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La société de gestion quantitative française John Locke Investments, fondée en 2001, se trouve actuellement en état de liquidationaprès avoir enclenché une procédure de dissolution anticipée début janvier, a appris NewsManagers. Un liquidateur amiable a été nommé. La situation du gestionnaire, qui compte l’assureur SMA BTP à hauteur de 15% parmi ses actionnaires, avait été préalablement étudiée au cours d’une réunion du conseil d’administration de John Locke Investments le 2 novembre dernier.Les administrateurs ont exposé une situation financière ne permettant plus la continuation de la société, tant en termes de chiffre d’affaires, de bénéfices que defonds propres, selon des documents consultés par NewsManagers. La firme présentaituneperte de plus de 570.000 euros pour l’exercice clos au 31 décembre2020. Si l’exercice 2019 avait connu un léger excédent au-delà de 9.000 euros en termes de résultat net, John Locke Investments avait encaissé une perte de 1,8 million d’euros pour l’exercice 2018. John Locke Investments,jadis incubé par une filiale de BNP Paribas Asset Management, et qui a aussi compté le groupe Oddo parmi ses actionnaires, indique avoir approché plusieurs sociétés du secteur pour «envisager l’arrivée de nouveaux investisseurs via une augmentation de capital ou une vente» de la société de gestion. Aucune des discussions n’a cependant abouti. Un document souligne également des divergences stratégiques entre François Bonnin, président directeur général de John Locke Investments, et Marc Botter, directeur général délégué. Le second a d’ailleurs été révoqué de ces fonctions le 25 novembre dernier. Finaltis récupère un fonds Le hedge fund gérait entre autres trois fonds Ucits. Finaltis a récupéré la gestion du fonds commun de placement de droit français FCP Cyril Systematic, aux encours avoisinant les 30 millions d’euros,depuis le 1er février 2022. Cette opération a été agréée par l’Autorité des marchés financiers et réalisée en accord avec les équipes de John Locke Investmentsà l’origine des modèles systématiques mis en œuvre par ce fonds de suivi de tendance sur contrats à termedepuis juillet 2000. «John Locke Investments a décidé de réorganiser son activité et ne disposera plus à terme des capacités humaines et opérationnelles nécessaires à la gestion du FCP Cyril Systematic. Par conséquent, nous vous informons que dans l’intérêt économique du Fonds et de ses investisseurs, John Locke Investments a proposé à la société de gestion Finaltisde devenir société de gestion du FCP Cyril Systematic», indique Finaltis dans une lettre aux investisseurs.
Le hedge fund systématique et quantitatif londonien Squarepoint Capital a annoncé, ce mercredi, participer à l’amorçage (seed capital) duhedge fund Decagon Asset Management, en cours de lancement et spécialisé sur les opportunités d’arbitrage de risques (risk arbitrage). Squarepoint s’est engagé à apporter du capital sur le long-terme à Decagon Asset Management, qui sera basé à New York et à Londres et devrait être lancé mi-2022. Benjamin Durham, ancien gérant de Capstone et Davidson Kempner, etNick Kroepfl, passé notamment par Cheyne Capital, sont à l’origine de la création de Decagon Asset Management.
Selon les données de LCH Investments, une filiale du groupe Edmond de Rothschild, les 20 hedge funds les plus performants au monde en 2021 ont affiché un rendement net de frais cumulé de 65,4 milliards de dollars (57,2 milliards d’euros) sur l’année écoulée. Cela représente plus d’un tiers du profit global net de frais réalisé par les hedge funds en 2021, soit 176 milliards de dollars, estime LCH Investments. TCI Fund Management, le hedge fund de Chris Hohn, a affiché la meilleure performance d’après la filiale d’EdR en cumulant 9,5 milliards de dollars de profits pour ses investisseurs. Citadel, dirigé par Ken Griffin, se classe deuxième avec un gain net de frais de 8,2 milliards de dollars pour ses investisseurs. Le hedge fund quantitatif D.E. Shaw & Co complète le podium. Tiger Global, le numéro 1 de 2020 avec 10,4 milliards de dollars de gains selon LCH Investments, a, lui, perdu 1,5 milliard de dollars en 2021. De son côté, le plus gros hedge fund du monde, Bridgewater, s’est relevé après un cru 2020 difficile en affichant 5,7 milliards de dollars de gains en 2021. LCH Investments pointe également l’entrée dans le top 20 de 2021 du hedge fund Third Point avec un gain de 3,3 milliards de dollars sur l’année écoulée. LCH Investments note néanmoins que la majorité des hedge funds portés sur les actions n’ont pas réussi à battre l’indice phare des actions américaines S&P 500 en 2021 qui a terminé l’année sur une hausse de 27%.
