Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
Une étude menée par le consultant américain Impactvestingindique que les fonds d’investissement durables, responsables et d’impact ont draîné une collecte nette de 26 milliards de dollars à travers le monde durant le premier trimestre 2019, tandis qu’en 2018, quelque 76 milliards de dollars de collecte ont été enregistrés dans ces véhicules. Selon la recherche d’Impactvesting, les nouveaux fonds d’investissement durable, responsable et d’impact ont attiré 40% de la collecte sur ce segment l’an dernier. La firme belge KBC a engrangé 3,7 millions d’euros d’entrées dans 14 nouveaux fonds durables et d’impact en 2018, se plaçant en tête des gestionnaires d’actifs ayant le plus collecté sur les nouveaux fonds de ce segment. Amundi suit avec 2,3 milliards d’euros collectés sur 18 nouveaux véhicules ISR et d’impact. Impactvesting souligne que BlackRock a, à lui seul, lancé 26 nouveaux fonds ISR l’an dernier et a collecté 1,4 milliard d’euros. Autre élément mis en avant par l'étude, l’Europe reste le principal centrede la gestion responsable et d’impact, plus de 85% de cette activité s’y déroulant. Toutes géographies confondues, les actifs gérés dans les fonds responsables, durables et d’impact sont estimés à plus de 1.300 milliards d’euros par Jag Alexeyev, fondateur d’Impactvesting, qui pense qu’au moins 500 milliards de dollars seront collectés sur ce segment au cours des cinq prochaines années.
Les cours de Bourse du distributeur et de sa maison-mère ont fini, mercredi, sur des replis respectifs de 3,40% et 7,9%, en pleine interrogation sur la structure de dette du groupe. Les obligations des deux émetteurs sont également orientées à la baisse. L’obligation Rallye d’échéance 2021 perd 3 points à 67,3% du pair. La souche Casino 2022 tombe à 85,7% du pair (-2 points). Aucune annonce officielle ne permet d’expliquer ce brusque décrochage, même si les deux titres restent toujours travaillés par les vendeurs à découvert. «C’est un cercle vicieux: plus le titre baisse, plus les craintes sur la liquidité se renforcent», a indiqué un analyste à l’agence Agefi-Dow Jones. Une grande partie des financements de Rallye sont en effet gagés par des actions Casino.
Le secteur italien du private equity a enregistré 175 opérations l’an dernier, soit une hausse de 42 % par rapport aux 123 de 2017, montre le 18ème rapport de l’Osservatorio Private Equity Monitor de la LIUC Business School cité par Il Sole – 24 Ore. Ce niveau n’avait plus été atteint depuis 2008. La tendance de ce début d’année est bonne. Entre janvier et mars, 38 opérations ont été menées à terme, soit le nombre le plus élevé en un trimestre. Les sociétés italiennes ciblées par le private equity se distinguent par un chiffre d’affaires moyen de 44,5 millions d’euros et des participations majoritaires acquises au moins égales à 74 %. Surtout, il s’agit d’entreprises familiales principalement basées en Lombardie.
Le tandem Casino-Rallye suscite de nouvelles inquiétudes. Les cours de Bourse du distributeur et de sa maison-mère ont fortement baissé dans l’après-midi pour finir sur des replis respectifs de 3,40% et 7,9%. L’action Rallye a même touché un nouveau plus bas historique à 7,47 euros, en-dessous des niveaux de l’été 2018, au pic des interrogations sur la structure de dette du groupe. Casino est au plus bas de l’année (28,91 euros en séance).
