Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
«Les actifs risqués vont continuer à performer», a indiqué ce 11 avril Stéphane Déo, stratégiste de la gestion à La Banque Postale Asset Management, à l’occasion d’un point de presse. «Nous sommes à un point d’inflexion. Les données macroéconomiques sont un peu moins favorables, avec des indicateurs de confiance moins bons que prévu dans un contexte de montée des tensions commerciales et d’augmentation de la volatilité. Soit nous sommes en fin de cycle. Soit nous sommes dans une période de correction», a-t-il expliqué, ajoutant qu’il penchait plutôt pour la seconde branche de l’alternative. Les fondamentaux (économique, monétaires, et politiques) restent malgré plutôt solides et s’inscrivent en porte à faux par rapport à un momentum récent de marché moins favorable. «Nous conservons cependant une vue positive à trois mois pour les actifs risqués de type actions», a-t-il indiqué. La Banque Postale AM maintient par ailleurs une vue «légèrement négative sur le marché obligataire «coeur» de la zone euro, avec un potentiel haussier de quelque 20 points de base sur le taux d’Etat allemand à 10 ans. La société de gestion reste neutre sur les pays périphériques, «sous l’hypothèse d’une situation italienne sous contrôle». Le crédit «investment grade» reste soutenu, grâce à de bons fondamentaux et au soutien de la Banque centrale européenne. De plus, des spreads au plus haut depuis neuf mois rendent la valorisation désormais moins élevée. La confiance des investisseurs est toutefois un peu moins solide qu’auparavant, «ce qui participe de notre vue neutre». La Banque Postale AM affiche également une neutralité teintée de prudence sur le high yield, même en prenant en compte la récente revalorisation. Au-delà de bons fondamentaux, une volatilité dorénavant plus élevée, la présence d’un risque idiosyncratique et un manque de visibilité sur l'équilibre offre-demande participent d’une incertitude qu’il faut prendre en compte, estime La Banque Postale AM. La Banque Postale AM estime enfin qu’il faut rester attentif à l'évolution des conditions de liquidité sur les marchés. La liquidité de marché est en baisse alors que la volatilité est orientée à la hausse, le tout dans un contexte de distorsions des prix largement liées aux taux bas.
Apollo Global Management cherche à lever plus de 4 milliards de dollars pour son troisième fonds de capital-investissement axé sur les ressources naturelles, selon des personnes proches du dossier qui ont parlé à Reuters. Le PDG d’Apollo, Leon Black, a déclaré lors d’une conférence le mois dernier que la firme new-yorkaise envisageait de créer un autre fonds de capital-investissement qui investirait dans les ressources naturelles cette année, après avoir investi environ 80% de son prédécesseur Apollo Natural Resources Partners II.Ce fonds avait sécurisé 3,5 milliards de dollars en 2016. Son taux de rendement interne net atteignait 31% à fin décembre, selon un document réglementaire cité par l’agence de presse. Cette levée intervient alors qu’une reprise des prix de l'énergie pousse les sociétés de capital-investissement à lever des fonds pour investir dans le secteur pétrolier. Quatorze fonds de capital-investissement axés sur les ressources naturelles ont réalisé des levées de fonds au premier trimestre de 2018, réunissant 13 milliards de dollars, selon le cabinet d'études de marché Preqin.
L’assurtech française Alan a annoncé une levée de fonds record pour le secteur en France, de 23 millions d’euros, auprès d’Index Ventures, de Xavier Niel, de CNP Assurances (à travers son programme Open CNP), et les fonds Partech et Portag3 Ventures (du milliardaire canadien Paul Desmarais).Dans un communiqué, la société indique que cet argent doit lui permettre de tripler le nombre de ses clients couverts cette année (7.000 en 2017 et 850 entreprises) pour atteindre 100.000 utilisateurs d’ici trois ans. Elle compte aussi recruter pour atteindre les 80 salariés d’ici la fin de l’année et continuer à développer ses services. « Alan réinvente l’assurance santé en s’adressant à un marché de 36 milliards d’euros rien qu’en France. Ils ont créé une offre innovante, complète et totalement numérisée, une alternative très attractive aux assurances traditionnelles. Nous sommes très enthousiastes à l’idée de soutenir l’extraordinaire équipe d’Alan menée par Jean-Charles (Samuaelian) dans l’accomplissement de sa vision : améliorer la santé de chacun », déclare Jan Hammer, associé chez Index Ventures, dans le communiqué. Au côté de la startup depuis son lancement, à la fois « investisseur et partenaire, CNP Assurances a été aux côtés d’Alan en qualité de principal réassureur et pour co-construire une couverture prévoyance pour les entreprises, complémentaire de son offre santé », explique Hélène Falchier, directrice générale d’OPEN CNP et responsable des investissements en private-equity de CNP Assurances.Alan a levé un total de 37 millions d’euros depuis sa création.
