Doutes. Ce n’est pas un bon moment pour les émergents. Au premier semestre, le nombre de défaillances d’entreprises y a triplé à 10, contre 3 seulement l’an dernier à la même époque, selon S&P Global Ratings. « Entre hausse des taux d’intérêt et dollar fort, les entreprises des pays émergents pourraient être de plus en plus sous pression à mesure que les investisseurs basculent leur allocation d’actifs risqués des émergents vers des alternatives à haut rendement dans les marchés développés », affirment les analystes de l’agence de notation. Néanmoins, le nombre de défauts diminue ailleurs, notamment aux Etats-Unis où les défaillances reculent à 31 (42 l’an dernier). Au niveau mondial, elles atteignent 49, soit 8 de moins que l’an passé. Dans les émergents il n’y a pas péril en la demeure puisque la proportion d’émetteurs en perspective négative, de 14,2 %, est plus faible que la moyenne historique de 20 %. Le taux de défaut sur 12 mois reste contenu à 1,4 %. S&P prévoit une baisse à 2,5% du taux de défaut aux Etats-Unis sur douze mois à fin mars 2019 mais une hausse à 2,5 % en Europe dans le high yield malgré des conditions toujours favorables.