Nos articles d’actualité et d’analyse sur la banque centrale américaine (la Réserve fédérale ou Fed), sur les déclarations de ses principaux dirigeants, sur ses annonces de politiques monétaires (évolution des taux directeurs, programmes de liquidité ou de rachats d’actifs, suivi de l’inflation).
Le secteur financier américain doit accélérer les démarches entreprises pour rompre définitivement avec les références au taux Libor, a déclaré mercredi Randal Quarles, gouverneur de la Réserve fédérale en charge de la régulation. Les Etats-Unis et les autres grandes places financières ont jusqu'à fin 2021 pour remplacer le taux Libor, longtemps référence clé des marchés monétaires. Présent à Washington, Andrew Bailey, le président de la Financial Conduct Authority (FCA) britannique, n’a pas exclu que certains produits existants puissent encore faire référence au Libor après la fin 2021, mais il a averti que ce ne serait pas le cas pour les nouveaux produits.
Les membres du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine se sont accordés sur la nécessité de privilégier la patience en matière de taux d’intérêt lors de la réunion des 19 et 20 mars, montre le compte rendu publié mercredi. Alors que la Fed a amorcé un nouveau virage, ne prévoyant plus qu’une seule hausse de taux d’ici 2021, selon les «minutes» de sa réunion, elle a jugé que l'économie américaine n'était pas menacée par une récession ces prochaines années. Mais certains membres du Federal Open Market Committee (FOMC) pourraient réviser leur jugement sur l’opportunité de baisser ou de relever les taux à l’avenir. Pour plusieurs responsables de la Fed, il faudrait aussi stabiliser le niveau des réserves une fois achevée la réduction du bilan, via une reprise des achats de titres du Trésor.
En plus de ses incitations répétées à baisser les taux directeurs, Donald Trump cherche également à placer deux de ses proches au sein du Board de la Fed.
Stephen Moore, qui devrait être nommé par le président américain Donald Trump au Conseil des gouverneurs de la Fed, a déclaré mercredi au New York Times que la banque centrale devrait baisser ses taux dès maintenant d’un demi-point. L’ancien conseiller du président lors de sa campagne présidentielle de 2016, ne se considère pour autant ni comme un «flagorneur de Trump» ni comme une «colombe». Il avait déjà indiqué vendredi à Bloomberg qu’il était un opposant virulent aux quatre relèvements de taux décidés au cours de 2018. Une baisse de taux n’est envisagée actuellement par aucun membre de la Fed.
Stephen Moore, qui devrait être nommé par le président américain Donald Trump au Conseil des gouverneurs de la Fed, a estimé ce matin dans un entretien au New York Times que la banque centrale devrait baisser ses taux dès maintenant d’un demi-point. L’ancien conseiller du président lors de sa campagne présidentielle de 2016, ne se considère pour autant ni comme un « flagorneur de Trump » ni comme une « colombe ». Il avait déjà indiqué vendredi à Bloomberg qu’il était un opposant virulent aux quatre relèvements de taux décidés au cours de 2018.
Le président de la Fed de Philadelphie, Patrick Harker, a estimé ce matin lors d’une conférence à Francfort que la révision des projections de taux Fed funds réalisée par les membres du FOMC à leur dernière réunion n’est pas spectaculaire et que sa portée est parfois exagérée. «Mon ‘dot’ n’a pas beaucoup baissé car j'étais moins haut que tous les autres (...) La médiane a effectivement baissé mais seulement d’un cran ; parfois on exagère un peu la portée de cette baisse», a-t-il précisé.
Eric Rosengren, le président de la Réserve fédérale de Boston, s’est prononcé ce matin en faveur d’une plus grande proportion d’obligations de court terme dans le bilan de la Fed, afin d’accroître sa marge de manoeuvre en cas de retournement économique. «Augmenter la part des T-Bills et réduire ainsi la duration des obligations dans le portefeuille pourrait être un objectif important dans le cadre du processus de normalisation. Cela laisserait à la Fed la possibilité de rallonger la maturité des actifs de son bilan lors d’un prochain retournement économique majeur», a-t-il expliqué. Selon Eric Rosengren, quand une récession surviendra, les taux d’intérêt redescendront probablement vers zéro et le rachat d’obligations redeviendra une option.
Il est normal que les marchés soient nerveux quand la courbe des taux s’aplatit même si l'économie américaine reste solide, a déclaré ce matin Charles Evans, le président de la Fed de Chicago, lors d’une conférence de Credit Suisse à Hong Kong, quelques jours après la décision de la Fed de ne pas relever ses taux cette année et de mettre fin en septembre à la réduction de son bilan. «Cela est en partie structurel, lié à la croissance tendancielle plus faible et aux taux d’intérêt réels plus bas. Dans cet environnement, il est probablement plus naturel d’avoir des courbes de taux plus plates que par le passé», a expliqué Charles Evans. Il a en outre ajouté qu’en cas de ralentissement plus fort que prévu de l’activité ou de décrochage des anticipations d’inflation, les taux Fed funds pourraient être abaissés.
Critiquées par un nombre croissant de membres du FOMC, dont Jerome Powell, les prévisions de taux pourraient être publiées demain pour la dernière fois.
L'économie américaine a continué à croître début 2019, mais la paralysie budgétaire et la fermeture partielle des administrations («shutdown») ont freiné l’activité dans plusieurs secteurs, selon le Livre beige de la Réserve fédérale (Fed), un rapport sur l'économie du pays. Dix des douze districts régionaux de la banque centrale américaines ont fait état d’une croissance économique «légère à modérée» ces dernières semaines, a déclaré la Fed. Près de la moitié des districts de la Fed ont noté un impact défavorable du shutdown sur l’activité de plusieurs secteurs, dont les ventes de voitures, le tourisme et la distribution. La Fed est confrontée à de fortes incertitudes après avoir considérablement durci sa politique monétaire en relevant ses taux directeurs à quatre reprises l’an dernier pour les porter dans une fourchette comprise entre 2,25% et 2,50%.
La croissance de l'économie américaine devrait rester solide cette année, malgré des indicateurs conjoncturels moins soutenus récemment, a déclaré mardi le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, dans un discours communiqué avant son audition devant la Commission bancaire du Sénat américain. Il a confirmé le changement d’orientation de la politique monétaire intervenu en janvier, faisant état de «vents contraires et de signaux contradictoires» qui ont affaibli les arguments en faveur de nouvelles hausses de taux. La Fed estime que la croissance du produit intérieur brut des Etats-Unis devrait être légèrement inférieur à 3% en 2018.
La croissance de l'économie américaine devrait rester solide cette année, malgré des indicateurs conjoncturels moins soutenus récemment, a déclaré mardi le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, dans un discours communiqué avant son audition devant la Commission bancaire du Sénat américain.
Jerome Powell évoquera ce soir et demain devant le Sénat et la Chambre des représentants la fin des hausses de taux et du processus de réduction du bilan de la Fed.
Les discussions sur les modalités d'un arrêt de la réduction de son bilan sont déjà en cours, et leur résultat sera dévoilé dès les prochaines réunions du FOMC.