Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
La croissance se poursuit pour ETFplus, le segment de la Bourse de Milan sur lequel les ETF et ETP se négocient. Les encours ont atteint 101,4 milliards d’euros fin 2020, soit une hausse de 14,9 % par rapport à 2019. Cela représente une croissance annualisée de 19,3 % depuis décembre 2009. Le seul segment des ETF a enregistré un encours record de 93,8 milliards d’euros, en augmentation de 15 %. La collecte de 2020 sur le marché ETFplus a été de 10,7 milliards d’euros. Les 349 ETF obligataires cotés au 28 décembre, avec des encours de 41,8 milliards d’euros, ont drainé en 2020 quelque 4,3 milliards d’euros.
L’Association française de la gestion financière a publié l’édition 2021 de ses recommandations sur le gouvernement d’entreprise relatives aux assemblées générales et aux conseils d’administration des sociétés cotées. L’objectif est d’aider les sociétés de gestion dans l’exercice de leurs votes. Les principales modifications 2021 portent sur les points suivants : 1/ Actionnariat salarié : L’AFG est favorable à la promotion de plan à destination des salariés afin d’élargir le partage des performances de l’entreprise à l’ensemble des salariés. 2/ Assemblée générale hybride : L’AFG n’est pas favorable, hors période de pandémie, à des assemblées générales uniquement sous forme virtuelle. S’agissant d’assemblées générales hybrides, celles-ci devraient offrir aux actionnaires à distance des droits similaires à ceux des actionnaires physiquement présents (poser des questions écrites ou orales, révoquer ou proposer des administrateurs…). 3/ Souveraineté de l’assemblée générale : L’AFG recommande que les acquisitions (au-delà des cessions d’actifs) ayant un caractère significatif et/ou stratégique soient soumises préalablement au vote des actionnaires. L’AFG n’est pas favorable : • aux délégations de compétence au conseil concernant des opérations de fusions par absorption, scissions, ou apports partiels d’actifs. • à l’utilisation de moyens de défense anti-OPA sans validation préalable par l’assemblée générale. 4/ Rémunération des dirigeants : • L’AFG recommande que le règlement des plans d’options ou actions gratuites prévoie, en cas de rejet de la rémunération ex-post par l’assemblée générale, la perte des plans distribués lors du précédent exercice. • En cas de mise en place d’un nouveau régime de retraite surcomplémentaire, l’opportunité de mettre en place un régime à cotisations définies devrait être étudiée par l’entreprise. 5/ Autres évolutions : • L’AFG recommande aux émetteurs de fixer des objectifs de féminisation de l’encadrement supérieur afin de contribuer à une meilleure gestion des ressources humaines et une meilleure représentativité des femmes dans les instances décisionnaires. • Les acteurs devraient veiller à ce que les votes sur des résolutions d’AG reçus dans les délais légaux ne soient pas rejetés sans motif. • Un administrateur ne devrait pas toucher de rémunérations pour des prestations de service, ou via des filiales, afin de ne pas être en situation de conflit d’intérêts.
Levez la main gauche et dites « adjugé ». En faisant tomber le marteau ce 14 janvier, Maître Arnaud Oliveux a bloqué le compteur à 2,6 millions d’euros, soit 3.175.400 euros frais inclus : un double record du monde. Pour une œuvre originale d’Hergé et de bande dessinée vendue aux enchères. Artcurial proposait ce trésor carré de 34 centimètres de côté, projet d’illustration pour la couverture de l’édition originale de l’album Le Lotus bleu de 1936. C’est un collectionneur privé qui a emporté le lot, précise la maison de ventes, « après une bataille d’enchères entre trois téléphones ». « Ce chef d’œuvre du 9e art mérite ce record du monde et confirme l’excellente santé du marché de la bande dessinée », a clamé l’expert Eric Leroy, dont, assis à la droite du commissaire-priseur, on devine le sourire soulagé sous masque.
