Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
Les traumatismes de l’enfance, causés par la mort d’un parent ou leur divorce, conduisent les gérants de fonds à être plus réticents à prendre des risques plus tard dans la vie, montre une nouvelle étude co-écrite par le Professeur Raghu Rau de la Cambridge Judge Business School*. L’étude, appelée «Till death (or divorce) do us part», se concentre sur les gérants de fonds ayant subi des bouleversements familiaux dans leur enfance. Elle conclut que de tels traumatismes conduisent les gérants à être plus frileux à l’égard des risques et à moins investir dans des titres «de type loterie», à avoir de plus faibles «tracking errors» et à moins parier pendant les récessions sur les facteurs de risque. En revanche, ces gérants ne performent pas mieux ni moins bien que ceux n’ayant pas subi de tels événements au cours de leur enfance. Cela laisse supposer que les gérants qui ont été concernés par un drame familial lorsqu’ils étaient petits ont tendance à éviter à la fois les risques à la hausse et à la baisse. L’étude se concentre sur les gérants de fonds basés aux Etats-Unis entre 1980 et 2017, en utilisant un échantillon de plus de 500 gérants. «On pense souvent que les gérants, compte tenu de leur longue expérience et de leur formation, sont peu susceptibles d’être affectés par des facteurs comportementaux, mais nos résultats suggèrent qu’il en va autrement», commente le co-auteur de l’étude, Raghavendra Rau. «Et le phénomène que nous étudions – les bouleversements familiaux– deviennent de plus en plus fréquents dans nos sociétés à travers le monde. Environ 40 % des enfants aux Etats-Unis subissent le divorce de leurs parents avant d’atteindre l’âge adulte, et plus de la moitié de tous les divorces impliquent des enfants de moins de 18 ans», poursuit-il L’étude montre que les gérants de fonds touchés par la mort ou le divorce d’un parent avant l’âge de 20 ans réduit le risque total du fonds d’environ 17 % après leur prise de fonction. *L’étude a été co-écrite par André Betzer de la BUW-Schumpeter School of Business and Economics, Peter Limbach de l’Université de Cologne, Raghavendra Rau de la Cambridge Judge Business School, et Henrik Schürmann de la BUW-Schumpeter School of Business and Economics.
Les 261 opérateurs financiers offrant des services de private banking et de family office en Italie gèrent un total de 944 milliards d’euros pour le compte de 1.165.126 clients «déclarés», montre la dernière étude de Magstat citée par Bluerating. A fin 2017, l’encours était de 912,5 milliards d’euros. Compte tenu du fait que le marché italien du private banking et du family office vaut en tout 1.120 milliards d’euros (à fin 2018), la part non couverte par les services de banque privée est égale à 15,7 % (207 milliards d’euros). Sur les 944 milliards d’euros, 865 milliards sont gérés par 122 opérateurs financiers spécialisés dans la banque privée grâce aux conseils de 17.420 banquiers privés répartis dans 2.319 bureaux et filiales et couvrant 1.138.105 clients. Et 79 milliards d’euros (soit 8,4 % du marché servi) sont du ressort de 139 family office où travaillent 729 family officer dans 222 bureaux répartis sur 27.021 clients. Fideuram Intesa Sanpaolo Private Banking est la première banque privée d’Italie avec 153,2 milliards d’euros, soit 16,2 % du marché, suivie par Unicredit (91,3 milliards et 9,7 %) et Banca Generali (40 milliards et 4,2 %). Les trois premiers acteurs contrôlent 30 % du marché et plus de 284 milliards d’euros.
Les ETF et les ETP ont encore creusé l’écart avec le secteur des hedge funds. Les encours des ETF dépassent ceux des hedge funds de 2.390 milliards, selon les dernières statistiques d’ETFGI. A fin juin, les encours des ETF et ETP ont atteint 5.639 milliards de dollars, alors que ceux des hedge funds ressortaient à 3.245 milliards de dollars.
