Nos articles d’actualité et d’analyse sur les économies et marchés (croissance, politique monétaire, indices boursiers) des pays dits émergents, soit la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, l’Afrique du Sud, et des pays en voie de développement.
Après avoir passé le test de la chambre basse du parlement, le projet de loi visant à limiter la hausse des dépenses publiques du gouvernement brésilien sur un horizon de 20 ans a été validé cette nuit par le Sénat, à une majorité de 61 votes contre 14, dépassant ainsi largement le seuil des trois cinquième requis. Le projet de loi doit désormais franchir une dernière étape au Sénat le 13 décembre avant d’entrer en application. Le déficit budgétaire brésilien a atteint près de 10% du PIB cette année alors que l’inflation reste, à 7,9%, supérieure à son objectif, et que le pays sort à peine de la récession avec un taux de chômage proche des 12%.
La banque centrale de Turquie a relevé aujourd’hui son taux d’intérêt de référence, pour la première fois en près de trois ans, de 50 points de base à 8%, faisant fi des demandes du président Recep Tayyip Erdogan pour un crédit bon marché. La livre turque, qui a perdu environ 14% de sa valeur cette année en touchant une série de creux historiques, souffre de la comparaison avec le dollar américain, qui a repris de la vigueur depuis l'élection de Donald Trump. La devise turque pâtit également des inquiétudes liées à la situation intérieure du pays depuis le coup d’Etat avorté de juillet dernier.
L'économie mexicaine a enregistré sur la période juillet-septembre sa croissance trimestrielle la plus prononcée en deux ans, à 1% en rythme trimestriel et 2% sur un an, selon des données officielles publiées hier. Le gouvernement a confirmé ses prévisions 2016 (entre 2% et 2,6%) et 2017 (entre 2% et 3%), soulignant ne déceler à ce stade aucune menace tangible du fait de l'élection de Donald Trump. La Banque centrale a néanmoins revu hier à la baisse ses prévisions de croissance pour 2017, entre 1,5% et 2,5%, et a resserré sa fourchette de prévisions pour 2016, voyant désormais une croissance allant de 1,8% à 2,3%.
Le patronat argentin a accepté hier de ne pas licencier de salariés sans motif valable jusqu'à mars 2017, alors que la grogne sociale monte dans le pays dans un contexte de récession et de forte inflation. Les représentants des employeurs ont signé cet accord avec la plus grande confédération syndicale du pays lors d’une rencontre organisée sous les auspices du gouvernement.
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé vendredi l’octroi à l’Egypte d’un prêt de 12 milliards de dollars (11,0 milliards d’euros) destiné à soutenir les réformes économiques. La télévision publique égyptienne a rapporté peu après qu’une première tranche de 2,75 milliards de dollars avait déjà été versée, portant les réserves de change du pays à 23,3 milliards de dollars. Le versement du reste du prêt sera échelonné en fonction des cinq revues prévues par l’accord, a précisé le FMI. La dernière étape avant le feu vert définitif du FMI a été l’abandon la semaine dernière par la banque centrale de l’arrimage de la livre égyptienne au dollar, avec à la clé une importante dévaluation.
La banque centrale a limité sa première baisse de taux depuis 2012 à 25 pb, dans l’attente de signes clairs de réformes fiscales et de baisse de l’inflation.
La banque centrale saoudienne (SAMA) envisagerait des mesures permettant aux banques étrangères d’ouvrir davantage de filiales sur le territoire et de proposer de nouveaux produits tels que des crédits hypothécaires ou de prêts aux PME, selon des sources citées par Bloomberg. Ces mesures doivent permettre de soutenir la croissance du pays, qui souhaite faire passer le poids du secteur privé dans le PIB de 40% actuellement à 65% à d’ici 2030. L’Arabie saoudite aurait mandaté le Boston Consulting Group pour évaluer l’impact de telles mesures.
La hausse des taux de 50 points de base a permis au peso de se stabiliser vendredi, après une chute liée à l'incertitude sur le résultat de la présidentielle américaine.
Moody’s a rejoint S&P vendredi pour noter en junk la dette souveraine turque, sans que cette annonce provoque une correction aussi violente qu’en juillet.