Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
Encours stables, trading en hausse Les encours des ETF (Exchange traded funds) sont restés stables en 2018, à 4.800 milliards de dollars, les rendements négatifs des marchés ayant été compensés par les flux entrant de +533 milliards au niveau mondial, selon la Global ETF Annual Review de Deutsche Bank. Les ETF Actions ont encore capté l’essentiel de la collecte malgré un ralentissement par rapport à 2017 (+348 milliards contre +478), tandis que les ETF Fixed income ont engrangé +142 milliards (+157 en 2017) et les ETP (Exchange traded products) sur les matières premières +3,8 milliards (+9,8 en 2017). BlackRock (+166 milliards) et Vanguard (+93) dominent la collecte globale. Mais le retour de la volatilité a freiné le lancement de nouveaux produits, à 711 sur 5.773 en tout (140 sur 1.674 en Europe, dont 92 sur les actions), avec quand même 53 nouveaux fournisseurs comme Mirae AM, PGIM ou encore L&G IM en Europe. La volatilité a aussi renforcé l’activité de négociation sur les parts d’ETF, en particulier aux Etats-Unis : +43 % de turnover, jusqu’à 35 % du marché actions américain ou plus de 6 fois les encours ! Aux Etats-Unis, les actifs des ETF ont terminé l’année à 3.380 milliards (-0,7 %), avec +313 milliards liés aux souscriptions (+212 milliards en ETF Actions) : BlackRock a enregistré +134 milliards de souscriptions (à 1.329 milliards), devant Vanguard (+85 à 856 milliards) et Charles Schwab (+28 à 115 milliards), alors que State Street (+3,3 à 535 milliards) et Invesco (+5,1 à 164 milliards) perdent des parts de marché. Les ETF smart beta ont drainé la moitié des flux sur les actions. En Asie, les ETF ont enregistré des rentrées records, stimulées par les achats de la Banque du Japon, principalement sur l’indice Topix : à +141 milliards de dollars (dont +119 pour les ETF Actions) pour un total d’actifs à 513 milliards (+15 % malgré un effet de marché de -16,9 %). Nomura collecte +35 milliards de dollars (à 138 milliards) devant Daiwa (+15,1 à 60 milliards) et Nikko AM (+12,2 à 62 milliards). Redistribution ? En Europe, où les investisseurs ont réalloué une partie des encours des ETF Actions Europe à des produits exposés aux Etats-Unis, notamment à la dette souveraine en fin d’année du fait de l’incertitude sur les actions, les souscriptions nettes ont atteint +57 milliards de dollars, pour un encours de 761 milliards de dollars (-4,3 %), avec +36 milliards sur les actions et +18 milliards sur le fixed income. BlackRock a collecté +18,5 milliards en euros (à 289 milliards), devant DWS (+6,1 à 68,6 milliards), mais perd un peu de sa part de marché passée de 49 % à 46 % en deux ans, comme Lyxor (+2,5 à 61,2 milliards) et surtout UBS (-673 millions à 37,7 milliards), au profit de State Street (+5 à 26,1 milliards), Amundi (+3,7 à 38,6 milliards), Vanguard (+2,9 à 31,2 milliards) et BNP Paribas (+2,4 à 9,5 milliards), également parmi les belles collectes. Entre risques géopolitiques et préoccupations sur la croissance, les flux vers les ETF devraient continuer à augmenter en 2019 selon l’étude, qui rappelle également le changement de réglementation attendu pour plus de transparence aux Etats-Unis.