C’est, à fin décembre 2020, le poids des dix premières capitalisations – essentiellement des valeurs technologiques – au sein du S&P 500, le niveau de concentration le plus élevé depuis 40 ans. JPMorgan avertit d’ailleurs que la déconnexion entre valorisation et dividende atteint aussi des sommets : plus de 33 fois pour les dix premières capitalisations, contre moins de 20 fois pour les autres.
Bon appétit. Les groupes d’agences de notation conservent leur appétit de croissance externe. Confirmant le mouvement de consolidation de l’information financière, Fitch a dévoilé l’acquisition du bureau d’analyse crédit CreditSights pour un montant non dévoilé. La cible compte plus de 200 collaborateurs pour plus de 1.200 sociétés couvertes. Elle rejoindra la division d’intelligence financière Fitch Solutions. Cela aux côtés des marques Covenant Review, Capital Structure, LevFin Insights ou PacerMonitor, ainsi séparée de l’activité historique de notation crédit Fitch Ratings. Le patron de Fitch Group, Paul Taylor, s’est félicité de l’« opportunité unique (ainsi saisie) de proposer des offres renforcées aux clients tant de Fitch que de CreditSights ».
David Solomon, le directeur général de Goldman Sachs, estime que l’explosion des cotations de Spac à Wall Street n’est pas durable, jetant le doute sur un outil de financement utilisé pour lever environ 79 milliards de dollars auprès des investisseurs l’an dernier, rapporte le Financial Times. Au cours d’une conférence dédiée aux analystes, le dirigeant a déclaré mardi qu’il ne s’attendait pas à ce que les Spac, les special purpose acquisition company, continuent à s’introduire en Bourse au rythme actuel et s’est demandé si les cotations n’étaient pas «allées trop loin». «Même si je pense que ces niveaux d’activité restent très robustes et qu’ils se maintiendront à l’horizon 2021... Je ne pense pas que cela soit viable à moyen terme», a-t-il déclaré.
Les encours des hedge funds ont augmenté de 290 milliards de dollars au dernier trimestre 2020 pour atteindre 3.600 milliards de dollars fin 2020. Cela représente la plus forte croissance de l’histoire du secteur, selon Hedge Fund Research. La collecte nette sur le dernier trimestre 2020 a totalisé 3 milliards de dollars, ce qui porte le montant total de la collecte à 16 milliards de dollars au second semestre de l’année dernière. Cela ne suffit pas à compenser les rachats nets de 45,5 milliards de dollars enregistrés au premier semestre. Au total, sur l’année 2020, si l’on reprend les chiffres de HFR depuis janvier, le secteur voit sortir près de 30 milliards de dollars. La stratégie “equity hedge” a dominé la croissance des actifs au quatrième trimestre 2020, avec 212 milliards de dollars. Elle atteint ainsi un encours de 1.100 milliards de dollars et devient la première stratégie à dépasser le seuil de 1.000 milliards de dollars. Les investisseurs ont alloué 1,7 milliard de dollars de capitaux à cette stratégie sur les trois derniers mois de l’an dernier. Les capitaux investis dans la stratégie “event driven” ont aussi augmenté au dernier trimestre 2020, les investisseurs y allouant 2,94 milliards de dollars. Les actifs ont bondi de 106,5 milliards de dollars pour finir l’année à 961 milliards, dépassant la stratégie “relative value arbitrage” comme deuxième stratégie en termes d’actifs. HFR note que les flux des investisseurs ont profité aux sociétés les plus grandes, celles gérant plus de 5 milliards de dollars recevant un montant estimé à 4,8 milliards de dollars sur le trimestre. Les sociétés de taille moyenne (1-5 milliards de dollars) ont enregistré une petite décollecte de 436 millions de dollars, tandis que celles de moins de 1 milliard ont vu sortir 1,3 milliard.