La collecte du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire au titre du mois d’avril 2019 est positive avec +2,48 milliards d’euros pour l’ensemble des réseaux, annonce la Caisse des dépôts. Sur les quatre premiers mois de l’année, elle s’élève en cumulé à +12,13 milliards d’euros. Pour le seul Livret A, la collecte est de 1,94 milliard d’euros, soit son sixième mois consécutif de collecte positive. Le LDDS collecte lui 530 millions d’euros environ. Les encours sont respectivement de 293,6 milliards pour le Livret A, un record, et de 109,9 milliards pour le LDDS, soit un encours total sur les deux produits de 403,6 milliards d’euros à fin avril. «Les ménages préfèrent épargner et rechignent à consommer et à investir. Le recul de l’investissement immobilier et des immatriculations de véhicules neufs en est une des manifestations», commente par ailleurs Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne. Selon lui, «le Livret A devrait continuer à battre des records tant que la situation économique et le contexte social ne seront pas éclaircis», faisant référence au mouvement des gilets jaunes notamment et des annonces contradictoires en début d’année sur l’état de la conjoncture qui «ont certainement inquiété les ménages (restés) dubitatifs face à l’amélioration de la situation du marché de l’emploi».
Le quotidien espagnolCinco Días a analysé le secteur deshedge funds enregistrés en Espagne se basant sur les données fournies par la CNMV. Le journal a découvert qu’entre 2016 et 2018, le nombre de participants dans les hedge funds commercialisés en Espagne a augmenté de 74%, dépassant la barre des 7.200 investisseurs (7.237 investisseurs). Sur ce chiffre, Cinco Días recense 4.437 investisseurs dans 49 hedge funds et 2.800 investisseurs dans 7 fonds de hedge funds fin 2018. Plus de 2,81 milliards d’euros étaient investis dans ces produits à cette date selon les calculs du quotidien.
L’autorité des marchés financiers en Espagne, CNMV, a dévoilé que les gestionnaires d’actifs espagnols dans leur ensemble avaient dégagé un bénéfice net de 803 millions d’euros en 2018, soit une hausse de 46% sur un an glissant alors que la directive MiF II estentrée en vigueur. Autre élément dévoilé par le régulateur espagnol, les rétrocessions ont chuté de 13% en 2018 - soit une baisse d’environ 200 millions d’euros - en raison des restrictions imposées par MiFID. Elles représentaient un montant de 1,335 milliard d’euros et formaient, en termes relatifs, 53,6% des frais de gestion facturés par les gestionnaires espagnols l’an dernier, qui s'élevaient à 2,492 milliards d’euros. En comparaison, les rétrocessions représentaient 61,6% des frais de gestion des gestionnaires espagnols en 2017. La CNMV relate également que les gestionnaires d’actifs ont vu leurs pertes opérationnelles se creuser. 22% d’entre eux ont fini en négatif, soit 26 sur 119 entreprises tandis qu’en 2017, la CNMV recensait 19 sociétés de gestion dans le rouge sur un total de 109 entreprises.
Les fonds collectifs ont racheté plus de 5 milliards de dollars d’actions chinoises en deux semaines, selon l’IIF, sous l'effet du retour des tensions commerciales.
Le distributeur en ligne de produits high tech Groupe LDLC a annoncé son prochain départ du compartiment principal de la Bourse de Paris pour rejoindre le marché des petites valeurs de croissance Euronext Growth, «plus approprié» à sa taille. Ce transfert permettra «de simplifier le fonctionnement de la société et de diminuer ses coûts, tout en lui permettant de continuer à bénéficier des attraits des marchés financiers», a expliqué LDLC dans un communiqué. L’action LDLC, qui valait encore 37,50 euros à la fin 2016, n’en vaut plus que 6,60 actuellement, pour une valorisation boursière de 42 millions d’euros. Sous réserve d’obtenir les autorisations nécessaires, le transfert sur Euronext Growth devrait être effectif à compter du 2 septembre.