Optionnelle. Le Conseil des ministres a adopté une ordonnance sur les services financiers en cas de Brexit sans accord, afin d’assurer la continuité sur : l’accès des entités françaises aux systèmes de règlement interbancaire et de règlement-livraison britanniques, les contrats d’assurance souscrits par des entités françaises auprès d’assureurs britanniques, les pouvoirs de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) vis-à-vis des entités britanniques, le fonctionnement du contrat-cadre Isda (produits dérivés) en droit français, et le mécanisme de substitution de contrats-cadres au profit de nouveaux contrats de droit français. Une sixième mesure concerne la période de liquidation des titres cotés britanniques dans les PEA soumis à ratios d’investissement, entre six et vingt-quatre mois a priori, et une septième désigne l’Autorité des marchés financiers (AMF) compétente pour la supervision des activités liées à la titrisation.
«De très bons résultats», a souligné Yves Perrier, directeur général d’Amundi, lors d’une conférence téléphonique de présentation des résultats annuels du groupe. En 2018, le résultat net comptable s’est ainsi inscrit à 855 millions d’euros, en hausse sensible de 25,5% par rapport à 2017. Le résultat net ajusté atteint 946 millions d’euros, en hausse de 9 % par rapport à 2017 hors revenus financiers exceptionnels. Une évolution qui s’expliquenotamment parla baisse de 6,8% des charges d’exploitation grâce à l’exécution rapide des synergies de coûts liées à Pioneer (110 millions d’euros en 2018). Le coefficient d’exploitation ressort à 51,5, en amélioration de 0,9 point d’une année sur l’autre. « Malgré un environnement de marché défavorable, Amundi enregistre en 2018 une nouvelle forte progression de ses résultats. Celle-ci résulte de deux facteurs : d’une part une dynamique d’activité qui est restée soutenue en dépit du contexte de marché, et qui a bénéficié de la forte présence d’Amundi à l’international, en Asie notamment ; d’autre part le succès de l’intégration de Pioneer dont l’acquisition a sensiblement renforcé le business model d’Amundi. Cette intégration a été rapide et maîtrisée, et conduit à réévaluer le montant total des synergies à 175 millions d’euros par an (ndrl:contre 150 millions prévus à l’origine) », a souligné Yves Perrier. En dépit des turbulences des marchés dans les derniers mois de l’année, le niveau de collecte demeure élevé en 2018, à 42 milliards d’euros, tiré notamment par les actifs moyen-long terme (36,3 milliards d’euros) et le Retail (30,7 milliards d’euros). Compte tenu d’un effet marché négatif (-43 milliards d’euros) concentré en fin d’année, les encours sous gestion atteignent 1.425 milliards d’euros au 31 décembre 2018, stables sur 12 mois. Sur le segment retail, Amundi relève une «excellente dynamique» de collecte nette dans les co-entreprises asiatiques (principalement en Chine et en Inde), dont les encours atteignent 142 milliards d’euros fin 2018.Dans les Réseaux France, lacollecte netterésiste, grâce aux actifs moyen/long terme(Unités de Compte et gestion sous mandat). Lacollecte nettedemeure positive dans les réseaux internationaux, particulièrement en Italie (+4,3 milliards d’euros avec la gestion sous mandat et les Unités de Compte) grâce au partenariat avec UniCredit. Mais on observeun ralentissement plus marqué pour les Distributeurs Tiers, dont la collecte demeure toutefois positive en 2018, hors réinternalisation des actifs par Fineco pour -6,5 milliards d’eurosau troisième trimestre2018. De son côté, le segment des Institutionnels et Corporates affiche une collecte annuelle de 11 