Nos articles d’actualité et d’analyse sur le thème de la retraite (capitalisation, répartition), son financement, ses réformes et ses conséquences pour les acteurs financiers (assureurs, banques, fonds etc.)
La caisse des retraites des professions libérales est en déficit depuis plusieurs années. ce déficit devrait être en 2012 de 127 millions d’euros contre 73,5 millions en 2011 et 20,9 millions en 2010. En l’absence de mesures de correction, le déficit pourrait atteindre, en 2013, 218 millions d’euros. Cette progression est liée à l’augmentation du nombre de bénéficiaires qui est passé de 243 292 à 2295 221 de 2010 à 2013. La crise réduit par ailleurs les recettes. De ce fait, les cotisations des professions libérales devraient augmenter en 2013 et 2014. Le relèvement des taux de cotisations, proposé par le gouvernement, a été entériné jeudi dernier par le conseil d’administration de la CNAVPL. les 620.000 cotisants devront supporter des augmentations. Ainsi, pour la première tranche de leurs revenus, qui va jusqu'à 85 % du plafond de la Sécurité sociale (environ 2.600 euros par mois), le taux de cotisation des professions libérales passera de 8,6 % à 9,75 % en 2013, puis à 10,10 % en 2014. Sur la deuxième tranche (pour les revenus compris entre 2.600 et 15.155 euros), le taux passera d’abord de 1,6 % à 1,81 %, puis à 1,87 %. Cette mesure devrait rapporter 70 millions d’euros en 2013. La situation de la caisse des professions libérales n’est pas la plus critique et il faut signaler tous les ans, elle verse plus du tiers de ses ressources aux régimes les plus défavorisés sur le plan démographique, notamment ceux des agriculteurs. Par ailleurs, les auto-entrepreneurs sont rattachés à la CNAPL tout en cotisant faiblement ce qui àterme dégradera le rendement de cette caisse.
L'Établissement de retraite additionnelle de la fonction publique(Erafp) veut faire entendre sa voix dans l’affaire Florange. L’investisseur socialement responsable, dont les titres Arcelor Mittal ne représente que 0.01 % de ses actifs, considère qu’il est de la responsabilité d’Arcelor Mittal de préserver les intérêts des salariés en favorisant la reprise de son site de Florange. En fonction de l'évolution des négociations en cours, le fonds de pension, avec 13 milliards d’euros d’encours, décidera s’il conserve sa position sur le titre. Il entend ainsi mettre en application les règles qu’il s’est fixées en début d’année en matière d’engagement actionnarial.
Selon la Banque de France, au deuxième trimestre 2012, le total des actifs financiers des sociétés d’assurance et des fonds de pension de la zone euro s'élève à 7 247 milliards d’euros contre 7 193 milliards au trimestre précédent. Sur la même période, les provisions techniques d’assurance, principale rubrique du passif des sociétés d’assurance et des fonds de pension, ont progressé en passant de 6 241 milliards d’euros à 6 301 milliards. Cette hausse est due, à parts presque égales, à des transactions positives et à des effets de valorisation. Lire le communiqué de la Banque de France : cliquez ici
Anne Decreusefond, 41 ans, devient directrice technique au sein de la direction des assurances du risque d’AG2R-La Mondiale après avoir exercé en tant que directrice technique collective prévoyance et santé. Actuaire, diplômée de l’Institut de sciences financière et d’assurance (Isfa), membre de l’Institut des actuaires, Anne Decreusefond a commencé son parcours professionnel en 1994 chez Gan Vie. C’est en 2002 qu’elle rejoint AG2R, où elle exerce les fonctions de responsable de l’inventaire, puis en 2004 de responsable du service provisions et résultats.
OFI Premium et l’Union Mutualiste Retraite (UMR) créent « OFI Premium Retraite », un produit d'épargne simple, sûr et efficace. L’UMR, gestionnaire d’OFI Premium Retraite, est un acteur incontournable dans le secteur de l'épargne retraite. Elle gère le plus important régime de retraite complémentaire mutualiste, tant sur le plan du nombre de sociétaires (plus de 390 000) qu’en volume d’actifs placés sous gestion (7,6 Mds€). OFI Premium, filiale du Groupe OFI dédiée aux Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants, est en charge de la distribution d’OFI Premium Retraite auprès de ces derniers qui souhaitent proposer à leurs clients une solution pour sécuriser et diversifier le patrimoine qu’ils consacrent à leur retraite. OFI Premium Retraite en quelques mots: Des revenus mensuels garantis à vie Une fiscalité avantageuse, voisine du PERP Une garantie de réversion pour protéger ses proches Une gestion financière pleinement sécurisée Des frais de gestion parmi les plus bas du marché
L’Union des syndicats de Monaco a appelé lundi à une grève mercredi devant les caisses sociales de retraite. Les syndicats veulent s’opposer à une réforme du régime des retraites qui devrait être adoptée le 26 septembre par le Conseil national. Une précédente manifestation s'était tenue à la fin du mois de juin et avait réuni entre 1.000 et 1.500 salariés du privé. La réforme prévoit une augmentation des cotisations patronales et salariales, ainsi qu’une modification de la méthode d’attribution des points de retraite, qui seront plus difficiles à obtenir. L’objectif est d’assurer jusqu’en 2050 l'équilibre du régime des retraites monégasques.
