Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
La région Asie-Pacifique continue de faire la course en tête. Selon le Asia-Pacific Wealth Report 2017, la région conserve sa première place en termes de population de particuliers fortunés (HNWI, high net worth individual) et de cumul des richesses. Les rythmes de croissance de ces deux éléments ont toutefois enregistré un léger ralentissement en 2016, avec des progression de 7,4% pour la population et de 8,2% pour les richesses contre respectivement 9,4% et 9,9% en 2015. Seuls les Etats-Unis ont produit davantage de particuliers HNWI (337.000) que le Japon (171.000) et la Chine (95.000) en 2016, mais la région Asie-Pacifique dans son ensemble devance l’Amérique du Nord avec 360.000 particuliers fortunés supplémentaires et un ajout de richesses de 863 milliards de dollars pour les particuliers HNWI.Le portefeuille moyen Asie-Pacifique (hors Japon) d’un particulier fortuné géré par un gestionnaire dédié affichait un rendement de 33% en 2016, contre une moyenne de seulement 24,6% pour les particuliers fortunés du reste du monde. D’une année sur l’autre, les allocations en actions et en cash ont fortement augmenté, de 4,4 et 4,3 points de pourcentage respectivement, les progressions annuelles les plus élevées des cinq dernières années.
Les sociétés de gestion françaises ont encore du travail à faire pour améliorer le traitement des investisseurs particuliers. Comparées à leurs concurrentes à l’international, elles offriraient même un service de moins bonne qualité que la moyenne en matière de transparence, de pratiques de commercialisation des fonds et de frais, selon la dernière étude de Morningstar reprise par Les Echos. L’information concernant l’ensemble des avoirs des fonds n’est disponible que dans le rapport annuel, alors que, dans de nombreux pays, les sociétés de gestion fournissent ce type d’information publique semestriellement. En France, « si la liste des actifs détenus par les fonds est accessible aux investisseurs et au régulateur, elle n’est pas toujours rendue publique », souligne ainsi Morningstar.Ce manque de transparence concerne aussi les frais. Si le Dici (document d’information clef pour l’investisseur) représente un progrès, il ne donne pas « la traduction monétaire des frais, les noms des gérants et la teneur de leur mandat », déplore Morningstar. Quant au détail des différents prélèvements effectués, il reste le plus souvent mystérieux, même si, entre 2014 et 2016, la proportion de sociétés prêtes à détailler dans le cadre d’un appel d’offres les différents types de tarification (gestion financière, reporting, services annexes…) « sur simple demande » est passée de 50 à 70 %, selon une enquête d’Amadeis. En réalité, seules 15 % d’entre elles fournissent « toujours » cette information spontanément. En 2016, 84 % des sociétés interrogées ne se disaient pas prêtes à rendre leur tarification publique.
Bruno Le Maire, qui soutient la proposition de la Commission européenne, va s’opposer aux représentants de pays comme le Luxembourg qui freinent des quatre fers.
Le marché des investissements verts est en plein boom. La première Bourse entièrement dédiée à l’investissement durable, le Luxembourg Green Exchange (LGX), qui a vu le jour il y a un an, offre désormais plus de 50% de l’ensemble des produits financiers verts cotés, entre autres les obligations vertes, rapporte le Börsen-Zeitung. «Le marché des obligations vertes a un très fort potentiel et s’est très rapidement développé au cours des trois dernières années. Le volume d'émissions a pratiquement doublé chaque année. Nous sommes très satisfaits de l'évolution de la Bourse verte. Notre plateforme s’est imposée comme leader du marché», déclare Robert Scharfe, directeur général (CEO) du LGX, au quotidien financier.Durant sa première année d’existence, le volume d’obligations cotées dans le segment «vert» est passé de 38 milliards d’euros à plus de 64 milliards d’euros actuellement. Les obligations vertes constituent une bonne partie de ce montant. Robert Scharfe indique que le Grand-Duché travaille en étroite collaboration avec des Bourses chinoises, notamment la Bourse de Shanghai. Toutes les obligations vertes cotées sur la Bourse de Shanghai seront désormais cotées au LGX. Il a également été décidé de créer des indices de référence pour les obligations vertes. Les Luxembourgeois travaillent en outre avec l’université de Pékin et viennent de créer, à partir du CSI 300 Index, le CSI 100 Green Equity Index qui comprend les 100 entreprises les plus efficaces en matière de lutte contre le changement climatique. Cet indice sera disponible au Luxembourg.