Le groupe américain Kudu Investment Management est entré, ce lundi, au capital du hedge fund américain Radcliffe Capital Management, basé près de Philadelphie (Pennsylvanie), et les affiliés de ce dernier via une prise de participation minoritaire. Les détails financiers de l’opération n’ont pas été dévoilés. Radcliffe a été fondé en 1996 et est dirigé par Steve Katznelson, associé-fondateur et directeur des investissements, et Christopher Hinkel, responsable de la recherche. Le hedge fund de dette privée, notamment spécialisé sur les solutions obligataires à très courte et courte duration, gère plus de 3,5 milliards de dollars (3,1 milliards d’euros). Il s’agit du 19ème investissement réalisé par Kudu dans des sociétés de gestion d’actifs et de fortune pour un montant total à date de 650 millions de dollars. Les gestionnaires affiliés à Kudu géraient des encours cumulés de 84 milliards de dollars à fin septembre.
Le fournisseur de recherche et d’indices sur les hedge funds HFR a indiqué que son indice phare, HFRI 500 Fund Weighted Composite Index, a progressé de 0,9% en décembre 2021, terminant l’année avec une performance positive de 10,3% (contre +11,8% pour 2020). Cet indice regroupe les performances des plus gros hedge funds fournissant leurs données à HFR, ouverts aux investissements et offrant une liquidité trimestrielle ou mensuelle. Les composants de l’indice, rebalancé sur une base trimestrielle, sont classés en fonction de leur stratégie (equity hedge, event driven, macro, relative value, risk premia). Il s’agit selon HFR de la troisième meilleure performance annuelle de l’indice depuis 2009. Une catégorie de hedge funds a en particulier tiré son épingle du jeu comme en 2020. Les hedge funds investis en cryptomonnaies ont surperformé les autres en 2021 et d’assez loin d’après HFR, l’indiceHFR Cryptocurrency Index affichant une performance de +215% sur l’année 2021 (contre +193% en 2020). L’indice regroupant les performances des hedge funds long/short actions (equity hedge) - HFRI 500 Equity Hedge Index - aclôturé l’année avec une performance de 1,7% en décembre et affiché une performance de +11,9%.Les stratégies event drivenont, elles, connu leur meilleure performance depuis 2009, l’indice HFRI 500 Event-Driven ayant augmenté de 13,1% sur l’année 2021 (+1,8% en décembre). Concernant les stratégies macro, l’indice dédié de HFR termine l’année avec une performance de +7,5% (+0,6% en décembre).Sur l’année 2021, la meilleure stratégie hedge fund macro portait sur les matières premières, dont l’indice spécifique de HFR a grimpé de 23,6%. L’indice regroupant les hedge funds de type relative value, majoritairement exposés à l’obligataire, clôture2021 lui aussi en territoire positif (+7,6% sur 2021, +0,3% en décembre). Kenneth J. Heinz, président de HFR, observeque «depuis l’effondrement historique du marché des actions lié à l’apparition de la pandémie de Covid-19, les stratégies de hedge funds axées sur les actions ont largement surperformé les actions américainesde plus de 200 points de base, et ce avec un tiers de volatilité en moins». Selon lui,leshedge funds ont démarré 2022 ense positionnantpour une volatilité continue associée à la pandémie, mais également en se concentranttactiquement sur la préservation du capital sur les marchés des actions, des obligationset des matières premières, compte tenu de la dynamique puissante de la hausse des taux d’intérêt et d’une inflation record.
Le fonds britannique Third Point Investors Limited (TPIL), lié au hedge fund activiste américain Third Point de Dan Loeb, a annoncé la semaine dernière la démission du président de son conseil d’administration Steve Bates. Coté en Bourse depuis 2007, TPIL gère 650 millions de livres et investit dans le fonds phare de Third Point riche de quelque 20 milliards de dollars. Le hedge fund est en conflit avec des investisseurs au sujet d’un écart de valorisation entre le fonds principal et son fonds nourricier britannique, rappelle le Financial Times. Steve Bates a démissionné après avoir reçu des pressions personnelles de la part d’investisseurs activistes, Asset Value Investors et Staude Capital, à son encontre. Il occupait ce poste depuis 2019 chez TPIL a indiqué que «les circonstances ont rendu son maintien intenable».
