Si un client s’attend à ce qu’on lui mente, est-ce illégal de lui mentir ? C’est en substance la défense de James Im, ancien trader chez Nomura, et accusé par la Securities and Exchange Commission d’avoir été trop créatif sur le prix des obligations qu’il vendait – prétendant être en négociation avec une tierce partie inexistante, par exemple. « Ce mensonge visait à éviter une conversation inconfortable et à ne pas sembler pinailler sur les prix », a expliqué James Im. Qui a ajouté que, comme ses clients lui mentaient aussi, cela n’avait jamais eu d’incidence sur leurs décisions d’investissement. L’accusé rappelle aussi qu’il s’agit d’investisseurs sophistiqués qui s’appuient sur des modèles complexes pour valoriser les obligations, et qu’ils ne prennent pas les déclarations de traders pour argent comptant. On les comprend.