Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Crédit Mutuel Equity, société d’investissement du groupe bancaire Crédit Mutuel Alliance Fédérale, est entré au capital de Kéa & Partners, un cabinet de conseil en stratégie français, après une levée de fonds de 23 millions d’euros réalisée par ce dernier, rapporte Les Echos. CME, qui gère 3,5milliards d’euros d’actifs au travers de 350 participations, investit une partie en fonds propres et devient actionnaire minoritaire de Kea & Partners, et une partie en financement bancaire classique auprès d’un pool autour de LCL avec les partenaires historiques du cabinet, la Banque Palatine, La Banque Postale et la Caisse d’Epargne. Les Echos précise qu’une partie de l’investissement a été mis en place avec des «obligations vertes» (ou «sustainable equity»), dont la rémunération variera en fonction de l’atteinte des objectifs RSE fixés. Le nouvel actionnaire, qui aura une place au conseil de surveillance du cabinet, sera aussi membre du comité de mission chargé précisément d'évaluer le respect des engagements pris. On apprend aussi dans l’article que CME s’est aussi définie comme «entreprise à mission».
Les encours des fonds espagnols s'élevaientà 299,6milliards d’euros fin juin selon les données préliminaires d’Inverco, l’association des professionnels de la gestion d’actifs en Espagne. La collecte nette, de 2,2 milliards d’euros,a représenté 45% de l’augmentation des encourspour le mois (+1,6% ou +4,8 milliards d’euros). Sur le premier semestre 2021, la collecte s'élève à 13,8 milliards d’euros, le meilleur semestre de souscriptions nettes depuis six ans. Les investisseurs espagnols ont largement favorisé les fonds globaux qui ont enregistré des entrées nettes de 3,7 milliards d’euros. Les fonds obligataires mixtes et actions mixtes ont attiré des flux nets respectifs de 439et 229 millions d’euros. Les stratégies de performance absolue et celles investies en actions espagnoles ont également terminé juin en territoire positif avec des collectes respectives de 53,1et 2,3 millions d’euros. A l’inverse, les fonds obligataires et actions internationales ont subi une lourde décollecte (-975millions d’euros pour les premierset -915,6 millions d’euros pour les seconds). Les fonds garantis, monétaires et la gestion passive ont également enregistré des sorties.
Capza a pris un ticket au capital de Web Geo Services, un éditeur français de plateforme API2 et partenaire premium de Google Maps, opérant sur le marché des « Location Based Services (LBS) » ou géolocalisation intelligente. L’opération a été réalisée via Capza Growth Tech4 qui est actuellement en cours de levée de fonds et vise 300 millions d’euros. Aucun montant n’est dévoilé pour l’opération Web Geo Services. Fondée en 2009 et basée à Montpellier, Web Geo Services (WGS) est particulièrement active sur cinq secteurs : le retail, la finance, l’e-business, la mobilité et l’hôtellerie / tourisme. « Nous avons soutenu Web Geo Services depuis 2012 et avons été ravis de les accompagner pendant cette phase clé de développement. L’entreprise a un positionnement solide sur le marché et nous sommes heureux que CAPZA & IRDI prennent le relais pour soutenir l’équipe de management dans leur roadmap afin de devenir le leader de la géolocalisation intelligente », indiquent David Manjarres et Ludovic Denis, Partners, Seventure Partners, Yvan-Michel Ehkirch, Managing Partner, Karista. Capza entre au capital du groupe en tant qu’actionnaire majoritaire aux côtés d’IRDI Capital Investissement, fonds d’investissement basé dans le sud-ouest de la France et actionnaire historique de la société, qui a décidé de réinvestir dans l’opération. L'équipe de direction de WGS réinvestira l’intégralité de ses produits de cession dans la société. Les autres actionnaires financiers historiques (Seventure Partners et Paris Region Venture Fund géré par Karista) sortent intégralement lors de l’opération.