milliards d’euros malgré une fin d’année plus difficile. Les Institutionnels et Souverains réalisent un bon niveau de collecte nette annuelle, majoritairement en produits moyen/long terme tandis que les Corporates ont subi des sorties de trésorerie, concentrées au deuxième trimestre, mais enregistrent un bon niveau d’activité en actifs moyen/long terme. L’Epargne Entreprises se distingue avec une collecte nette de 2,7 milliards d’euros contre 1 milliard d’euros en 2017. Au cours du seul quatrième trimestre, les flux sont négatifs à -6,5 milliards d’euros, malgré une bonne résistance du Retail (+0,5 milliard d’euros) grâce aux JV asiatiques et à une activité toujours positive dans les réseaux France (0,5 milliard d’euros). En Institutionnels, la décollecte nette de -7,0 milliards d’euros s’explique majoritairement par la fin de deux mandats de clients souverains ; le segment Corporates affiche néanmoins une belle activité en fin d‘année (+1,8 milliard d’euros, majoritairement en actifs moyen/long terme). Amundi souligne que ces évolutions s’inscrivent dans un marché européen de la gestion d’actifs en très fort recul, avec une collecte de seulement 62 milliards d’euros en 2018 contre 846 milliards d’euros en 2017 et une accélération de la décollecte en fin d’année. Yves Perrier relève que, dans ce contexte difficile, Amundi affiche un taux de collecte rapporté aux encours de 2,9%, que beaucoup de concurrents sont très loin d’approcher. Les résultats de l’année écoulée sont en ligne avec les objectifs annoncés dans le plan à 3 ans même si par exemple la collecte de l’année est inférieure à l’objectif des 50 milliards d’euros. Yves Perrier ne voit d’ailleurs pas de raison de revoir ces objectifs, entre autres l’objectif central d’un résultat net annuel de 1 milliard d’euros mais «à niveau de marchés inchangés». Selon le patron d’Amundi, «le bateau Amundi est fait pour naviguer de manière sûre par mer calme, par mer agitée ou même dans la tempête. L’environnement sera plus difficile mais, comme notre activité est très diversifiée, nous sommes assez confiants sur notre capacité à continuer à progresser».
Amundi est en avance sur sa feuille de route concernant l’acquisition de Pioneer. A l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels, ce mercredi, le gérant d’actifs du Crédit Agricole a relevé le montant des synergies de coûts escomptées du rachat de la société de gestion italienne. Amundi table désormais sur 175 millions d’euros de synergies de coûts par an, au lieu d’une ambition initiale de 150 millions. Dix-huit mois après l’acquisition de Pioneer, signée en juillet 2017 pour 3,5 milliards d’euros, «l’entreprise est complétement intégrée», s’est félicité Yves Perrier, directeur général d’Amundi, lors d’une conférence téléphonique. Au cours du seul exercice 2018, plus de 60% du total des synergies attendues de cette opération ont été réalisées, contre un objectif initial de 40%.
La Bourse de New York a fini en nette hausse mardi et inscrit de nouveaux plus hauts de près de deux mois et demi. L’indice Dow Jones, qui restait sur quatre séances de baisse d’affilée, a gagné 372,65 points, soit 1,49%, à 25.425,76 et le Standard & Poor’s 500, plus large, a pris 34,93 points, soit 1,29%, à 2.744,73. Le Nasdaq Composite a progressé de 106,71 points, soit 1,46%, à 7.414,62. Wall Street a été tirée par l’espoir de voir aboutir les discussions commerciales avec la Chine, le président Donald Trump n’excluant pas de repousser la date-limite du 1er mars, ainsi que par l’accord conclu lundi au Congrès pour éviter un nouveau blocage des administrations fédérales («shutdown»).