Les fonds obligataires n’en finissent plus de collecter ! Selon les derniers chiffres hebdomadaires publiés par l’enquête de Bank of America Merrill Lynch Global Research, les fonds investis en obligation ont enregistré une 30è semaine consécutive de flux positifs. Au cours de la semaine se terminant au 31juillet, la collecte nette mondiale du fixed income s’est élevéeà 10,5milliards de dollars. C’est une nouvelle fois les fonds investment grade qui ont attiré le plus d’argent frais à5,7milliards de dollars, contre seulement 10 millions pour les fonds high yield et 2,3 milliardsles fonds de dette émergente. Les fonds govies enregistrent pour leur part leur plus forte collecte depuis 13 semaine à 2,3 milliards de dollars. De leur côté, les fonds Muni ont enregistré une collecte nette de 800 millions de dollars, les fonds MBS400 millionset les TIPS 100 millions. Si les obligations caracolent en tête des flux depuis plusieurs semaines, c’est aussi parce que les actions sont à la peine. Cette semaine encore, les actions ont enregistré une décollecte nette, s'établissant à1,7 milliards de dollars. Comme souvent, les ETF ont limité la casse en collectant quelques 3,6 milliards de dollars nets alors que les fonds classique ont vu 5,2 milliards sortir. Dans le détail, les fonds actions américaines ont poursuivi leur bonne passe en collectant 4,8 milliards de dollars alors que les fonds européens ont perdu 2,9 milliards, tout comme les japonais avec -1,2 milliard. Les fonds investis en actions émergentes ont quand à eux enregistré une 15è semaine consécutive de sorties nettes à -3,3 milliards de dollars. Les analystesde Bank of America Merrill Lynch notent que le niveau du marché des actions émergentes est à son plus bas par rapport au marché américain depuis 2003. Ils rappellent également que la diminution des taux d’intérêts annoncée par la Fed cette semaine est la 729è décision de ce type prise par une banque centrale dans le monde depuis la faillite de Lehman Brothers.
Les gérants de fonds britanniques sont plus enclins à voter contre les rémunérations excessives au sein des sociétés britanniques que leurs homologues américains, explique un article du Financial Times se basant sur l'étude de Suren Gomtsian, professeur à l'école de droit de l’Université de Leeds. L’analyse porte sur les habitudes de vote des sociétés de gestion qui sont les plus gros actionnaires des sociétés du FTSE entre 2013 et 2017. Elle montre que l’engagement de ces sociétés a augmenté sur cette période. Ainsi, le vote à l’encontre de la recommandation du management des entreprises est passé de 1,7 % en 2013 à 3 % en 2017. Une augmentation qui peut paraître anodine mais qui est «substantielle au regard de la nature triviale de la plupart des propositions de vote», expliqueSuren Gomtsian. Le vote à l’encontre de la rémunération du management s'établit même à 8 % des cas. L'étude montre cependant un écart important entre les sociétés de gestion américaines et britanniques. Les américaines votent contre la rémunération des dirigeants dans seulement 4 % dans cas, contre 12 % pour leurs homologues britanniques. «La raison la plus probable est que les américains sont plus habitués à des salaires très élevés et s’intéressent aux questions de rémunération uniquement lorsque ces dernières ne sont pas alignées avec les performances», détailleSuren Gomtsian. Des résultats d’autant plus importants que les sociétés de gestion sont des acteurs incontournables de l’actionnariat des grandes entreprises. BlackRock fait ainsi parti du top 10 des actionnaires de 90 % des firmes du FTSE 100 et est même le plus important dans la moitié d’entre elles.Legal & General Investment Management, la plus grosse société de gestion britannique, est elle dans le top 10 des plus gros actionnaires dans près de 250 des 350 entreprises du FTSE 350.
