Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
Les hedge funds ont essuyé leur plus forte décollecte trimestrielle en dix ans sur les trois premiers mois de 2020. Ils ont vu sortir 33 milliards de dollars au premier trimestre dans le monde, soit environ 1 % des encours totaux du secteur, selon les données de Hedge Fund Research. Cette décollecte, qui intervient en pleine crise du coronavirus, est la quatrième plus forte de l’histoire du secteur, les trois autres étant intervenus durant la crise financière de 2008. La dernière forte décollecte date du 2ème trimestre 2009, avec -42 milliards de dollars. Conséquence, les encours des hedge funds ont chuté en deçà de la barre des 3.000 milliards de dollars au premier trimestre pour la première fois depuis le troisième trimestre 2016. Les encours ont décliné de 366 milliards de dollars pour finir le trimestre à 2.960 milliards de dollars. Les pertes relatives à la performance des fonds ont totalisé 333 milliards de dollars au premier trimestre. L’indice HFRI Fund Weighted Composite a chuté de 9,4 % sur le trimestre, dont 7 % en mars seulement. Les pertes ont été particulièrement fortes pour les stratégies événementielles, qui ont abandonné 15,3 % sur le trimestre, dont 12,75 % sur mars seulement. En revanche, les stratégies global macro ont affiché un léger gain de 0,07 % au premier trimestre, dont +1 % en mars. Malgré cette bonne résistance, les stratégies global macro ont été celles à subir les plus forts rachats, avec des sorties de 22 milliards de dollars au premier trimestre. Les rachats se sont par ailleurs concentrés sur les plus grosses sociétés du secteur, avec 20,6 milliards de dollars qui ont concerné des sociétés gérant plus de 5 milliards de dollars. Les sociétés gérant entre 1 milliard et 5 milliards ont vu sortir 11 milliards de dollars, tandis que les investisseurs ont récupéré 1,6 milliard de dollars des sociétés gérant moins de 1 milliard de dollars.
La société britannique d’administration de fonds Ocorian a annoncé ce 20 avril avoir acquis sa concurrente luxembourgeoise Allegro. Ocorian met la main sur une ManCo et administratrice de fonds spécialisée sur les fonds de private equity et d’immobilier, qui administre 8,7 milliards d’euros d’encours. Le groupe britannique détient pour sa part 260 milliards de dollars d’encours sous administration, pour le compte de 8.000 clients et 17.000 véhicules.
Solactive lance des indices obligataires Climate Transition et Paris Aligned, après avoir sorti ses indices actions correspondant. Ces nouveaux indices prennent en compte les objectifs climatiques et les standards minimums des Paris-Aligned Benchmark et EU Climate Transition Benchmark de l’Union européenne prévus par le groupe technique d’experts sur la finance durable dans son rapport final sur les indices climat et la transparence ESG des indices. Les indices ont été conçus avec ISS ESG. La gamme Solactive ISS ESG Provisional Paris-Aligned Benchmark Indices (PAB) fournit une exposition à un portefeuille qui, selon l’analyse d’ISS ESG, est en ligne avec un scénario 2 degrés d’ici à 2050. Les Solactive ISS ESG Provisional Climate Transition Benchmark Indices (CTB) représentent une allocation qui doit permettre de se diriger vers une économie bas carbone. Les deux gammes d’indices intègrent les émissions Scope 3, visant à prendre en compte l’intégralité de chaîne de production de la société, ce qui va au-delà des exigences de l’UE, selon la société. La gamme comprend initialement les indices Solactive ISS ESG Euro Corporate IG Provisional Climate Transition Benchmark et Solactive ISS ESG Euro Corporate IG Provisional Paris-Aligned Benchmark.
La Bourse de New York a terminé en net recul mardi après le plongeon des cours du brut et alors que la pandémie de coronavirus continue d'ébranler les marchés financiers. L’indice Dow Jones a perdu 2,7%, à 23.018,88 points, et l’indice S&P 500 a reculé de 3,1%, à 2.736,56 points. Le Nasdaq Composite a cédé 3,5%, à 8.263,23 points. Le contrat pour livraison en juin, qui fait désormais référence, a de son côté décroché de 43%, à 8,86 dollars, alors que les inquiétudes liées à la chute de la demande et à la surabondance de l’offre continuent de miner les opérateurs. Lundi soir, le contrat de mai sur le baril de brut doux léger (WTI) coté au Nymex a chuté à -37,63 dollars.