Au capital du groupe Silvya Terrade depuis 2016, Apax Partners Development va céder sa participation à Abénex.Le Groupe Silvya Terrade est un réseau d’écoles d’esthétique et de coiffure en France préparant à tous les diplômes de l’Esthétique, Cosmétique, Parfumerie et de la Coiffure, avec plus de 4.800 élèves scolarisés chaque année dans ses 37 écoles en France et en Suisse. Le groupe anime également un réseau de plus de 3.000 partenaires professionnels (marques, instituts, salons, etc.) et s’appuie sur les compétences de 500 enseignants.Depuis 2016 et l’arrivée au capital d’Apax Partners Development, le groupe a fondé sa stratégie de croissance sur 2 axes spécifiques, explique un communiqué : i) une politique de build-ups en France et en Europe avec le rachat d’une trentaine d’écoles et ii) la modernisation et la diversification de l’offre de formation avec notamment un développement des cursus supérieurs et spécialisants, ainsi que la digitalisation des contenus et des méthodes pédagogiques.Le groupe ambitionne de continuer sa stratégie de croissance externe pour étendre fortement son réseau d’écoles et de poursuivre ses investissements de digitalisation et de développement des certifications RNCP.
Le spécialiste de l’immobilier commercial Aerium a annoncé ce 10 avril la finalisation du financement à long terme d’un portefeuille constitué de 11 actifs prime en France, pour un montant de 322 millions d’euros auprès de Natixis. Créé en décembre 2017, le nouvel OPPCI d’Aerium, Irame Capital Partner, géré par Amundi Asset Management, a pour objectif de poursuivre ses investissements et d’optimiser la valorisation de ses actifs existants, par un programme soutenu de rénovation et de restructuration, pour atteindre la taille critique de 1 milliard d’euros sous gestion en 2023."Aerium poursuit et renforce ainsi sa stratégie d’investissement en France à travers des véhicules réglementés du type OPPCI. Avec plus de 4,3 milliards en Europe, nous continuons à rechercher de belles opportunités d’investissement», commente Anthony Khoi, président d’Aerium France.
Evergaz, spécialiste français et européen du biogaz, a annoncé, ce 10 avril, l’arrivée dans son capital et sa plateforme d’infrastructures de Meridiam Transition, un fonds dédié à la transition écologique dans les infrastructures européennes. « Cette opération renforce la capacité de développement et d’investissement d’Evergaz qui compte détenir et opérer, en partenariat avec les acteurs des territoires, une trentaine de centrales biogaz en Europe à horizon 2020 », indique la société dans un communiqué. Meridiam, société d’investissement spécialisée dans le développement, le financement et la gestion à long terme de projets d’infrastructures, investira à terme près de 30 millions d’euros afin de soutenir Evergaz dans sa politique de croissance. L’objectif est également « de financer les projets développés par Evergaz en France et en Europe à travers une société d’investissements co-détenue avec Meridiam », précise Evergaz.Ce partenariat s’inscrit dans le prolongement de la coopération entre Evergaz et Meridiam initiée en Allemagne avec la détention conjointe de projets de méthanisation depuis 2017. Meridiam affiche actuellement 6,2 milliards d’euros d’actifs sous gestion et compte 60 projets en développement, construction et exploitation à ce jour.
Omnes Capital a annoncé ce 10 avril la cession de sa participation dans Adictiz à Webedia, le premier groupe internet français dédié aux thématiques du loisir et du divertissement. Entrée au capital de la société en 2012, Omnes Capital l’a soutenue dans le repositionnement de son modèle : initialement éditeur de jeux vidéo sur mobile et réseaux sociaux, Adictiz est devenue en quelques année une plateforme SaaS de jeux marketing.
La société de gestion iXO Private Equity a annoncé ce 10 avril avoir pris une participation minoritaire dans le groupe EDA Plastiques pour l’accompagner dans ses projets de développement. Le groupe EDA Plastiques est un acteur de référence dans la fabrication de produits en plastique à destination des acteurs de la distribution organisée. Le groupe a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires supérieur à 80 millions d’euros.
