Au premier semestre 2022, l’épargne salariale et la retraite collective d’entreprise affichent une collecte nette en hausse de 50% sur un an, à 4,7 milliards d’euros, selon les chiffres de l’AFG.
Ardian a annoncé jeudi avoir levé 5 milliards d’euros pour son fonds de dette privée de cinquième génération. Celui-ci sera orienté vers des financements alternatifs et flexibles à destination des entreprises du marché intermédiaire européen. Cette levée, réalisée en 12 mois, dépasse l’objectif initial de 4 milliards d’euros et affiche une progression de 70% par rapport aux 3 milliards d‘euros levés en 2020 sur le fonds de la génération précédente. Le gestionnaire français a reçu des engagements de la part de 130 investisseurs, dont 34 nouveaux investisseurs, provenant de 19 pays à travers l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord. On y trouve d’importantes compagnies d’assurance et fonds de pension, des fonds de dotation et fondations, des agences gouvernementales et des clients privés. Le fonds est classé article 8 en vertu du règlement européen « Sustainable Finance Disclosure Regulation » (SFDR), ce qui signifie que le processus d’investissement comprend une évaluation des critères ESG des sociétés ciblées.
Le Parlement regrette toutefois un manque patent d’argent frais, dicté par le Conseil, où les Etats du Nord restent réticents à mettre la main au portefeuille.
Ardian a annoncé avoir levé 5 milliards d’euros pour son fonds de dette privée de cinquième génération. Celui-ci sera orienté vers des financements alternatifs et flexibles à destination des entreprises du marché intermédiaire européen. Cette levée dépasse l’objectif initial de 4 milliards d’euros et affiche une progression de 70% par rapport aux 3 milliards d‘euros levés en 2020 sur le fonds de la génération précédente.
Eiffel Investment Group et le Fonds européen d’investissement (FEI) annoncent ce jour, à l’occasion de la COP27, le lancement d’Eiffel Transition Infrastructure, un fonds d’equity bridge dédié au financement des infrastructures d’énergie renouvelable. Le FEI investit 75 millions dans ce fonds dont l’objectif maximum de collecte s’élève à 500 millions d’euros. Plusieurs investisseurs institutionnels, comme AG2R La Mondiale, Abeille Assurances, Allianz et l’Auxiliaire, se sont également engagés à souscrire au véhicule. La solution d’Eiffel fournira aux développeurs d’énergie renouvelable des fonds propres ou quasi-fonds propres pour financer et accélérer la phase de développement de nouveaux actifs. Avec ce montant, le fonds ambitionne d’accélérer le déploiement de 7 gigawatts de nouvelles capacités d’énergies renouvelables et annoncera dans les prochaines semaines ses deux premières opérations avec Green Genius et Pacifico Energy Partners dans le photovoltaïque
La société de gestion norvégienne Skagen a nommé Sondre Solvoll Bakketun gérant de son fonds d’actions Skagen Vekst, aux côtés du gérant principal, Søren Milo Christensen. Ce fonds est investi majoritairement dans des entreprises d’Europe du Nord, le solde étant placé dans des entreprises du reste du monde. Sondre Solvoll Bakketun avait rejoint l’équipe de gestion de portefeuilles en 2015. Il faisait partie de l’équipe obligataire. Ensuite, il a été analyste actions. Dernièrement, il était gérant principal de deux fonds obligataires de Skagen, Skagen Tellus et Skagen Avkastning. Skagen vend une partie de ses fonds en France.
Ardian a bouclé un fonds de 5 milliards d’euros, un montant 70% plus élevé que celui de 2009, a appris Les Echos. Cela fait de ce fonds en dette dans le non coté le plus important de France et l’un des plus gros en Europe. L’argent a été apporté par plus de 130 investisseurs. Ce marché profite à la fois du retrait des banques sur le marché du financement du private equity, et de la hausse des taux qui améliore la marge de ces crédits émis à taux variables. De 6% en début d’année en moyenne, le coût des prêts privés pour les entreprises est passé à environ 10%.