Patrik Brummer, le fondateur du plus gros et plus ancien hedge fund suédois Brummer & Partners, vit sa pire année depuis 2003, ayant perdu 0,4% en 2021 tandis que son indice de référence a gagné 7,4% sur la même période, rapporte Bloomberg qui évoque des pertes sans précédent pour le gestionnaire alternatif. Pour se relever de cette année difficile et éviter de nouvelles pertes en 2022, Brummer entend recruter de nouveaux traders actions et ajouter de nouvelles stratégies actions long-short à son fonds phare, le fonds Bummer Multi-Strategy, indique Bloomberg.
Verition Fund Management se positionne sur les marchés asiatiques, avec l’ouverture prochainement d’un bureau à Singapour, selon Bloomberg. Le hedge fund américain a commencé le processus d’enregistrement pour ouvrir un bureau à Singapour, avec une présence potentielle à Hong Kong. Basé à Connecticut, Verition Fund Management a récemment embauché Bart Lijnse en tant que directeur général en Asie-Pacifique. Il sera le premier gérant de portefeuille à Singapour, avec une équipe d’une dizaine de personnes. Bart Lijnse arrive de RKR Capital, où il était dernièrement managing director. Auparavant, il fut senior partner chez Virtu Financial.
Les actifs d’un hedge fund géré par AQR, AQR Managed Futures Strategy, ont chuté de plus de 10 milliards de dollars sur les quatre dernières années, rapporte le Financial Times. Le fonds a vu sa taille passer de 12 milliards de dollars fin 2017 à 1,5 milliard de dollars actuellement. Le gros de cette baisse s’explique par la sortie d’investisseurs, face aux mauvaises performances du fonds. Ce dernier perd 3,9 % sur les cinq dernières années et il est proche de zéro sur dix ans.
Un salaire à l’embauche de 300.000 dollars, c’est ce qu’un hedge fund en Chine est capable de proposer pour un jeune diplômé en informatique ou en intelligence artificielle. Soit trois fois plus que ce qu’un fonds quantitatif à Wall Street proposerait aujourd’hui, rapporte Bloomberg en citant l’exemple d’un jeune Chinois qui a renoncé à poursuivre ses études outre-Atlantique.
Dansun rapport trimestriel,Goldman Sachs a analyséles positions de 813 hedge funds et de 573 fonds mutuels américains. Selon ses conclusions,neuf valeurs de l’indice S&P 500 font l’objet de larges ventes à découvert actuellement. Ces valeurs sont Adobe, Fiserv, General Motors, Liberty Broadband, Mastercard, Square, Twilio, Visa et Wells Fargo. Ces neuf valeurs n’ont en moyenne gagné que 6% en termes de valorisationjusqu’alors en 2021 contre 20% pour le reste de l’indice en moyenne d’après le rapport. Goldman Sachs précise également que les hedge funds ont presque atteint un record en termes d’utilisation de levier tandis que les fonds mutuels enregistrent leur plus bas niveau de détention de cash.
L’allocation des investisseurs européens aux hedge funds devrait augmenter dans les deux prochaines années mais ceux-ci vont devoir s’améliorer sur certains points pour en profiter.
UBS a lancé un fonds qui investit uniquement dans des hedge funds dirigés par des femmes, dans un effort pour améliorer la diversité et détecter des talents dans un secteur traditionnellement dominé par des hommes, a appris le Financial Times. Le portefeuille, baptisé Carmen, a été lancé il y a quelques semaines et investira dans environ 10 à 15 fonds au niveau mondial dans lesquels une femme juge seule ou avec d’autres personnes des investissements. La représentation des femmes dans les hedge funds, à 18,6%, est la seconde plus faible au sein de 7 classes d’actifs alternatifs, selon des données Preqin.
Un projet de loi du gouvernement espagnolmodifiant la réglementation locale sur les hedge funds (fonds d’investissement collectifs libres ou IICIL comme ils sont nommés en Espagne)ainsi qu’un projet de décret royal sonten cours d’examen depuis fin juin. Tous deux transposent la directive européenne de 2019 sur la distribution transfrontalière des fonds d’investissement collectifs. Le décret royal prévoit de rendre la distribution des hedge funds plus flexible auprès de la clientèle particulière et non professionnelle, rapporte le média finReg 360. Le nouveau régime prévu prévoit que les clients particuliers espagnols puissent investir dans des hedge funds sans avoir à payer un minimum de 100.000 euros comme c’est le cas actuellement. Cependant, certaines conditions seront requises. Pour avoir accès aux hedge funds, les clients particuliers devront avoir reçu une recommandation personnalisée de la part d’un intermédiaire financier agissant en qualité de conseil. Si le patrimoine de ces clients ne dépasse pas 500.000 euros et que leur investissement dans les hedge funds est d’au moins 10.000 euros, cet investissement ne doit pas représenter plus de 10% de leur patrimoine total. Le décret prévoit aussi que les investisseurs non-professionnels peuvent investir dans des hedge funds en se passant de la recommandation d’un intermédiaire mais dans ce cas-là, le ticket d’entrée minimum de 100.000 euros est maintenu.