Le mois de mars a été compliqué pour les gérants participant à la plateforme amLeague qui rassemble plusieurs sociétés de gestion concourant dans des mandats équivalents et respectant des règles communes fixées par de grands investisseurs institutionnels. L’objectif est ainsi de pouvoir mieux comparer leur comportement et leur performance dans un cadre commun. Dans le mandat EuroEquities par exemple, tout le monde est dans le rouge, ainsi que pour le mandat Europe ISR. En ce qui concerne le premier, qui compte davantage de participants, certains gérants sont en territoire négatif de très peu et n’ont pas à « rougir » véritablement de leurs performances. C’est, par exemple, le cas des trois premiers sur le mois, BNP Paribas AM, Sanso IS et NN IP, qui confinent leur recul dans la zone du zéro à -1%. Sachant que l’indice de référence est à -2,12% et que la moyenne sous performe légèrement à -2,26%Sur le mandat Europe Equities, la teinte majeure est aussi au rouge à l’exception d’une seule société de gestion, Candriam, qui parvient à un petit +0,02% quand la moyenne est à -1,86% et l’indice de référence Stoxx 600 NR à -1,99%. Les plus forts reculs sont à mettre au compte de Bright Cap Momentum Comfort (-3,81%), Roche-Brune AM (-3,67%) et Alpha Europe (-2,92%). Sur le mandat Global Equities, le mois de mars a été aussi meurtrier qu’en Europe. Tout le monde a viré au rouge, avec une limite de la casse pour BNP Paribas AM, Edram et Ossiam, à respectivement -1,09%, -1,13% et -2,10%. La moyenne est à -2,66% et l’indice de référence Stoxx 1800 NR à -3,03%. Trois sociétés de gestion sous performent l’indice : Degroof Petercam, AB et Roche-Brune AM.Dans la catégorie Multi Asset, on notera la belle performance de Seven Diversified, seule société de gestion à afficher une belle performance positive en mars à +1,39%. La moyenne étant à -1,39%. Trois autres sociétés de gestion surperforment la moyenne, tandis que six autres sous performent.
Ardian serait sur le point de boucler sa levée de fonds pour son second fonds de croissance, Ardian Growth II, ont indiqué à Financial News des sources proches de l’opération. Les montants levés dépasseraient la barre des 200 millions d’euros, au-delà donc de l’objectif de taille de 150 millions d’euros initialement envisagé.
Ant Financial cherche 9 milliards de dollars pour une levée de fonds privée, qui valoriserait le groupe financier numérique chinois à 150 milliards de dollars, ont révélé des sources au Wall Street Journal. Temasek, le fonds souverain de Singapour, désire être le principal investisseur de cette opération, avant une probable introduction en Bourse.Si la levée de fonds se réalisait, elle ferait d’Ant Financial, filiale d’Alibaba, le plus important groupe mondial de finance en ligne. La société commercialise notamment Alipay - l'équivalent chinois de PayPal - et Sesame Credit, un système de notation de la solvabilité des emprunteurs individuels (scoring).
DWS, la filiale de gestion d’actifs du groupe Deutsche Bank tout récemment introduite en Bourse, a annoncé ce 10 avril avoir mis en place un nouveau système de notation extra-financière intégrant les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies (UN Sustainable Development Goals). Petra Pflaum, directrice des investissements responsables chez DWS, déclare : « Notre nouveau système de notation nous permet de mieux différencier les émetteurs d’actions et d’obligations en fonction de leur contribution à l’amélioration du monde ».Les 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies concernent le développement économique, l’inclusion sociale et les enjeux environnementaux. Ils s’appliquent aux pays développés comme aux pays en développement. Les données prises en compte par DWS incluent notamment les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) établis par MSCI. Ceux-ci permettent de mesurer si les produits et services de chaque société permettent de contribuer à un ou plusieurs ODD. En fonction de ces résultats, DWS identifie, sur les marchés actions et les marchés obligataires, les entreprises qui contribuent à la réalisation de ces objectifs à l'échelle mondiale.DWS tient également compte de critères ESG plus larges pour éviter de se limiter à un spectre d’investissement trop restreint. DWS a en effet publié un récent rapport analysant une large gamme d’indices boursiers de référence de manière à évaluer à quel point les produits et services des entreprises qui les composent apportent, ou non, une contribution positive à la réalisation des ODD. Or, sur l’ensemble des indices étudiés, moins de la moitié des sociétés sous-jacentes répondent directement à ces objectifs.Une autre approche permettant de tenir compte des objectifs de développement durable est celle des fonds d’obligations souveraines dont le spectre d’investissement se limite aux Etats qui protègent et renforcent les droits politiques et civils de leurs citoyens. Le système de notation de DWS classe ainsi les pays en fonction du bilan des droits de l’homme, de l’interdiction de la peine de mort, du degré de corruption, de la nature du régime politique, des dépenses militaires et de l’interdiction des armes nucléaires.