L’absence d’inflation pousse les investisseurs à investir. Dans la semaine se terminant au 1er novembre, les fonds actions au niveau mondial ont collecté 5 milliards de dollars, les fonds obligataires 6,9 milliards de dollars et les fonds or environ 200 millions de dollars, indique la dernière étude hebdomadaire de Bank of America Merrill Lynch Global Research, qui reprend des données d’EPFR Global. Les investisseurs ont orienté leurs flux de façon très différenciée ente deux grandes régions: l’Europe et le Japon. Ainsi, pour la première fois depuis neuf semaines, les fonds d’actions européennes ont décollecté à hauteur de 500 millions de dollars. A l’inverse les fonds d’actions japonaises ont enregistré leur plus importante collecte depuis 7 semaines avec 3,4 milliards de dollars de flux nets positifs. On notera cependant que les investisseurs ont aussi boudé les actions américaines puisque BoA Merrill Lynch fait état d’une décollecte de 1,2 milliard de dollars. La gestion passive rafle de nouveau la mise. Elle compte pour 9,4 milliards de dollars d’afflux d’argent pour les fonds actions indiciels, contre des sorties nettes de 4,4 milliards de dollars pour les «mutual funds» traditionnels (gérés de manière active). Du côté des obligations, il s’agit de la 33ème semaine d’affilée de souscriptions positives. Les obligations Investment grade sont toujours les favorites avec 7,8 milliards de dollars de souscriptions.
Eurex, la plate-forme d’échange de dérivés filiale de Deutsche Börse, a annoncé ce 3 novembre, le lancement ce trimestre d’un nouveau service électronique de mise en relation et de découverte du prix entre courtiers, banquiers et «market makers». Le service sera dans un premier temps disponible pour le fixed-income et les dérivés monétaires, d’autres classes d’actifs devant y être intégrées par la suite. Eurex explique dans un communiqué que les ordres négociés via ce service seront automatiquement transmis à la plate-forme d’Eurex T7 Entry Service (TES), qui se chargera de la confirmation de ces ordres et de leur traitement post-marché. L’ensemble des données de la négociation sera alors disponible pour les parties prenantes à l’échange, ce qui leur permettra de répondre aux exigences de meilleure exécution introduite par MIF 2.
L’indice des fonds alternatifs au format Ucits, publié par Analytical Research AG, a progressé de 0,95% au mois de septembre, ce qui porte à 1,92% la hausse depuis le début de l’année. L’indice des fonds de fonds alternatifs Ucits a pour sa part affiché une hausse de 0,51% en octobre et de 1,39% sur les dix premiers mois de l’année.Durant le mois sous revue, la majorité des composantes de l’indice des fonds alternatifs Ucits ont terminé en territoire positif, notamment l’indice des stratégies CTA qui a réalisé un gain de 3,26%. Sur les dix premiers mois de l’année, la situation est plus contrastée, avec six composantes en hausse contre cinq en baisse. L’indice des marchés émergents a notamment fait un bond de plus de 9% à 9,16% tandis que l’indice des stratégies sur les devises accuse une baisse de 5,40%.
