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Le groupe de médias et de divertissement Vivendi a annoncé mercredi son intention de racheter la participation du fonds Amber Capital dans Lagardère, et de lancer par la suite une offre publique d’achat sur le reste du capital. Vivendi propose de racheter la participation d’Amber, soit 17,93% du capital et 14,34% des droits de vote, au prix de 24,1 euros par action. Ce prix représente une prime d’environ 25% sur le cours de clôture de Lagardère mercredi. «La proposition de Vivendi a été acceptée par Amber Capital, conduisant à la conclusion, dans les termes suivants, d’un contrat de vente sous conditions», a précisé Vivendi dans un communiqué. L’opération sera réalisée d’ici au 15 décembre 2022, sous réserve de l’approbation des autorités compétentes. Vivendi a constitué sa participation dans Lagardère en 2020 alors que le fonds Amber Capital plaidait pour un changement de gouvernance de la société. Les deux actionnaires avaient conclu en août 2020 un pacte d’actionnaires dans lequel ils s'étaient consenti pour cinq ans un droit de première offre et un droit de préemption réciproques. L’assemblée générale de Lagardère a validé en juin dernier la transformation du groupe en société anonyme, abandonnant ainsi le statut protecteur de commandite par actions décrié par Amber Capital.
La société de gestion alternative BrookfieldAsset Management et le fonds de pension canadien Public Sector Pension Investment Board (PSP) envisagent à nouveau la vente de leurs parts dans la société d’infrastructures française TDF Infrastructure, rapporte Bloomberg. Une vente qui avait été envisagée déjà en 2019. Selon Bloomberg, un processus de vente formel devrait commencer d’ici fin 2021 tandis que TDF serait valorisée à plus de 5 milliards d’euros. TDF compte 19.000 sites en France métropolitaine et en outre-mer permettant des transmissions téléphoniques, radiophoniques et télévisuelles pour le compte de 2.300 clients, d’après son site internet. Un groupe d’investisseurs avait acquis la firme en 2015 pour 3,6 milliards d’euros, dont Brookfield qui dispose d’une part de 45%. APG AM, Arcus Infrastructure Partners et PSP détiennent à eux trois 45% de TDF et Crédit Agricole Assurances détient le reste.
Épopée Gestion, entreprise d’investissement territoriale cofondée par Charles Cabillic et Ronan Le Moal, annonce un premier investissement de 3 millions d’euros, via son fonds de capital-développement Epopée Transitions I, dans Entech, spécialisé dans les solutions de production et de stockage d’énergies renouvelables. « Cette opération, préalable à la prochaine introduction en Bourse d’Entech, va lui permettre d’accélérer son développement commercial à l’international et consolider son avance technologique», indique un communiqué. Dans le cadre de cet investissement, Epopée Gestion assure vouloir jouer «un rôle actif»au conseil d’administration et apportera ses compétences d’anciens consultants, managers, entrepreneurs pour permettre à Entech de réaliser un business plan ambitieux et de se déployer à l’international dans le but de réaliser un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros en 2025. Retrouvez l’entretien avec Ronan Le Moal, paru dans L’Agefi Hebdo le 15 juillet dernier.
Les sociétés de gestion qui possèdent des forêts exploitées pour le bois s’attendent à une hausse des rendements, grâce à l’essor des projets de compensation carbone, rapporte le Financial Times. Des gestionnaires tels que Manulife, Gresham House et JPMorgan font partie de ceux qui ont lancé ou développé cette année une activité liée aux compensations forestières, recherchées par les organisations qui cherchent à compenser leurs émissions de gaz à effet de serre. Selon les prévisions de Trove Research, la demande pourrait faire grimper les prix des compensations à 20-50 dollars par tonne de carbone d’ici à 2030, contre moins de 5 dollars aujourd’hui.
