Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Les préférences en matière d’investissement durable diffèrent en fonction de l’âge des investisseurs et de leur niveau de richesse, montre une nouvelle étude de Cerulli réalisée auprès d’investisseurs fortunés américains. D’abord, plus les investisseurs sont âgés, moins ils se préoccupent d’investir durablement. 75 % des épargnants de moins de 40 ans interrogés s’intéressent aux placements ayant des impacts environnementaux et sociaux positifs, alors que le résultat général est de 49 %. Ils ne sont que 31 % parmi les investisseurs de plus de 70 ans. Ensuite, le développement durable trouve un écho plus favorable chez les personnes moins fortunées, alors que les plus fortunées ne sont que 40 % à se montrer séduites. En résumé, ce sont plutôt les jeunes moins fortunés qui manifestent le plus d’intérêt pour l’investissement durable que les vieux très riches. Un constat en forme de défi pour les fournisseurs de produits ESG, leurs prospects les plus évidents étant ceux qui disposent de moins de liquidités… «Toutefois, ces investisseurs sont les moins susceptibles d’avoir créé des relations solides avec les fournisseurs de services financiers, laissant la porte ouverte aux fournisseurs qui se connectent avec eux au début de leur vie financière, en particulier autour d’un sujet à connotation émotionnelle importante comme l’investissement durable», nuance Scott Smith, directeur chez Cerulli. Ne pas oublier le S de l’ESG Autre défi pour les sociétés de gestion: coller aux attentes spécifiques des investisseurs en matière d’ESG, alors que la notion revêt des contours parfois un peu flous. Alors que la majorité (53 %) des répondants aisés indiquent qu’il est important pour eux d’investir dans une entreprise respectueuse de l’environnement, 65 % des sondés favorisent les investissements dans des entreprises qui versent à leurs travailleurs un salaire équitable et qui leur permette de vivre correctement. «Ce résultat met en évidence l’un des plus grands défis de la promotion des produits d’investissement ESG ou durables», commente Scott Smith. «Bien que les salaires durables s’inscrivent clairement dans le thème général de l’impact social positif, il semble que cette considération ne soit pas un objectif explicite des processus d’investissement ESG pour certains investisseurs», observe Cerulli. Scott Smith suggère que les fournisseurs de produits considèrent comment certains des objectifs de leurs portefeuilles ESG peuvent «créer des connexions émotionnelles basées sur les différents intérêts et expériences des investisseurs et favoriser la sensibilisation et l'éducation sur la façon dont leurs offres répondent à ces besoins».
Plusieurs hedge funds ont parié contre l’ETF phare de Cathie Wood, ARK Innovation, au deuxième trimestre, selon des documents 13F déposés auprès de la Securities and Exchange Commission lus par le Wall Street Journal. Parmi eux figure Michael Burry, le gérant de hedge funds qui avait annoncé l’effondrement du marché immobilier et a été rendu célèbre par le film «The Big Short». À fin juin, la société Scion Asset Management de Michael Burry détenait des options de vente à la baisse d’une valeur de près de 31 millions de dollars sur 235.500 parts d’ARK Innovation. Plusieurs autres fonds qui n’avaient pas encore parié contre ARK ont pris de nouvelles positions contre l’ETF au deuxième trimestre. Laurion Capital Management détenait des options de vente d’une valeur d’environ 171 millions de dollars contre 1,3 million d’actions d’ARK Innovation. GoldenTree Asset Management, Moore Capital Management et Cormorant Asset Management détenaient également des positions baissières importantes sur le fonds de Cathie Wood.
Fidelity International compte «punir» l’année prochaine les administrateurs de plus de 1.000 entreprises dans le monde qui aurait échoué à prendre en compte les problématiques de changement climatique et la diversité des conseils d’administration, rapporte le Financial Times. Alors que la plupart des grands investisseurs ont toujours été réticents à voter contre la ré-élection d’administrateurs, Fidelity compte bien le faire à partir des assemblées générales 2022 lorsqu’il est fait la preuve d’un manque d’efforts ou de progrès sur ces deux sujets. Cela concerne les 1.000 entreprises jugées les plus polluantes et menace la ré-élection d’administrateurs dans son portefeuille de 300 à 400 sociétés aujourd’hui. BlackRock et LGIM ont fait des annonces similaires récemment.