Les obligations présentant une plus grande sensibilité aux informations sur le changement climatique sont associées à des rendements futurs plus faibles, montre une nouvelle étude menée par la chaire de recherche et d’enseignement sur la finance durable de Kedge Business School et Candriam. L’effet du risque climatique est plus prononcé durant les périodes où le changement climatique fait la une de l’actualité, comme lors de la tenue de conférences mondiales sur le climat. Les secteurs les plus sensibles à l’actualité climatique ne sont pas pour autant ceux qui émettent le plus de CO2. Par exemple, le secteur immobilier n’est pas le plus émetteur mais il est lié au droit immobilier, qui est fortement imprégné des enjeux climat. Enfin, les obligations à maturité plus longue sont plus affectées par l’actualité climatique. Par exemple, les obligations arrivant à échéance avant les objectifs climatiques de 2030 et 2050 imposés par l’Union européenne sont moins sensibles que celles arrivant à échéance après ces deux dates. L'étude a construit unbeta du changement climatiquequi reflète la sensibilité au risque climatique de 3.100 obligations européennes sur une période de cinq ans, de 2015 à 2020. Pour évaluer le risque climatique de l’obligation, les auteurs de l’étude ont construit unindice de sensibilisation au climat. L’indice intègre les articles d’actualité sur le climat comme source externe d’information sur le climat.Il utilise l’Observatoire des médias et du changement climatiquequi évalue 120 sources d’information dans 54 pays, dont 31 publications européennes.
Le gestionnaire d’actifs alternatif Ares Management est devenu actionnaire du club de football de première division espagnole Atletico Madrid. La société de gestion américaine a participé à une augmentation de capital de 181,5 millions d’euros survenue vendredi 25 juin. Ares Management a investi indirectement, à travers une société chèque en blanc (Special purpose acquisition company ou Spac en anglais) dansAlético Holdco, la holding de l'équipe espagnole. Ares Management détient 33,96% de la holding, ce qui équivaut à environ 20% du capital du club. Au total, le gestionnaire américain va injecter près de 120 millions d’euros dans le club de football madrilène. Un associé d’Ares Management, Mark Affolter, rejoindra le conseil d’administration de la holding.
Nieves Picallo a rejoint la succursale espagnole de la société de gestion américaine BNY Mellon IM en qualité de responsable des relations avec la clientèle. Elle évoluait précédemment dans les équipes de ventes de Merian Global Investors et de BrightSphere. L’intéressée a également travaillé chez BBVA dans le développement de l’activité, l’analyse de fonds et la gestion de portefeuille. Elle succède à Carsten Hinner, arrivé il y a un peu plus d’un an de DWS et passé commercial chez BNY Mellon IM. Nieves Picallo est rattachée à Ralph Elder, responsable de la société de gestion pour la péninsule ibérique et l’Amérique latine.
La société de gestion finlandaise Evli a annoncé ce 22 juin ses nouveaux objectifs climatiques afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. pour appuyer son ambition le groupe a en parallèle nommé sa directrice du développement durable, Outi Helenius, à son conseil d’administration. En étape intermédiaire, Evli se fixe comme objectif de réduire de moitié l’empreinte carbone de ses investissements d’ici 2030, "à condition que l’environnement d’investissement le permette», nuance-t-il toutefois. L’année de référence prise est celle de 2019. Le groupe compte aussi atteindre la neutralité carbone pour les émissions de ses propres activités (Scope 1 et 2 ) au plus tard en 2025. La société va constituer un comité de travail pour les années 2021-2022 afin d'évaluer comment l’objectif intermédiaire lié aux investissements peut être atteint à travers de réelles réductions d'émission carbone et de s’assurer que cet objectif sera conforme à l’Accord de Paris. Dans ce travail d'évaluation, le groupe compte utiliser, entre autres, un cadre d’objectifs définis scientifiquement (SBT – Science Based Targets). Evli gère au total de 15 milliards d’euros d’encours.
Blackstone va acquérir Home Partners of America, une société qui achète et loue des maisons individuelles, pour 6 milliards de dollars. Home Partners achète des maisons, les loue et offre à ses locataires la possibilité d’acheter à terme. La société détient plus de 17.000 logements aux Etats-Unis.
Mediolanum International Funds Ltd, la société de gestion européenne de la banque italienne Mediolanum, a alloué 500 millions d’euros à trois nouvelles boutiques de gestion dans le cadre de sa stratégie de multigestion. Les heureuses élues sont Pzena, Mondrian et Atlas. 220 millions d’euros seront investis dans la stratégie global valuede Pzena, une société de gestion value basée à New York. Cette dernière a été créée par Richard Pzena en 1995 et gère aujourd’hui 40 milliards d’euros. Selon l’accord de sub-advisory passé avec Mediolanum, Pzena sera l’un des gestionnaires du fonds Dynamic International Value Opportunity de la société d’origine italienne. MIFL va aussi confier 220 millions d’euros à la stratégie Global Equity de Mondrian, une société de gestion londonienne affichant un encours de 49 milliards d’euros. Enfin, MIFL va amorcer le fonds Infrastructure Global d’Atlas, une société de gestion spécialisée dans les infrastructures cotées avec un montant de 70 millions d’euros. Les trois sociétés de gestion bénéficieront de la plate-forme de distribution de MIFL en Italie, Espagne et Allemagne. Ces partenariats s’inscrivent dans le cadre de l’objectif de MIFL d’investir plus de 10 milliards d’euros dans des boutiques de gestion sur les cinq prochaines années, comme l’avait annoncé son directeur général, Furio Pietribiasi, à NewsManagers. Ils font suite à ceux déjà annoncés avec Sustainable Growth Advisers (SGA), NZS Capital, Cadence Investment Partners, Intermede Investment Partners et RWC Partners.
