Nos articles d’actualité et d’analyse sur la banque centrale américaine (la Réserve fédérale ou Fed), sur les déclarations de ses principaux dirigeants, sur ses annonces de politiques monétaires (évolution des taux directeurs, programmes de liquidité ou de rachats d’actifs, suivi de l’inflation).
Les créations d’emplois aux Etats-Unis ont été moins soutenues qu’anticipé par les investisseurs en mars. Selon le département américain du Travail, 431.000 emplois nets ont été créés en mars, après 750.000 en février. Le consensus du Wall Street Journal tablait sur la création de 490.000 emplois nets aux Etats-Unis le mois dernier. Le nombre de postes créés en février avait initialement été estimé à 678.000. L’emploi a poursuivi sa progression dans les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie-restauration, des services aux entreprises, du commerce de détail et dans l’industrie manufacturière, a indiqué le département du Travail. En mars, le taux de chômage dans le pays a reculé à 3,6%, contre 3,8% en février.
Les créations d’emplois aux Etats-Unis ont été moins soutenues qu’anticipé par les investisseurs en mars, mais cela ne devrait pas empêcher la Réserve fédérale (Fed) de poursuivre le resserrement de sa politique monétaire pour lutter contre l’inflation.
Si les gouverneurs de la Réserve fédérale américaine sont souvent accusés d’être aveugles aux réalités économiques, Christopher J. Waller (photo) est, au contraire, bien placé pour en témoigner des excès. « Faites-moi confiance, je sais très bien que le marché est en surchauffe, je cherche à acheter une maison à Washington et le marché est complètement délirant », s’est confié le gouverneur récemment arrivé de Saint Louis, lors d’une conférence sur l’immobilier. Il faut dire que le prix médian d’une maison est trois fois plus élevé dans la capitale que dans le Mississippi. Il y aura un membre de la Fed à faire pression pour une hausse de 0,75 point de base.
La courbe des rendements obligataires américains entre 5 ans et 30 ans s’est inversée lundi pour la première fois depuis 2006, suggérant que certains acteurs anticipent un ralentissement économique aux Etats-Unis. Les segments 5 ans-10 ans puis 3 ans-10 ans s’étaient déjà inversés la semaine dernière, l’écart entre le taux à 2 ans et celui à 10 ans descendant au-dessous de 20 points de base (pb).
La Réserve fédérale a annoncé qu’elle tiendrait ce lundi à 11h30 (17h30 heure française) une réunion de son Conseil des gouverneurs dans le but d’examiner et de déterminer les taux d’avance et d’escompte.
Amaigrissement. Humble et souple, « humble and nimble ». C’est le message qu’a martelé Jerome Powell le 26 janvier lors de sa conférence de presse. Si le président de la Fed semble naviguer à vue en fonction de l’évolution des indicateurs macroéconomiques, il n’en a pas moins livré aux investisseurs quelques certitudes. D’une part, l’annonce d’une hausse des taux à l’issue de la prochaine réunion, le 16 mars, qui en appellera d’autres dans la foulée. D’autre part, les grands principes qui guideront la réduction du bilan de la Réserve fédérale. Ce resserrement quantitatif (quantitative tightening, QT) devrait suivre de peu les premières hausses de taux.
Alors que les marchés connaissent des difficultés et que le commentaire de la Fed est attendu par toute la planète finance, retour sur la manière dont les politiques monétaires des derniers mois affectent la sphère économique à long terme.