La plateforme de distribution de fonds Fund Channel vient de recruter Vincent Le Meur comme directeur de la transformation. Il arrive de Société Générale Securities Services, où il a travaillé pendant plus de seize ans. Il était dernièrement directeur des services de distribution de fonds depuis le Luxembourg.
Swiss Life Asset Managers France a annoncé ce 9 novembre le recrutement de Bruno Blavier au poste de directeur ESG immobilier. Il aura pour mission de piloter la stratégie ESG immobilière de la société dont, notamment, la mise en œuvre de la politique de décarbonation en matière de gestion d’actifs immobiliers, de préparer les stratégies de résilience au risque climatique et de poursuivre la mise en conformité des véhicules d’investissement avec les réglementations SFDR et la taxonomie européenne. Il reportera hiérarchiquement à Fabrice Lombardo, directeur des activités immobilières de Swiss Life Asset Managers France, et fonctionnellement à Valérie de Robillard, directrice ESG actifs réels de Swiss Life Asset Managers. Bruno Blavier était dernièrement senior manager, conseil ESG immobilier chez Deepki. Auparavant, il a notamment travaillé chez EGIS International en tant qu’ingénieur d’affaires, chez Currie & Brown et chez AECOM, au poste de conseil technique auprès d’investisseurs en actifs réels.
Le fournisseur d’indices américain MSCI va étendre ses projections de hausse implicite de température(Implied Temperature Rise) aux fonds d’investissement et aux indices. Par conséquent, les clients pourront consulter les projections de hausse de température des portefeuilles de plus de 56.000 fonds d’investissement et ainsi mieux évaluer leurs objectifs de décarbonation.Les données seront aussi incorporées dans l’outil de notation de fonds de MSCI et ceux liés aux indices. La solution Implied Temperature Rise a été lancée en 2021 et couvre plus de 10.000 sociétés. Les projections de 2.900 sociétés cotées figurant dans l’indice MSCI ACWI Investable Market sont publiques.
Le groupe financier helvétique Credit Suisse a promu Scott Ebner en qualité de nouveau responsable produits au sein de sa gestion d’actifs. Succédant à Jo McCaffrey, qui a pris les rênes des activités de distribution de la banque, Scott Ebner prendra ses nouvelles fonctions le 21 novembre et sera basé à New York. Avant de rejoindre Credit Suisse cette année, Scott Ebner a notamment exercé des fonctions dans le développement de produits chez State Street Global Advisors.
Moonfare, une plateforme digitale qui commercialise des fonds de private equity, va lancer une plateforme d’investissement dédiée aux family offices. Pour ce faire, elle s’appuie sur une étude montrant l’accroissement dans l’allocation de ces entités aux marchés privés et ce au détriment de leur exposition aux actifs cotés traditionnels. «Plus de 50 % des sondés gardent des perspectives positives quant aux actifs sur les marchés privés, alors que plus de 70 % d’entre eux ont une perception négative des actions cotées pour l’année à venir», explique Moonfare. Dans ce cadre, le Moonfare Private Investment Office (MPIO) doit renforcer la base de plus de 80 family officeset leur faciliter l’accès à des fonds privés exclusifs, incluant par exemple des fonds technologiques américains gérés par des acteurs de premier plan ainsi que des opportunités de co-investissement. La plateforme offre également une base de fonds prospective et des rapports de due diligence exclusifs sur les fonds-cibles en amont de leur lancement, ainsi qu’un accès aux webinaires des GP et aux rapports sur leurs fonds. Par ailleurs, afin de répondre à la préoccupation première exprimée par les établissements quant à la liquidité des actifs - 74% des sondés considèrent qu’il s’agit d’un obstacle important - Moonfare a établi un partenariat avec l’opérateur spécialisé sur les investissements secondaires en private equity Lexington Partners qui doit apporter une liquidité institutionnelle à la plateforme lors d’enchères semestrielles.
