L’indice mondial de la confiance des investisseurs s’est établi à 86,5 points en février, en baisse de 6,1 points par rapport au niveau corrigé de 92,6 obtenu en janvier. L’Amérique du Nord affiche le repli le plus prononcé, l’indice de confiance dans la région ayant chuté de 9,5 points à 80,5, son plus bas niveau depuis plus de trois ans. En revanche, la confiance des investisseurs européens s’est améliorée, avec un indice régional en hausse de 4 points, passant de 91,2 (niveau corrigé) en janvier à 95,2 points en février. En Asie, la confiance des investisseurs est demeurée relativement stable, l’indice ajoutant 0, 3 points à 96,3 par rapport au niveau corrigé de 96,6. Développé par State Street Associates (SSA), la division de recherche de State Street Global Markets établie en partenariat avec l’université de Harvard, sous la direction de Ken Froot et Paul O’Connell, l’indice de confiance des investisseurs de State Street évalue de manière quantitative l’appétit des investisseurs pour le risque en analysant les tendances se dégageant des achats et des ventes effectués par les investisseurs institutionnels. L’indice attribue une signification particulière aux changements de sentiment des investisseurs vis-à-vis du risque : plus le pourcentage de leurs placements en actions est élevé, plus leur tolérance au risque, et par conséquent leur confiance, est grande. 100 correspond au niveau neutre, où les allocations des investisseurs en actifs à haut risque n’augmentent pas plus qu’elles ne diminuent. L’indice diffère des mesures fondées sur des enquêtes, car il s’appuie sur les transactions réellement effectuées par les investisseurs institutionnels, et non sur leurs opinions. « Ce mois-ci, les investisseurs institutionnels dans leur ensemble ont repris le motif établi vers la fin de l’année 2011, à savoir une réduction de leurs allocations en actions » a commenté M. Froot. « Sachant que les actions ont produit des rendements positifs sur le dernier et les trois derniers mois, il est clair que ces institutions ont joué le rôle de ???pourvoyeurs de liquidités’ sur le marché, prêtes à rééquilibrer leurs portefeuilles à ces valorisations supérieures. Dans le même temps, nous observons un biais pro cyclique dans la réallocation : les institutions tiennent en effet à conserver, voire augmenter leurs positions dans les secteurs de croissance tels que les actions industrielles ou titres liés à la consommation discrétionnaire au détriment des secteurs des biens de consommation courante, de la santé et des télécoms ». « Les résultats font état d’une forte divergence entre les régions ce mois-ci » a ajouté M. O’Connell. « Les derniers développements politiques en Europe ont contribué dans une certaine mesure à atténuer le risque d’une crise financière catastrophique, revigorant la confiance des investisseurs européens. Les investisseurs en Asie se sont maintenus dans la stabilité, bien que selon nos observations, les achats nets d’actions Pacifique hors Japon par tous les investisseurs mondiaux sont relativement robustes. C’est parmi les investisseurs américains que la tendance à vendre sur un marché ayant récemment renoué avec la hausse a été la plus prononcée ».