Retrouvez toute l’actualité en lien avec la hausse des prix (publications de l’Insee, d’Eurostat, de l’indice IPH, du PCE américain) et nos analyses sur les causes de l’inflation, ses conséquences sur l’économie, sur la politique monétaire (BCE, Fed) et sur les marchés (Bourses, marché de taux, devises).
Les prix à la consommation en Espagne calculés au normes européennes harmonisées (HICP) ont enregistré en novembre leur rythme de progression le plus faible depuis janvier, a annoncé mardi l’Institut national de la statistique (INE). L’inflation HICP est ressortie en hausse de 6,6% sur un an en novembre, alors que les consensus attendaient plutôt 7,5%, après 7,3% en octobre, désormais bien au-dessous du record de juillet de 10,8%. L’indice CPI national ressort à 6,8% après 7,3% en octobre.
La croissance des salaires en zone euro pourrait contribuer à une inflation au-dessus de l’objectif de 2% dans les prochaines années. Toutefois aucun changement n’est encore réel dans la dynamique globale, et les indicateurs actuels de l’inflation sous-jacente pourraient même être trompeurs, a détaillé vendredi dans un long blog Philip Lane, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE). La lecture de ses graphiques montre même qu’il n’y a pas vraiment d’inflation par les salaires ni par les services en zone euro depuis le quatrième trimestre 2019, mais plutôt des effets de rattrapage. Alors qu’une récession ne devrait pas favoriser une boucle prix-salaires, certains membres de la BCE continuent à plaider en faveur d’une action préventive.
La croissance des salaires en zone euro pourrait contribuer à une inflation au-dessus de l’objectif de 2% dans les prochaines années. Toutefois aucun changement n’est encore réel dans la dynamique globale, et les indicateurs actuels de l’inflation sous-jacente pourraient même être trompeurs, a détaillé vendredi dans un long blog Philip Lane, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE).
Les prix à la production dans l’industrie en Espagne ont augmenté de 26,1 % en octobre sur un an, en nette repli par rapport à la hausse de 35,6 % enregistrée en septembre, a annoncé vendredi l’Institut national de la statistique (INE). La hausse des prix d’octobre a été la plus lente depuis septembre 2021, lorsque l’augmentation était de 23,8 %. L’augmentation des prix à la production a culminé à un record absolu de 47% en mars cette année. Hors énergie, l’inflation annuelle des prix industriels s’est établie à 13,2% en octobre, contre 14% un mois plus tôt. Les prix industriels ont chuté de 1,4% en octobre par rapport à septembre, principalement en raison d’une baisse de 4,7% des prix de l'énergie. En octobre, la hausse des prix à la consommation a également reculé en octobre à 7,3% après un pic à 10% en juillet, le plafond appliqué sur les prix du gaz ayant permis de limiter la hausse des prix de l’électricité.
L’inflation a été légèrement plus faible en octobre qu’estimé initialement en zone euro, 10,6% au lieu de 10,7%, montrent les chiffres définitifs publiés jeudi par Eurostat. Cela reste un niveau record, après les 9,9% déjà constaté en septembre. Sur un mois, les prix ont augmenté de 1,5%, comme en première estimation. Eurostat précise que l’évolution des prix de l’énergie a encore contribué à la hausse globale de l’indice, à hauteur de 4,44 points de pourcentage sur un an, celle des prix de l’alimentation, des boissons et du tabac à hauteur de 2,74 points, et celle des prix des services de 1,82 point.
L’inflation a été légèrement plus faible en octobre qu’estimé initialement en zone euro, 10,6% au lieu de 10,7%, montrent les chiffres définitifs publiés jeudi par Eurostat. Cela reste un niveau record, après les 9,9% déjà constaté en septembre.
Le taux d’inflation annuel a encore augmenté pour atteindre 85,5% en octobre en Turquie, après 83,5 % en septembre, conformément aux prévisions du marché. Il s’agit du taux le plus élevé depuis juin 1998, alors que la livre turque a atteint des niveaux record et que la banque centrale a réduit les taux d’intérêt au moment où toutes les autres banques centrales les remontaient. Les principales pressions à la hausse sont venues des prix de l’alimentation (99% après 93% en septembre), et des meubles et biens d’équipement ménagers (93,6% après 89,7%). A l’inverse, l’inflation a légèrement fléchi pour les transports (117,2% après 117,7%). Sur une base mensuelle, les prix à la consommation ont augmenté de 3,5%, après une hausse de 3,1% le mois précédent.
Le taux d’inflation annuel a encore augmenté pour atteindre 85,5% en octobre en Turquie, après 83,5 % en septembre, et conformément aux prévisions du marché.
Comme on le craignait, Vladimir Poutine vient de suspendre les exportations de céréales ukrainiennes. La Russie utilise les cours du blé comme une arme de guerre, alors qu’un tiers du marché international du blé transite par la mer Noire. De quoi semer la disette dans les pays pauvres, en Afrique et en Asie. Plus largement, c’est l’inflation qui va s’en trouver accrue, alors qu’en septembre, elle a déjà atteint au Royaume-Uni son plus haut niveau en 40 ans, soit 10,1 %, qu’elle est restée supérieure à 8 % aux Etats-Unis… Or l’inflation engendre l’inquiétude dans les sociétés et les déstabilise, l’Europe ne le sait que trop. Dans l’immédiat, la hausse des prix met à mal les entreprises. Le spécialiste de pain traditionnel au levain Poilâne vient ainsi de se placer sous sauvegarde. La PME familiale de 147 salariés s’approvisionnait pourtant en céréales en France même mais les hausses de prix en matières premières, énergie, transport, emballage ont fragilisée cette entreprise symbole d’un art de vivre français exporté dans le monde.
L’indice des prix PCE (selon les dépenses de consommation personnelle) a encore augmenté de 0,3% d’un mois sur l’autre en septembre aux Etats-Unis, et de 0,5% hors énergie et alimentation (inflation sous-jacente), d’après les données publiées vendredi par le Département du Commerce (US Bureau of Economic Analysis, BEA). En rythme annuel, l’inflation PCE ressort stable à 6,2% en global, et en légère hausse à 5,1% en sous-jacent. Dans le même temps, l’indice ECI sur le coût du travail (compensation costs) publié par le Département du Travail (US bureau of Labor Statistics, BLS) est également ressorti en hausse de 1,2% en rythme trimestriel au cours des trois mois à fin septembre, mais au ralenti par rapport à la hausse de 1,3% en avril-juin, et de 1,4% en janvier-mars.