Man GLG vient de recruter Sof Yiannakas comme gérant actions européennes long-short, a appris Citywire. Il avait précédemment fondé sa propre boutique de gestion, EOF Partners, en 2019. Par le passé, il a travaillé pour le family office de George Soros et pour Davidson Kempner Partners.
Mirova vient d’embaucher Amandine Carrage au poste de spécialiste sénior de l’impact et ESG pour les investissements dans le capital naturel, selon un post sur LinkedIn. Basée à Paris, elle arrive de Proparco, la filiale de l’Agence Française de Développement (AFD), où elle était spécialiste environnement et social depuis 2021. Amandine Carrage a auparavant travaillé chez Environmental Resources Management en tant que consultante senior pour l’environnement au Vietnam en 2012, avant de prendre en charge la consultation ESG pour les services de transaction en 2014. Elle a ensuite été promue en tant que spécialiste ESG et responsable de l’équipe pour les fusions et acquisitions en 2017. Au début de sa carrière, elle a travaillé comme consultante environnementale chez Environ et TAUW Environnement.
Impact. Dans une étude récente sur le respect des règles de SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), Clarity AI pointe des insuffisances du côté des fonds « article 9 », la catégorie la plus stricte prévue par la réglementation européenne sur la finance durable. La plateforme technologique d’analyse de la durabilité des fonds a passé au peigne fin 750 fonds article 9 donnant des informations sur au moins 80 % des titres détenus en portefeuille. Il en ressort qu’environ 40 % des fonds analysés comptent plus de 5 % de leurs actifs investis dans des sociétés ayant violé soit les principes du Global Compact des Nations unies, soit les lignes directrices de l’Organisation de coopération et de développement économiques établies pour les multinationales. Un cinquième des fonds analysés détiennent plus de 5 % d’actifs ne respectant pas les grands principes de durabilité. En outre, près de 30 % des fonds ont un portefeuille investi jusqu’à 10 % dans des entreprises actives dans les énergies fossiles. Et 38 % des fonds investissent dans des entreprises avec de faibles performances quant aux principes sur les impacts négatifs de l’activité.
La grande foire de la lutte contre le changement climatique se tient jusqu’au 18 novembre à Charm-el-Cheikh. Au menu de cette COP 27 égyptienne, dont on attend de connaître le bilan carbone, des milliers de déplacements en avion et en voiture, de grands discours alarmistes sur l’état de la Terre, et, on l’espère, la relance des engagements pris lors des précédents sommets des Nations unies. A l’impossible nul n’est tenu, dans un contexte de guerre en Ukraine, de crise énergétique à court terme et de multilatéralisme au point mort. Peu d’observateurs croient à un accord ambitieux au terme de cette rencontre. Prochaine étape du tour : les Emirats Arabes Unis, pour la COP 28 de 2023.
Eiffel Investment Group et le Fonds européen d’investissement (FEI) annoncent ce jour, à l’occasion de la COP27, le lancement d’Eiffel Transition Infrastructure, un fonds d’equity bridge dédié au financement des infrastructures d’énergie renouvelable. Le FEI investit 75 millions dans ce fonds dont l’objectif maximum de collecte s’élève à 500 millions d’euros. Plusieurs investisseurs institutionnels, comme AG2R La Mondiale, Abeille Assurances, Allianz et l’Auxiliaire, se sont également engagés à souscrire au véhicule. La solution d’Eiffel fournira aux développeurs d’énergie renouvelable des fonds propres ou quasi-fonds propres pour financer et accélérer la phase de développement de nouveaux actifs. Avec ce montant, le fonds ambitionne d’accélérer le déploiement de 7 gigawatts de nouvelles capacités d’énergies renouvelables et annoncera dans les prochaines semaines ses deux premières opérations avec Green Genius et Pacifico Energy Partners dans le photovoltaïque.