Les investissements chinois aux Etats-Unis ont chuté de plus d’un tiers l’an dernier à 29 milliards de dollars (23,5 milliards d’euros), après un record à 46 milliards en 2016, montre un rapport publié hier par Rhodium Group et le National Committee on US-China Relations. La valeur des investissements chinois annoncés a elle chuté de plus de 90%. Ce recul est lié aux efforts de Pékin pour maîtriser les sorties de capitaux et au contrôle accru par Washington sur les acquisitions chinoises de sociétés américaines. Les investissements américains en Chine sont eux restés quasi-stables, à 14 milliards de dollars, contre 13,8 milliards en 2016. Les tensions commerciales entre les deux pays «risquent bien de ne pas être que transitoires, mais plutôt la nouvelle norme», s’inquiète le rapport.
Organiser « une sortie progressive et sécurisée des dispositifs récemment reconduits », et « renforcer la place des investisseurs institutionnels » dans la construction et la location de logements. Telles sont les recommandations de la Cour des comptes.
Les investissements chinois aux Etats-Unis ont chuté de plus d’un tiers l’an dernier à 29 milliards de dollars (23,5 milliards d’euros), après un record à 46 milliards en 2016, montre un rapport publié par Rhodium Group et le National Committee on US-China Relations. Ce recul des investissements est avant tout le fait des politiques des deux gouvernements: les efforts de Pékin pour maîtriser les sorties de capitaux du pays d’un côté et un contrôle accru par Washington sur les acquisitions chinoises de sociétés américaines de l’autre, selon le rapport publié mardi.
L'école de management Audencia Business School a officiellement lancé le 5 avril sa nouvelle chaire « Finance pour l’innovation ». C’est une première en Europe, souligne un communiqué. L’objectif de cette création est de «permettre une meilleure compréhension des logiques et des enjeux du financement des entreprises et des projets innovants». La chaire produira ainsi des travaux à destination des acteurs économiques et des communautés scientifique et académique. La Chaire permettra d’étudier les spécificités et les évolutions du financement des entreprises dans des contextes très différents : start-up, moyennes et grandes entreprises, innovations sociales ou technologiquement radicales. Ses travaux répondront ainsi aux nouveaux besoins des entreprises et porteurs de projets, confrontés à des changements technologiques majeurs, de nouvelles contraintes légales et des changements de comportements d’investissements, impactant les financements.La chaire étudiera plus spécifiquement les thèmes suivants : valorisation des start-up, relations investisseurs et entrepreneurs, financement participatif, financement de l’innovation sociale avec un axe fort sur les Social Impact Bonds, et le financement des deep techs (innovations de rupture).Les deux titulaires de la Chaire sont Carine Girard, Professeure Associée de finance et de gouvernance d’entreprise, et Benjamin Le Pendeven, Professeur en financement de l’innovation et entrepreneuriat, tous deux à Audencia. Un troisième professeur de l’école, Gilles Certhoux, participera également aux travaux. Des doctorants rejoindront bientôt l’équipe.Trois partenaires soutiennent déjà la chaire. Il s’agit d’Early Metrics, l’agence de notation des start-up en Europe, du Fonds européen d’investissement et de Sowefund, une plateforme de financement participatif dédiée à l’investissement dans les start-up. Un fonds spécialisé dans les «Social Impact Bonds» rejoindra dans les prochaines semaines les partenaires fondateurs de la chaire, précise le communiqué.
M&G Real Estate, le gestionnaire d’actifs immobiliers de M&G Investment a annoncé, ce 9 avril, l’acquisition de l’immeuble de bureaux Greenwalk, situé à Suresnes auprès d’une coentreprise gérée par Axa-IM Real Assets. Le montant de l’opération s’élève à 126,5 millions d’euros (112 millions de livres), précise la société de gestion, faisant de cet actif le plus important que la société de gestion a acheté en France et la plus importante opération immobilière dans l’Hexagone depuis le début de l’année. Il a été acquis pour le compte du fonds M&G European Property Fund, géré par David Jackson et Simon Ellis. Développant une superficie de 23.820 m², l’immeuble Greenwalk est loué à Phillips et à diverses sociétés d’assurance.