Cent quarante-trois gestionnaires d’actifs, investisseurs, gérants de fortune et fournisseurs de services financiers du monde entier, représentant 6.800 milliards de dollars de capitaux investis, unissent leurs forces pour demander aux fournisseurs d’indices de retirer les armes controversées des indices conventionnels. «Ces armes – parmi lesquelles figurent les bombes à fragmentation, les mines antipersonnel ainsi que les armes chimiques, biologiques et nucléaires, produites à l’intention de pays n’ayant pas signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires – peuvent causer des dommages sans discrimination ou disproportionnés. Leur usage est d’ailleurs interdit ou restreint par les conventions internationales», précisent les investisseurs dans une lettre ouverte envoyée à des représentants de FTSE Russell, Morningstar, MSCI, S&P Dow Jones Indices et STOXX. L’initiative, lancée en Suisse avec la coordination de Swiss Sustainable Finance, a pris une ampleur internationale grâce à une présence sur la plate-forme collaborative des Principes pour l’investissement responsable des Nations Unies (UN PRI). Parmi les signataires figurent de nombreux investisseurs institutionnels et des sociétés de gestion comme BNPP AM, Candriam, Group La Française, Groupama Asset Management, OFI AM… L’investissement dans des sociétés liées à des armes controversées est d’ores et déjà contraire à certaines conventions internationales et réglementations nationales.«Mais les indices conventionnels continuent à les inclure. Pour les investisseurs actifs qui utilisent des indices de référence standard, exclure ces sociétés signifie exposer les portefeuilles à des erreurs de suivi supplémentaires, ainsi qu’à un surcoût. Quant aux investisseurs passifs, ils n’ont, pour le moment, souvent pas le choix, car leurs stratégies répliquent en grande majorité les indices traditionnels, sans possibilité d’exclusion», souligne un communiqué. «Aujourd’hui, les investisseurs qui suivent les indices conventionnels contribuent tous au financement de sociétés impliquées dans les armes controversées», déplore donc l’initiative.
En janvier 2019, les fonds d’investissement espagnols ont vu leur volume d’encours global augmenter de 4,71 milliards d’euros (+1,8% par rapport à décembre 2018) pour s'établir à 262,2 milliards d’euros d’actifs sous gestion à la fin du mois selon les données d’Inverco. Les fonds espagnols ont néanmoins subi leur cinquième mois de collecte consécutif. En janvier, la décollecte se chiffrait à hauteur de 1,07 milliard d’euros. Les fonds obligataires espagnols concentrés sur la zone euro ont affiché des retraits de 621 millions d’euros le mois dernier tandis que les fonds mixtes n’ont guère été épargnés, eux aussi enregistrant une décollecte de 314 millions d’euros. Quelques segments ont toutefois observé une collecte positive à l’instar de la gestion passive (193 millions d’euros de collecte nette en janvier), des fonds monétaires (83 millions d’euros de collecte nette) et des fonds à rendements garantis (52 millions d’euros de collecte). La rentabilité moyenne des fonds d’investissement espagnols s'élevait à 2,33% finjanvier d’après les données d’Inverco. Au total, en ajoutant fonds et Sicav enregistrés en Espagne, les encoursde l’industrie de la gestion d’actifs en Espagne atteignaient 470,67 milliards d’euros fin janvier, soit une augmentation d'1,2% (+5,7 milliards d’euros)par rapport à fin décembre 2018. Le nombre de porteurs de parts, lui, est en baisse de 0,4% sur la même période et s'établit à 14 832 977.
Selon une étude menée sur les gestionnaires d’actifs cotés en boursepar le consultant Casey Quirk, propriété de Deloitte,les marges de l’industrie de la gestion d’actifs au niveau mondial se situent actuellement à un seuil observé uniquement après la crise financière de 2008. L'étude révèle que les marges des gestionnaires d’actifs cotés s'élevaient en moyenne à29% en 2018. A leur plus haut après-crise, elles se situaient à 34% en 2015 pour le groupe de gestionnaires d’actifs étudiés. Casey Quirk suggèrequ’avec le déclin des marges qui s’est opéréentre 2015 et 2018, quelque 29 milliards de dollars de profits n’ont pas été réaliséspar l’industrie de la gestion d’actifs. L’industrie de la gestion d’actifs dans son ensemblea totalisé 93 milliards de dollars de profits en 2018 d’après les estimations de Casey Quirk, qui souligne que les actifs sous gestion ont augmenté en moyenne de 6,9% par an sur la période 2015-2018 tandis que les marges se sont effondrées de 5,2% par an en moyenne sur la même période pour les gestionnaires d’actifs cotés en bourse. Amanda Walters, manager senior chez Casey Quirk, voit un changement séculaire s’opérer, soulignant que la hausse des actifs n’est plus garantie par l’amélioration des marges car la pression sur les frais s’intensifie et les coûts continuent de grimper. Autre donnée révélée par l'étude, les frais pour les stratégies tant actives que passives gérées par les gestionnaires d’actifs cotés ont baissé de 5% par an en moyenne entre 2015 et 2018, là où ils n’avaient décliné que 2,5% et 3,5% respectivement entre 2012 et 2015.