Une société qui voudrait démarrer une activité ETF devrait débourser entre 1 et 5 millions d’euros. Et ce, avant même le lancement d’un seul fonds, estime HanETF dans une étude publiée lundi. Ces coûts couvrent les bureaux et l’infrastructure, l’acquisition et la formation de talents, le développement d’une plate-forme UCITS, les frais pour les conservateurs, le market making et le développement de produits. «Actuellement, presque tous les principaux fournisseurs d’ETF en Europe sont liés à une grande institutions financière. Et il y a une bonne raison à cela. Il est cher, difficile et chronophage de démarrer une activité d’ETF, surtout si vous n’avez pas d’expérience en matière de nuances du marché», indique l’étude. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que le marché européen des ETF soit très concentré. Ainsi, les 10 plus gros ETF en Europe représentent 16,3 % des actifs totaux, soit 131 milliards de dollars, observe HanETF, citant des chiffres d’ETFGI. La distribution des ETF européens est encore plus concentrée, les trois principaux fournisseurs (iShares, Xtrackers / DWS et Lyxor) contrôlant 63 % du marché. HanETF note que la situation en Amérique du Nord est encore pire, avec des taux de respectivement 27,7 % et 81 %. Cela est contrebalancé par la présence de fournisseurs de taille petite et moyenne parmi les 10 principaux ETF. HanETF précise qu’il existe désormais 129 fournisseurs d’ETF en Amérique du Nord, contre seulement 60 en Europe. Ce foisonnement de petits acteurs aux Etats-Unis a été rendu possible par l’existence de plates-formes en marque blanche, comme celle que propose désormais HanETF sur le marché européen.
La fortune des fonds de placement recensés dans la statistique de la Swiss Fund Data SA et Morningstar s’est élevée en avril 2019 à 1161,4 milliards de francs suisses. Par rapport au mois précédent, cela correspond à une augmentation de 2,8%, soit 32,6 milliards de francs. Les sorties nettes de trésorerie ont représenté -1,1 milliard de francs. «La reprise sur les marchés boursiers s’est poursuivie au cours du mois sous revue: tous les marchés des actions importants ont progressé, le marché suisse des fonds de placement leur emboîtant le pas. Cependant, les investisseurs sont restés prudents et ont continué à désinvestir dans les fonds en actions. De l’argent frais a été investi uniquement dans les fonds obligataires et les fonds stratégiques de placement», a déclaré Markus Fuchs, directeur de la Swiss Funds & Asset Management Association (SFAMA). Côté sorties, les plus forts désinvestissements ont concerné les fonds en actions (-2,5 milliards de francs), suivis des fonds monétaires (-380,3 millions) et des fonds de placements alternatifs (-295,0 millions). Seules deux catégories ont enregistré des afflux de capitaux : les fonds obligataires (1,8 milliard de francs) et les fonds stratégiques de placement (389,3 millions). Le palmarès des catégories de fonds les plus prisées n’a encore une foissubi aucun changement : fonds en actions 42,91%, fonds obligataires 30,59%, fonds stratégiques de placement 11,32%, fonds du marché monétaire 8,62%.
La France est le 4e pays le plus durable selon SustainEx, le modèle de mesure d’impact développé par Schroders. La société de gestion britannique organisait jeudi 16 mai une journée de presse dédiée à l’ESG afin de promouvoir son engagement en matière d’analyse et investissements durables. À cette occasion, elle a présenté plusieurs outils d’analyse ESG, dontSustainEx. L’outil a permis à la société d’analyser 9.000 entreprises et de classer les principales places boursières mondiales en fonction de 47 domaines d’impact social sur la société. Une valeur financière à leurs impacts leur a été attribuée. Le classement découle du lieu de cotation ou de la domiciliation du siège des groupes. Selon le modèle, les entreprises situées en Suisse, à Singapour, aux États-Unis, en France et en Finlande offrent les avantages sociaux les plus positifs. Sur les dix marchés les plus durables du monde, sept sont européens. À l’inverse,les moins durables sont les marchés émergents tributaires des ressources naturelles. Source : Schroders"Les entreprises et les pays subissent des pressions croissantes de la part des régulateurs et de la société pour qu’ils prennent en compte leurs