Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Les sociétés de capital-investissement sont de plus de plus mobilisées sur les enjeux de développement durable. Pour preuve, le dernier Rapport Annuel ESG -Exercice 2017 publié ce 31 mai par l’association professionnelle France Invest, en collaboration avec Deloitte. Un seul chiffre renseigne déjà sur l’engagement du secteur : 40% des sociétés de gestion membres de France Invest ont répondu à notre enquête (*). Cette participation doublée par rapport à la précédente édition témoigne de la mobilisation renforcée du capital-investissement français pour faire entrer l’extra-financier dans le domaine du non coté», commente Olivier, président de France Invest, cité dans un communiqué."Cette conscience partagée de l’importance des facteurs ESG s’exprime de manière diverse dans la pratique des sociétés de gestion et de leurs participations, en fonction de leurs spécificités. Cette pluralité d’approches est la garante d’une prise en compte effective des enjeux extra financiers, dans l’intérêt des acteurs du capital-investissement et de notre écosystème», souligne pour sa part Candice Brenet, président de la Commission ESG de France Invest. C’est ce que montre bien la présentation des résultats de l’enquête par classe d’actifs. C’est ainsi qu’un quart des sociétés de gestion spécialistes des small cap (petites capitalisations) ont mis en place un reporting ESG dans les entreprises qu’elles accompagnent. Il s’agit d’un chiffre significatif compte tenu de la taille de ces sociétés de gestion qui disposent de moyens humains et financiers plus limités. Les sociétés de gestion présentes sur le segment du mid cap qui soutient les PME françaises déjà bien implantées sur leur secteur ont réalisé 338 due diligences ESG d’acquisition en 2017. En croissance régulière parmi les acteurs du mid cap, les due diligences ESG favorisent la formalisation d’un plan d’action et l’implication des dirigeants sur les enjeux ESG au moment d’un nouvel investissement. Dans le segment large cap français où les levées de fonds sont réalisées en France et à l’étranger et dont les tickets d’entrée sont élevés, la totalité des sociétés de gestion répondantes ont formalisé publiquement leur engagement ESG. Elles sont 88% à être impliquées dans des commissions et groupes de travail de place pour faire progresser l’intégration des enjeux ESG au sein des pratiques de la profession. L’engagement en faveur de l’ESG des acteurs apportant du financement sous forme de dette, aux opérations de capital-transmission principalement, est en croissance significative comme en témoigne les 64 questionnaires ESG adressés sur l’année par les investisseurs à ces sociétés de gestion (3,37 par société en moyenne). Et ceci bien que la position des acteurs de la dette privée soit singulière au sein de la gouvernance des entreprises qu’ils accompagnent. Dans le domaine des infrastructures, dont la spécificité des investissements est la durée de la période de détention (environ 10-15 ans), 74% des sociétés de gestion suivent annuellement le taux de fréquence et de gravité des accidents de travail. Dans ce secteur qui emploie une main d’œuvre importante d’ouvriers l’accidentologie constitue un enjeu matériel majeur qui bénéfice d’un suivi rigoureux. Les sociétés de gestion spécialisées dans l’impact investing, caractérisé par des investissements dont l’intention est de générer un impact environnemental ou social (pauvreté, handicap, accès à l’éducation…) positif, couplé à un rendement financier, emploient 40% de femmes. Ce taux de féminisation, parmi les plus élevés dans les équipes d’investissement, montre que les acteurs de l’impact investing ont pour la plupart la volonté de constituer des équipes aux profils et aux parcours divers en cohérence avec leur stratégie d’investissement.(*) En 2017, 122 des 308 sociétés de gestion membres de France Invest ont participé à l’enquête ESG. Elles emploient plus de 3 250 personnes, gèrent 218 milliards d’euros d’actifs et accompagnent près de 5 800 entreprises. En 2017, elles ont réalisé un total de 1 500 opérations d’investissement. En complément, 1 450 entreprises qu’elles accompagnent, et qui emploient 845 000 personnes, ont également répondu au questionnaire