Le géant américain du capital investissement KKR a annoncé une prise de participation majoritaire au capital de l’indien Vini Cosmetics, une société de produits de beauté et de soins personnels. Un accord définitif a été signé aux termes duquel le groupe de cofondateurs de la société - dirigé par Darshan Patel, président et codirecteur général, et Dipam Patel, codirecteur général - et Sequoia Capital vendront une participation majoritaire dans la société à KKR pour un montant d’environ 625 millions de dollars américains. Les cofondateurs continueront à détenir une participation importante dans Vini et à collaborer avec KKR pour la prochaine phase de croissance de la société, assure le communiqué. En outre, l’investisseur actuel, WestBridge Capital, acquerra une participation supplémentaire auprès du groupe de fondateurs afin d’augmenter sa participation dans Vini. KKR réalise son investissement à partir de son fonds Asian Fund IV. Le groupe américain a engagé environ 5,7 milliards de dollars de capitaux propres dans le cadre de sa stratégie de capital-investissement depuis 2006 en Inde. Au cours des 12 derniers mois, la société a réalisé plusieurs investissements dans le pays, notamment dans JB Chemicals and Pharmaceuticals, une société de produits pharmaceutiques de marque à croissance rapide ; Lenskart, un détaillant de lunettes omnicanal ; Five Star, un prêteur aux petites entreprises ; Reliance Jio, une plateforme technologique de nouvelle génération qui fournit des services numériques qui se veulent abordables ; et Reliance Retail, dans le commerce de détail.
Les fondations Ikea et Rockefeller lancent un fonds dont ils espèrent qu’il pourra financer plus de 10 milliards de petits projets d’énergie renouvelable dans les pays émergents afin de tenter de sortir plus de 1 milliard de gens de la pauvreté énergétique, rapporte le Financial Times. Chaque fondation fournira 500 millions de capital risque. Elles espèrent ensuite attirer 10 milliards de dollars de fonds additionnels cette année de la part d’agence internationales de développement, avant de s’ouvrir aux investisseurs institutionnels. L’objectif est d’étendre les investissements en énergie renouvelable dans les pays comme l’Inde, le Nigeria et l’Ethiopie.
Microsoft et Alphabet s’opposent à l’inclusion de données environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans les documents officiels 10k, que la plupart des entreprises cotées doivent soumettre chaque année aux Etats-Unis, rapporte le Financial Times. Les groupes de technologie estiment qu’intégrer des informations ESG dans ces documents officiels les exposeraient à des risques juridiques éventuels, vu que de telles données sont sujettes à davantage d’incertitude que les données financières et sur les risques actuellement requises dans les 10k. Cette position les met en opposition frontale avec Pimco, Invesco et d’autres sociétés de gestion qui veulent que des informations ESG figurent dans les 10k. La SEC envisage de rendre ces publications obligatoires.
Mark Machin, l’ancien responsable du Canada Pension Plan Investment Board, rejoint Serendipity, une société de capital risque basée à Singapour, rapporte le Financial Times. L’intéressé avait démissionné du fonds canadien en février, après le tollé provoqué par sa décision de se faire vacciner au Moyen-Orient. Fondé en 2020, Serendipity investit dans les services financiers, la technologie et les entreprises centrées sur le climat.
Rétablissement. La Banque de France a sensiblement revu à la hausse ses prévisions de croissance. Dans ses nouvelles prévisions, présentées le 14 juin, elle table désormais sur un PIB en progression de 5,8 % en 2021, contre 5,5 % dans sa précédente estimation publiée en mars. La France se situerait ainsi bien au-dessus de la moyenne de la zone euro (4,6 %) et retrouverait son niveau d’activité pré-crise au cours du premier trimestre 2022.