Finalement, Klesia n’a pas opté pour la création d’une société de groupe d’assurances (Sga), comme évoqué dans un premier temps, pour combiner ses comptes et porter ses activités concurrentielles. Le groupe de protection sociale, issu du rapprochement cet été entre Mornay, D&O et la Fédération de la Mutualité parisienne (FMP), a préféré créer un groupement paritaire de prévoyance (GPP). Deux IP Ce GPP portera le nom de Klesia Assurances. Il sera la structure combinante pour les deux institutions de prévoyance du groupe, la FMP et la compagnie Domissimo Assurances. En 2011, avant leur rapprochement, ces structures ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 798 M€. Par ailleurs, ce GPP a vocation à accueilli d’autres partenaires de l'économie sociale non paritaires. Partenariat en vue L’un des premiers pourrait être La Mutuelle Générale (LMG). L’idée de la création d’un groupe d’assurances entre les deux groupes paritaires et la 3ème mutuelle santé française (999 M€ de cotisations 2011) est en discussion depuis plusieurs années. Si Klesia a conclu, au deuxième trimestre, un accord de distribution - dont les premiers résultats sont plutôt encourageants- avec LMG, la mise en place d’un partenariat est toujours à l'état de discussions.
L’ADRESE, Association de défense des retraites supplémentaires d’entreprise, a publié un livre blanc sur les retraites supplémentaires d’entreprise comme suite à l’alourdissement de la taxation qui pèse sur les retraites supplémentaires d’entreprises à prestations définies qui relèvent de l’article 39 du code général des impôts et de l’article L137-11 du code de la sécurité sociale. Ce livre blanc, véritable plaidoyer pour les retraites chapeaux, rappelle que ce dispositif concerne 2 millions de salariés dont 200 000 déjà retraités. Rappelant brièvement le mode de calcul des pensions pour les salariés du secteur privé et celui des fonctionnaires, il met en exergue le contexte dans lequel sont apparus les retraites chapeaux, initialement créées dans les grandes entreprises industrielles dans le cadre d’accords collectifs signés par les organisation syndicales et agréés par arrêté ministériel. Consulter le livre blanc de l’ADRESE : cliquez ici
L’Assemblée Générale de l’UMR (Union Mutualiste Retraite), réunie le 10 septembre 2012, a entériné les résultats 2011 et débattu des perspectives de Corem et Corem Co, premières solutions individuelles et collectives de retraite mutualiste par points du marché. En 2011, le régime Corem a bénéficié d’une forte dynamique commerciale avec 6691 nouvelles adhésions. Cette tendance se confirme en 2012 avec une augmentation de 10 % des d’adhésions au premier semestre par rapport à l’année précédente. Avec, en 2011, une collecte de 208 millions d’euros de cotisations et 7,6 milliards d’euros d’actifs gérés, l’UMR représente 11% de l'épargne retraite individuelle volontaire en France. Ouvert à tous les mutualistes, Corem s’appuie sur un réseau de 116 partenaires (dont une trentaine de courtiers).
Selon nos informations, Loïc de Rodellec a fait valoir ses droits à la retraite et quitte donc la CAVP où il occupait le poste de directeur général. Pour le remplacer, Marc Légaux jusqu’alors directeur général adjoint a été promu.