Apollo s’apprête à réaliser une belle prisedans l’industrie chimique. La société de capital-investissement Apollo Global Management a approché Tronox, l’un des plus grands fabricants de pigments au monde, avec une offre en cash de 4,3 milliards de dollars, indique lundi l’agence Reuters, citant des sources proches du dossier. Les parties prenantes n’ont pas souhaité commenter. Apollo a proposé 27 dollars par action pour acquérir Tronox, selon les sources citées par l’agence de presse. Tronox a engagé des conseillers pour examiner l’offre. Mais il n’y a encore aucune certitude sur un éventuel accord de sa part. Une chose est sûre, les marchés, eux, ont applaudi à cette annonce. Les actions Tronox oscillaient autour de 20 dollars lundi matin, puis elles ont bondi de 17% à 24,02 dollars suite à l’offre d’Apollo, pour clôtureren hausse de 11%, à 22,81 dollars. Huit analystes interrogés par FactSet estimaient l’action surpondérée, évoquant un objectif de cours moyen de 25,88 dollars. Les analystes d’Alembic Global Advisors, pour leur part, ont déclaré que si l’offre d’Apollo était confirmée, le cours des actions Tronox était sous-évalué. Le courtier Alembic a évoquéun objectif de coursde 31 dollars. Chiffre d’affaires record La firme américaine, basée à Stamford dans le Connecticut, fabrique depuis sa création en 2006 des pigments de dioxyde de titane et d’autres produits chimiques utilisés pour ajouter de la brillance et de la durabilité aux peintures, aux plastiques et au papier. Tronox est devenu une spin-off de Kerr-McGee Corp en 2005. En 2019, il a acquis l’activité dioxyde de titane de la société saoudienne National Titanium Dioxide Company, une filiale de la société saoudienne Tasnee. Tasnee est désormais le plus gros actionnaire de Tronox avec une participation de 24%. La pandémie de Covid-19 a pesé sur la demande pour de nombreux produits de Tronox, mais la société aux 7.000 salariés a déclaré que ses principaux marchés se relançaient. De fait, elle a enregistré au premier semestre 2021 un chiffre d’affaires record de 927 millions de dollars, après 2,7 milliards de dollars en 2020, profitant de la hausse des prix de vente moyens du dioxyde de titane (TiO2) et du zircon. Tronox a promu en mars dernier ses cadres dirigeants John Romano et Jean-François Turgeon co-directeurs généraux. Son PDG précédent, Jeffry Quinn, était mentionné, sans que son nom ne soit cité, dans des plaintes de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme financier américain, à propos d’un possible délit d’initié.
Rick Rieder, responsable mondial des investissements en fixed income de BlackRock, pense qu’une plus grande adoption du bitcoin dans les portefeuilles devrait arriver. «Davantage de personnes vont entrer dans la mêlée au fil du temps» a-t-il déclaré dans un entretien à CNBC, rappelant que BlackRock détient depuis quelques mois une «position modérée» dans son portefeuille. Il a indiqué être «un adepte» des actifs volatils présentant une «convexité à la hausse» et ne serait pas surpris de voir le bitcoin «grimper de manière significative» comme il l’a déjà fait. Dans l’entretien, Rick Rieder ne considère pas un actif volatil comme le bitcoin comme un «actif de base» comparable aux actions ou aux obligations, mais dit : «Je pense qu’il y a une certaine valeur à avoir un bitcoin comme outil spéculatif dans un portefeuille.»
A l’approche de la fin d’une année 2021 aussi folle que surprenante sur les marchés financiers il est temps de se préparer à 2022 et de s’interroger sur les meilleurs supports et solutions pour bien placer son argent l’an prochain.
Cathie Wood, la directrice générale d’Ark Invest et l’une des investisseuses les plus scrutées au monde, a annoncé que son fonds avait réduit drastiquement son exposition à la Chine, ne gardant qu’un portefeuille d’entreprises identifiables comme étant «en faveur» du gouvernement, rapporte le Financial Times. Ce changement de stratégie s’explique par un environnement en Chine «très différent» de celui de la fin de l’année dernière, pendant lequel de nombreux gérants d’actifs mondiaux ont déversé des capitaux. Les autorités chinoises se concentrent actuellement sur des problématiques sociales au dépend des marchés de capitaux, a justifié Cathie Wood lors d’une présentation à des gérants de fonds institutionnels jeudi. Tout ce qui est jugé trop rentable par Pékin risque d'être torpillé.
Le groupe minier et métallurgique Eramet a annoncé mercredi la signature d’un accord avec le fonds d’investissement Meridiam et l’Etat gabonais en vue de leur entrée au capital de Setrag, opérateur du Transgabonais. L’entrée de Meridiam au capital de Setrag sera réalisée au travers d’une augmentation de capital d’un montant d’environ 30millions d’euros, permettant au fonds d’investissement de devenir actionnaire à 40% de la filiale gabonaise. «Meridiam s’engage également à contribuer de l’ordre de 40millions d’euros au financement de Setrag et à apporter son expertise ferroviaire pour assurer le développement futur du Transgabonais», a indiqué Eramet dans un communiqué. Pour sa part, l’Etat Gabonais acquiert 9% du capital de Setrag auprès de Comilog, filiale d’Eramet, qui reste l’actionnaire majoritaire de la société avec 51% du capital.