Invesco Real Estate vient d’acquérir le centre commercial Brenner en Italie pour le compte d’un de ses clients allemands pour un montant non divulgué, rapporte IPE.com. Le bien a été acquis auprès de Huter Invest. Situé au milieu des Alpes, ce centre commercial entièrement loué développe une surface totale de 15.300 m² répartis sur trois étages. Grâce à cette opération, le portefeuille d’immobilier commercial d’Invesco en Europe totalise désormais 38 actifs.
Le robot-conseiller allemand Growney, basé à Berlin, veut favoriser l’accélération de son développement par le biais d’un partenariat avec Signal Iduna. Le groupe d’assurances devrait très prochainement intégrer le gestionnaire en ligne sur sa plateforme de distribution de fonds, rapporte le quotidien financier Börsen-Zeitung. D’'autres robo-advisors se sont déjà engagés dans cette voie, à l’instar de Investify qui a conclu un partenariat avec la Hamburger Sparkasse et Poll Finance. Ces initiatives illustrent la tendance des robot-conseillers à miser de plus en plus sur des coopérations B2B plutôt que sur le B2C. L’objectif étant d’atteindre plus rapidement le seuil de rentabilité. La start-up Growney, dont les actifs sous gestion s’inscrivent à moins de 100 millions d’euros, estime qu’elle sera rentable avec des encours d’environ 1 milliard d’euros, un seuil qu’elle devrait atteindre en 2020 ou 2021, selon son plan de développement. Scalable Capital fait partie des rares acteurs du conseil automatisé à pouvoir prochainement approcher la barre du milliard d’euros d’actifs sous gestion, estiment les spécialistes du secteur.
Les Principes pour l’Investissement Responsable (PRI) ont salué ce 9 avril la publication du rapport sur la finance verte du groupe de travail mandaté par le gouvernement britannique qui pourrait permettre au Royaume-Uni de se positionner en tant que leader européen de l’investissement dans ce domaine. «Nous savons que l’effort nécessaire pour lutter contre le changement climatique représente un gigantesque défi, mais offre également d’importantes opportunités d’investissement», déclare Nathan Fabian, directeur des affaires publiques et de la recherche au sein des PRI, cité dans un communiqué. « Le rapport publié fin mars décrit la manière dont le Royaume-Uni pourrait s’appuyer sur ses atouts, notamment en matière de levée de fonds, pour devenir un leader mondial de l’investissement vert». Le président français, Emmanuel Macron, s'étant également engagé à faire de la France un leader de la finance verte, la France et le Royaume-Uni sont en concurrence pour se positionner au rang de première place financière en matière d’investissement vert, observent les PRI, qui représente un réseau international d’investisseurs durables soutenu par les Nations Unies. «Le rapport démontre le potentiel dont disposent le Royaume-Uni et la ville de Londres pour jouer un rôle de premier plan en Europe en tant que centre de la finance verte. Une telle initiative permettrait d’attirer de nouveaux investissements étrangers et renforcerait la position de Londres en tant que centre mondial de l’investissement durable», explique Nathan Fabian. «Les recommandations du rapport ouvrent la voie pour que les investisseurs institutionnels puissent profiter de nouvelles opportunités d’investissement tout en jouant un rôle pour assurer la transition vers un monde bas carbone et atténuer les risques liés au changement climatique».Les PRI soulignent que l’activité du Royaume-Uni et de la France dans ce domaine contraste avec celle de l’Allemagne, où les initiatives relatives à la finance verte ne font plus partie des priorités en raison des difficultés politiques auxquelles le gouvernement a été confronté au cours des derniers mois. «Nous sommes préoccupés du fait que le gouvernement allemand pourrait prendre du retard en ce qui concerne la transition vers des alternatives bas carbone», souligne Nathan Fabian. «Le fait que la finance verte ne soit pas mentionnée dans le récent accord de coalition indique que le sujet ne sera peut-être pas une priorité pour le nouveau gouvernement. Nous espérons que l’Allemagne conservera tout de même son intérêt pour la finance verte», ajoute le responsable qui accueillerait favorablement les initiatives de Berlin allant en ce sens, entre autres l’approbation du plan d’action récemment annoncé par Bruxelles ainsi que la reconnaissance de l’importance des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le cadre d’un système financier durable.