Le marché suisse de l’investissement durable a de nouveau affiché une croissance significative en 2017. Selon le Rapport sur l’investissement durable en Suisse 2018 publié par Swiss Sustainable Finance (SSF), les capitaux investis de manière durable ont progressé de 82% l’an dernier à 390,6 milliards de francs suisses. C’est du côté des investisseurs institutionnels que la croissance des actifs est la plus marquée (+128%) mais la progression des fonds de placement (+47 %) et des mandats de gestion durables (+25 %) est également très nette. L’investissement durable fait désormais partie du coeur de métier avec une attention croissante de tous les acteurs des marchés financiers. Les actifs durables gérés directement par les caisses de pension, les compagnies d’assurance et les autres investisseurs institutionnels (238,2 milliards de francs suisses) représentent 61 % du marché suisse de l’investissement durable. « Ce chiffre correspond déjà à 16 % du total des capitaux gérés par les caisses de pension et les compagnies d’assurance suisses », commente Sabine Döbeli, directrice générale de SSF, citée dans un communiqué. Les fonds de placement durables ( 94,4 milliards de francs) représentent 24 % du marché total de l’investissement durable en Suisse, et les mandats durables (57,9 milliards de francs), 15 %. Ensemble, les banques et les gérants d’actifs représentent donc près de 40 % des actifs durables gérés en Suisse. « Quant à la part de l’ensemble des fonds durables, elle est passée l’an dernier de 7 % à 9 % de l’ensemble du marché suisse des fonds », explique le professeur Timo Busch, qui a apporté sa contribution scientifique à l’étude. Presque toutes les approches d’investissement affichent une sensible progression en volume. Avec un total de 217,8 milliards de francs, le filtrage fondé sur le respect de normes figure désormais en 1re place, grâce au nombre croissant de caisses de pension qui appliquent cette approche. La plus forte progression concerne la prise en compte de critères ESG lors de l’exercice des droits de vote (+140 %). L’approche consistant à intégrer directement les critères ESG dans l’analyse financière progresse, elle aussi, très nettement par rapport à l’année précédente (+90 %). Le secteur financier se préoccupe de plus en plus des Objectifs de développement durable (ODD) de l’Organisation des Nations Unies et de l’Accord de Paris sur le climat. Quelque 38 % des gérants d’actifs proposent déjà des produits faisant spécifiquement référence aux ODD ; près des deux tiers d’entre eux offrent aussi des produits respectueux du climat. Sur le plan du changement climatique, les investissements dans des solutions respectueuses du climat constituent la principale stratégie retenue, adoptée par 86 % des répondants. La mesure du bilan carbone des portefeuilles arrive en seconde position (81 % des répondants). A noter enfin que selon l'étude, les interviews accordées par les représentants de l’Office fédéral de l’Environnement (OFEV) et du Secrétariat d’État aux questions financières internationales (FSI), montrent que l’autorégulation est un moteur de croissance au moins aussi important que la multiplication des contraintes législatives, comme celles que prépare actuellement l’Union Européenne. « La demande croissante émanant de clients institutionnels, tant en Suisse qu'à l’international, reste le premier moteur de croissance ; c’est ce qu’illustrent encore les deux études de cas du présent rapport (Caisse de pensions Migros et Caisse de prévoyance de l'État de Genève) », comme l’explique Jean Laville, Directeur adjoint de SSF. Sabine Döbeli en conclut que « dans l’ensemble, au vu des évolutions décrites ici, la place financière suisse est sur la bonne voie. Moyennant la poursuite des efforts de sensibilisation, le concept de finance durable va continuer de se développer, positionnant la Suisse parmi les acteurs majeurs de ce thème de plus en plus important. »
Dix-huit mois après un premier tour de table, la jeune pousse Klaxoon, spécialisée dans le développement de solutions visant à rendre les réunions en entreprises plus interactives, a annoncé, ce 31 mai, une nouvelle levée de fonds de 50 millions de dollars auprès d’Idinvest, Bpifrance, Sofiouest et le fonds nord-américain White Star Capital. Cette augmentation de capital va permettre à l’entreprise rennaise « d’accélérer ses projets de R&D et de développer son implantation commerciale en Amérique du Nord et en Europe », indique Klaxoon dans un communiqué. Créée il y a moins de 3 ans, la société dit avoir séduit plus d’un million d’utilisateurs dans 1.500 organisations clients dans 30% à l’international, répartis entre grands comptes (parmi lesquels 90% du CAC40) et PME. Cette accélération va se traduire par le renforcement de ses équipes. De fait, Klaxoon recrute 100 collaborateurs pour porter ses effectifs de 150 à 250 personnes à Rennes, Lyon et Paris.