Les positions à l’achat sur le bitcoin ont supplanté celles sur les valeurs technologiques comme thème favori des investisseurs en janvier, montre mardi l’enquête mensuelle de Bank of America (BoA) auprès des gérants de fonds. Le bitcoin constitue une bulle, selon une enquête distincte réalisée par Deutsche Bank (DB). Pour la première fois depuis octobre, les positions longues sur le secteur technologique ont perdu la première place, les professionnels interrogés citant la plus connue des cryptomonnaies comme thème favori. La troisième place échoit aux positions vendeuses sur le dollar américain. 56% des sondés estiment que l’hypothèse la plus probable est que le bitcoin perde la moitié de sa valeur dans les 12 prochains mois. La valeur de marché du bitcoin a dépassé pour la première fois 40.000 dollars le 8 janvier.
Les positions à l’achat sur le bitcoin ont supplanté celles sur les valeurs technologiques comme thème favori des investisseurs en janvier, montre mardi l’enquête mensuelle de Bank of America (BoA) auprès des gérants de fonds. Le bitcoin constitue une bulle, selon une enquête distincte réalisée par Deutsche Bank (DB).
La plate-forme d’analyse des ETF TrackInsight vient de lancer son Observatoire ESG, un outil en ligne proposant les outils, données et analyses relatifs au marché mondial des ETF ESG (Environnement, Social, Gouvernance), et permettant aux investisseurs de construire leurs portefeuilles d’ETF dans une démarche responsable. L’Observatoire ESG est le fruit d’une collaboration tripartite : il combine l’expertise ETF de TrackInsight, l’approche ESG indépendante de Conser et le soutien de l’UNCTAD - Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement. Il est censé apporter de la transparence pour les utilisateurs qui souhaitent investir de façon responsable en les aidant à suivre les principales tendances ESG, comparer les différentes stratégies proposées par les émetteurs d’ETF et mesurer l’alignement de ces produits avec les objectifs de développement durables des Nations Unies (ODD). Les données de TrackInsight montrent que les ETF ESG ont enregistré une des plus fortes croissances au sein de l’univers ETF en 2020, avec une augmentation de 131 milliards de dollars de leurs actifs sous gestion (+223%). Les investisseurs ont également constaté l’arrivée d’une multitude de nouveaux ETF ESG avec plus de 200 lancements au cours de l’année – plus de 540 ETFs sont désormais disponibles. L’initiative a aussi obtenu le soutien d’Amundi. « En tant que leader reconnu dans l’investissement durable, Amundi est ravi de soutenir cette initiative majeure de TrackInsight. En apportant de la transparence et en facilitant la comparaison d’ETF ESG émis par l’ensemble des fournisseurs, l’Observatoire ESG va permettre aux investisseurs de prendre les bonnes décisions pour leurs allocations ESG», indique Fanny Wurtz, responsable ETF, Indexing et Smart Beta, Amundi, citée dans un communiqué.
Les fonds ouverts commercialisés en Suède ont fini l’année 2020 sur une collecte nette de 75,9 milliards de couronnes suédoises, soit 7,5 milliards d’euros, selon les dernières statistiques de l’association suédoise des fonds Fondbolagens Förening. Un solde positif qui intervient malgré la décollecte massive de 98,3 milliards de couronnes de mars 2020, alors que la crise du coronavirus poussait l’Europe à se confiner. Tous les autres mois, hormis octobre, ont été positifs. Et l’année s’est terminée en beauté avec une collecte de près de 69 milliards de couronnes en décembre. Le niveau des flux de 2020 est supérieur d’environ 10 milliards de couronnes par rapport à la collecte nette moyenne de la période 1994-2020, et au même niveau que la collecte depuis 2000, note l’association suédoise des fonds. Les souscriptions annuelles auront principalement profité aux fonds actions, qui ont drainé 66,6 milliards de couronnes suédoises sur 2020. Les fonds monétaires engrangent 17,8 milliards de couronnes et les fonds obligataires, 13,8 milliards de couronnes. En revanche, les fonds diversifiés voient sortir près de 15 milliards de couronnes et les hedge funds sont en négatifs à hauteur de 11,2 milliards de couronnes. Sur le total de la collecte des fonds actions, 16 milliards de couronnes se sont dirigés vers des fonds indiciels, note l’association suédoise. La part de la gestion passive dans les fonds actions représente désormais 18 % du total des encours, contre 6 % en 2010. Pour finir, les encours ont atteint fin 2020 un nouveau record à 5.455 milliards de couronnes suédoises, soit 538 milliards d’euros, grâce à une hausse de 400 milliards de couronnes. Sur ce total, 63 % sont placés dans des fonds actions.