Un des plus gros fonds tech d’Europe. Eurazeo a annoncé avoir dépassé son objectif de levée de fonds pour financer sa stratégie Growth dédiée aux investissements en capital dans les leaders technologiques européens. Le montant levé s’établit à 1,6 milliard d’euros, dont 320 millions engagés par le groupe dirigé par Virginie Morgon. La part de gestion privée représente 200 millions d’euros. La stratégie existe chez Eurazéo depuis 2014 et vise les entreprises technologiques dans les secteurs jugés parmi les plus prometteurs du SaaS, de la santé digitale, des fintechs ou encore des places de marché en ligne. En France, elle a notamment investi dans Backmarket, Contentsquare, Doctolib, ManoMano ou encore Vestiaire Collective. En Europe, parmi ses derniers investissements figurent des sociétés telles que Thought Machine (Royaume-Uni, logiciel de core banking), PPRO (Allemagne, fournisseur d’infrastructures pour les moyens de paiement alternatifs transfrontaliers), MessageBird (Pays-Bas, plateforme de communication omnicanale), Neo4J (née en Suède, spécialisée dans la technologie de base de données graphe), ou encore Tink (Suède, spécialisé dans l’open banking en Europe).
La banque britannique NatWest a annoncé vendredi avoir conclu un protocole d’accord non contraignant avec Permanent TSB s’inscrivant dans le cadre de son retrait d’Irlande. L’accord porte sur la cession à Permanent TSB d’environ 7,6 milliards d’euros de prêts performants bruts. En contrepartie, NatWest recevra une participation de 20% dans Permanent TSB ainsi qu’un paiement en numéraire. Cette cession potentielle dépend notamment d’un audit préalable, de la poursuite des négociations et de l’obtention du feu vert des autorités compétentes. NatWest a précisé qu’il n’existait aucune garantie que la vente soit conclue.
Sur la base d'un sondage réalisé par Trade Republic, l'application de trading affirme que le seul frein des Français à l'investissement en actions est la complexité.
Monmouth Real Estate Investment Corp. a reçu une offre de rachat non sollicitée de la part de Starwood Capital Group qui pourrait bouleverser les plans de la société en vue de son acquisition par Equity Commonwealth, propriété de Sam Zell, Selon l’agence Bloomberg qui cite des personnes proches du dossier, Monmouth, une société d’investissement immobilier qui se concentre sur la propriété industrielle, a déclaré lundi dans un communiqué qu’elle avait reçu une offre de rachat entièrement en espèces d’une «grande société d’investissement privée» pour 18,70 dollars par action. Elle n’a pas identifié l’acheteur. Selon Bloomberg, il s’agirait de Starwood. Monmouth a dit évaluer la nouvelle proposition.
Le deuxième fonds Vision de SoftBank a investi environ 13 milliards de dollars dans une cinquantaine d’entreprises au deuxième trimestre, selon le Financial Times, qui cite deux sources. Sur les trois premiers mois de l’année, le fonds avait investi moins de 2 milliards de dollars dans moins d’une vingtaine d’entreprises, selon des documents publics. Pour son deuxième fonds, Vision a cherché à investir dans des entreprises de taille plus petite.
Un consortium de dix investisseurs dont des investisseurs institutionnels, Etats, organisations philanthropiques a participé au premier closing du Climate Finance Partnership (CFP), un véhicule de finance mixte dans les infrastructures, géré par BlackRock, destiné à réduire les émissions carbone dans les émergents. 250 millions de dollars ont été engagés. L’Agence Française de Développement (AFD), KfW Development Bank (KfW) en Allemagne, la Japan Bank for International Cooperation (JBIC) ont participé à cette levée de fonds avec des fondations privées, Grantham Environmental Trust et Quadrivium Foundation. Parmi les investisseurs institutionnels,on compte Daiichi Life Insurance, mais aussi un grand fonds de pension européen, la Standard Chartered Bank ainsi que MUFG Bank. Le Climate Finance Partnership (CFP) a été lancé lors du One Planet Summit de 2018 sous le patronage d’Emmanuel Macron pour réunir dans un véhicule commun le secteur public, privé et philanthropique.