Arkema a déclaré ce matin être en réflexion avancée sur un projet d’investissement dans la thiochimie - soit la transformation chimique de produits contenants du soufre - aux Etats-Unis. Il étudie, avec son partenaire Novus, un projet de doublement de ses capacités de production de son site de thiochimie à Beaumont (Texas). Le groupe souhaite ainsi accompagner la forte croissance mondiale du marché de la nutrition animale et renforcer sa position de leader mondial des dérivés souffrés à haute valeur ajoutée.
Vision Fund, le fonds du conglomérat nippon, investit 2,25 milliards de dollars dans GM Cruise, ce qui valorise cette division 11,5 milliards de dollars.
General Motors a annoncé aujourd’hui que le japonais Softbank allait investir 2,25 milliards de dollars (1,92 milliard d’euros) dans sa division consacrée au développement de véhicules autonomes, GM Cruise. Le constructeur américain va lui-même injecter 1,1 milliard de dollars dans cette division une fois l’opération réalisée. Softbank effectuera son investissement via son fonds Vision Fund, qui détiendra ainsi une participation de 19,6% dans GM Cruise. Ce double investissement devrait apporter les fonds nécessaires à une commercialisation de véhicules autonomes à partir de l’an prochain, a précisé le constructeur.
OnTruck, une plateforme digitale de transport routier, a annoncé, ce 30 mai, avoir réalisé une levée de fonds de 25 millions d’euros auprès d’un pool d’investisseurs. L’objectif est « d’accélérer son développement en Europe et consolider ses positions de marché au Royaume-Uni et en Espagne », indique la société dans un communiqué. Ce tour de table de série B a été mené par le fonds de capital-risque Cathay Innovation, avec la participation des investisseurs existants, à savoir Atomico, Idinvest Partners, All Iron Ventures, Total Energy Ventures, Point 9 Capital et Samaipata Ventures, mais aussi de GP Bullhound, nouvel investisseur. OnTruck compte parmi ses clients de grandes multinationales telles que Procter & Gamble ou encore Decathlon ainsi que plus de 400 entreprises de taille moyenne en Espagne et au Royaume-Uni.
Calao Finance a annoncé ce 30 mai l’arrivée de son FIP Corse Développement au capital du Groupe Ugolini spécialisé dans les services bureautiques et la distribution de solutions informatique & Mobilier, monétique. L’ensemble réalise actuellement 15 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 60 personnes.L’apport financier «vise à constituer un groupe de taille significative par croissance externe et organique», souligne un communiqué. L’objectif est de constituer un groupe de 22 millions d’euros de chiffre d’affaire à horizon de 5 ans.
QuantCube Technology, start-up spécialisée en Intelligence Artificielle pour les prévisions macroéconomiques et financières à partir des données alternatives, a annoncé ce 30 mai avoir réalisé une levée de fonds Series A de 5 millions de dollars auprès de Moody’s Corporation et de Five Capital, fonds d’investissement sponsorisé par CDC International Capital (Groupe Caisse des Dépôts), et Kingdom Holding Company. Depuis sa création en 2013, la startup française traite en temps réel des milliards de données, hétérogènes et non structurées en provenance des quatre coins de la planète et issues des réseaux sociaux, blogs, commerce en ligne, prévisions météorologiques, imagerie satellite, etc. Grâce à l’élaboration d’indicateurs prédictifs macroéconomiques et financiers, QuantCube Technology est ainsi en mesure de fournir de l’information économique stratégique, à court terme pour des stratégies d’investissement, à moyen-terme pour les prévisions macroéconomiques et à long-terme pour prévoir le risque géopolitique. Sa clientèle internationale se compose principalement d’institutions financières, d’organisations gouvernementales tout comme de grands groupes.Avec cette levée de fonds, la start-up va se lancer à la conquête de l’international. Afin de soutenir cette expansion à l’international, QuantCube Technology renforcera ses équipes opérationnelle, technologique et analytique, notamment dans divers segments d’IA.