La fintech Onbrane reprend le projet Fimat de plate-forme d’émission et de négociation de titres NeuCP (ex billets de trésorerie et certificats de dépôts) en blockchain. Le changement de nom ferait suite au départ d’un actionnaire, l’équipe, dirigée par Pascal Lauffer, restant inchangée. Le projet consiste à utiliser la blockchain et d’autres technologies comme le machine learning pour digitaliser le marché primaire de la dette court terme, avant d’élargir l’emprise de la fintech sur d’autres instruments de dette. Après une levée de fonds d’un million d’euros à l’automne dernier, Onbrane lance une deuxième collecte auprès des brokers et d’intermédiaires de marché qui vont l’utiliser. En fin d’année, la start-up devrait lever des fonds auprès des banques, la solution ayant vocation à rallier ces acteurs ainsi que les investisseurs.
La fintech Onbrane reprend le projet Fimat de plateforme d’émission et de négociation de titres NeuCP (ex billets de trésorerie et certificats de dépôts) en blockchain. Le changement de nom ferait suite au départ d’un actionnaire, l’équipe, dirigée par Pascal Lauffer, restant inchangée. Le projet consiste à utiliser la blockchain et d’autres technologies comme le machine learning pour digitaliser le marché primaire de la dette court terme, avant d’élargir l’emprise de la fintech sur d’autres instruments de dette.
Et un label de plus, un. La Belgique vient de se doter à son tour d’un label pour distinguer les produits financiers durables. Celui-ci a été conçu par l’association du secteur bancaire belge Febelfin en concertation avec les banques, les gestionnaires d’actifs et la société civiles dans le but d'établir «une norme de qualité pour des produits financiers durables, tels que les fonds de placement», selon un communiqué. «Si ces produits satisfont à la norme, ils peuvent obtenir un label de durabilité. Grâce à cette norme, Febelfin veut donner plus de transparence aux clients et responsabiliser le secteur financier face aux enjeux climatiques,» indique l’organisme. Febelfin estime que le volume des investissements durables en Belgique a triplé entre 2013 et 2017 passant de 7,7 milliards d’euros à 24,1 milliards d’euros. Le nombre de produits est en hausse également et s'établissaità 364 pour l’année 2017 contre 267 l’année précédente. Cependant, selon l’association belge des gestionnaires d’actifs, les fonds ISR ne représentent que 6,34% des fonds distribués publiquement en Belgique. «Grâce à la norme de qualité et surtout au label de durabilité, les consommateurs peuvent être assurés qu’ils n’investiront pas dans des activités dommageables, mais uniquement dans des entreprises dotées d’une stratégie de durabilité explicite et d’une politique transparente sur les questions qui font l’objet de débats publics, comme l'énergie nucléaire,» assure Febelfin. Un organisme indépendant vérifiera si le produit est bien conforme à la norme et mérite le label. Febelfin souligne que la mise en place de la norme ne vise pasà créer un produit spécialisé «mais plutôt un produit qui puisse être proposé à tous les types d’investisseurs». «L’impact climatique des entreprises du secteur de l’énergie, entre autres, fait l’objet d’une attention particulière. C’est ainsi que les entreprises qui s’engagent à passer à des alternatives moins dommageables pour l’environnement ou aux énergies renouvelables peuvent se voir attribuer une place parmi les produits financiers durables. Les entreprises qui sont encore trop engagées dans les combustibles fossiles les plus nocifs, comme le charbon, seront exclues. De cette façon, le secteur financier s’assure que les investissements soient orientés vers les entreprises qui veulent renforcer leur impact positif,» dit encore Febelfin. L’association