Allianz Global Investors a annoncé jeudi son intention de mettre en place une politique globale renforcée en matière d’exclusion, qui englobe un volet dédié au charbon. «Cette nouvelle politique d’exclusion témoigne de la volonté d’AllianzGI de lutter contre le changement climatique en se désengageant de la plus grande source d'émissions de carbone. Elle s’inscrit dans la continuité de la politique déjà instaurée par le groupe Allianz pour ses propres actifs», explique la société de gestion du groupe Allianz. Dans le cadre de cette politique d’exclusion renforcée, AllianzGI ira également au-delà de ses restrictions actuelles applicables aux investissements liés aux armes à sous-munitions et aux mines antipersonnel, pour y inclure d’autres types d’armes controversées. Le renforcement de la politique d’exclusion entrera en vigueur à partir de décembre 2021 pour tous les fonds existants pour lesquels AllianzGI opère en qualité de société de gestion et sera la politique par défaut pour tous les nouveaux fonds et mandats après cette date, sous réserve de l’autorisation des autorités réglementaires compétentes et de l’achèvement de la documentation pertinente. Dans tous les autres cas, y compris les fonds dédiés et mandats institutionnels, ainsi que les mandats de sous-conseil, AllianzGI demandera le consentement des clients respectifs pour appliquer cette politique. La politique fournit des détails supplémentaires sur l’application spécifique de ces principes, en particulier en ce qui concerne les activités sur les marchés privés, ainsi qu’en Asie-Pacifique. Seuil de 30% dans le charbon Concernant plus particulièrement le charbon, AllianzGI renoncera à investir dans des entreprises qui tirent plus de 30 % de leur chiffre d’affaires annuel de l’extraction de charbon thermique ainsi que dans des entreprises dont plus de 30 % de la production d'électricité est basée sur le charbon. Concernant les armes controversées, AllianzGI indique qu’elle ira également au-delà de ses restrictions actuelles applicables aux investissements liés aux armes à sous-munitions et mines anti-personnel pour inclure d’autres armes controversées. La société n’investira pas dans des sociétés impliquées dans le développement, la production, l’utilisation, la maintenance, la mise en vente, la distribution, l’importation ou l’exportation, le stockage ou le transport de mines antipersonnel, d’armes à sous-munitions, d’armes biologiques, chimiques, nucléaires en dehors du TNP (traité de non-prolifération) et d’armes utilisant de l’uranium appauvri. La société de gestion indique enfin qu’elle réexaminera sa politique d’exclusion au moins une fois par an ou plus fréquemment si l’environnement réglementaire ou de marché subit des changements importants susceptibles de rendre des ajustements nécessaires.
La fondation de James et Kathryn Murdoch fait partie d’un consortium d’investisseurs qui a placé 250 millions de dollars dans un fonds de finance climat levé par BlackRock qui ciblera les marchés émergents, rapporte le Financial Times. Le groupe de 10 membres qui participe à la levée de fonds inclut des investisseurs institutionnels, des gouvernements et un véhicule philanthropique géré par Jeremy Grantham. Le fonds cherche à lever 500 millions de dollars d’ici à l’été prochain et prévoit d’investir dans des projets sur trois à quatre ans.
NextStage AM annonce entrer au capital du groupe Xerfi,société française spécialisée dans l’intelligence économique et les études sectorielles. L’opération se fait dans le cadre d’une levée de fonds de 30 millions d’euros, à laquelle s’associent quatre établissements bancaires. Pour Nexstage, il s’agit du troisième investissement de son véhicule FPCI NextStage Championnes III levé en novembre 2020. Il cible les PME françaises à fort potentiel de croissance et au modèle économique éprouvé, assure un communiqué. Cette levée de fonds, doit permettre à Xerfi d’accélérer le développement de nouveaux services d’études numériques et sa stratégie de croissance externe initiée fin 2018 avec l’acquisition de la société d’études I+C, afin de renforcer son rôle de consolidateur sur son marché en France. «Nous sommes ravis d’accueillir NextStage AM au capital de Xerfi. Leurs équipes, emmenées par Julien Potier, ont su comprendre très rapidement les problématiques de notre métier et les enjeux de l’opération que nous souhaitions réaliser. Leur association avec Sopromec Participations, que nous sommes heureux d’accueillir à nouveau après une première expérience commune réussie alors que nous n’étions qu’une start-up, a fait l’unanimité », explique Valérie Cohen, directrice de la diffusion et co-fondatrice.
