincre de s’installer dans la capitale française. Huit ans à la Financière de l’Echiquier Chez LFDE, qu’il intègre en 2007, Adrien Dumas trouve une entreprise à taille plus humaine. Il y est le 80ème employé. Quatre ans après son arrivée, il est nommé gérant avec comme mission de développer une gamme de produits internationaux. Il continue de découvrir et comprendre le monde, notamment grâce à de longs séjours à l’étranger. «Cela a été une école très formatrice. J’y ai beaucoup appris et progressé, car on m’a rapidement confié des responsabilités», relate-t-il. «De plus, j’ai pu réconcilier ma vision extra financière et ma vision financière de mon métier », ajoute-t-il. Adrien Dumas développe en effet très tôt un tropisme pour les enjeux environnementaux et sociaux, notamment alimenté par l’activité de ses parents. «La notion d’insertion sociale m’a toujours interrogée», assure le directeur de la gestion. «On l’oppose souvent à la finance. Mais je ne pense pas que cela soit le cas. Je le retrouve d’ailleurs chez Mandarine avec les investissements non-cotés solidaires», argumente-t-il. «Cela a toujours fait partie de ma façon d’approcher les investissements et de bien mesurer la qualité des entreprises», poursuit-il. Huit ans après son arrivée, Adrien Dumas met fin à l’aventure LFDE, pour intégrer Axa dont il gère les fonds propres. Il y renforce encore son intérêt pour les critères extra-financiers. «Quand vous gérez des fonds propres, il y a de vrais enjeux de réputation. L’analyse extra-financière prend donc toute son importance», commente-t-il. Le choix Mandarine Gestion Deux ans plus tard, en 2018, Adrien Dumas rejoint Mandarine Gestion, après avoir rencontré son fondateur emblématique, Marc Renaud, à plusieurs reprises. «Ce qui m’a plu chez Mandarine, c’est leur taille plus accessible. En allant chez Axa, j’étais retourné dans un grand groupe très organisé. J’avais envie de renouer avec une maison de gestion qui confie des responsabilités et où je pouvais apporter ma vision internationale, accélérer les sujets extra-financiers, historiquement au cœur de la démarche de Mandarine », explique-t-il. Il y découvre aussi des valeurs qui lui correspondent. «J’ai retrouvé cette ambiance de sport collectif, cet environnement de travail collaboratif autour d’un projet commun. Les employés sont actionnaires. C’est très enthousiasmant», se réjouit-il. Chez Mandarine, Adrien Dumas peut exprimer pleinement son approche extra-financière de la gestion. Il se sent aussi plus libre de communiquer sur le sujet, à la faveur de l’intérêt croissant des investisseurs. Il gère des fonds actions et devient rapidement responsable de l'équipe «croissance». Et puis, début janvier 2021, Marc Renaud choisit de lui confier le poste de directeur de la gestion qu’il occupait depuis la création de la société treize ans plus tôt. Il s’agit d’un petit événement dans le secteur de la gestion d’actifs. Pour Adrien Dumas, c’est «une grande marque de confiance». «Cela validait ma décision de rejoindre Mandarine et le projet autour de Marc et de Rémi [Leservoisier] », ajoute-t-il. Le nouveau CIO se dit aussi «très fier» que Mandarine soit l’une des premières sociétés de gestion à confier le rôle de directeur de la gestion à un gérant qui pratique l’extra-financier. «C’est un signe fort. Cela montre que le sujet est important et clair pour nous», s’enthousiasme-t-il. Quand je suis arrivé chez Mandarine, devenir CIO n’était pas un objectif. Succéder au patron peut sembler délicat. Mais Adrien Dumas assure que Marc Renaud lui laisse toute la latitude dont il a besoin. D’autant que cette promotion s’est faite naturellement. «Quand je suis arrivé chez Mandarine, devenir CIO n’était pas un objectif. Mais je savais que si les choses se passaient bien, je pourrais grandir et évoluer de manière progressive et naturelle», raconte-t-il. «Je crois très fortement en l’autonomisation et la responsabilisation des gens», renchérit le CIO. «Avoir confiance dans la capacité des gens à grandir et faire avancer l’équipe est très important. Cela donne un sens au projet collectif. Il faut que chacun soit convaincu de la réussite du projet pour réussir», insiste-t-il. Ces valeurs, inspirées du rugby, Adrien Dumas les met en œuvre dans la gestion de son équipe, laquelle ne compte pas (encore) 15 gérants comme au rugby qu’il pratiquait, mais dix, avec des expériences très