Alors que les flux de collecte sur les fonds d’investissement hebdomadaires EPFR Global publiés par BAML semblaient marquer la fin de l’hémorragie sur les actions au 17 juillet, les statistiques au 24 juillet, publiées vendredi, n’ont pas confirmé le mouvement. Les investisseurs étaient revenus sur les actions (+6,2 milliards de dollars, dont +5,3 sur les actions américaines) avec la perspective d’une nouvelle vague d’assouplissement monétaire mi-juillet. Même si la perspective demeure, les fonds d’actions ont enregistré 7,1 milliards de rachats sur la période suivante (4,4 milliards pour les actions américaines), soit une décollecte de 150,8 milliards depuis janvier. Les fonds obligataires bénéficient, eux, d’une vingt-neuvième semaine consécutive d’entrées nettes, à hauteur de 13,7 milliards (+267,8 milliards sur l’année). Les fonds monétaires ont encore progressé, à +254 milliards de dollars depuis janvier.
La percée des fonds obligataires continue au niveau mondial, selon les derniers chiffres hebdomadaires publiés par l’enquête de Bank of America Merrill Lynch Global Research. Au cours de la semaine se terminant au 24juillet, les flux entrants nets du fixed income se sont élevés à 13,7milliards de dollars, soit la vingt-neuvièmesemaine de collecte positive pour les fonds obligataires. Dans le détail, la collecte nette s’est établie à 7,3 milliards de dollars pour les fonds investment grade, 1,9 milliard pour les fonds high yield, 2,02 milliards pour les fonds de dette émergente, 1,2 milliard pour les fonds Muni, 1 milliard pour les fonds souverains, 700 millions pour les fonds MBS et enfin 300 millions pour les fonds TIPS. De leurs côté, les fonds investis sur les actions, qui étaient repartis à la hausse la semaine dernière (+6,2 milliards de dollars), marquent le pas avec des sorties nettes de 7,1 milliards de dollars,plombésparles fonds actions américaines (-4,4 milliards). Les fonds actions européennes ont eux décollecté quelques 1,4 milliard de dollars. Il s’agit de la 69e semaine de décollecte sur les 72 dernières pour ces produits. Les fonds actions émergentes ont enregistrédes flux négatifs de 1,4 milliard de dollars et les fonds actions japonaises de -500 millions. Les analystes de Bank of America ML notent que les flux positifs dans les fonds obligataires continuent de battrechaque semaine de nouveaux records en 2019. Sur les 10 dernières années 2.300 milliards de dollars ont été investis dans les obligations contre «seulement» 300 milliards aux actions. «Beaucoup de discussions s’orientent autours des taux d’intérêt négatifs, pourtant, personne ne parle d’une bulle obligataire», s'étonnent les analystes. Autre phénomène important, la montée de la gestion passive. Depuis 10 ans, la gestion passive actions a collecté près de 2.600milliards de dollars nets. Dans le même temps, la gestion active actions a décollectéprès de 2.300 milliards.
Le patrimoine géré par les fonds commercialisés en Italie s'élevait à 2.195 milliards d’euros fin juin 2019, selon les données d’Assogestioni. En détail, 51% des actifs sous gestion à fin juin (soit 1.112Md€) provenaient de la gestion de portefeuille et les 49% restants (1.083Md€) de la gestion de fonds d’investissement collectifs. Il s’agit donc un nouveau record d’encours pour l’industrie de la gestion d’actifs italienne qui a renoué avec la collecte -1,5Md€sur le mois de juin - après plusieurs mois de décollecte. Les fonds ouverts commercialisés en Italie ont collecté à hauteur de 2,2 milliards d’euros. Les fonds obligataires et monétaires ont tiré la collecte avec des entrées nettes d'1,2 milliard d’euros et de 963 millions d’euros. Les fonds flexibles et balancés ont, eux, enregistré respectivement une collecte nette de 345 et 193 millions d’euros. Les fonds actions ont en revanche souffert avec des sorties de 454 millions d’euros et les hedge funds de 54 millions d’euros. Amundi a enregistré la plus forte décollecte (-707M€ dont -555,7M€ dans les fonds ouverts) le mois dernier sur le marché des fonds italiens. Eurizon demeure le gestionnaire ayant le plus collecté (+2,47Md€dont 1,98Md€ dans les fonds ouverts).