ajoute qu’il est encore possible d’investir dans les entreprises énergétiques s’appuyant sur le gaz de schiste jusqu’en 2020 mais dans ce cas, le produit"se verra alors attribuer un label adapté.» La norme sera régulièrement revue et adaptée aux besoins sociétaux et aux attentes des clients, indique Febelfin. Une première révision est prévue pour 2020. Febelfinajoute que les premiers labels sont attendus à l’automne 2019.Près d’une centaine de produits pourraient être labellisés selonKarel Van Eetveldt, directeur général de Febelfin, cité dans le quotidienL’Echo. Le label déjà critiqué Les réactions des gestionnaires d’actifs belges sont contrastés. En témoigne la tribune du directeur général de Banque Triodos Belgique pour qui «le nouveau label de durabilité pour les produits et les services financiers place la barre beaucoup trop bas». La Banque Triodos n’adhérera pas au «Quality Standard» défini par Febelfin. «Le label n’exclut ni le pétrole ni le gaz.Une entreprise qui tire 60% de ses revenus du pétrole peut encore bénéficier d’un fonds portant le nouveau label.Même les entreprises qui exploitent des gisements de gaz de schiste et de sable bitumineux peuvent, certes en application de certaines restrictions, prétendre à un fonds durable,» dénonceThomas Van Craen sur le site de Banque Triodos. La firme entend"déclencher un mouvement qui touchera tout le secteur au lieu des quelque 5 à 10% de parts de marché que le nouveau label couvre actuellement.» Thomas Van Craen estime que d’un point de vue technique, la norme donne «les outils et les structures nécessaires à l’intégration de considérations écologiques et sociales dans les décisions financières». «Mais d’un point de vue sociétal et en substance, la barre n’est pas placée là où il le faut, c’est-à-dire le financement d’une économie socialement juste et neutre d’un point de vue climatique», conclut-il. Du côté de BNP Paribas Fortis et BNP Paribas Asset Management, on salue la création du nouveau label de Febelfin comme «un important jalon sur la voie de la durabilité de la société.» Fin 2018, plus de 180 000 clients de BNP Paribas Fortis avaient placé plus de 11 milliards d’euros en produits d’investissements socialement responsables, dont 9 sont gérés par BNP Paribas Asset Management.
Le journal économique espagnol El Confidencial revient sur l’affaire judiciaire opposant la banque Santander à plusieurs anciens investisseurs de Banco Popular. Plusieurs gestionnaires d’actifs comme Algebris, Anchorage ou encore Pimco, ont perdu leur argentlorsque Santander a absorbé Banco Popular en 2017 et le réclament par voie de justice. Ceux-ci ont attaqué le recours en appel de la banque auprès de l’Audience nationale, tribunal espagnol compétent sur tout le territoire. Santander souhaite que l’Audience nationale écarte la responsabilité pénale de Banco Popular dans cette affaire. Les anciens investisseurs, représentés par Me DanielJiménez ont présenté leurs arguments jeudi 7 février. Ils ont notamment évoqué «une dissolution fictive» de Banco Popularselon El Confidencial.
Wall Street a terminé dans le rouge jeudi, face à un regain de craintes pour la croissance mondiale et pour le commerce. Les indices ont été pénalisés par le repli des places européennes après la révision à la baisse des perspectives de croissance de la Banque d’Angleterre et de la Commission européenne. Et la chaîne de télévision CNBC a avancé que Donald Trump et le président Xi Jinping ne se rencontreraient probablement pas avant le 1er mars pour apaiser leur guerre commerciale. L’indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,9%, à 25.169,53 points, le S&P 500 a cédé 0,9%, à 2.706,05 points, et l’indice Nasdaq Composite a abandonné 1,2%, à 7.288,35 points.