Le groupe d’habillement Vivarte a annoncé, ce mercredi 30 mai, être entré en négociations exclusives avec la société d’investissement Weinberg Capital Partners, en partenariat avec le Groupe Philippe Ginestet, pour la cession de sa filiale Besson Chaussures (Besson). Créée dans les années 1980, Besson est une filiale à 100% de Vivarte depuis 1998. Besson a conclu l’année 2017 avec un chiffre d’affaires de 264 millions d’euros et s’appuie sur un réseau de 133 magasins. Au terme de cette opération, Weinberg Capital Partners deviendrait l’actionnaire majoritaire aux côtés du Groupe Philippe Ginestet, spécialiste de la distribution de périphérie avec les enseignes Gifi, Trafic et Tati. Cette acquisition serait la première transaction du fonds WCP#3. « Après un premier closing en janvier 2018 à plus de 140 millions d’euros, le fonds sera fermé aux nouvelles souscriptions à la fin du mois de juin 2018 », indique Weinberg Capital Partners dans un communiqué.
Le hedge fund CIAM (Charity & Investment Merger Arbitrage Fund) a déposé une demande de siège au conseil de surveillance d’Alès Groupe dont il critique la gouvernance et la gestion, écrit Reuters. Actionnaire du groupe de cosmétiques depuis 2016, le fonds qui détient 2,77% du capital de l’entreprise a déposé le 25 mai une résolution dans ce sens en vue de l’assemblée générale prévue le 26 juin 2018. «La société a de très beaux actifs mais souffre d’un grave problème de gouvernance et de gestion», a déclaré à Reuters Catherine Berjal, cofondatrice du fonds, pour qui la société doit se vendre ou s’adosser à un groupe pour sortir de l’ornière.Le groupe, qui détient notamment les produits capillaires Phyto, les cosmétiques Lierac et les parfums Caron, est contrôlé à 80% par la famille fondatrice Alès.Son conseil de surveillance compte neuf membres, dont six appartiennent à la famille du fondateur Patrick Alès, aujourd’hui âgé de 87 ans."Parmi eux, seul Romain Alès, fils du fondateur, semble disposer des compétences et des capacités nécessaires à sa mission», note le fonds dans l’exposé des motifs du dépôt de projet de résolution.Le fonds activiste estime que «seules deux personnes peuvent se prévaloir d’une quelconque légitimité au sein du conseil (...) qui n’a rien fait pour contester les mauvaises décisions du management qui ont conduit la société à la situation désastreuse actuelle».Interrogé, Alès Groupe s’est refusé à tout commentaire.Après avoir lancé un avertissement sur ses résultats en février et annoncé le remplacement de Patrick Alès par son fils Romain à la présidence du conseil de surveillance, la société a publié fin avril une perte nette de 15,4 millions d’euros.Le chiffre d’affaires, en recul de 3,2% à 231,8 millions d’euros, a été plombé par la contre-performance du groupe sur le marché français où les ventes ont chuté de 10%.L’entreprise a indiqué dans la foulée qu’elle ne pouvait pas respecter ses engagements bancaires en matière de ratio de dette nette sur Ebitda (excédent brut d’exploitation) et qu’elle avait entamé des discussions pour renégocier ses conditions avec ses créanciers obligataires et bancaires.Parallèlement, elle a engagé un plan de transformation passant notamment par des réductions d’effectifs et le transfert d’une partie de l’activité de sa filiale américaine à un distributeur.
Les fonds conseillés par Motion Equity Partners, acteur indépendant français du capital-investissement, ont annoncé ce 30 mai l’acquisition auprès d’Azulis Capital et ses co-investisseurs du groupe Holweg Weber, qui revendique la place de leader mondial de la conception, du développement et de l’assemblage de solutions dédiées à la fabrication de packaging en papier. Arkéa Capital investit également aux côtés de Motion Equity Partners.Holweg Weber est le fruit de la consolidation de 2 acteurs historiques Holweg et H.G. Weber, spécialisés dans la conception, le développement et l’assemblage de machines dédiées à la fabrication de sacs en papier, rappelle un communiqué. Dirigé par Vincent Schalck en France et Mike Odom aux Etats-Unis, le Groupe emploie 180 personnes dans le monde et opère à travers quatre entités dont deux principaux sites d’assemblage à Molsheim (Alsace, France), où est également situé son siège social, ainsi qu’à Kiel (Wisconsin, États-Unis). Holweg Weber possède par ailleurs deux filiales en Espagne et en Allemagne. Il a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros, dont plus de 95% hors de France.Motion Equity Partners se présente comme l’un des principaux acteurs du capital-investissement en Europe, spécialisé dans l’accompagnement d’équipes de Management dont l’ambition est d’accélérer le développement de leur entreprise. Motion Equity Partners se distingue particulièrement dans le cadre de développement à l’international, en Europe et dans le reste du monde via la mise en place de stratégies de croissance externe, de la mise en place de plans d’amélioration opérationnelle, ou dans l’aide à la transition au sein d’entreprises familiales.
