Allianz Global Investors a annoncé jeudi son intention de mettre en place une politique globale renforcée en matière d’exclusion, qui englobe un volet dédié au charbon. «Cette nouvelle politique d’exclusion témoigne de la volonté d’AllianzGI de lutter contre le changement climatique en se désengageant de la plus grande source d'émissions de carbone. Elle s’inscrit dans la continuité de la politique déjà instaurée par le groupe Allianz pour ses propres actifs», explique la société de gestion du groupe Allianz. Dans le cadre de cette politique d’exclusion renforcée, AllianzGI ira également au-delà de ses restrictions actuelles applicables aux investissements liés aux armes à sous-munitions et aux mines antipersonnel, pour y inclure d’autres types d’armes controversées. Le renforcement de la politique d’exclusion entrera en vigueur à partir de décembre 2021 pour tous les fonds existants pour lesquels AllianzGI opère en qualité de société de gestion et sera la politique par défaut pour tous les nouveaux fonds et mandats après cette date, sous réserve de l’autorisation des autorités réglementaires compétentes et de l’achèvement de la documentation pertinente. Dans tous les autres cas, y compris les fonds dédiés et mandats institutionnels, ainsi que les mandats de sous-conseil, AllianzGI demandera le consentement des clients respectifs pour appliquer cette politique. La politique fournit des détails supplémentaires sur l’application spécifique de ces principes, en particulier en ce qui concerne les activités sur les marchés privés, ainsi qu’en Asie-Pacifique. Seuil de 30% dans le charbon Concernant plus particulièrement le charbon, AllianzGI renoncera à investir dans des entreprises qui tirent plus de 30 % de leur chiffre d’affaires annuel de l’extraction de charbon thermique ainsi que dans des entreprises dont plus de 30 % de la production d'électricité est basée sur le charbon. Concernant les armes controversées, AllianzGI indique qu’elle ira également au-delà de ses restrictions actuelles applicables aux investissements liés aux armes à sous-munitions et mines anti-personnel pour inclure d’autres armes controversées. La société n’investira pas dans des sociétés impliquées dans le développement, la production, l’utilisation, la maintenance, la mise en vente, la distribution, l’importation ou l’exportation, le stockage ou le transport de mines antipersonnel, d’armes à sous-munitions, d’armes biologiques, chimiques, nucléaires en dehors du TNP (traité de non-prolifération) et d’armes utilisant de l’uranium appauvri. La société de gestion indique enfin qu’elle réexaminera sa politique d’exclusion au moins une fois par an ou plus fréquemment si l’environnement réglementaire ou de marché subit des changements importants susceptibles de rendre des ajustements nécessaires.