Les fonds actions ont engrangé 26,8 milliards de souscriptions nettes au 13 janvier sur une semaine, selon les données compilées par EPFR. «Ces flux ont été portés par les fonds globaux pour 18,3 milliards, les actions émergentes pour 7 milliards, les actions japonaises pour 2 milliards et les actions européennes hors Royaume-Uni pour 2,8 milliards, décrit Emmanuel Cau, stratégiste chez Barclays. Les fonds d’actions américaines ont décollecté 3,6 milliards et les actions britanniques 0,5 milliards.
Les fonds actions ont engrangé 26,8 milliards de souscriptions nettes au 13 janvier sur une semaine, selon les données compilées par EPFR. «Ces flux ont été portés par les fonds globaux pour 18,3 milliards, les actions émergentes pour 7 milliards, les actions japonaises pour 2 milliards et les actions européennes hors Royaume-Uni pour 2,8 milliards, décrit Emmanuel Cau, stratégiste chez Barclays précisant que les fonds d’actions américaines ont décollecté 3,6 milliards et les actions britanniques 0,5 milliards. Ces flux traduisent le pari sur la reflation et l’anticipation du nouveau plan de soutien massif aux Etats-Unis annoncé hier par Joe Biden, les secteurs de l’énergie (3,6 milliards de flux entrants) et des financières (2,1 milliards) ayant été recherchés par les investisseurs, notent les stratégistes de Bank of America. Autre signe, les fonds spécialisés dans les obligations indexées sur l’inflation américaine ont collecté 1,8 milliard. Parmi les autres classes d’actifs, les fonds d’obligations d’entreprises ont continué d’engranger des flux positifs (+1% pour les fonds d’obligations corporate européennes et 2,3 milliards aux Etats-Unis). En revanche, les fonds monétaires ont mis un terme à trois semaines consécutives de collecte positive avec 9,3 milliards de dollars de rachats.
Inquiétudes. 2020, année terrible ? Pas pour les marchés financiers qui, malgré les angoisses économiques et sanitaires, ont affiché des performances parfois très positives. Un contraste qui « suscite des interrogations sur la prise en compte de ces incertitudes par le marché », résume la Banque de France dans son rapport sur les risques du système financier, publié le 7 janvier. Après une chute de 30 % en mars, le S&P 500 affiche ainsi fin décembre +12 % sur l’année. En parallèle, les valorisations prix/bénéfices atteignent des niveaux supérieurs à leur moyenne de long terme. Certes, le phénomène est particulièrement visible aux Etats Unis. Mais, prévient l’institution, « à la suite de l’éclatement de la crise sanitaire, l’impact des chocs sur les indices américains sur tous les autres marchés s’est renforcé ». L’envolée des indices américains renforce donc les incertitudes sur les indices d’autres pays. Le rapport trouve cependant quelques bonnes raisons à ces cours record. Les entreprises ont mieux résisté que prévu au choc de mars, et les taux bas soutiennent les valorisations. L’environnement est aussi propice aux valeurs technologiques et de croissance, dont le poids est important. « Depuis la crise financière de 2008, la hausse des cours boursiers ne semble pas liée à une forme d’exubérance irrationnelle », résume la Banque de France.
L’action Lenovo a clôturé mercredi en hausse de 9,7% sur la Bourse de Hong Kong, tirant parti de l’intention manifestée par le fabricant d’ordinateurs d’entrer à la Bourse de Shanghai en émettant des certificats de dépôt chinois. Lenovo allonge ainsi la liste des entreprises technologiques chinoises qui cherchent à coter leurs actions sur leur marché d’origine en raison d’incertitudes géopolitiques croissantes. Son activité connaît une forte croissance, portée par un bond de la demande d’ordinateurs dans le contexte de la pandémie.