Alors que se tient ce 16 novembre à Genève le Wealthtech Forum, Jay Oberai, fondateur et CEO de Synergy Asset Management et co-organisateur de la manifestation s’inquiète dans les colonnes de L’Agefi suisse de la situation des banques privées face à la «digitalisation» du secteur de la gestion, «Je suis préoccupé par la transition numérique des banques privées. Certes, le know-how du wealth management est élevé à Genève, mais la fintech et le wealthtech restent balbutiants. L’investissement fait défaut. Les initiatives fintech sont beaucoup plus développées en Californie ou à Singapour, notamment. Au-delà des start-up, les banques privées et les MFO (multi-familly offices) doivent surveiller des concurrents plus inhabituels. Snapchat, par exemple, a manifesté son intérêt pour le développement d’une plateforme de robot-conseil, afin de capitaliser sur son audience captive, la génération des Millenials. Ces nouveaux venus pourraient peser très lourd, compte tenu de leur connaissance de la nouvelle génération de personnes fortunées, ainsi que de leur expérience du numérique. Les plateformes de robot-conseil devraient générer 3000 milliards de dollars d’ici 2020. Qu’elles soient proposées par des sociétés de réseaux sociaux, des start-up ou des leaders traditionnels, elles seront une pierre angulaire de toutes les nouvelles offres de gestion de fortune», explique Jay Oberai.Le responsable indique par ailleurs que le forum donnera lieu à l’annonce de la création d’un hub du wealthtech à Genève pour attirer ici les fonds américains tels que Sequoia, avec le support de plusieurs family office et du gouvernement. «En amont, nous devons sélectionner les meilleures start-up de fintech, wealthtech en Israël, à Londres, à Singapour et en Californie et les convaincre de venir installer leurs sièges sociaux à Genève. Afin de soutenir ces initiatives, Synergy Asset management va créer un fonds PP (Public Privé) avec le gouvernement et des family offices, qui investirait dans ces start-up et qui serait coté sur le Swiss Exchange. Une telle association de family offices travaillera de concert avec ces start-up pour les aider dans leur développement», détaille Jay Oberai.