Dans l’univers des entreprises Deep Tech (1), l’Europe, et notamment la France, jouent les premiers rôles. En Europe, depuis 2015, les investissements en capital-risque dans la Deep Tech ont augmenté trois fois plus vite que dans l’univers des start-up technologiques B2C (business to consumer, entreprise aux particuliers). En 2017, pour la première fois, le montant des investissements dans les Deep Tech (4,6 milliards d’euros) a dépassé celui des investissements dans les start-up B2C (3,7 milliards d’euros). La France n’est pas en reste : 61% des investisseurs classent la France dans leur Top 5 des destinations pour investir dans la Deep Tech et pour la toute première fois, le pays a pris la tête des levées de fonds VC en 2017 (2,7 milliard d’euros levés) en Europe, selon une enquête du cabinet Wavestone (2). 88% des investisseurs s’attendent d’ailleurs à ce que la croissance sur le segment Deep Tech soit plus forte en France que dans le reste de l’Europe. L’attractivité de la France réside avant tout dans la qualité de ses talents : pour 94% du panel, le pays se situe dans le Top 5 en la matière. Un résultat qui s’explique par deux raisons principales : une forte culture de la rigueur scientifique & mathématique et un engouement grandissant pour l’entreprenariat au sein des grandes écoles. La France se distingue également par l’excellence de ses centres de recherche, la richesse de son écosystème d’innovation (incubateur, espaces collaboratifs…) et un soutien public qui encourage la création d’entreprise et la recherche. Selon l’étude, AI & Big Data, Bio Tech & Med Tech et objets connectés ressortent comme les atouts majeurs de la France dans les Deep Tech, à l’instar de quelques belles réussites, telles que Shift Technologies (Séries B) spécialisé dans la détection de fraudes dans l’assurance, Poietis spécialisée dans la Bio-impression Laser de tissus vivants, et Navya qui a révolutionné les déplacements en proposant des solutions de mobilité autonome et fluide. « La Deep Tech n’est pas un effet de mode, mais une vraie lame de fond technologique qui peut répondre à de nombreux enjeux auxquels le monde fait face aujourd’hui. L’Europe n’a peut - être pas tenu son rang sur la première vague des start-up technologiques, m ais la Deep Tech constitue une nouvelle opportunité historique. La France, avec son excellence scientifique éprouvée et son nouvel élan entrepreneurial, a toutes les cartes en main pour s’en saisir », expliquent Reza Maghsoudnia et Laurent Stoupy, directeurs associés Wavestone en charge de l’étude. (1) Les Deep Tech créent de nouvelles solutions fondées sur des technologies disruptives telles que l’intelligence artificielle et le big data, la réalité virtuelle et augmentée, les objets connectés, les micro et nanotechnologies...(2) L’enquête a été réalisée auprès de 107 investisseurs (dont 57% en France), gérant un total de 33 milliards d’euros. Elle s’est appuyée sur un questionnaire en ligne, diffusé 5 octobre au 1er décembre 2017, et des entretiens avec des entrepreneurs, des centres de recherche et des experts. Elle est fondée sur un panel de 15 pays : Canada, Chine, Finlande, France, Allemagne, Inde, Irlande, Israël, Pays-Bas, Norvège, Singapour, Suède, Suisse, Royaume-Uni et Etats-Unis