Un groupe de gestionnaires d’actifs détenteurs d’obligations souveraines de l'état argentin a rejeté le plan de restructuration de la dette soumis par les autorités du pays le 17 avril. Ce plan prévoyait une baisse de 62% du paiement desintérêts et de 5,4% du taux principal ainsi qu’un report des paiements à 2023. La proposition visait à éviter à l’Argentine le décaissement d’environ 40milliards de dollars (36,8Md€) au cours destrois prochaines années. Le groupe d’investisseurs, qui détient plus de 25% des obligations souveraines argentinesémises après 2016 et plus de 15% des obligations «Exchange» du pays, est représenté par le cabinet d’avocats White & Case LLP. Il inclut notamment les gestionnaires suivants: AllianceBernstein, Amundi, Ashmore, BlackRock, BlueBay, Fidelity, T. Rowe Price, Western Asset Management et Wellington Management. Si le groupe est enclin à donner un peu d’air au gouvernement argentin, entre autres pour que celui-ciimplémente des initiatives visant à restaurer l'économie locale, il a indiqué ne pas accepter les termes définis dans le plan du gouvernement argentin. «De façon regrettable, et ce malgré les efforts du groupe et d’autres investisseurs, les propositions contenues dans le communiqué de presse publié récemment ne sont pas celles que le groupe peut ou pourra soutenir. Le groupe estime que toutes les parties prenantes en Argentine doivent contribuer à une solution qui permettra de mettre l’Argentine sur le chemin de la croissance durable et de la stabilité financière. Cependant, les propositions sont insuffisantes et visent à placer une partie disproportionnée des efforts d’ajustement de long-terme de l’Argentine sur les épaules d’investisseurs obligatairesinternationaux», a précisé le groupe dans un communiqué lundi. Les gestionnaires concernés se sont néanmoins dits prêts à continuer le processus de négociation pour trouver une solution «constructive et pragmatique». La dette argentine s'élève à près de310 milliards de dollars, soit environ 90% de son PIB. Ce montant inclut 177 milliards de dette libellée en dollars, 65 milliards de dette libellée dans d’autres devises étrangères et 67 milliards de dette libellée en devise locale.
La Bourse de New York a terminé en baisse lundi, entraînée dans le rouge par la nouvelle chute des cours du pétrole dans un contexte d’affaiblissement de la demande d'énergie. L’indice Dow Jones a cédé 2,4%, à 23.650,44 points, en ce début de nouvelle semaine de publications de résultats d’entreprises, qui permettront de mesurer l’impact de l'épidémie de coronavirus sur l'économie. L’indice élargi S&P 500 a reculé de 1,8%, à 2.823,16 points. Le Nasdaq Composite a abandonné 1%, à 8.560,73 points. Les indices pétroliers ont chuté (voir par ailleurs).
S&P Dow Jones Indices (S&P DJI) lance ce jour les indices S&P Eurozone LargeMidCap Paris- Aligned Climate Index et S&P Eurozone LargeMidCap Climate Transition Index. Ces indices prennent en compte les objectifs climatiques et les standards minimums des Paris-Aligned Benchmark et EU Climate Transition Benchmark de l’Union européenne prévus par le groupe technique d’experts de l’UE sur la finance durable dans son rapport final de septembre 2019 sur les indices climat et la transparence ESG des indices. Pour mémoire, le règlement Benchmark de l’UE a créé deux nouveaux indices bas carbone européens, l’EU Climate Transition Benchmark et l’EU Paris-aligned Benchmark. Il introduit par ailleurs des exigences de transparence relatives à la prise en compte des critères ESG par les fournisseurs d’indices dans la construction de leurs méthodologies. Les nouveaux indices de S&P DJI s’appuient sur les bases de données et analyses de Trucost, racheté par S&P en 2016. Les indices mesurent la performance des actions d’entreprises éligibles de l’indice S&P Eurozone LargeMidCap, sélectionnées et pondérées pour qu’elles soient collectivement compatibles avec un scénario de réchauffement mondial de 1,5 degré. S&P DJI prévoit de lancer d’autres indices Paris-Aligned et Climate Tradition sur d’autres univers.
Dominique Trébuchet, directeur général de la France Mutualiste, plaide pour des exigences de solvabilité simplifiées et moins fréquentes afin que les assureurs vie puissent jouer leur rôle d’investisseur de long terme et participent à la sortie de crise actuelle.
Calpers, le fonds de pension des employés du secteur public de Californie (371 milliards de dollars d’actifs sous gestion) s'était préparé depuis plusieurs mois à profiter d’une chute des marchés , rapporte le Wall Street Journal. Le fonds de pensionqui avait subi de lourdes pertes pendant la dernière crise financière, s’est protégé contre une nouvelle chute en investissant dans trois fonds destinés à rapporter gros en cas de forte baisse. Mais Calpers a décidé de se défaire de ces couvertures l’an dernier, abandonnant ce qui aurait pu lui rapporter plus de 1 milliard de dollars par jour. Certains membres du conseil d’administration ont été surpris d’apprendre que ces fonds avaient été vendus.