RENTABILITÉ Détenteur de 1,9 % du capital du groupe de gestion de l’eau et des déchets, le fonds activiste veut influer sur la feuille de route de Bertrand Camus (photo), nouveau directeur général du groupe. Alors qu’une revue stratégique est en cours, Amber recommande une révision énergique du portefeuille d’actifs pour améliorer le retour sur capitaux employés, tombé de 7,8 % en 2014 à 6,2 % en 2018. Désendettement et rachats d’actions sont également préconisés, outre des mesures d’amélioration de la gouvernance. Morningstar a publié une étude favorable à ces mesures, tout en pointant leur difficulté de mise en œuvre, notamment la vente d’Agbar en Espagne. En outre, le maintien de Jean-Louis Chaussade, président du groupe jusqu’à 2020 ou plus, pourrait, toujours selon Morningstar, freiner les inflexions stratégiques.
INSTANTANÉ La plate-forme NowCP construite sous la houlette d’Orange annonce avoir traité avec succès ses premières émissions de papier commercial. Les transactions, portant sur plusieurs millions d’euros, ont pu être réglées et livrées dans la journée, grâce à l’attribution d’un code Isin en temps réel et au débouclement en monnaie banque centrale par ID2S, le dépositaire central intégré à la plate-forme. Amundi, BNP Paribas, Crédit Agricole CIB, Natixis and OFI Asset Management, actionnaires fondateurs de NowCP, ont participé à l’opération, avec Caceis en tant que dépositaire. En début de mois, une autre infrastructure sur le marché des Neu CP, Onbrane, a été ouverte aux inscriptions des utilisateurs, émetteurs et intermédiaires à ce stade, en vue d’un démarrage des transactions à la rentrée. La solution couvre les étapes de la négociation, la création des titres et leur envoi dans les systèmes de traitement des utilisateurs. Une API va permettre l’attribution d’un code Isin en temps quasi réel par Euroclear et le module destiné aux investisseurs sera disponible en fin d’année.
L’avenir s’annonce sombre pour un certain nombre de gestionnaires d’actifs américains d’après une étude du consultant PricewaterhouseCoopers (PwC), dont Citywire Americas rapporte les grandes tendances. En effet, selon PwC, il y aura 20% de gestionnaires d’actifs en moins sur le marché américain d’ici 2025 et ce, en raison de la pression continue sur les frais et des mouvements de fusions-acquisitions dans l’industrie. D’autres facteurs comme la chute de la collecte des fonds actifs et la transition de la gestion active vers la gestion passive forceront également les fermetures et les fusions-acquisitions dans la gestion d’actifs aux Etats-Unis, prédit PwC. L'étude du consultant estime que les fonds passifs aux Etats-Unis atteindront la parité en termes d’encours avec les fonds actifs d’ici 2025. En 2018, les fonds passifs représentaient 36% de l’industrie américaine des fonds. PwC estime que les encours de la gestion d’actifs américaine vont augmenter de 5,6% par an entre 2018 et 2025, soit une croissance plus faible que celle de 8,7% enregistrée entre 2011 et 2018. Comme le nombre de gestionnaires présents sur le marché américain sera réduit de 20% d’ici 2025 selon la prédiction de PwC, le consultant suggère qu'à cette date,64% des encours des fonds d’investissement collectifs américains seront gérés par les plus gros gestionnaires (contre 55% fin 2018).
L’association chilienne des fonds communs de placement (AAFM) rapporte que le montant total des actifs gérés par les fonds chiliens fin juin s'élevait à 42,9milliards de pesos chiliens (55,6 millions d’euros). Cela représente une augmentation de 14% des encours sur les six premiers mois de 2019 et de 13,1% par rapport à fin juin 2018. Les trois principaux gestionnaires d’actifs au Chili, Banchile, Santander Asset Management etBCI Asset Management, formaient 50,8% des actifs gérés. Autre élément significatif, les fonds de dette représentaient 81,8% des encours du marché chilien à fin juin 2019.