En annonçant en fin de semaine dernière que son portefeuille d’actifs avait généré, entre avril et juin, 2.069 milliards de yens de pertes (21 milliards d’euros), le fonds de gestion des retraites publiques japonaises (ou GPIF) a relancé dans l’Archipel le débat sur ses stratégies de placement. Le gigantesque fonds qui contrôle au total 1.090 milliards d’euros d’actifs, soit presque l'équivalent du PIB espagnol, réfléchit à de nouvelles options d’investissement pour augmenter ses gains et tenter de faire face au vieillissement accéléré de la population nippone. Dépendant du ministère de la Santé et du Travail, le GPIF reçoit ses consignes d’investissement du gouvernement et a donc traditionnellement privilégié une approche plus prudente que ses équivalents occidentaux, tels le californien Calpers ou le hollandais ABP, qui osent, eux, des placements dans l’immobilier, dans des « hedge funds » ou d’autres actifs risqués mais potentiellement très rentables. Adepte d’une politique parfois jugée peu sophistiquée, le fonds japonais répartit ses investissements selon des ratios prédéterminés, dans quatre catégories d’actifs qui sont directement touchées par les mouvements sur la place de Tokyo et sur les grandes bourses occidentales. Entre avril et juin, ses actions étrangères, qui représentent 11,14 % de son portefeuille d’investissement, ont ainsi reculé de 7,55 % tandis que ses titres japonais, qui pèsent aussi 11,14 % de son portefeuille, plongeaient de 9,83 %. Malmenées aussi par la crise européenne, ses obligations étrangères, équivalentes à 8,86 % de ses investissements globaux, ont reculé, elles, de 3,46 %. En revanche, ses obligations d’Etat nippones qui occupent 64,92 % des placements du GPIF ont progressé de 1,04 % et permis au total à l’organisme de n’encaisser qu’une perte de 1,85 %. Face à ces mauvais résultats, plusieurs voix pressent le fonds de se lancer rapidement dans des investissements plus rémunérateurs afin de pouvoir tenir ses engagements. Percevant depuis 2009 des contributions inférieures aux paiements qu’il doit effectuer, le GPIF doit « vendre » chaque année une petite part de ses actifs afin de libérer les liquidités nécessaires au paiement des pensions. En avril dernier, le fonds avait ainsi indiqué aux marchés qu’il allait, au fil de l’année fiscale, amputer ses actifs d’environ 8.800 milliards de yens pour combler ce « trou ». Et ce différentiel devrait continuer de croître avec une population nippone dont 24 % des habitants ont désormais plus de 65 ans. En 2060, ces retraités représenteront 40 % de la population et dépendront des cotisations d’un nombre réduit d’actifs. Conscient de ces défis, le GIPF, emmené par Takahiro Mitani, un ancien cadre de la Banque du Japon, tente depuis cet été une percée sur les marchés actions de quelques pays émergents. En juin, le fonds avait ainsi sélectionné six gérants d’actifs pour commencer à investir quelques dizaines de milliards de yens, soit moins d’un milliard d’euros.
Au 30 juin 2012, l’actif net du FRR s'élevait à 34,4 milliards d’euros. Ce montant doit être apprécié au regard de la valeur de l’actif net au 31 décembre 2011 (35,1 milliards d’euros) et du versement annuel de 2,1 milliards d’euros au bénéfice de la CADES qui est intervenu le 25 avril. Le ratio de financement se situe à 139% (136,5% au 31 décembre 2011). Au 30 juin, la poche de couverture représentait 58% du total des actifs et la poche de performance 42%. La performance globale du portefeuille (+3,9%) au premier semestre 2012 résulte d’un rebond des marchés actions au cours du premier trimestre et de la poursuite de la baisse des taux d’intérêts de la majorité du portefeuille obligataire. En ce qui concerne les actifs de performance (+3,8% au premier semestre), la période peut se décomposer en deux parties. Le début de l’année a été très soutenu par la détente de la perception du risque sur la conjoncture et sur l’euro et par la mise en place des opérations de refinancement à long terme (LTRO) de la BCE. Ceci s’est traduit sur les marchés financiers par une re-corrélation de la performance des actifs risqués : les actions ont progressé de 10 à 12% en zone euro, aux Etats-Unis et dans les pays émergents au premier trimestre ; les actifs de diversification ont également participé à la hausse en affichant des progressions importantes sur les emprunts d'État des pays émergents (autour de 5% sur les émissions en dollars et en dette locale couvertes du risque de change) et sur les dettes privées à haut rendement aux Etats-Unis (+5.3%) et en zone euro (+12.5%). Au printemps toutefois, la remontée de la perception du risque global, déclenchée par les difficultés budgétaires et la crise bancaire en Espagne ainsi que par le ralentissement chinois, a entraîné des corrections sur les indices actions. La performance de l’indice Euro Stoxx a été ramenée à 3% sur l’ensemble du premier semestre, celle des actions émergentes à 4.9% et celle des matières premières, qui ont le plus pâti de ce retournement, à -10.9%. Les actions américaines ont très bien résisté avec une hausse de 9.5% sur le premier semestre, de même que les actifs de diversification avec des progressions importantes sur l’obligataire. Les emprunts d'État des pays émergents progressent de 9.4% sur les émissions en dette locale couvertes et de 7.5% sur les émissions en USD ; le high yield (dette à haut rendement) américain et euro progressent respectivement de 7.3% et de 11.5%. Enfin, l’immobilier coté a affiché sa meilleure performance avec une hausse de près de 18%. Au total, avec une hausse de 3.9% au premier semestre, les actifs de performance du FRR ont bénéficié de leur diversification géographique et en termes de classes d’actifs. Les actifs de couverture (+4,6% au premier semestre) ont pour leur part bénéficié d’un mouvement de baisse des taux d’intérêt des émetteurs perçus comme des refuges (Etats-Unis et Allemagne en particulier), notamment au deuxième trimestre avec la baisse des perspectives de croissance et la résurgence des incertitudes en zone euro : aux Etats-Unis et en Allemagne, la baisse des rendements souverains à 10 ans s'établit aux alentours de 25 centimes au premier semestre. Dans ce contexte, la performance annualisée de la gestion du FRR depuis 2004 (+2,65% telle que mesurée au 31 décembre 2011) est ainsi remontée à +3%.