Tout comme des gérants d'actifs, des «zinzins» avaient pris des participations au capital de la plateforme. Son impasse financière va leur coûter cher.
Le groupe financier américain Goldman Sachs prévoit de fournir des services de labellisation de fonds indiciels cotés (ETF) en marque blanche aux institutionnels européens, rapporte le média britannique ETF Stream. Cela ferait partie du nouveau service ETF Accelerator de Goldman Sachs, destiné à aider les clients de la firme à lancer, coter et gérer leurs ETF. Selon ETF Stream, les premiers ETF sont attendus sur la plateforme d’ETF en marque blanche de Goldman Sachs, dirigée par Lisa Mantil, en 2023.
La banque privée et la gestion d’actifs de Rothschild & Co ont enregistré une baisse de 5% des encours depuis le début de l’année à 98,6 milliards. La division voit toutefois ses revenus progresserde 9% à 164 millions. L'établissement explique que l’effet de performance négatif des marchés a été partiellement compensé par une collecte nette positive en Europe de 3 milliards d’euros et une récente acquisition en France de 3 milliards d’encours. Rothschild & Co s’attend pour ses trois métiers à «de solides performances au cours du quatrième trimestre 2022», mais «l’année 2023 sera probablement plus compliquée compte tenu de l’environnement macroéconomique et géopolitique». Son chiffre d’affaires global s'établit à 864 millions au troisième trimestre, en hausse de 30% sur un an. Sur les neuf premiers mois de l’année, les revenusde la banque atteignent 2,24 milliards d’euros, en progression de 11%.
Millennium Management, l’une des principales sociétés de hedge funds au monde, a dévoilé une réorganisation de ses activités d’investissement qui conduira au départ de son co-directeur des investissements, Bobby Jain, rapporte le Financial Times. Le fondateur Izzy Englander a écrit aux employés mardi, dans une note lue par le FT, que la société, qui gère 59 milliards de dollars, allait créer un «bureau du directeur des investissements», qui inclura deux nouveaux codirecteurs des investissements et les responsables de la gestion des risques des classes d’actifs couvertes par la société. Paul Russo, le responsable mondial du risque actions, deviendra l’un des codirecteurs des investissements. Le second sera annoncé prochainement.
L’Organisation des Nations unies s’attaque désormais aux fausses prétentions de neutralité carbone. De nombreuses entreprises et institutions financières se sont engagées à atteindre zéro émission carbone pour leurs activités d’ici 2050. Cependant, ces engagements sont devenus une opportunité publicitaire, sans parfois de réalité opérationnelle. Lors de la COP 27 qui se déroule actuellement en Egypte, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a souligné son intention de ne plus supporter les engagements net-zéroqui manquent d’ambition. Pour y arriver, le groupe d’experts sur ce sujet, constitué en mars dernier, vient de délivrer ses recommandations pour s’assurer que les engagements sont crédibles, pour tenir responsables les entités concernées, et pour atténuer le réchauffement climatique. Les engagements zéro émission des entreprises, des banques, des sociétés de gestion, et des gouvernements devront être alignés avec le scénario du GIEC de réchauffement moyen de+1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Cela correspond à une réduction de 45% des émissions mondiales d’ici 2030, afin d’atteindre zéro émission d’ici 2050. Les engagements net-zérodevront fixer des objectifs intermédiaires concrets, couvrant toutes les émissions, dont celles provenant des chaines d’approvisionnement, tous les cinq ans à partir de 2025. Pour les institutions financières, cela inclut l’intégralité des activités financés. Les dirigeants des entreprises, des institutions financières et des gouvernements locaux seront obligés de fournir un plan de transition pour accompagner leurs engagements zéro émission carbone. Ces plans, disponibles au grand public, doivent expliquer des actions concrètes pour atteindre des objectifs, en dévoilant toute l’activité du lobbying en noir et blanc. «La direction doit être responsable de la réalisation de ces engagements», a ajouté Antonio Guterres, ce qui fixe concrètement la responsabilité sur le management. Il a également ajouté que les réductions d’émissions devraient provenir d’actions réelles et non pas des crédits du carbone. Créer une autorité de vérification Parmi les objectifs, les entités qui se sont