Prise de contrôle. C’était attendu depuis plusieurs semaines. En acceptant d’abandonner son statut de société en commandite par actions, Lagardère se savait à la merci de Vivendi, qui n’a pas l’habitude de monter au capital d’une entreprise en simple spectateur. Le groupe présidé par Vincent Bolloré (photo) a donc annoncé la semaine dernière le rachat de la participation de 18 % d’Amber Capital, le fonds activiste en guerre contre le groupe d’Arnaud Lagardère depuis plusieurs années, pour atteindre 45,1 % du spécialiste de l’édition. Vivendi lancera par la suite une offre publique d’achat sur le solde du capital. Arnaud Lagardère devrait garder les 11 % qu’il détient, mais Bernard Arnault, venu au secours du groupe l’an dernier face aux assauts d’Amber, n’a pas indiqué s’il apporterait ses titres à l’offre. L’incertitude est la même pour Qatar Holding, actionnaire depuis une dizaine d’années.