Le superviseur des marchés financiers au Liechtenstein FMA a indiqué dans son rapport annuel 2019 que les encours des gestionnaires d’actifs dans la principauté avaient augmenté de 11,4% sur un an. Ils s'établissaient fin 2019 à 43,1 milliards de francs suisses (41Md€), dont 28,9 milliards (27,5Md€) étaient gérés pour le compte de clients basés au Liechtenstein. L’industrie de la gestion d’actifs locale employait 671 professionnels fin 2019, travaillant pour 106 entreprises et s’occupant de 9.738 clients. Quant au secteur des fonds au Liechtenstein, ses encours atteignaient 58,8 milliards de francs suisses (56Md€) fin 2019, en hausse de 17% sur un an. La FMA dénombrait la commercialisation de516 fondsdomiciliés dans le pays au 31 décembre 2019. De plus, 453 fonds étrangers étaient autorisés pour commercialisation au Liechtenstein ainsi que 1.673 compartiments de fonds à structure multiple (Sicav, Icav, etc).
Les places boursières ont effacé une partie de leurs pertes du début de l’année, jusqu’à la moitié pour Wall Street. Un mouvement jugé trop brutal et rapide au vu du contexte économique.
Les places boursières accentuent leur rebond ce matin au lendemain de la présentation de la feuille de route pour la sortie du confinement aux Etats-Unis et malgré la publication d’un produit intérieur brut (PIB) chinois moins bon que prévu. Des essais cliniques encourageants menés par Gilead sur un médicament pour lutter contre le coronavirus soutiennent également la cote.
Les fonds commercialisés en Suède ont accusé des rachats nets de 98,3 milliards de couronnes suédoises, soit 9 milliards d’euros, en mars, alors que la pandémie du coronavirus faisait chuter les marchés.Il s’agit de la plus forte décollecte sur un mois et cela correspond à 2 % des encours totaux, souligne l’association suédoise des fonds Fondbolagens Förening qui publie ces statistiques. Les fonds actions ont particulièrement souffert, avec des sorties nettes de 80,2 milliards de couronnes, soit 7,4 milliards d’euros. Dans cette catégorie, les investisseurs ont effectué des retraits surtout sur les fonds d’actions suédoises (-22,3 milliards de couronnes), les fonds actions monde (-16,4 milliards) et les fonds actions nord-américaines (-11 milliards de couronnes). Aucune sous-catégorie n’enregistre des flux positifs. Les fonds diversifiés et obligataires ont aussi fait l’objet de forts retraits, à hauteur de 27,5 milliards de couronnes et 21,6 milliards de couronnes respectivement. Dans le domaine obligataire, ce sont les fonds d’obligations d’entreprises qui ont surtout été vendus par les investisseurs, avec des dégagements de 23 milliards de couronnes. Plusieurs fonds d’obligations d’entreprises suédoises ont d’ailleurs été suspendus en Suède pour des problèmes de liquidité du marché, avant d’être rouverts. Seuls les fonds monétaires tirent leur épingle du jeu, avec des souscriptions nettes de 31,6 milliards de couronnes suédoises, soit 2,9 milliards d’euros. Au final, au cours de ce mois chaotique, les encours des fonds suédois ont chuté de 585 milliards de couronnes suédoises, soit 53,7 milliards d’euros, pour revenir à 4.271 milliards de couronnes, ou 393 milliards d’euros.
93 % des gérants de fonds sondés par Bank of America anticipent une récession mondiale en 2020, rapporte MarketsInsider. Le pic précédent remonte à mars 2009, lorsque 86 % des professionnels interrogés prévoyaient une récession. Le sondage mensuel fait état d’un pessimisme extrême parmi les investisseurs en avril, avec des niveaux de liquidités bondissant à 5,9 %, soit le plus fort niveau depuis le 11 septembre.
L’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé mercredi qu’elle prolongeait jusqu’au 18 mai l’interdiction des positions nettes vendeuses sur tous les titres négociés sur une plate-forme boursière en France. Cette interdiction de toute création de position courte nette et de toute augmentation de position courte nette existante, en vigueur depuis le 17 mars, demeure justifiée car «les circonstances exceptionnelles actuelles restent à ce jour une menace sérieuse pour la confiance des marchés», explique l’AMF dans un communiqué. Le mois dernier, elle avait argué de l'épidémie de coronavirus et de ses conséquences sur l'économie et les marchés financiers en France pour justifier cette interdiction, d’une durée initiale d’un mois.
La Bourse de New York a gagné du terrain mardi malgré la publication d’une première série de résultats d’entreprises obscurcie par le coronavirus dans le secteur bancaire, les opérateurs de marché s’accrochant à l’espoir que l’activité économique puisse redémarrer rapidement aux Etats-Unis. L’indice Dow Jones a clôturé en hausse de 2,4%, à 23.949,76 points, et l’indice élargi S&P 500 a fini en hausse de 3,1%, à 2.846,06 points, se rapprochant tous deux de leurs niveaux du 10 mars dernier. Le Nasdaq Composite a pris 2,9% à 8.515,74 points. Il a rebondi de plus de 20% par rapport à son dernier point bas.