En cédant le contrôle de Babilou à Antin IP pour un peu moins de 1,5 milliard d’euros l’an dernier, les frères Carle ont ouvert la voie à une nouvelle vague de réorganisations capitalistiques dans le secteur des crèches. Jean-Emmanuel Rodocanachi, accompagné de la banque d’affaires Lazard, en a donc profité pour s’engouffrer dans la brèche en activant la vente de Grandir, son imposant réseau de crèches privées connu sous la marque Les Petits Chaperons Rouges. Le processus de cession, qui avait été révélé par L’Agefi, a finalement permis de mettre en exergue l’offre d’InfraVia. Le fonds aux quelque6 milliards d’actifs sous gestion s’est ainsi imposé face à Naxicap Partners et Ardian – pourtant pressenti comme favori de l’enchère – et est entré en négociations exclusives avec Eurazeo et Bpifrance, présents au capital depuis cinq ans. Cela en valorisant Grandir près de 850 millions d’euros, selon nos informations. Cofondé en 2000, Grandir est parvenu à se hisser au premier plan dans le domaine de l’éducation préscolaire, avec plus de 650 centres et 32.000 places pour les enfants âgés de 0 à 6 ans, en France, au Royaume-Uni, au Canada, aux Etats-Unis et en Allemagne. Dans l’Hexagone, il revendique être le premier opérateur en nombre de crèches, avec plus de 600 établissements, contre 250 en 2016. «La prochaine décennie sera portée par une attention renforcée à nos trois piliers de développement: les entreprises clientes, les familles, et les talents, avec l’ambition de faire de Grandir leur premier choix naturel», ambitionne son dirigeant et co-fondateur.
KKR a signé un accord définitif en vertu duquel KKR acquerra la totalité des intérêts de Global Infrastructure Partners (GIP) dans Highway Concessions One et sept actifs routiers d’une longueur totale de 487 kilomètres. HC1 est une plateforme en Inde qui gère le portefeuille routier de GIP, lequel s'étend sur sept États indiens. L’investissement est réalisé via le fonds KKR Asia Pacific Infrastructure Fund Grâce à l’acquisition de la participation de GIP dans HC1, KKR entend contribuer à renforcer et à étendre le réseau routier national de l’Inde, qui dessert environ 40 % du trafic total mais ne représente que 2 % du réseau routier du pays. Ce dernier investissement dans les infrastructures s’inscrit également dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour améliorer la connectivité entre les villes, la National Highways Authority of India prévoyant de construire 60.000 kilomètres d’autoroutes au cours des cinq prochaines années, précise un communiqué. Cette opération représente le troisième investissement de KKR en Inde à partir du fonds KKR Asia Pacific Infrastructure et le premier investissement de la société dans le secteur des transports en Asie. Les investissements récents dans les infrastructures en Inde comprennent India Grid Trust (IndiGrid), une fiducie d’investissement dans les infrastructures, et Virescent Infrastructure, une société d'énergie renouvelable. Les détails de la transaction ne sont pas divulgués.
Legal & General Investment Management, la plus grande société de gestion britannique, a prévenu que les sociétés de private equity ne devraient pas être autorisées à acquérir Wm Morrison pour les «mauvaises raisons», comme profiter du portefeuille immobilier de la chaîne de supermarchés ou endetter la société. Ce commentaire de LGIM, l’un des 10 principaux actionnaires de Morrisons, intervient au moment d’une vague sans précédent de prises de participation de sociétés de private equity dans des entreprises britanniques. Morrisons a accepté une acquisition de 9,5 milliards de livres par Fortress et attiré l’intérêt d’autres sociétés de private equity, Clayton, Dubilier & Rice et Apollo.