Cette semaine écourtée en France a démarré avec quelques chiffres intéressants. Les flux mondiaux sur les fonds d’investissement en actifs dits risqués, actions et obligations d’entreprises, ont encore accéléré sur la semaine au 25 octobre et atteignent rien moins que 534 milliards depuis le début de l’année. C’est près du double du précédent record de collecte annuelle de 2013 à 281 milliards de dollars. Ces chiffres fournis par Bank of America Merrill Lynch sont éloquents et expliquent pourquoi les marchés financiers volent toujours de record en record. Côté entreprises, la semaine a été marquée par une salve de résultats des deux côtés de l’Atlantique. Après Amundi la semaine dernière, qui cumule près de 58 milliards d’euros de collecte sur neuf mois (chiffres de Pioneer inclus depuis juillet), le secteur a pu observer les résultats en gestion et/ou banque privée de BNP Paribas, Société Générale, Axa et des grandes banques suisses UBS et Credit Suisse. Après les effets saisonniers du deuxième trimestre pour les établissements français (paiement des dividendes par les entreprises et des pensions par les organismes de retraite en juin qui pèsent sur la collecte en fonds monétaires), le troisième trimestre apparaît plus calme.Quelques grands fonds souverains ont aussi publié leur performance comme le GPIF japonais et le fonds souverain norvégien, le GPFG (Government Pension Fund Global). Ils déclarent respectivement une performance trimestrielle à +2,97% et +3,2% pour les mois de juin à septembre. 49% du portefeuille du fonds japonais est en actions, contre 65,9% pour le fonds norvégien. En France, on notera la finalisation du rachat de Cœur Défense, le plus grand complexe immobilier de bureaux d’Europe par Amundi et ses partenaires Crédit Agricole et Primonial REIM. Les acheteurs auraient payé plus de 1,8 milliard d’euros pour ce bien immobilier. Toujours en France, Tikehau Capital et Groupama AM ont noué une alliance stratégique au niveau commercial et industriel. Ils pourront se déléguer respectivement des gestions, créer des produits en co-branding et, en parallèle, s’entendre sur la distribution. Groupama a également pris une participation au capital de Tikehau Capital mais «pour un montant très faible et un pourcentage très faible», autrement dit, loin des 12,8% pris dans le cadre d’un accord similaire par Amundi.Autre prise de participation, celle, majoritaire, de H2O AM dans le capital de Poincaré Capital Management un spécialiste de la gestion long-short actions, basé à Hong-Kong. Après Arctic Blue Capital, un fonds quantitatif investi sur le marché des matières premières, la filiale de Natixis Global Asset Management poursuit la diversification de ses revenus et de ses expertises. Enfin, la presse allemande s’est fait l’écho du départ de Metropole Gestion d’Allemagne. En fermant son bureau de Francfort, la boutique de gestion «value», dirigée par François-Marie Wojcik et Isabel Lévy, a fermé la seule implantation physique qu’elle comptait à l’étranger.
L’opérateur de marché Euronext a annoncé la signature d’un nouvel accord avec LCH SA prévoyant la poursuite de la fourniture de services de compensation de produits dérivés et de matières premières pour une durée de 10 ans. Euronext et LCH SA travailleront ensemble pour développer de nouveaux produits au profit des membres compensateurs et des participants au marché, et se concentreront sur la fourniture d’un service à moindre coût pour les membres, assure le communiqué. En outre, l’accord prévoit un mécanisme de partage des revenus comparable à avant.Euronext prévoit aussi d'échanger sa participation actuelle de 2,3% dans LCH Group contre une participation de 11,1% dans LCH SA. Cette transaction est soumise à un accord réglementaire et devrait être finalisée dans les prochains mois. Euronext comptabilisera une plus-value nette suite à l'échange d’actions d’environ 24 millions d’euros. «Cette transaction renforcera la relation de longue date entre Euronext et LCH SA et consolidera l’avenir stratégique de LCH SA», assure le groupe.Euronext restera membre du conseil d’administration de LCH SA après l'échange d’actions. Le groupe désignera également un représentant au comité d’audit de LCH SA et continuera à être représenté au comité des risques de LCH SA. Un nouveau comité consultatif dédié aux activités dérivés d’Euronext sera créé.
Les actifs sous gestion des fonds domiciliés au Luxembourg a franchi le seuil des 4.000 milliards d’euros pour s’inscrire à 4.037 milliards d’euros au 30 septembre 2017, a annoncé l’Association luxembourgoise des fonds d’investissement (Alfi). Les encours affichent ainsi une progression de 7,9% depuis le début de l’année 2017, « principalement en raison de souscriptions nettes », indique l’Alfi dans un communiqué qui ne dévoile pas le chiffre précis de cette collecte nette. « Cette croissance des actifs sous gestion démontre clairement la confiance des gestionnaires d’actifs, des distributeurs de fonds et des investisseurs pour notre centre de gestion de fonds, juge Denise Voss, présidente de l’Alfi, citée dans un communiqué. Désormais, le Luxembourg est le deuxième plus grand marché de la gestion d’actifs au monde, derrière les Etats-Unis, se targue l’Alfi qui rappelle que « les encours sont passés de 3.000 milliards à 4.000 milliards d’euros en seulement trois ans ». « Les fonds luxembourgeois sont désormais distribués dans plus de 70 pays à travers le monde et nous comptons maintenant 4.100 fonds domiciliés au Luxembourg », note l’Alfi.