Warren Buffett a proposé en début d’année d’investir 3 milliards de dollars dans Uber Technologies, mais les deux parties n’ont pas réussi à se mettre d’accord, selon le Wall Street Journal, qui cite une source proche du dossier. Les négociations, d’abord relayées par Bloomberg News, sont intervenues après un investissement de SoftBank Group.
La firme de capital-investissement Bridgepoint a annoncé, ce 29 mai, la vente de la chaîne britannique de sandwiches et de cafés Pret A Manger à la société d’investissement JAB. La transaction, dont le montant n’a pas été dévoilé, devrait être finalisée dans le courant de l’été 2018. Selon le Financial Times, le montant de l’opération s’élèverait à 1,5 milliard de livres, a appris le quotidien financier britannique auprès de trois personnes du dossier. Prêt A Manger exploite 530 magasins dans le monde et génère un chiffre d’affaires de 879 millions de livres. Bridgepoint était entré au capital de Pret A Manger il y a 10 ans.
L’indice mondial de confiance des investisseurs publié par State Street Global Exchange s’établit à 103,5 en mai, en baisse de près de 12 points par rapport au niveau de 115,3 (en données corrigées) enregistré en avril. L’appétit pour le risque des investisseurs a reculé dans toutes les régions du monde, les indices régionaux respectifs passant de 113,5 à 104,3 en Amérique du Nord, de 111,0 à 101,5 en Europe, et de 112,7 à 103,2 en Asie. «Après avoir affiché un consensus solide dans leur appétit pour le risque le mois dernier, les investisseurs internationaux adoptent désormais une approche plus prudente dans leur allocation au risque», commente Rajeev Bhargava, Managing Director et Directeur du groupe de recherche sur le comportement des investisseurs chez State Street Associates, cité dans un communiqué. «Bien qu’il reste au-dessus du niveau de 100, l’indice relevé en mai est révélateur de divers facteurs pesant sur le sentiment des investisseurs, notamment les pressions inflationnistes croissantes, des taux d’intérêts plus élevés, et des préoccupations géopolitiques qui ont certainement modéré leur enthousiasme. " "À ce moment bien avancé de l’année, les investisseurs institutionnels sont confrontés à un environnement difficile, avec le retour de la volatilité sur les marchés et des valorisations boursières en hausse malgré des résultats financiers solides», ajoute Kenneth Froot, l’un des créateurs de l’indice. «Le succès des eurosceptiques en Italie a ébranlé la confiance des investisseurs, tandis que l’intensité croissante des tensions commerciales entre la Chine, l’Europe et les États-Unis a accentué les craintes et l’incertitude dans le monde. Il sera intéressant de voir comment la confiance évolue face à ces risques. «
La Banque du Pirée, un des quatre établissements systémiques grecs, a annoncé la vente au fonds d’investissement américain Bain Capital d’un portefeuille des créances douteuses d’une valeur nominale de 1,9 milliard d’euros, rapporte L’Agefi suisse. Cette transaction est la «première» de ce type a être conclue en Grèce. Selon des tests de résistance de la Banque centrale européenne conclus début mai, la Banque du Pirée est la plus fragile des banques grecques en cas de choc économique.La valeur comptable du portefeuille cédé à Bain capital, adossé sur de l’immobilier, est de 1,45 milliard. La transaction, qui reste soumise à l’approbation des autorités compétentes, «va contribuer à la création d’un marché des NPE (non performing exposures) en Grèce», et constitue «un puissant vote de confiance» dans les capacités de rebond de l’économie grecque, selon le directeur général du groupe Pirée, Christos Megalou. Au nom du fonds américain, un responsable pour l’Europe, Alon Avner, a pour sa part fait état de la volonté de Bain Capital à «continuer de renforcer sa position sur le marché grec des NPE, d’une valeur d’environ 100 milliards d’euros».