Le fonds d’investissement britannique Lansdowne Partners a réduit de 10% en trois mois la part du capital de la société de services techniques Solutions 30 qu’il vend à découvert, selon plusieurs déclarations transmises à l’Autorité des marchés financiers. Selon une déclaration publiée mercredi par le gendarme de la Bourse de Paris, Lansdowne Partners vendait 3,03% du capital de Solutions 30 à découvert au 30 août dernier, contre 3,16% au 24 août, 3,22% au 2 juillet et 3,33% au 29 juin. Les données fournies par le site néerlandais Shortsell.nl, indiquent que Lansdowne Partners est toujours le fonds spéculatif qui possède la position «short» la plus importante dans le capital de Solutions 30. Le titre Solutions 30 a connu de très fortes variations depuis fin 2020 après la diffusion d’un rapport anonyme accusant la société de malversations et de liens avec le crime organisé. Dans des rapports publiés début avril dernier, les cabinets Didier Kling et Deloitte ont jugé ces accusations, appuyées par l’activiste américain Muddy Waters, infondées. Cependant EY a refusé en mai de rendre un avis sur les comptes de Solutions 30 pour 2020, jugeant les informations fournies par la société insuffisantes. L’assemblée générale de l’ex-PC30 a approuvé les comptes du dernier exercice, apportant une petite bouffée d’oxygène au titre, qui perd encore 38% sur un an. Solutions 30 s’est engagé fin juillet à publier, le 29 septembre, des comptes certifiés au titre du premier semestre de cette année. Le cabinet PKF a remplacé EY, comme réviseur d’entreprise.
Près de la moitié (46 %) des banques privées et gestionnaires de fortune indépendants en Europe anticipent une hausse de la demande pour les ETF smart beta sur les deux prochaines années, selon un sondage de Cerulli Associates. L’allocation moyenne des banques privées européennes aux ETF devrait passer de 18 % à 25,7 % d’ici à 2022. L’exposition à des pays ou secteurs spécifiques est le critère le plus important lorsque ces établissements étudient les ETF.
La société de capital-risque Sequoia Capital et le hedge fund Coatue ont mené un tour de table de 220 millions de dollars dans Grafana Labs, valorisant le fabricant de logiciels d’entreprise pour la visualisation des données à environ 3 milliards de dollars. Les investisseurs existants, Lightspeed Venture Partners, Lead Edge Capital et le fonds souverain de Singapour GIC, ont également participé au tour de table de série C. de Grafana, dont le siège est à New York. Carl Eschenbach, associé de Sequoia, et David Schneider, associé général de Coatue, rejoindront son conseil d’administration dans le cadre de l’accord de financement. Plus de 1 500 clients, dont PayPal Holdings Inc, J.P. Morgan Chase, eBay Inc et Bloomberg, utilisent la technologie de Grafana qui leur permet de mieux comprendre leurs données et de repérer facilement les tendances grâce à des graphiques. Grafana a déclaré avoir doublé ses effectifs depuis le début de l’année et compter des employés dans plus de 40 pays.
David Giroux, un gérant de T Rowe Price réputé pour son sens du timing, s’est considérablement éloigné du marché des actions américaines, rapporte le Financial Times. Cela reflète la nervosité de certains investisseurs face aux valorisations élevées qui se sont installées depuis que les marchés ont rebondi avec force depuis les points bas de l’année dernière liés à la pandémie. Le gérant, qui pilote le fonds Capital Appreciation depuis 2006, a réduit son exposition aux actions du fonds, qui est revenue d’environ 70 % au plus bas du marché en 2020 à environ 50 % aujourd’hui, car il craint que les actions ne soient trop chères. Son fonds a gagné 13,5 % depuis le début de l’année grâce à un mélange d’actions et d’obligations, se classant ainsi devant ses pairs et l’indice de référence Morningstar.
Swiss Life Asset Managers a acquis des actifs logistiques en Europe pour ses fonds ESG European Thematic Income & Growth et ESG European Industrial & Logistics. Cet investissement comprend dix actifs logistiques situés en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne représentant une surface totale de 187.967 mètres carrées. Environ 55 % du portefeuille est constitué d’actifs dédiés à la logistique frigorifique, un secteur qui est amené à se développer dans les années à venir, selon Swiss Life AM. «La logistique de la chaîne du froid est un secteur en pleine expansion, porté par la croissance démographique et par l’augmentation des dépenses en denrées alimentaires, pharmaceutiques et autres produits généralement stockés dans des entrepôts à température contrôlée entre leur production et leur commercialisation», observe la société de gestion. Le secteur profite de barrières élevées à l’entrée en raison de «coûts importants et sa complexité par rapport à l’entreposage traditionnel».
TPG Rise Climat, le fonds climat de TPG (5,4 milliards de dollars), a réalisé son premier investissement dans les énergies propres, en participant à la levée de capitaux de 240 millions de dollars de Form Energy, rapporte le Financial Times. Le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé. Form Energy est une start-up qui développe une batterie bon marché permettant aux réseaux électriques de mieux intégrer les énergies renouvelables. De plus en plus de sociétés de private equity investissent dans les énergies propres.