L’idée peut paraître saugrenue mais elle est émise par certains analystes constatant la guerre des prix permanente qui sévit aux Etats-Unis entre les fournisseurs d’ETF, ces fonds cotés qui suivent un indice de manière passive, rapporte le Financial Times. L’exemple de Franklin Templeton est assez frappant. La société de gestion a annoncé le lancement de 16 ETF cette semaine dont la plupart vont coûter 9 points de base. Cela signifie que pour 100 dollars investis, ils coûtent au souscripteur 9 centimes sur l’année. De même, State Street a baissé récemment le prix de certains ETF et deux d’entre eux coûtent 3 points de base! Des mouvements qu’il aurait pu faire grâce à la fabrication en interne de ses propres indices, moins chers que ceux de FTSE Russell.Le quotidien rappelle en outre que cette guerre a un impact direct aussi sur la gestion active: une étude d’Investment Company Institute montre qu’aux Etats-Unis le ratio de frais moyen sur les fonds actions américains est passé de 99 points de base en 2000 à 63 points de base en 2016.
L’indice mondial de confiance des investisseurs proposé par State Street Global Exchange s’établit à 96,9 en octobre, en baisse de 7,5 points par rapport au niveau de 104,4 (en données corrigées) enregistré en septembre. La baisse de 8,7 points à 96,8 de la confiance en Amérique du Nord est à l’origine du repli global de la confiance des investisseurs. A cela s’ajoutent la baisse de 6,7 points de l’indice asiatique à 96,2 et le recul de 0,7 point de l’indice européen à 93,1.« En octobre, nous avons observé une chute de la confiance mondiale à des niveaux comparables à ceux de mars dernier » commente Kenneth Froot, l’un des créateurs de l’indice. « Les investisseurs intègrent peut-être les effets actuels de la normalisation de la politique monétaire et de la nomination potentielle d’un Président moins accommodant à la tête de la Réserve fédérale américaine. Par ailleurs, la situation reflète éventuellement de nouvelles préoccupations quant à l’impact d’un dollar fort sur les marchés émergents en Asie. Face à la persistance des inquiétudes géopolitiques, nous devrons attendre pour voir comment la confiance des investisseurs va évoluer d’ici la fin de l’année. » « Que le repli de la confiance des investisseurs soit principalement attribuable aux investisseurs d’Amérique du Nord n’est pas si surprenant dans la mesure où l’attention des marchés est largement accaparée par les événements dans la région. » ajoute Tim Graf, directeur de la stratégie Macro de State Street Global Markets EMEA.
Ellipsis AM et Theam font valoir ces stratégies sur les dividendes implicites qui profitent, en Europe, d’un déséquilibre structurel entre l’offre et la demande de couvertures.
Le groupe minier et de négoce de matières premières a annoncé mardi son retrait de la Bourse de Hong Kong - un coup dur pour cette Place qui peine à attirer les multinationales. Glencore, qui avait décidé une double cotation à Londres et à Hong Kong en 2011, explique sa décision par le manque d’appétit des investisseurs pour son titre coté en Asie. Ce retrait sera effectif le 31 janvier 2018 et n’affectera pas la cotation du titre à Londres et Johannesbourg.
Le géant minier et du négoce de matières premières a annoncé aujourd’hui son retrait de la Bourse de Hong Kong, un coup dur pour la place asiatique qui peine à attirer les grandes entreprises multinationales. Glencore, qui avait décidé une double cotation à Londres et à Hong Kong en mai 2011 dans le cadre d’une opération de 10 milliards de dollars (8,6 milliards d’euros), explique sa décision par le manque d’appétit des investisseurs pour son titre coté dans la région sur lequel s’effectuent trop peu de transactions à son goût. Ce retrait sera effectif le 31 janvier 2018 et il n’affectera pas la cotation du titre à Londres et à Johannesbourg.
Jean-Denis Bachot, directeur France de Fidelity International, revient sur les raisons qui ont poussé la société de gestion à revoir la tarification de ses OPCVM actions. Il aborde aussi la problématique de la facturation des frais de recherche sur les produits actions induite par la directive MIF 2. ,