inscrites à l’initiative zéro carbone volontairement devront expliquer comment elles vont s’aligner sur un réchauffement à +1,5°C, d’ici au début de 2023. «L’engagement du gouvernement ou du secteur privé en faveur de l’objectif «zéro émission» ne peut être un simple exercice de relations publiques», a-t-il expliqué. Antonio Guterres a également constaté l’absence d’autorités publiques indépendantes pour vérifier les engagements et les actions de signataires de l’initiative zéro carbone. Il a demandé au secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de dévoiler un plan d’ici début de 2023 pour combler cette insuffisance. Les politiques ont enfin été priés de jouer leur rôle pour limiter le réchauffement planétaire. Antonio Guterres a demandé aux gouvernements de s’assurer que les initiatives volontaires de zéro émission carbone deviennent la nouvelle norme. «La résolution de la crise climatique exige un leadership politique fort», a-t-il ajouté, en demandant aux dirigeants mondiaux d'écrire des lois et d’allouer des financements destinés à limiter le réchauffement climatique en-deçà de 1,5°C.
Un groupe de sociétés de gestion alternatives vient de lancer l’ESG Integrated Disclosure Project (ESG IDP), une initiative de l’industrie visant à améliorer la publication de données ESG dans le crédit privé. Elle est gérée par l’Alternative Credit Council (ACC), une branche de l’Alternative Investment Management Association (AIMA), ainsi que la Loan Syndications and Trading Association (LSTA) et les Principes pour l’Investissement Responsable des Nations unies. L’ESG IDP vient de sortir une matrice standardisée de publication de métriques ESG pour des entreprises non cotées et des investisseurs en crédit privé. Les entreprises privées peuvent utiliser ce «template» standardisé comme un outil de base pour développer leur capacité de publication de rapports ESG. Les investisseurs, de leur part, pourraient identifier des risques ESG sectoriels au sein des portefeuilles de crédit et comparer les données entre des gérants alternatifs d’une manière cohérente. Apollo Global Management et Oak Hill Advisors sont les fondateurs de cette initiative. Ils travailleront avec le comité exécutif d’ESG IDP pour promouvoir l’adoption de cette matrice à travers le marché alternatif. Le comité réévaluera cette matrice annuellement afin de la mettre à jour. Cette initiative est également soutenue par d’autres parties prenantes dont le Carbon Disclosure Project (CDP), l’ESG Data Convergence Initiative et le Loan Market Association. L’Alternative Credit Council compte près de 250 sociétés de gestion dans les segments du crédit privé et les prêts directs, représentant 600 milliards de dollars d’encours sous gestion. Loan Syndications and Trading Association, pour sa part, est une association d’industrie comptant 600 membres, dont des banques, des courtiers, des hedge funds et des OPCVM, d’assureurs et d’autres prêteurs, qui s’engagent dans l’origination, la structuration et la négociation des prêts aux entreprises.
Russell Investments vient d’annoncer le lancement d’un fonds international d’infrastructures non cotées dénommé Russell Investments Global Unlisted Infrastructure Fund. Ce fonds est classé article 8 sous le règlement SFDR et destiné aux investisseurs professionnels en France. Ce véhicule investira dans des infrastructures de différents types, dont des infrastructures Core Plus qui ciblent des biens immobiliers en centre-ville avec des travaux de rénovation et des infrastructures Super Core qui incluent des biens avec des tarifs réglementés. Il inclura également le segment «Value-Add» qui cherche à améliorer l’immobilier pour la croissance à long-terme. Il investira dans des structures, typologies et des zones géographiques diverses et vise à générer une performance égale à l’indice des prix à la consommation + 4 % en investissant sur des actifs. Le fonds cherchera à tirer profit des principales tendances dans le secteur des infrastructures, dont l’amélioration de la collecte et du stockage des données pour répondre à l’augmentation du trafic cellulaire et l’utilisation croissante de la technologie cloud et de l’internet. Le fonds jouera également sur le recours de plus en plus important aux énergies renouvelables et l’amélioration des infrastructures de transport en réponse à la croissance démographique et à l’urbanisation. Russell Investments disposait de 280 milliards d’euros d’encours sous gestion au 30 septembre 2022.
