Le ministère des Finances de la République populaire de Chine a émis mercredi avec succès des obligations souveraines pour 6 milliards de dollars en 4 tranches : 1,25 milliard de dollars à 3 ans, 2,25 milliards de dollars à 5 ans, 2 milliards de dollars à 10 ans et 500 millions de dollars à 30 ans. Si la Chine se rend régulièrement sur le marché obligataire international depuis 2017, il s’agit de sa première émission au format 144A/RegS ainsi que de la plus importante émission d’obligations souveraines libellées en dollars américains en Asie-Pacifique à ce jour, précise CACIB, qui a agi comme teneur de livres associé sur cette transaction aux côtés de plusieurs banques chinoises et anglo-saxonnes.
Crédit Agricole SA (CASA), branche cotée du groupe Crédit Agricole, a annoncé hier le succès d’une émission d’obligations super subordonnées perpétuelles Additional Tier 1 (AT1) à taux fixe révisable pour un montant de 750 millions d’euros. Les obligations porteront intérêt au taux fixe de 4% par an (payé trimestriellement) jusqu’au 23 juin 2028, date à compter de laquelle le taux d’intérêt sera réinitialisé tous les cinq ans au taux swap 5 ans en vigueur auquel sera ajoutée la marge initiale de 437 points de base. «L’offre a attiré un intérêt considérable, avec un livre d’ordres ayant dépassé 4,25 milliards d’euros à son pic, et contenant plus de 200 investisseurs au niveau de coupon final», a souligné l'établissement financier.
Le courtier TP Icap a annoncé être en pourparlers avancés pour racheter le courtier et opérateur de plates-formes Liquidnet pour plus de 600 millions de dollars - le prix comprendra 550 millions en cash, 50 millions de paiement différé et un complément de prix pouvant atteindre jusqu’à 100 millions.
Le producteur de vins et spiritueux Pernod Ricard a annoncé ce matin avoir effectué un placement obligataire en dollars d’un montant total de 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) réparti en trois tranches de maturité respective 2028, 2031 et 2050. «Cette transaction permet à Pernod Ricard d’allonger la maturité moyenne de sa dette obligataire de 6,0 à 7,2 ans», tout en réalisant des économies d’intérêt, précise le groupe. Le produit net l’émission servira notamment au remboursement partiel ou total des 500 millions de dollars d’obligations arrivant à échéance en avril 2021 et des 1.5 milliard de dollars d’obligations arrivant à échéance en janvier 2022.
La France émettra 260 milliards d’euros de dettes à moyen et long terme en 2021, comme en 2020. «Le besoin prévisionnel de financement de l’Etat atteindra 282,3 milliards d’euros, du fait principalement d’un déficit budgétaire de 152,8 milliards d’euros et de 127,3 milliards d’euros d’amortissement de dette à moyen et long terme venant à échéance en 2021. La reprise partielle de la dette de SNCF Réseau ajoutera par ailleurs 1,3 milliard d’euros d’amortissements de dette à financer par l’État en 2021», a indiqué ce matin l’Agence France Trésor (AFT).
Les fonds investis dans le high yield américain ont enregistré au cours de la dernière semaine (données arrêtées au 23 septembre), leur plus importante décollecte depuis mars avec 4,9 milliards de dollars de rachats, selon Barclays sur la base des données d’EPFR. Au plus fort de la crise sur les marchés financiers en février-mars, la classe d’actifs avait accusé plus de 5 milliards de rachats pendant plusieurs semaines, avec un pic de 5,6 milliards mi-mars. A lui seul, le plus important ETF sur la classe d’actifs géré par BlackRock a enregistré près de deux milliards d’euros de sorties en début de semaine, selon le Financial Times. Les spreads sur le crédit, notamment high yield, se sont écartés depuis début septembre. Et les fonds actions, qui avaient enregistré la semaine passée une importante collecte, ont inversé la tendance avec 22,8 milliards de rachats, le plus important montant hebdomadaire depuis mars, dont 25,8 milliards sur les seules actions américaines.
Le moratoire sur les dettes des 73 pays les plus pauvres sera prolongé de six mois lors du prochain G20 mi-octobre, avant des discussions sur des restructurations.