variées. «Je me vois plutôt comme un animateur d’équipe plutôt que comme un chef. Pour que chacun puisse avancer », décrit-il. Adrien Dumas conserve le contact avec le terrain en continuant de gérer des portefeuilles. «C’était la condition sine qua non. Ce que j’apprécie, ce n’est pas l’organisation pyramidale. Cela fait partie de ma légitimité aussi. Si un manager perd l’opérationnel, il n’est plus dans la réalité de ses équipes», souligne-t-il. La montagne pour s'échapper Pour garder les pieds sur terre, mais aussi souffler, Adrien Dumas continue de pratiquer les sports de montagne qu’il affectionnait pendant ses études. «La montagne est une bonne façon de prendre de la hauteur, de respirer…», sourit-il. «La finance est un métier très prenant, intense, où l’on apprend tous les jours et où il n’y a pas de limite en termes d’heures de travail. Avoir les moyens de s’extraire de cela est très important», insiste-t-il. Ses deux enfants en bas âge (3 et 8 ans) sont aussi unpuissant rappel à l’ordre. «Les enfants m’ont ouvert les yeux sur la nécessité d’avoir un meilleur équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle», admet-il. Il avoue d’ailleurs avoir apprécié de passer davantage de temps avec eux à l’occasion du confinement, qu’il a de fait plutôt bien vécu. Pour s’évader en cette période contrainte, il s’est plongé dans les livres. Parmi ses lectures favorites figurent de nombreuses biographies, comme celles d’Edouard Philippe ou du patron de Netflix, qui l’inspirent. En tant que jeune parent bien occupé, la vie nocturne parisienne ne lui a pas trop manqué… Mais il ne refusera pas une «bonne bouffe» lorsque les restaurants rouvriront. Et il a hâte de pouvoir refaire du sport entre amis… Peut-être un match de rugby?
Dans un entretien à NewsManagers, Furio Pietribiasi présente Mediolanum International Funds Limited, la société de gestion du groupe italien Mediolanum. Basée à Dublin, elle gère la quasi-totalité de ses 49 milliards d’euros par le biais de la multigestion. Dernièrement, MIFL a délégué 1 milliard d’euros à trois boutiques britanniques et 380 millions d’euros à deux boutiques américaines. D’autres délégations devraient suivre.
Métropole Gestion, une société spécialisée sur la gestion value, a vu ses encours baisser de plus de 5 milliards, à son plus haut, à 1,3 milliard fin 2020. Avec le retour des investisseurs sur la "value" depuis l'an dernier, Isabel Levy, directrice générale déléguée de Métropole Gestion, explique pourquoi la société indépendante est parmi les mieux placées pour profiter de ce regain d'appétit. Elle dévoile par ailleurs de nouveaux développements commerciaux aux Etats-Unis.
Les encours sous gestion de Swiss Life Asset Managers France ont progressé de 6% en 2020, portés aux deux-tiers par le segment de l'immobilier. La société, qui s'est renforcée cette année avec de nombreuses arrivées, réfléchit à diversifier ses expertises par des acquisitions, notamment sur l'immobilier, indique à NewsManagers Frédéric Bôl, le président du directoire.
Créé il y a un peu plus d'un an, le bureau parisien de Vontobel AM vient de gagner un premier mandat en sub-advisory auprès de BNP Paribas AM. Thibault Amand, son directeur commercial, nous détaille sa stratégie auprès de cette clientèle wholesale.
Piloté par l’ancienne ministre de la Culture de François Hollande, Korelya Capital va pouvoir bénéficier d’un apport de 100 millions d’euros de Naver pour son deuxième fonds.
Après une belle année 2020 malgré le contexte, Financière Arbevel ouvre sa première succursale à l'étranger. Jean-Baptiste Delabare, son président, s'exprime également sur le développement de la gestion alternative et la labellisation de ses fonds.
Le pôle de gestion Multi-Actifs, Quantitatif et Solutions (MAQS) de BNP Paribas Asset Management pilotera la plateforme AMSelect dont le lancement est prévu pour juin. Denis Panel, le responsable de MAQS revient sur les ambitions du groupe en la matière et sur le fort développement du pôle.
Le dirigeant du Crédit Mutuel Equity revient sur les ambitions du groupe en matière d’infrastructure, tout en réaffirmant ses affinités avec l’investissement de long terme.
Florian de Sigy, associé de Flexam Invest, une société spécialisée dans les actifs tangibles industriels, analyse pour NewsManagers la façon dont se comportent les actifs de niche des infrastructures mobiles en Europe.