BlackRock a levé 1,67 milliard de dollars pour un nouveau fonds de dette pour financer des data centers, des péages, des éoliennes et autres projets d’infrastructures dans le monde entier, rapporte le Wall Street Journal. Les montants levés représentent plus de trois fois l’objectif initial. Cela inclut 150 millions de capitaux pour des opérations de co-investissement.
Les hedge funds prévoient d’augmenter de manière significative leur exposition aux cryptomonnaies d’ici à 2026, montre un sondage d’Intertrust cité par le Financial Times. Les dirigeants prévoient de détenir une moyenne de 7,2 % de leurs actifs dans des cryptomonnaies dans cinq ans. Si cela est répliqué dans tout le secteur, cela équivaudrait à un total d’environ 312 milliards de dollars d’actifs dans les cryptomonnaies. 17 % des répondants s’attendent à détenir plus de 10 % dans des cryptomonnaies.
Verallia a annoncé le 9 juin avoir racheté l’équivalent de 1,3% de son capital au prix de 30,50 euros par action auprès de son premier actionnaire, Apollo Global Management, qui a vendu environ 10% du capital du fabricant d’emballages en verre par voie de placement privé accéléré. Le groupe américain de private equity conserve une participation d’environ 18% au capital de Verallia. Cette transaction a été effectuée dans le cadre du programme de rachat autorisé par la 11e résolution votée par l’assemblée générale des actionnaires du groupe français le 10 juin. Le règlement-livraison des titres interviendra le 11 juin prochain, et les actions rachetées seront annulées.
C’est le taux de croissance de la finance solidaire qui a dépassé les 20,3 milliards d’euros en 2020, selon Finansol qui voit là une année hors normes avec 837.000 nouvelles souscriptions de produits solidaires et la labellisation Finansol d’un contrat d’assurance-vie de la Maif dont les encours dépassent les 2 milliards d’euros. Les 20 milliards se répartissent entre l’épargne bancaire qui atteint 7,8 milliards d’euros (+59 %), l’épargne salariale, 11,7 milliards (+21 %) et l’épargne collectée par les entreprises solidaires, 800 millions (+15 %).
Dans l’industrie du private equity tricolore, KKR tient une place particulière. Le géant new-yorkais était à l’origine du plus gros LBO de France, grâce à son investissement dans Solocal en 2006, sur la base d’une valorisation de 6 milliards d’euros. Mais si l’opération sur l’ex-PagesJaunes est finalement restée dans les annales de la plus mauvaise des manières, l’investisseur n’a pas perdu goût pour la démesure. Il vient de prendre une participation minoritaire au capital de Cegid, par le biais de son fonds long-terme KKR Core Investment Strategy. L’opération, menée par le partenaire financier historique Silver Lake qui reste majoritaire au capital de Cegid, valorise l’éditeur de logiciels de gestion pas moins de 5,5 milliards d’euros. Un prix astronomique qui fait de ce nouvel LBO le deuxième plus gros de l’histoire du non-coté français. A titre de comparaison, l’offre publique d’achat qui avait été menée sur Cegid par Silver Lake et AltaOne Capital en 2016 s’était nouée sur la base d’une valorisation de 580 millions d’euros. D’une petite entreprise lyonnaise ayant vu le jour en 1983, Cegid est devenu un acteur majeur des solutions de gestion cloud pour les professionnels des métiers de la finance (ERP, trésorerie, fiscalité), des ressources humaines (paie, gestion des talents) et des secteurs de l’expertise comptable et du retail. La croissance hors du commun du groupe s’explique avant tout par la transition vers le SaaS de son business model et par les lourds investissements dans les solutions cloud de dernière génération. Mais aussi par la stratégie de croissance externe très active menée depuis 2017. Rien que cette année, Cegid s’est offert ACA et Cedricom, dans les logiciels de gestion de flux financiers, Dhatim dans la reconnaissance de texte, et TalentSoft dans les ressources humaines, pour quelque 450 millions d’euros. Le groupe dirigé par Pascal Houillon compte à ce jour près de 3.000 salariés pour un chiffre d’affaires de 498 millions d’euros.
Elliott Management a pris une participation importante dans Dropbox, sa dernière cible en date, rapporte le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier. L’investisseur activiste a prévenu Dropbox, qui fournit des services cloud, qu’il était devenu le principal actionnaire après le directeur général Drew Houston, selon ces sources. Cela sous-entend que le hedge fund détient plus de 10 % du capital, représentant plus de 800 millions de dollars.