impacts sur des sujets tels que le changement climatique, la pollution et l’obésité. A mesure que ces tensions sociales deviennent plus vives, il est de plus en plus probable que ces externalités sociales et environnementales entraîneront des coûts financiers tangibles. Il est donc plus important que jamais pour les investisseurs de prendre en compte les impacts sociaux des entreprises et des portefeuilles, plutôt que de se fier uniquement à des mesures financières», expliqueAndrew Howard, directeur de la recherche durable chez Schroders. Le classement de la Suisse en tête des marchés boursiers les plus positifs est fortement lié à la concentration d’entreprises pharmaceutiques et technologiques. L’analyse de SustainEx a également révélé que les entreprises qui subissaient les pressions sociales et réglementaires les plus fortes de la part des gouvernements et des régulateurs avaient également tendance à offrir les avantages sociaux les plus importants. Parmi les industries, ce sont les entreprises des secteurs de l’eau, de la biotechnologie et des produits pharmaceutiques qui offrent les plus grands avantages sociaux, tandis que les sociétés de jeux de hasard créent les coûts sociaux les plus élevés (relativement à leur importance sur les marchés boursiers). Source : Schroders"La façon dont les entreprises gagnent de l’argent est aussi importante que le montant qu’elles gagnent aujourd’hui. Nous avons développé SustainEx pour fournir une vision objective des menaces et des opportunités auxquelles sont confrontées les entreprises et les marchés afin d’aider nos analystes, gérants et clients à appréhender un monde toujours plus complexe», indiqueAndrew Howard. L’outil SustainEx est notamment utilisé par Schroders pour son fonds Schroder ISF Sustainable Multi-Factor Equity lancé en décembre dernier. Le fonds, qui comptait140 millions de dollars d’encours à fin avrilvient de «bénéficier d’un investissement de plus de 400 millions de dollars de la partd’un client anglais», a annoncé la société de gestion sans préciser son identité.
Les flux sur les fonds collectifs ont encore connu une semaine de dégagement des investisseurs sur les actions, et un regain d’appétit pour le crédit, montre l’étude hebdomadaire EPFR publiée par BAML. La décollecte sur les fonds actions atteint 19,5 milliards de dollars sur la période, pour une moitié sur les actions américaines et un quart sur les actions européennes, pour des sorties nettes de 135,5 milliards depuis janvier. Les fonds obligataires ont en revanche enregistré une dix-neuvième semaine consécutive de collecte, à 5,1 milliards pour 152 milliards de dollars de souscriptions nettes depuis le début de l’année. La quasi-totalité des catégories obligataires sont concernées, en dehors des obligations émergentes (-2,9 milliards). Les fonds dédiés aux métaux précieux, principalement l’or, ont connu une septième semaine de rachats nets également (-800 millions).
Les professionnels des marchés, de la gestion d’actifs et de la blockchain confirment leur intérêt pour les «security tokens» ou instruments financiers enregistrés sur une blockchain. L’Association Française de la Gestion Financière (AFG), l’Association française des marchés financiers (AMAFI), l’Association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM) et la French Digital Asset Association (FD2A), ont publié jeudi un rapport sur les « security tokens » ou « jetons financiers assimilables à des instruments financiers ». Ce rapport synthétise les retours à un questionnaire que ces associations ont établi et diffusé en partenariat avec Gide 255, PwC, ConsenSys et Woorton. Son ambition est de mieux mesurer l’appétence du marché pour ce type d’actifs numériques et d'évaluer les attentes des participants sur cette thématique. Le questionnaire a permis de collecter 148 réponses dont 127 sont pleinement exploitables, assure l’AMF. Il en ressort notamment que 51 % des répondants (sur les 56 % de participants ayant répondu sur ce sujet) entendent fournir des services impliquant ces instruments. 48 % d’entre eux entendent développer des activités d’investissement en security tokens et parmi eux, 41 % développent des activités d’investissement pour compte propre et 52 % des activités pour compte de tiers. Enfin, 42 % entendent émettre des tokens.