La part des LPs, c’est-à-dire des investisseurs qui procèdent à des investissements « directs » dans des sociétés, sans sponsor financier, a atteint un pic, selon le dernier Baromètre mondial du capital-investissement publié ce 4 décembre par Coller Capital.La société explique qu’entre 2006 et 2012, la part des LPs ayant une allocation aux investissements directs a quasiment doublé, mais semble avoir atteint un pic depuis, se maintenant à environ un tiers des LPs. Les co-investissements, en revanche, sont de plus en plus plébiscités : le nombre de LPs ayant des programmes de co-investissements a doublé au cours des dix dernières années.Une autre limite structurelle apparaît s’agissant de l’exposition des investisseurs au marché chinois. La part des investisseurs qui ciblent des fonds dédiés à la Chine (contrairement aux fonds régionaux ou aux fonds de fonds offrant une exposition à ce marché) représente désormais environ la moitié des LPs. Selon le Baromètre, cette proportion est peu susceptible de progresser.Ces limites ne sauraient s’expliquer par un ralentissement de la croissance du capital-investissement en tant que classe d’actifs, note l'étude. Les investisseurs, dans leur ensemble et ce, quelle que soit leur taille, envisagent de maintenir ou d’augmenter le nombre de leurs gérants, et d’accroître le montant de leurs engagements. (La moitié des investisseurs prévoit d’augmenter, en moyenne, le montant de leur engagement par fonds, contre seulement un sur dix qui envisage de le réduire).« Ce Baromètre brosse un tableau intéressant d’une classe d’actifs qui continue de croître en volume, mais dont les structures commencent à se stabiliser, déclare Jeremy Coller, CIO de Coller Capital. Certains investisseurs semblent avoir pris des chemins divergents. Les LPs qui ont adopté une approche spécialisée pour déployer leur programme de capital-investissement (au travers d’investissements directs dans des sociétés non cotées, par exemple) vont probablement accroitre le recours à ces modalités d’investissement. Cependant, les investisseurs qui n’ont pas privilégié cette voie, ne le feront pas nécessairement à l’avenir ».Par ailleurs, de nombreux investisseurs européens considèrent que les opérations de LBO en France et dans les pays germanophones sont plus attractives actuellement qu’elles ne l’étaient au cours des dernières années (c’est l’opinion de 43 % et 34 % des LPs européens, respectivement), tandis que le marché britannique des LBO est perçu comme moins attractif par 44 % des investisseurs européens.