Ant Financial Services Group, filiale de services financiers d’Alibaba, a bouclé son dernier tour de table en date en levant 10 milliards de dollars (8,6 milliards d’euros) auprès d’investisseurs internationaux et locaux, indique Reuters de cinq sources proches du dossier. Cette levée de fonds valorise à 150 milliards de dollars l’opérateur d’Alipay, la plus grosse plate-forme de paiement en ligne en termes de parts de marché, contre 60 milliards lors de la levée précédente en avril 2016.Le fonds souverain singapourien GIC et le fonds public d’investissement Temasek Holdings, ainsi que la société de capital-investissement Warburg Pincus figurent parmi les principaux investisseurs, ont ajouté les sources.Le fonds souverain malaisien Khazanah Nasional est également un investisseur de premier plan, a indiqué l’une des sources.La société de capital-investissement Carlyle Group et la société de capital-risque Sequoia Capital, qui investissent généralement dans les jeunes pousses en phase de démarrage, ont également participé au tour de table, selon trois sources.Le financement comprend une tranche séparée d’environ sept milliards de yuans (945 millions d’euros) en actions nouvelles qui n’a pas été finalisée, ont déclaré deux personnes.Cette levée de fonds prépare une introduction en Bourse (IPO) très attendue dont ni le calendrier ni la place de cotation n’ont pour le moment été fixés.Avec une valorisation de 150 milliards de dollars, l’IPO d’Ant serait l’une des plus importantes au monde. Facebook était valorisé 104 milliards de dollars lors de ses débuts en Bourse il y a six ans et Alibaba, le géant chinois du commerce en ligne, 168 milliards de dollars en 2014.Un document publié pour la levée de fonds et consulté par Reuters montre qu’Ant prévoit une cotation à la fois en Chine et à Hong Kong en 2019 et la possibilité pour les investisseurs du dernier tour de table de sortir de son capital dans un délai d’un à trois ans. Ant n’a pas souhaité commenter ce document.
La société américaine de capital-investissement KKR a annoncé, ce 29 mai, l’acquisition de BMC Software auprès d’un consortium d’investisseurs mené par Bain Capital Private Equity et Golden Gate Capital, aux côtés de GIC, Insight Ventures Partners et Elliott Management. Les modalités financières n’ont pas été dévoilées. Toutefois, selon le Financial Times, qui cite deux sources proches du dossier, la transaction est évaluée à 8,3 milliards de dollars. L’opération devrait être finalisée au troisième trimestre 2018.Fondée en 1980, BMC Software est un éditeur de logiciels professionnels qui aident les entreprises à gérer et optimiser les technologies de l’information. L’entreprise compte plus de 10.000 clients à travers le monde.Le même jour, KKR a annoncé la cession des actifs gérés en partenariat avec Haymaker Resources dans le domaine des mines au groupe Kimbell Royalty Partners. L’opération, dont la finalisation est attendue au troisième trimestre 2018, est évaluée à 242 millions de dollars. Dans le cadre de cette transaction, Kimbell Royalty Partners s’engage à acquérir certaines filiales de Haymaker Resources (détenue par KKR et la direction de Haymaker) et de Haymaker Minerals and Royalties (détenue par la direction de Haymaker et d’autres investisseurs) pour un montant total de 404 millions de dollars.
Sept mois après un premier tour de table de 2 millions, la start-up française Comet a annoncé, ce 28 mai, avoir clôturé un nouveau tour de série A de 11 millions d’euros. La société de capital-risque Daphni est intervenue en tant que principal investisseurs (« lead investors »). Otium Ventures, investisseur historique dans la start-up, a également participé à cette levée de fonds en apportant un investissement additionnel, a indiqué Comet dans un communiqué. La start-up bénéficie également du soutien de Kima Ventures et de The Family. Comet a développé une plateforme dont la vocation est de mettre en relation les travailleurs indépendants et les « free-lance » spécialisés en technologie et en data avec des entreprises. Ces dernières déposent des missions sur le site Comet et se voient recommander le profil le plus adapté à leurs besoins en l’espace de 48h.