Amundi devrait complètement couper les ponts avec Aladdin, la plateforme de gestion des risques de BlackRock, au début de l’année prochaine, rapporte le site Financial News. Ce qui permettra au gestionnaire français, dont les encours s'élèvent à environ 1.500 milliards d’euros, de rétablir le contrôle total de toute son architecture informatique dans le sillage de l’acquisition en 2017 de Pioneer Investments. L’an dernier, Amundi avait d’ailleurs exprimé son intention de couper tous les liens de Pioneer Investments avec Aladdin pour des «questions de concurrence». Yves Perrier, directeur général d’Amundi, a précisé que la presque totalité de ses activités sur Aladdin a déjà été transférée et qu’Amundi aura recouvré son entière indépendance vis-à-vis d’Aladdin d’ici à fin mars 2019. «La migration a été réalisé par étapes. Nous avons commencé par la plateforme allemande en octobre 2017, et au premier semestre de cette année, nous avons migré Singapour, Hong Kong, Londres et l’Italie», a indiqué Yves Perrier. D’ici à la fin de l’année, la migration devrait concerner une autre partie de Italie, ainsi que les activités en Autriche et aux Etats-Unis.Amundi investit des montants très significatifs dans ses capacités informatiques, avec l’ambition de générer des revenus supplémentaires importants en offrant ses services à des sociétés de gestion concurrentes. Actuellement, plus de 80% des capacités informatiques d’Amundi sont gérés en interne. Selon Yves Perrier, Amundi Services pourrait dégager des revenus de 50 millions d’euros dans les trois à quatre ans contre environ 5 millions d’euros actuellement.