BNP Paribas fait un pas vers la neutralité carbone. Alors que la COP 27, qui se tient actuellement à Charm-el-Cheikh en Egypte, vient de s’ouvrir, sa société de gestion, BNP Paribas AM, a présenté ce 8 novembre sa feuille de route pour atteindre cet objectif d’ici 2050. Une démarche qui met ce signataire del’initiative Net Zero Asset Managers en conformité avec les attentes d’Antonio Guterres. Le secrétaire général de l’ONU a en effet prononcé ce même jour un discours critique à l'égard de l’usage abusif des engagements vers la neutralité carbone, notamment de la part des entreprises. Il a demandé à ces dernières de mettre en place des actions concrètes et de détailler les étapes intermédiaires de leurs plans pour pouvoir se prévaloir de l’alignement vers la neutralité carbone. Parmi les principales mesures, la société de gestion a décidé de sortir progressivement du financement des entreprises émettrices de carbone, en limitant son périmètre d’investissement aux entreprises ayant déjà atteint la neutralité carbone, alignées avec cet objectif ou en cours d’alignement pour 60% de ses encours d’ici 2030, et pour la totalité d’ici 2040. Elle s’est également engagée à réduire l’empreinte carbone de ses investissements de 30% d’ici 2025 et de 50% d’ici 2030 par rapport à 2019. Elle promet aussi de sortir totalement du charbon d’ici 2030 au sein de l’Union européenne et des pays de l’OCDE et d’ici 2040 pour le reste du monde. Elle va enfin augmenter ses investissements thématiques dans les solutions environnementales et climatiques. Le travail de BNP Paribas AM va aussi passer par l’engagement actionnarial. La société a ainsi indiqué qu’elle voterait «en faveur de l’action climatique des entreprises dans le cadre des assemblées générales», sans donner davantage de précision, et engagerait un dialogue sur la neutralité carbone avec les entreprises détenues en portefeuille. La moitié des encours Cette feuille de route couvre un périmètre initial de 250 milliards d’euros, soit la moitié des actifs sous gestion de la société. BNP Paribas AM prévoit à la fois d’accroître la proportion de ses encours couverts par ses engagements et de renforcer ses objectifs pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 au plus tard. Le projet comprend aussi un volet plus opérationnel. BNP Paribas AM s’engage ainsi à accompagner ses clients dans leur transition vers la neutralité carbone, à rendre compte aux parties prenantes des progrès réalisés, à réduire son empreinte opérationnelle, à améliorer son efficacité énergétique et à recourir davantage aux énergies vertes. La firme compte par ailleurs plaider en faveur de politiques climatiques nationales et internationales alignées sur la neutralité carbone. Cette annonce arrive quelques semaines après des actions coups de poings de la parts d’activistes du climat. Le 26 octobre, trois associations, Oxfam, les Amis de la Terre et Notre affaire à tous, ont mis la banque de la rue d’Antin en demeure de cesser de soutenir les nouveaux projets d’énergies fossiles. Elles ont donné trois mois à BNP Paribas pour «se mettre en conformité avec la loi». Sinon, elles ont indiqué vouloir saisir le tribunal judiciaire de Paris pour ouvrir le «premier contentieux climatique au monde» avec une banque commerciale. Le lendemain, lors du Climate Finance Day au Palais Brongniart, rebelote : des activistes des Amis de la Terre France et Alternatiba Paris déployaient une banderole avec l’inscription «BNP Paribas condamne le climat».