Les hedge funds ont réalisé leur meilleur premier semestre d’une année civile depuis 1999, constate HFR, consultant spécialisé dans l’analyse et la recherche des hedge funds. L’indice HFRI FWC Index, qui traque les performances des hedgefunds,a gagné 10% durant les six premiers mois de 2021.Cela fait désormais neuf mois que les hedge funds enregistrent des rendements positifs, selon les données d’HFR.L’indice HFRI FWC Index a ainsi progressé de 0,4% au mois de juin. «Les hedge funds ont prolongé leurs gains en juin pour achever le plus fort premier semestre d’une année civile depuis 1999, bien que les moteurs de performance et le sentiment du marché aient changé pour le mois avec une modération de la réouverture macroéconomique plus large, des taux d’intérêt plus élevés et des tendances inflationnistes qui ont défini les trois trimestres précédents, alors que les taux d’intérêt ont baissé et que la volatilité réalisée du marché des actions est restée élevée», a déclaré Kenneth Heinz, président de HFR. En dépit de l’optimisme des marchés, les gestionnaires de hedge funds et les investisseurs se positionnent selon lui pour un environnement de performance dynamique pouvant changer rapidement en fonction des développements politiques, des nouvelles informations sur la mutation du virus et l’efficacité des vaccins. Ils se positionnent aussi surdes changements de la demande liés aux tendances de la consommation, de la technologie et de l’énergie. «Les gestionnaires positionnés de manière tactique et opportuniste pour monétiser les opportunités créées et préserver le capital à travers la volatilité sont susceptibles d’attirer les capitaux des investisseurs institutionnels et de mener la croissance du secteur au deuxième semestre 2021 », dit-il.
En cédant le contrôle de Babilou à Antin IP pour un peu moins de 1,5 milliard d’euros l’an dernier, les frères Carle ont ouvert la voie à une nouvelle vague de réorganisations capitalistiques dans le secteur des crèches. Jean-Emmanuel Rodocanachi, accompagné de la banque d’affaires Lazard, en a donc profité pour s’engouffrer dans la brèche en activant la vente de Grandir, son imposant réseau de crèches privées connu sous la marque Les Petits Chaperons Rouges. Le processus de cession, qui avait été révélé par L’Agefi, a finalement permis de mettre en exergue l’offre d’InfraVia. Le fonds aux quelque6 milliards d’actifs sous gestion s’est ainsi imposé face à Naxicap Partners et Ardian – pourtant pressenti comme favori de l’enchère – et est entré en négociations exclusives avec Eurazeo et Bpifrance, présents au capital depuis cinq ans. Cela en valorisant Grandir près de 850 millions d’euros, selon nos informations. Cofondé en 2000, Grandir est parvenu à se hisser au premier plan dans le domaine de l’éducation préscolaire, avec plus de 650 centres et 32.000 places pour les enfants âgés de 0 à 6 ans, en France, au Royaume-Uni, au Canada, aux Etats-Unis et en Allemagne. Dans l’Hexagone, il revendique être le premier opérateur en nombre de crèches, avec plus de 600 établissements, contre 250 en 2016. «La prochaine décennie sera portée par une attention renforcée à nos trois piliers de développement: les entreprises clientes, les familles, et les talents, avec l’ambition de faire de Grandir leur premier choix naturel», ambitionne son dirigeant et co-fondateur.
Michael Maldener, managing director de Nordea Investment Funds, l’activité de fonds basée au Luxembourg de Nordea AM, a décidé de quitter la société après y avoir travaillé pendant 13 ans, annonce-t-il sur son profil LinkedIn. Nordea Investment Funds représente aujourd’hui environ 250 personnes et plus de 100 milliards d’euros d’encours. Les responsabilités de Michael Maldener vont être confiées à Sinor Chhor. De son côté, Michael Maldener va lancer sa propre société, sustaide, au Luxembourg.
La chaîne de cinémas AMC a émis pour 230 millions de dollars d'actions auprès du fonds Mudrick qui les a immédiatement revendues sur le marché. Le cours de Bourse a doublé...